PN a eu un AVC
Cela s'est passé le 20 mars 2017. Dans la nuit du samedi au dimanche. Je ne me souvient plus exactement comment j'avais appris la nouvelle. Beaucoup de temps est passé. J'ai voulu écrire une note rapidement mais je n'avais jamais trouvé le temps pour cela (beaucoup de problèmes au travail) et je ne trouvais pas l'envie aussi.
Le dimanche 20 mars 2017, je faisais une sieste dans ma chambre, quand l'Aînée m'a téléphoné pour me dire que PN avait eu un AVC, qu'il avait été transporté à l'hôpital et se trouvait toujours dans le coma. Il s'agissait en réalité d'une hémorragie cérébrale, moins grave que l'AVC. L'Aînée avait été contactée par Rachida une bonne amie de son père et elle a été au téléphone aussi avec le médecin de l'hôpital. J'ai aussitôt téléphoné à Rachida pour avoir plus de détails sur la situation.
L'hémorragie cérébrale
PN était donc à un dîner chez M. et Rachida, de vieux amis communs, davantage ses amis que les miens. Il n'était pas avec sa copine C. car ils étaient en froid. Ils doivent être ensemble depuis 2014 environ. Durant le repas, il avait manifesté une grande fatigue récente due à ses nombreux déplacements professionnels et un mal de tête. Après le repas, M. lui avait proposé de rester dormir plutôt que de reprendre la voiture, et d'en profiter pour aller faire un jogging avec lui le lendemain matin.
Le dimanche matin M. était venu réveiller PN vers 9 heures, mais voyant qu'il ne bougeait pas, il n'avait pas insisté et l'avait laissé dormir. Vers 11 heures, il était retourné le réveiller. Comme il ne bougeait toujours pas, M. a cru à une mauvaise blague. Puis il a pensé qu'il dormait profondément à cause de l'alcool de la veille et des médicaments. Il a ouvert la fenêtre pour rafraîchir la chambre, puis il a ouvert les couvertures. Il a alors découvert que PN avait fait pipi sur lui. Comme M. et sa femme n'avaient pas réussi à le réveiller, ils ont appelé les secours. Ils ont aussi essayé d'avertir les proches avec son téléphone, mais il était codé. Comme leur fille avait vu la veille qu'il mettait l'empreinte de son doigt pour l'utiliser, ils l'ont débloqué de la même façon. Ils ont appelé l'Aînée et ont communiqué son numéro aux secours. Les secours ont essayé de le réanimer durant 3 heures sur place, sans succès. Ils l'ont alors emmené à l'hôpital à Paris, toujours dans le coma. Le médecin a contacté l'Aînée.
Aller voir PN à l'hôpital
J'ai demandé au Jumeaux de venir dans ma chambre et leur ai expliqué la situation, ils étaient très inquiets. Nous avons attendu que l'Aînée rentre, je crois qu'elle avait passé la nuit chez une amie. En raison de ma phobie de la voiture, je ne me voyais pas les conduire voir leur père. J'ai contacté mon compagnon Kitsuné, qui revenait chez moi après avoir passé le week-end avec ses enfants tous les 15 jours. Bien entendu, Kitsuné a accepté de nous conduire tous à l'hôpital. Nous avons attendu qu'il soit environ 20 heures car PN était en train d'être opéré du cerveau.
Durant la période de ma vie où cela n'allait pas du tout avec PN, et même après la séparation, j'avais souvent imaginé qu'il payerait un jour pour tout le mal qu'il m'a fait. J'imaginais qu'un jour il serait invalide à cause d'une grave maladie et que je serais à son chevet pour le regarder. Que ce jour-là, je le regarderais non pas avec haine et satisfaction mais avec pitié et froideur. et que je penserais qu'il l'avait bien mérité. Cette nouvelle de l'hémorragie cérébrale m'avait choquée et stupéfiée, mais je n'éprouvais aucune émotion.
Nous avons attendu que tout le monde soit rentré à la maison, et nous sommes partis à l'hôpital. Nous sommes arrivés vers 20h ou 20h30 mais nous n'avons pas pu le voir tout de suite, il devait être en salle de réveil. Nous avons attendu longuement. Puis C. sa compagne est arrivée, l'aînée était avec elle au téléphone et m'en avait prévenue. J'avais entraperçue C. sur une photo avec PN pour le mariage de son frère. Elle est du Cap Vert. Je me rappelais que j'avais découvert sur l'historique de l'ordinateur familial que PN ne consultait sur Meetoc que des profils de femmes noires. Quand C. est arrivée, elle a fait la bise à mes enfants, je lui ai fait bonjour de la tête, ainsi que Kitsuné.
La compagne de PN
Dans la petite salle d'attente, je regardais C. discuter avec mes enfants ou regarder son téléphone de temps à autre. Assise à l'autre bout de la salle, je ne ressentais aucun besoin de lui parler. C'était un bout de bonne femme de 40 ans ( PN allait en avoir 50), assez dynamique et qui paraissait gentille. Je n'avait aucune sorte de sentiments vis-à-vis d'elle, pas de mauvais en tous les cas. J'avais un peu de pitié pour elle, car il est connu que les PN prenaient habituellement dans leurs filets des personnes gaies, bonnes et gentilles. Les enfants m'avaient dit qu'elle n'était pas si gentille que ça et qu'elle ne se laissait pas faire par PN, qu'elle le matait. J'ai pensé que PN aurait bien changé en peu de temps, sans déclic. Selon moi, il n'était pas possible qu'un pervers narcissique se remette en question après avoir démontré tant de violences psychologiques. Que pouvait-elle lui trouver ? Une mémoire dans ses propres blessures ?
Mon compagnon Kistuné s'était retrouver à bavarder avec elle dans le hall de l'hôpital. Lui était allé fumer une cigarette et elle discutait au téléphone. Par la suite il m'avait dit qu'il la trouvait sympathique et qu'elle lui avait confié que PN et elle venaient de se disputer et faire un break. Cela explique pourquoi elle n'était pas présente au repas chez ses amis. L'aînée me dit parfois que son père et sa copine se "prenaient souvent la tête", il lui disait parfois "qu'il en avait marre"d'elle. Moi, je crois que, passée la période bien connue de "lune de miel", PN a vite montré son vrai visage et a commencé à vouloir mettre sa compagne sous emprise.
L'entretien avec le chirurgien et la psychologue
Vers 21h30, nous étions prévenus que PN avait été opéré du cerveau et remontait en salle de réveil. Le caillot qui s'était formé grossissait et entraînait une pression dans le liquide céphalo-rachidien. Il fallait ouvrir le crâne afin de laisser s'écouler le liquide et éventuellement le caillot. Le chirurgien nous a réunis, les enfants, sa copine et moi, avec une psychologue afin de nous expliquer la situation. PN avait été maintenu dans le coma afin de réaliser l'intervention. Lorsque les médicaments se dissiperont, les médecins ne sauront pas combien de temps il faudra à PN pour sortir du coma ou bien s'il sortira du coma. Ils ne savaient pas si l'intervention était suffisante. Dans tous les cas PN garderait des séquelles importantes.
Les enfants pleuraient à chaudes larmes. C. versait également des larmes. Pas moi. je m'étais tellement détachée de PN que son sort m'indifférait totalement. Le langage du médecin et de la psychologue était d'une extrême prudence, ils ne pouvaient absolument pas se prononcer pour la suite, j'avais l'impression qu'ils nous préparaient par étape si l'irréparable venait à arriver. Je me disais que si PN venait à mourir, les enfants seraient orphelins de père. Mais je ne ressentais pas de tristesse. Je suis ressortie de cette réunion avec l'intuition que PN ne sortirait pas du coma.
A SUIVRE
Commentaires
Je reviens sur la blogo après des mois (voire des années ?) d'absence et je vois ta note qui date de peu..
Difficile de la commenter.. Bon j'avoue que ma première réaction fut "Bien fait pour lui !".. Puis j'ai pensé aux enfants :-/ Je t'embrasse