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La vie réserve des surprises

L'impermanence signifie qu'aujourd'hui n'est pas comme hier et que demain ne sera pas comme aujourd'hui. Je dirais même que chaque minute, chaque souffle que nous faisons, porte en son sein les graines du renouveau. Il faut juste comprendre cela.

Ma vie spirituelle, assurément, est fondée sur l'empirique. En effet, je fais d'abord l'expérience de tel ou tel événement, ensuite je creuse et acquiers des connaissances. Je pars rarement de la théorie. On pourrait m'appeler Saint Thomas. C'est ainsi que je suis venue à la médiation (deux expériences de claire vision), puis au principe que l'on fait dans la vie des expériences qui nous servent à avancer (ce que l'on appelle des épreuves) et enfin au pouvoir du lâcher prise et de l'intention (accepter ce qui EST, ne pas chercher à le modifier si l'on n'en a pas la possibilité, cela permet de recevoir au delà-de nos espérances).

J'ai toujours beaucoup lu sur ces sujets, sans y croire toujours. Mais de fait, la Vie, encore une fois, me prouve que que ce qui est, est ce qui doit se faire, et que nous devons en tirer les leçons afin de devenir meilleurs.

Je me suis toujours demandé pourquoi j'avais véçu tant de souffrance avec PN. Je me suis révoltée contre la Vie, contre Dieu. J'ai dit que cela était injuste ! "Pourquoi moi ?" "Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?" J'étais dans le désespoir. De me retrouver face à tant de haine et de méchancetés quotidiennes. De phrases assassines. Je ne savais pas qu'il s'agissait de la souffrance de la chrysalide qui travaillait à se libérer de sa carapace et à devenir papillon.

Aujourd'hui, même si PN demeure l'être que je déteste le plus au monde, j'arrive à percevoir cette ancienne situation dans sa globalité et à en comprendre le sens. Je n'aurais jamais été la personne que je suis devenue aujourd'hui si je n'avais pas traversé toute cette souffrance avec PN. Mon expérience m'a conduite à rechercher le Bien, à ériger l'Aide et la Gentillesse en but ultime de la vie. PN représentait tout ce qui était détestable, tout ce qui était à éviter de faire. Pourtant, des PN, il en existe des foules. Les multiples témoignages le prouvent, et il ne faut pas les mettre en doute. Il existerait des 2 à 3% de PN en France, ce qui représente 1,2 à 1,8 millions d'individus. Soit autant de victimes. Victimes, qui, si elles s'en sortent, risquent bien de vivre le meilleur de leur vie ensuite. C'est mon cas. Cela fait bientôt 7 mois que je vis le bonheur d'une relation saine et faite d'amour inconditionnel.

J'ai quitté PN, physiquement, le 28 décembre 2011. J'ai pris le temps de me poser et de digérer lentement les dernières années vécues. Puis j'ai entrepris de rencontrer des hommes. J'en ai rencontré très peu, un seul, en 2012, et la relation était loin d'être satisfaisante. Puis en 2014, lorsque j'ai pris mon poste, la vie professionnelle a fait que j'étais très peu disponible. Vers 2014 je me suis inscrite sur divers sites de rencontres. Mais je constatai que je n'avais même pas le temps de finir d'élaborer mon profil (plus d'une centaine de questions auxquelles il fallait répondre), alors comment aurais-je trouver le temps de chatter et d'aller prendre un verre ? La vie a fait que la charge de travail et le temps de transport (presque 4 heures par jour) étaient intenables à mon travail, il avait donc fallu chercher ailleurs. L'ailleurs m'a conduit à 10 km de chez moi. Je disposais alors de plus de temps et j'ai pu être plus présente sur les sites de rencontres. Dans la vraie vie, j'avais bien essayé, mais les opportunités de rencontres restent faibles.

Au cours des pots entre copines, mes amies relataient leurs rencontres amoureuses. L'une cumulait des rencontres avec une trentaine d'hommes et l'autre avait eu temps de construire une relation et d'y mettre fin un an plus tard, que je n'vais toujours rien à raconter. De fait, j'étais désespérément seule. Mais je n'en ai pas fait grand cas, je l'acceptais ainsi, je m'en accommodais même.

Un jour de juin 2015, le 14, Kistuné m'apostrophe sur un site. Il réagit à une phrase de mon profil : "le chemin est le but". Alléluia ! Enfin un qui comprend ! Deux hommes avant lui avaient également rebondi sur cette phrase, l'un sans donner de suite, l'autre avait compris de façon très terre-à-terre. Le chemin est le but signifie que c'est une erreur que de rechercher le Bonheur. Et que vivre pleinement chaque, devait être ce Bonheur. Avoir conscience de ce que l'on respire et que l'on est en vie.

Kistuné médite. Depuis longtemps, j'avais émis en mon fort intérieur le voeu intime de rencontrer un méditant. Ou quelqu'un qui n'y soit pas réfractaire en tous cas. Partant d'une discussion par SMS à bâtons rompus sur la spiritualité, il était difficile de poursuivre sur le mode séduction. Nous ne le fîmes donc pas. Nous discutons tous les 3 jours à peu près. Nous nous rencontrons début juillet dans un monastère, un jour où j'anime l'enseignement en méditation. Puis quelque temps plus tard, nous déjeunons un dimanche au restaurant. Je me fais super belle. La discussion porte sur nos vies respectives, entre autres. Je parle de PN, sans entrer dans le détail, sans décrire le personnage, juste en disant que les relations sont conflictuelles encore. Kistuné est agréable, mais il ne m'a pas séduite ce jour-là. Le charme a opéré jour après jour, au fil des SMS et de nos nombreux échanges. J'espère un petit kiss au moins au moment de nous quitter, mais qui ne vient pas. Ce n'est pas grave. Je suis déçue mais j'accepte ce qui vient.

 

Commentaires

  • Coucou , et bien c'est bien tout cela très positif ,j'espère pouvoir encore profiter de ton nouveau bonheur que tu racontes un peu comment tu vis ton histoire , bises

  • Enfin de retour! C est fou comme je vois ma relation avec mon pn comme toi. Comme si j avais été obligé de passer par toute cette souffrance et ces humiliations pour évoluer et devenir la personne que je suis aujourd'hui. Ca a été comme un énorme coup de pied au fesse. J ai également rencontré qqun de respectueux et qui est la gentillesse incarnée et ca dure depuis 2 ans :) je te souhaite pleins de bonheur

  • Tu sais entretenir le "suspense"!
    Quel plaisir de te voir heureuse.
    A bientôt!

  • Heureuse d'avoir ces bonnes nouvelles. Et comme nous sommes le 08 mars: bonne fête!

  • :-)

  • Bonjour Lola,
    Par où commencer?
    Bravo ! Bravo d'avoir réussi à surmonter ces épreuves et merci, mille fois merci d'avoir écrit ton expérience. Grâce à toi, j'ai à mon tour réussi à me libérer de mon PN. Décision de le quitter prise il y a 3 ans, annoncée il y a 5 mois, effective depuis 2 mois et demi. Je me suis littéralement enfuie, sauvée ! Quel cheminement entre temps... mais aussi combien de souffrances, que tu ne décris que trop bien. Bien sûr il ne me laisse pas en paix. il est enfermé dans un carcan de haine et de malveillance à mon égard. Je suis celle qui a détruit l'image qu'il essayait de se donner de lui même. Des portes se ferment devant moi (l'entourage ne sait pas toujours qui croire et les PN donnent très bien le change en société), mais d'autres sont en train de s'ouvrir. Je suis encore groggy, sonnée par tout ça, en mode survie pour moi et mes 3 enfants dont nous partageons la garde pour l'instant. Je me raccroche à de petites victoires qui me font revenir doucement à la vraie vie : trouver la motivation pour aller courir, oser partir seule en vacances avec les enfants, , aménager mon nouvel appartement, rire de bon cœur. Ça faisait tellement longtemps que cela ne m'arrivait plus... pendant quelques longs mois je me suis blindée : indifférence émotionnelle, plus de pleurs, plus de rires, plus de vraies joies, rien. Et puis depuis 1 mois environ je vis le grand retour des émotions. Je m'y étais préparées je les accueille et je les vis. Je passe rapidement d 'un état à l'autre. Les peines, les joies, les chagrins, le désespoir, les petits bonheurs... Je vis tout ça comme autant de preuves de vie, vie qu'il ne réussira pas à briser. Il a encore de l'emprise sur moi, ses paroles blessantes et ses insultes continuent de m'atteindre, mais j'ai acquis une capacité de résilience qui fait que j'avance envers et contre lui.
    Je voulais te dire que plusieurs facteurs m'ont aidée à quitter mon mari : le livre "trop bien pour partir pas assez pour rester" de Mira Kirshenbaum, une psychothérapeute, un amant éphémère (qui m'a permis de comprendre que je valais mieux que la façon dont me considérait mon mari), un ami confident et ton blog. Je l'ai lu avec avidité sous ma couette pour ne pas qu'il sache que je ne dormais pas. Tu m'as beaucoup beaucoup aidée. Tu as une belle écriture, on ressent tes humeurs, tes sentiments, ta force fragile. Je me suis reconnue comme beaucoup d'autres dans ton histoire. Maintenant je veux penser que le plus beau reste à venir pour moi. Et je suis tellement heureuse que tu le sois. Un nouveau champ des possibles s'ouvre. C'est à la fois exaltant et flippant. Mais bon... ne pas se mettre la pression, accepter de lâcher prise et réussir à se regarder dans le miroir le matin. Comme dirait une amie très chère : force et ancrage !
    ---- MERCI ET UN PLEIN SAC DE BONHEUR ! ----

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