La Vie réserve des surprises - suite
Merci d'avoir attendu pour avoir la suite. J'étais très occupée. Et puis j'avais du mal écrire aussi.
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Merci d'avoir attendu pour avoir la suite. J'étais très occupée. Et puis j'avais du mal écrire aussi.
Il est par fois des "hasards" qui sont surprenants.
Depuis que PN et moi sommes séparés, soit 18 mois, je sais qu'il rencontre des filles sur Meetoc, des femmes noires avec lesquelles il réalise ses fantasmes sexuels. Il a eu aussi une copine, une femme de son âge divorcée avec des enfants, selon ce qu'a dit un jour l'Aînée.
"Elle habite Beauvais et ils se voient chez elle car chez lui c'est trop sale."
J'espère au moins que PN fait le ménage lorsqu'il reçoit ses enfants !
Un jour l'Aînée ma dit qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre les deux, et aussi qu'elle s'appelait Lola.
C'est drôle, non ?
Dimanche 13/01/13
Dépendance et désintoxication
Cela fait maintenant un an que je vis loin de PN avec les enfants. Je suis passée par des phases dépressives, j'ai mis du temps à me sentir bien. Comme pour les drogués en cure de désintoxication, j'ai eu besoin de temps pour guérir de PN. Je ne dis pas que j'étais dans une relation addictive à PN, je m'en défends fortement. Même si je sais bien que les psychiatres parlent souvent de dépendance affective. Je dois admettre que 18 ans de vie commune dont environ 15 ans de harcèlement psychologique ont gravé sur moi l'empreinte de PN. Il me disait souvent que je n'arriverais pas à faire telle ou telle chose sans lui.
Je m'étais toujours demandé pourquoi PN ne s'était jamais moqué de ma peur de conduire (sauf l'avant-dernière année). La réponse est peut-être que tant que j'avais besoin de lui pour mes déplacements longue distance, il pouvait me tenir à sa guise.
En tous cas, une fois partie de la maison et loin de PN, je n'ai pas longtemps regretté les pertes matérielles et financières liées à ma nouvelle vie. Ce regret a surtout eu lieu quand j'ai découvert la liaison de PN et que je me disais qu'il était injuste que cette minette bénéficie de l'aisance financière de PN nouvellement acquise, alors que moi je l'ai connu et accompagné durant les temps de vache maigre.
Guérir, c'est douloureux ou Renaître, c'est douloureux
Ensuite, la phase dépressive à laquelle je ne m'attendais pas est arrivée, elle a été très difficile mais je pense aujourd'hui qu'elle était inévitable. Car la désintoxication est forcément douloureuse. Le corps des drogués réclame le poison. Moi, mon mental avait été durant de si longues années abîmé, brimé et fracassé, que expérimentant un état normal de neutralité ou de bienveillance, il a eu du mal à le supporter. Il a fallu que je redécouvre la PAIX, la TRANQUILLITE, la SERENITE et ces états m'étaient inconnus.
Ma voisine, qui connaît des problèmes conjugaux avec son mari, m'a dit dernièrement qu'il fallait autant de mois pour guérir d'une relation que d'années vécues ensemble. Pour moi cela devrait faire 18 mois. 18 mois pour guérir de PN ? Pour me déshabituer de ses dénigrements, de ses insinuations perpétuelles, de sa logorhée, de sa folie. Mon esprit a pris le temps qu'il fallait pour se désintoxiquer.
L'année dernière, à Rennes, quand je prenais la voiture pour aller faire des courses ou à un endroit nouveau, j'étais tétanisée et apeurée. Cela me faisait mal d'être autonome, d'être libre en fait. Cela me fait penser à nouveau à l'allégorie de la caverne de Socrate, où les hommes, lorsqu'ils ont découvert la vraie lumière, ont pris peur et étaient aveuglés par elle au moment de quitter enfin cette caverne dans laquelle ils ont toujours vécu et qu'ils prenaient pour Vérité.
C'est peut-être pour cela, qu'un an après avoir quitté PN, je suis toujours aussi surprise et incrédule des relations entre les hommes et les femmes. Je suis très étonnée de voir deux personnes d'un certain âge se montrer encore de l'affection et du respect. Je n'arrive pas encore à utiliser le mot "amour". Je vois les autres couples au prisme de ma propre vie conjugale. Et bien sûr, ma relation à PN étaient complètement déformée.
Vivre l'instant présent
En tous les cas, aujourd'hui ça va nettement mieux. Je ne sais pas comment cela s'est passé, il n'y a pas eu de déclic. Cela s'est fait tout seul. Cela a fait son bonhomme de chemin. Cela date de cette note intitulée "Petits Bonheurs". Bien sûr ma vie professionnelle et personnelle est toujours aussi en mouvements et jalonnée d'épreuves, avec les enfants en charge, le déménagement, le changement professionnel. Mais j'ai appris, en comparaison avec les horreurs que j'ai vécues, à vivre chaque chose en son temps, à prendre les événements pour ce qu'ils sont, ni plus ni moins. A vivre l'instant présent. A accepter les chose et non pas me "braquer". Il y a un terme vietnamien qui signifie "tendre sa colonne vertébrale". Non, je ne suis plus en tension mais en relâchement. Le chêne se casse mais le roseau ploie. Accepter. Suivre le vent. Accepter. Ne plus chercher à comprendre. Accepter.
En 2011, lorsque PN se déchaînait en me violentant psychologiquement chaque jour, j'avais très peur. J'avais peur qu'il "pète un plomb" et nous tue tous, les enfants et moi. Ou encore brûle la maison. Son état psychologique était incontrôlable. Il était haineux. L'aînée me parlait encore aujourd'hui du regard terrible de son père quand il est en colère. A cette époque, on parlait aussi beaucoup de Dupont de Ligonnès qui a liquidé sa femme est ses enfants. A cette époque, je ne donnais pas cher de ma peau. Je vivais sans savoir ce qui allait m'arriver le lendemain. Je vivais à J+1. Même pas à une semaine. Impossible d'évaluer ds perspectives ni de faire des projets même à très courts termes. je vivais dans l'angoisse totale. Dans la peur continuelle. Dans une horrible détresse. Je me demande comment j'ai fait pour survivre à cela sans être devenue folle. C'étaient les pires moments de ma vie. Je pleure en écrivant cela.
En fait, je crois que je n'avais pas d'autre choix que de vivre l'instant présent. PN m'a acculée, a réduit mon temps d'appréciation de la vie. Il l'a reculée à J+1. C'est pour cela que je retiens cette phrase de Laurent Gounelle dans "Les dieux voyagent toujours incognito".
"La vie est ainsi; on réalise rarement dans l'instant que les moments difficiles ont une fonction cachée : nous amener à grandir. Les anges se déguisent en sorcières et nous délivrent de merveilleux cadeaux soigneusement enveloppés dans d'ignobles emballages.
Avant de partir à Rennes, L'Aînée m'avait dit quelquechose en lisant un texto de son prère, que j'avais mal compris. J'avais compris que L., le frère cadet de PN, en avait marre de sa copine : elle le "faisait chier". En réalité, j'ai découvert il y a quelques jours qu'elle parlait de son père. En effet, je ne sais plus pour quelle raison, j'ai pris son téléphone, et voyant des SMS de "Papa", je n'ai pu m'empêcher de les lire.
PN reprochait à ses enfants de n'être pas allés à son appartement lui dire au revoir avant de partir pour Rennes, ils y sont allés aussitôt, cela a duré moins de 10 minutes. Dans les textos dans la même soirée, PN disait à l'Aînée qu'il "s'emmerdait le week-end", elle lui répondait : Mais tu as passé le réveillon avec ta copine à (ville de l'Oise)."
PN : "Oui, mais elle commence à me faire chier."
Je ne peux réprimer un mini sentiment de jubilation. Mais ensuite je me demande quelle sorte de relation ils ont, une relation de manipulation à l'état embryonnaire ? Si PN poursuit sa conduite de pervers manipulateur - et il n'y a pas de raison pour qu'il cesse subitement - théoriquement il doit être dans une attitude de charme et d'emprise, et la partenaire devrait être plutôt gentille et "docile". Dans le début de notre relation, je n'ai jamais tenté de "faire chier" PN, c'était plutôt le contraire. PN me demandait toujours plus de choses, comme pour connaître mes limites. Or ici, la partenaire semble avoir du caractère ?
Dans le même temps, sur Meetoc, PN avait disparu de mon groupe de recherche, qui me permettait de savoir s'il était connecté sans jamais devoir cliquer sur sa fiche. Comme je suis hyper connectée, avec mes cours notamment, je jette toujours un oeil sur sa connexion à Meetoc. Petit à petit, c'est devenu une habitude, une sorte de présence virtuelle dont je savais qu'elle était inutile, stérile et même néfaste. Mais c'était une façon de "le tenir", de le surveiller. Une sorte de voyeurisme aussi. Comme lorsque j'étais témoin ahurie de tous les e-mails que lui et sa secrétaire de maîtresse s'envoyaient il y a deux ans maintenant.
Quand sa fiche a disparu, j'ai cru que sa copine avait exigé de lui qu'il se désinscrive du site de rencontres, puisqu'ils était ensemble. Mais la fiche avait réapparu quelques jours plus tard. Il se connectait souvent. Elle a disparu une seconde fois. Je me suis dit que Madame avait eu raison de lui. Néanmoins, en faisant une dernière recherche et en modifiant par hasard un critère, sa fiche était réapparue, en fait, PN avait modifié le critère "ce que je pense de mon physique".
Il faudrait que j'arrête de le "surveiller" car cela ne m'apporte rien du tout. Est-ce une revanche, car là c'est moi qui ai le dessus en sachant alors qu'il ne sait pas ? Quel contrôle, quelle prise ai-je ? Et pourquoi faire ? Qu'il refasse donc sa vie et me laisse tranquille.
(La suite)
Au tribunal, deux autres couples passent avant nous pour divorcer. Dans le couloir dont la configuration en fait aussi une salle d'attente, une dizaine de robes noires vont et viennent, discutant un moment avec leurs clients ou se regroupant entre elles. Je suis assise à côté de mon avocate, nous discutons beaucoup du dossier, des paperasses, des perspectives attendues, mais aussi de ma vie à Rennes et des manipulateurs, notamment les sujets qui sont passés dans la presse écrite et télévisée récemment. Notre conversation est enjouée, ma représentante est une personne dynamique et "punchy", je lui parle en souriant et même en riant parfois. Elle me dit qu'elle me trouve radieuse par rapport à avant, que maintenant j'ai franchi les plus gros obstacles. Nous sommes un "team", une équipe, et j'ai totalement confiance en elle. PN et son avocate se tiennent debout un peu plus loin, il nous regarde parfois. PN est moins détendu que moi et je fais exprès d'afficher un visage souriant et confiant.
Puis, c'est à notre tour de passer, mon avocate me répète la question que le juge va me poser et ce que je dois lui répondre. On me fait entrer en premier dans le bureau du juge, c'est une femme, avec deux assistantes, je suppose que ce sont des greffières. Elle décline mon état civil et me demande juste si je confirme toujours vouloir demander le divorce. Je réponds par l'affirmative et l'on me fait sortir. C'est tout.
Ensuite nous revenons tous les 4 dans le bureau. L'avocate de PN se met en bout de la rangée de chaises, PN sur la suivante et moi, je m'installe à l'extrémité car je ne supporte pas d'être assise à côté de lui. Nous sommes séparés par mon avocate (tout un symbole !)
La juge
La juge présente la situation, décline à nouveau les états civils et nous demande si nous sommes d'accord pour divorcer. A ce moment PN est nerveux et il commence à se manifester en pointant du doigt, exactement comme il l'avait fait au commissariat. Je ne me souviens plus à quel moment du discours de la juge. Cette dernière lui demande de se taire. Et son avocate pose sa main sur son bras en lui mimant "chut !" avec de l'autre main, l'index devant la bouche.
Mon avocate
Mon avocate présente mes demandes en matière de garde des enfants, de partage des biens communs et de la pension alimentaire :
Son avocate
C'est au tour de son avocate d'expliquer les contre-demandes de PN.
Son avocate a aussi déclaré le fait que PN payait seul les charges de la maison, en incluant au dossier toutes les factures. La réalité est que je paie les charges alimentaires, de cantine et d'ameublement, je n'ai pas montrés mes tickets de courses au supermarché toutes ces années ! D'un autre côté, étant mariés sous le régime de la communauté, je ne suis pas sûre que cela ait une valeur ou une incidence. Mon avocate me dit que se représentante le précise sur sa demande pour ne pas le contrarier.
A ce stade, nous ne parlons pas encore de la prestation compensatoire.
L'exposé de son avocate me révolte, elle a diminué le salaire de PN et a gonflé le mien en y incluant mensuellement ma prime de fin d'année (de fonctionnaire). Je tente de m'exprimer à ce moment-là mais la juge me demande de garder le silence.
Les enfants
Habituellement, en cas de résidence éloignée, comme c'est le cas, les visites ont lieu une fois par mois chez le père avec un temps plus long pendant les vacances. Je sais bien que les enfants sont contents de revoir leurs copains tous les 15 jours, mais ils sont crevés par les 6 heures de voyages chaque semaine et n'ont pas le temps de faire leurs devoirs. De plus, je suis mécontente du fait que PN les refile le week-end chez leurs copains :
Parfois, il les remet au train sans les avoir fait manger. Finalement, il n'est même pas avec eux. Durant la semaine de vacances passée chez PN, PN était allé travailler le jeudi 16/02 et les jumeaux étaient envoyés chez IR pour le midi et l'Aînée chez sa copine L. (ma copine Inge me dit qu'au moins, ils mangent !)
La pension alimentaire - l'argent
La démonstration de l'avocate de PN ne tient pas la route ! PN est cadre commercial, il a au dessus de lui un chef (qui est devenu son pote), une directrice (qui l'irrite beaucoup, elle est sur-diplômée) et un grand directeur de la filiale française. PN est donc loin d'être directeur ! Ses revenus ont largement augmenté durant ses dernières années, sans compter les avantages comme la voiture de fonction et son entretien, l'essence gratuite même pour un usage personnel le week-end. Paradoxalement, s'il est passé "niveau directeur", comment explique-t-il que son revenu soit amputé de 1000€ au même moment ?
Je le soupçonne d'avoir demandé à son chef-pote de baisser son fixe et par un truchement comptable, d'augmenter ses primes sur objectifs. Les années précédentes, elles atteignaient 7000€, et PN se vantait qu'elles avaient explosé et qu'elles seraient, à fin décembre 2011 (payées en janvier 2012), de l'ordre de 15.000€. Évidemment, PN n'a pas fourni à mon avocate sa fiche de paie de décembre. Mais elle me rassure, car elle va prendre en compte la déclaration d'imôts sur le revenu. Il faut que je vérifie si les primes ou la part variable de rémunération sont imposables.
La jouissance de la maison
Par ailleurs, PN refuse que j'aie la jouissance gratuite de la maison (le temps de la vendre) alors que j'ai un loyer à payer depuis le 28/12/2011 et jusqu'au 30/06/2012, tandis que PN habite dans notre maison de façon gratuite puisque nos traites sont terminées !!! C'est scandaleux.
Le jugement
Le jugement sera rendu le 5 mars.
PN dit émet son avis en disant à la juge que la justice est très rapide. Sur ce, le visage de la juge s'éclaire et dans un grand sourire elle répond qu'effectivement cela arrive parfois ! PN reprend son rôle de manipulateur ! Pendant que nous sortons, je vois que son avocate reste pour glisser quelques paroles à la juge. Allez, je ne vais pas faire des conjectures pessimistes et penser qu'elles parlent d'un autre dossier. :-(
Mon avocate et moi allons nous asseoir dans un coin pour débriefer. Au milieu de notre conversation, PN arrive pour la saluer en lui serrant la main. Elle me dit en souriant qu'il garde son côté séducteur. PN m'ignore, il me jette seulement un regard silencieux et froid.
Merdi 20/12/11 J-8
4h30, je suis éveillée, alors je rédige ma note du jour.
Ce 8 , c'est un sofa. J'ai toujours aimé ces fauteuils tête-bêche et qui portent un nom que j'ai oublié (un confident peut-être ?). C'est aussi le signe de l'infini, cet infini, cet univers sans fin poir lequel je suis si insignifiante et auquel j'appartiens pourtant.
Dimanche 19 et Lundi 20/12/11
L'accusation : Les slips de PN
Tellement de choses ont été dites par PN (mon mari appelé Pervers narcissique) le dimanche 19/12/11, que j'ai oublié de tout raconter.
Quand je vous disais qu'avec PN, les choses se passent souvent en-dessous de la ceinture, et bien là, c'est bien le cas ! Pendant que je prépare le repas dominical, PN arrive et me demande où sont ses slips.
Moi : "Je ne sais pas. Je ne te les ai pas empruntés."
PN : Je suis sûr que c'est toi que les as cachés où jetés ! Je ne les retrouve plus !J'en avais plein et y en a plus ! Ils sont où, hein ? C'est représentatif de ta personne, ça ! Petit personnage ! Tu n'es qu'un petit personnage ! Mesquin et nocif ! Oui, c'est ça, tu es nocive !"
PN hurle à faire trembler la maison. Même les enfants lui disent de se taire, notamment l'Aînée "On n'en à rien à faire de tes slips, t'as qu'à les chercher toi-même ! Arrête de crier !"
Je ne peux même pas placer une phrase, il crie et ne m'entend pas.
Moi : "Je m'en fous de tes slips ! Si tu regardais sous ton lit ou encore dans le linge sale ou le linge propre ! Tu te déshabilles et tu fous tout sous ton lit."
Je sais que PN ne m'entend pas. Il continue de hurler.
PN : "c'est mesquin ! C'est vil de te conduire comme ça ! Cacher mes slips ! T'inquiète pas, j'ai tout un dossier sur toi. Il va être montré le Jour-J. J'y ai tout mis."
Moi : "Moi aussi j'ai un dossier épais comme ça sur toi. Tout y est inscrit. Tes insultes, tes menaces, tes dénigrements."
PN : "Ah oui ? Quel dénigrement ? Je te défie de prouver que 'petit personnage', c'est du dénigrement ! Alors que moi, j'ai tout sur toi ! Je vais prouver point par point ta maladie mentale ! C'est plutôt toi qui me dénigres depuis des années en me disant que je suis un malade mental !"
Moi : "Et je souffre de quelle maladie mentale ?"
PN ne daigne pas me répondre.
Le soir, alors que je fais du repassage dans la cuisine, je suis obligée de repousser sur la grande table à repasser la montagne de linge de PN (que je ne repasse plus et qui reste là). La moitié de la table lui sert de garde-robe. EN soulevant toutes ses chemises, j'y découvre plusieurs slips. No comment.
Lundi 19/12/11
La vengeance : Ma boîte à outils de loisirs créatifs
Le lundi matin, alors que PN vient de quitter la maison pour aller travailler, je découvre dans le bureau, posé sur la table où il met habituellement son ordinateur portable, un rouleau de rafia mauve. La place de ce rafia est dans ma boîte à outil de loisirs créatifs posée en haut de l'armoire. Sur sa table, il y a aussi ma boîte à couture. Je n'y avais pas touché récemment et si les enfants en avaient besoin, ils m'auraient demandé la permission, d'autant qu'il faut grimper sur une chaise pour y accéder. Mon coffret introuvable contient des boîtes de perles, du fil à collier, des accessoires à bijoux, des fermoirs, des pinces spéciales, des kits-colliers, des boutons spécuaix, etc.
C'est une projection mais je vois la scène. Après l'épisode des slips, PN était hyper énervé. Je l'avais vu attraper des choses dans le salon et les jeter dans la poubelle. C'était des morceaux de tissus que je conservais pour faire une rose, une ballerine de l'Aînée. La ballerine n'était pas à sa place, elle était dans le salon au lieu de l'armoire à chaussures, donc PN la jette. Je ne dis rien, car je sais qu'elle était assez usée et pour le tissu, tant pis. Puis, je me souviens que PN était allé à la poubelle y jeter quelquechose avec force bruits. Ce matin, à l'aube, les éboueurs sont passés et il est trop tard pour vérifier quoi que ce soit.
Je cherche partout ma boîte, je vais voir les enfants, qui sont réveillés, pour leur demander. Ils ne l'ont pas utilisée. Je suis furax. Ma colère commence à monter. J'en ai vraiment marre que PN jette mes affaires à la poubelle ! Il le fait régulièrement. Parfois comme aujourdh'ui quand il à quelquechose contre moi ou bien, quand il est pris d'une "rangite" aiguë et qu'il jette des affaires à moi qui pour lui sont inutiles :
Il jette aussi ses propres affaires ou celles des enfants :
Je sais que je PN a jeté beaucoup d'autres choses à mon insu. Ce que je viens de décrire, c'est ce que j'ai vu. Du coup, je suis obligée de vérifier régulièrement la poubelle avant de la sortir. Ca m'énerve beaucoup car PN ne respecte pas mes affaires. Il sait qu'il ne peut pas me toucher physiquement alors il passe par des objets personnels. Cela fait des années que je lui dis d'arrêter son manège, mais il ne m'écoute pas et il continue !
Je suis vraiment furax !!! J'essaie de me calmer. Mais je ne peux pas, je lui téléphone, son portable ne répond pas, je ne laisse pas de message.
Le soir, je suis entrain de faire 4 tartes aux pommes et un gâteau avec Jumelle pour mon pot de départ le lendemain. Il y a L. la copine de l'Aînée à la maison. PN rentre, je laisse passer quelques instants avant de lui demander ce qu'il a fait de ma boîte. PN vient vers moi, il est tout de suite hors de lui et me hurle au visage en postillonnant :
"Mais t'es complètement parano ! T'es complètement folle ! J'ai pas touché à ta boîte, moi ! Je ne vais pas me rabaisser à ça ! J'en ai rien à foutre de tes petites aiguilles ! (je n'ai pas parlé d'aiguilles, celles qui se trouvent dans cette boîte) Faut t'enfermer, toi !"
Moi : "Fais gaffe ! J'en ai marre que tu touches à mes affaires ! Tu ne respectes rien. Je te préviens, je vais prendre un photos de chaque pièce, de chaque armoire, et je vais les déposer chez ton avocate et la mienne. Et s'il manque une seule chose, je porte plainte et je demande réparation !"
PN : "Ouais, c'est ça ! Vas-y ! Va porter plainte pour tes petites aiguilles, prend des photos de tes petites aiguilles ! Dès que tu seras partie, je ferai une razzia dans le grenier. Je ferai place nette ! Tu peux toujours aller voir tes avocats, les maîtres Lombard et compagnie ! Tu n'es qu'un petit personnage ! Tu n'es qu'une petite frappe ! Une petite frappe ! Un voyou"
PN est tout rouge. Il huuuuurle. On s'engueule. Je ne laisse rien passer. Aujourd'hui je n'ai pas envie de courber l'échine et me taire.
Dans la soirée PN dit à Jumeau : "Va manger sinon ta mère va porter plainte contre toi !"
Puis il s'installe à table et discute comme si de rien n'était avec la copine de l'Aînée qui reste manger. Il compte les assiette et fait remarquer qu'il en manque une. Ce sont les enfants qui ont mis la table.
Moi, encore énervée : "Tu mangeras quand tu m'auras rendu ma boîte."
Pn me répond quelquechose, je ne sais plus.
Moi : "tu es un voleur et un menteur !"
On se dispute encore. Ensuite, PN s'attable et mange tranquillement. Je reste muette.
Ce lundi, c'était la journée difficile. j'avais en plus appris de mon responsable RH, juste avant de quitter le bureau, que mon détachement à Rennes ne pourrait avoir lieu en raison de mon nouveau statut de stagiaire dans le grade de secrétaire médicale. Cela signifie que je dois repousser durant 6 mois le bénéfice de mon concours, donc rester avec une paie d'agent de catégorie C. je suis furax. D'autant que la personne qui m'annonce cela avait passé en 2010 avec moi les épreuves menant à la formation au pré-concours (ma formation de l'année 2010-2011) et y avait échoué, mais il a été quand même nommé au grade de catégorie A, directement sans passer les concours !!! No comment.
Des fois, j'ai l'impression que la vie s'acharne sur moi. Je ressens de l'injustice. j'en ai marre. VDM.
Enervée
Lundi soir, après le dîner je suis dans le salon et je surfe sur Internet à la recherche d'un séjour de dernière minute à l'étranger avec les enfants. Certains viennent me voir, on regarde ensemble les hôtels, les plages, les piscines etc. PN me demande pendant combien de temps je compte "subtiliser" les enfants. Je ne réponds pas.
Le soir, dans ma chambre je regarde encore les sites des voyagistes. J'ai trouvé un séjour de dernière minute pas trop cher, mais je ne peux pas encore commander car il faut donner un code pour obtenir une réduction par mon comité d'entreprise. Jumelle est contente et annonce la nouvelle aux autres. L'Aînée débarque dans ma chambre en criant qu'elle ne veut pas y aller car elle avait prévu de dormir chez une copine de colo dans une autre ville et que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve. De qui de quoi ? Je ne suis pas au courant. Je lui avais déjà dit non pour cette soirée-pyjama. Elle me répond que PN lui a donné son accord et même que c'est lui qui l'y conduirait !!!
Je rêve ! Une fois, j'ai été alertée par la directrice d'école de Jumeau que celui-ci était tombé visage à terre dans la cour. PN était à la maison, l'école se trouve à 1mn en voiture et 7 mn à pieds. Il avait refusé d'y aller, sous prétexte qu'il avait du travail. J'ai dû quitter mon bureau pour y arriver 30 mn après et l'emmener aux urgences pour faire une radio du nez ! Et aujourdh'ui, PN est disposé à faire 1 heure de route pour laisser sa fille dormir chez des gens que je ne connais pas, et contredire ma décision !!! PN est prêt à tout pour me contrarier et me toucher. L'Aînée commence à pleurer et hurle qu'elle n'ira pas avec moi en vacances mais avec son père chez le grand-père (ça, c'était prévu de toutes façon) puis en vacances avec IR et sa famille (le mari DR et leur 2 filles) chez la mère de cette dernière. Elle sort en claquant la porte.
Il y a beaucoup de choses qui m'énervent, là. IR et PN ont donc prévu de passer des vacances ensemble avec les enfants !!! J'en apprends de belles. Vendredi j'avais vu sur le portable de PN un SMS de IR lui demandant s'il voulait qu'ils déjeûnent ensemble, ce qu'ils ont fait, puisque PN s'en était vanté le samedi ("J'ai des amis"). Je sors de ma chambre pour aller me laver les dents, je passe devant le portable de PN et ne résiste pas à l'idée d'y jeter un oeil. Je tombe sur le c..l. Il vient de téléphoner 4 mn à IR. Juste avant, il se sont envoyé des SMS où PN lui confiait :
- PN : "Lola est en train de réserver une semaine en club avec ses enfants. Elle me fait vomir.
- IR : C'est la guerre des clubs avec les enfants, c'est à qui les emmènera le plus ! Ca va vous coûter une blinde !
- PN : Elle va cracher, ça va changer."
Mais de quoi elle se même celle-là ??? J'emmène mes enfants où je veux. Ce n'est certainement pas le premier ni le dernier voyage que je paie avec mes propres deniers !
Je monte me laver les dents, la chambre de PN est juste à côté de la salle de bain. J'ouvre la porte, je lui lance : "J'ai trouvé un suuuuuper club ! Magnifique, avec des animations, juste à côté de la mer ! Il se trouve à Patelin-les-Oies". C'est la petite commune où habite la mère de IR, en bord de mer et où nous avions passé une semaine de vacances l'été dernier, avant toutes ces sordides histoires de tromperie, de maîtresse et de trahison.
- PN : "T'es qu'une pauvre conne !
- MOI : "Ah ! Sinon j'avais le choix avec un autre club, avec une piscine ronde de 3m de diamètre, c'est rue "de la Mare". (Je contre-manipule par l'ironie, c'est la maison de IR avec la psicine gonflable dans le jardin, je dis sans nommer les choses mais PN comprend.)
- PN : "Espèce de Stasi !"
PN se lève et sort de sa chambre. Il fait 1,86 m et se muscle tous les jours. Le palier à l'étage fait 2 m2, il est étroit. PN me fixe, le regard rempli de haine. Il fait le geste de m'attraper le bras. S'il me pousse, je me fracasse dans l'escalier ! Je recule d'un pas. Il descend en marmonnant des insultes.
Le lendemain matin, je croise PN dans l'escalier. Il me lance avec insistance avec une voix fortement teintée d'ironie : "Bonjour Lola Nom-de-Jeune-Fille !" Je lui réponds de la même manière sans me départir "Bonjour PN Nom-de-Famille !" J'avoue qu'habituellement, le matin, je suis dans le gaz et je n'ai pas de répondant. Là, pas de surprise, pas de peur, pas de colère. Je suis complètement sereine.
Dominant / dominé, la roue tourne
Au boulot, je finalise ma commande de voyage, mais il a pris 100€ par personne durant la nuit ! Finalement j'en trouve un autre, mais assez tardif dans la date de départ. Je contacte PN pour l'informer. Il n'est pas content car c'est sur ses vacances et qu'il ne peut pas emmener les enfants chez son père. Je trouve un autre séjour avec un départ plus tôt, mais j'ai un problème de plafond bancaire pour payer. Je dépasse seulement de 95 €, je pense à demander à mon frère ou à ma soeur. La banque me dit qu'on peut compléter uniquement avec la carte du conjoint. Moi, je ne veux pas qu'il ait encore une raison de me tomber dessus pour 95 €. Je préfère régler le problème moi-même. En plus la banque a une panne de fax qui m'oblige à attendre 24h pour confirmer mon voyage. Grrr !
Le soir, moi qui d'habitude me tais et avale mon repas la tête rentrée dans les épaules et une douleur dans les cervicales, je me surprends à chantonner en mettant la table. Je chante une chanson que j'ai apprise à l'école : "Un petit Indien, Nagawika" ! Je ris. Les enfants aussi. PN se tait. Puis je chante "Mes oreilles tombent-elles". Les enfants sont morts de rire, je leur chantais cela quand ils étaient tout petits, avec l'accent anglais. On en riait pendant des heures. A table, Jumelle me demande à quel âge j'ai appris Nagawika. "Peu après mon arrivée en France, quand j'avais 6 ou 7 ans."
Jumelle : "Et tu savais déjà parler français ?
Moi : Non, mais les enfants apprennent très vite.
Jumelle : Pourquoi devais-tu aller en France ?
Moi : A cause de la guerre. Le Viêt-Nam était une colonie française. Nous avons été rapatriés"
Puis, en mangeant, nous avons discuté des raisons de la colonisation en général, de la volonté d'expansion géographique des Etats, et d'asseoir leur suprématie, d'exploiter les ressources agricoles et minérales des pays colonisés. Nous avons évoqué les moyens pour y parvenir, en imposant outre la force, la religion, la langue et la culture. Jumeau me dit "c'est comme la France avec la langue bretonne". Puis je demande aux enfants d'énumérer les pays actuellement ou anciennement colonisés. On fait des devinettes grâce aux langues parlées dans les pays, par exemple le portugais en Angola.
C'est un bonheur. C'est moi qui parle et PN qui se tait. Quand, les années précedentes, PN était souvent sur la route et que j'étais seule avec les enfants, j'avais beaucoup de plaisir à dîner avec les enfants en leur inculquant à chaque repas, par le moyen de jeux ou d'histoires, des connaissances ou des valeurs. Pour moi, c'est comme ça que devraient se passer les repas et non raconter des histoire de cul, dénigrer les amis et les membres de la famille les uns après les autres.
Puis on en vient à parler de peur avec Jumelle. PN a déjà fini de manger, il se colle devant la télé.
Moi à Jumelle : "Je vais t'apprendre à ne plus avoir peur."
La nuit, on voit des ombres, des formes monstrueuses et effrayantes. Mais si on allume la lumière, on découvre qu'il s'agissait finalement d'une veste posée sur une chaise, avec peut-être notre jouet préféré posé par dessus et qui faisait une tête de monstre. C'est notre cerveau, notre mental, qui nous joue des tours. Nous imaginons et projetons des choses qui ne sont pas la réalité. C'est pareil avec les humains, nous projetons sur l'autre des pensées, puis nous nous mettons en colère ou nous avons peur, alors qu'il n'en est peut-être rien.
Jumeau demande à Jumelle "Tu as peur de quoi ? De mourir ?"
J'explique aux enfants que si l'on doit mourir, si c'est notre heure, alors on mourra. Même si on se calfeutre dans une pièce vide, il pourra toujours arriver quelquechose. Par exemple on ouvre une fenêtre pour un peu d'air et une guêpe entre et qui nous pique à côté du cou, la gorge se gonfle, on meurt asphyxié. Mais si ce n'est pas notre heure, même si quelqu'un veut nous tuer, il n'y arrivera pas. Il ratera son bus, il ne trouvera plus son couteau, etc.
J'ignore si c'est la Vérité ?!? Mais cela peut aider mes enfants à traverser leurs peurs. Jumelle a peur le soir quand elle se lève pour aller aux toilettes sans allumer la lumière.
Mise au point avec IR
Le lendemain matin, avant d'aller travailler, je passe une demi-heure avec IR pour mettre les choses au point. Je passe sans prévenir, je l'ai réveillée. C'est comme ça avec IR, elle accueille avec bonheur tout le monde à n'importe quelle heure.
Je lui explique pourquoi je me suis éloignée d'elle ces derniers mois, alors qu'elle était mon amie. Que je prends comme un coup de couteau dans le dos le fait qu'elle voie PN régulièrement tout en étant au courant de ce qu'il se passe entre nous. Que je prend mes vacances avec mes enfants comme je l'entends, que je n'accepte pas que PN et elle parlent de moi dans mon dos. Je lui raconte aussi les paroles sexuelles de PN à mes enfants concernant sa "chatte". Oui, souvenez-vous, dans cette note. Elle ricane. Je réponds que cela ne me fait pas rire du tout. Je lui dis que c'est un manque de respect total envers moi, sa femme, envers ses enfants et aussi envers elle. (Je me demande si le message atteint son cerveau. Elle a l'esprit bohème.) Je lui demande ce qu'elle en pense. Elle me dit que c'est pas bien. (sic !)
Elle me demande si je prends toujours des anxiolytiques pour supporter les violences de PN et pourquoi je ne divorce pas. Je trouve ses questions bizarres. Elle m'avait déjà posé la question des anxiolytiques, ça doit la travailler. Pour le divorce, je lui dis que c'est "plié", que seules elle et moi étions au courant et que si ça venait aux oreilles de PN, je saurai d'où ça viendrait. Elle me promet qu'elle ne dira rien. Elle m'explique que son mari et elle continuent de voir PN car ils ne souhaitent pas perdre le contact ni avec PN ni avec moi, que dans son expérience personnelle les amis de ses parents voyaient ses parents séparément après leur divorce et que ça se passait bien.
Je lui parle sans animosité, calmement et en toute amitié, si l'on peut dire !
Je lui dis qu'elle peut continuer de voir PN tant qu'elle souhaite, voire plus, et que je n'en ai rien à faire ! Mais qu'elle laisse mes enfants en dehors. Je lui ai dit tout ce que je pensais, sans me censurer tout en gardant ma méfiance, sans la protéger, sans avoir peur de ce qu'elle penserait ou ferait, sans l'accabler non plus, sans méchanceté. J'avais ça sur le coeur et ça me contrariait depuis un certain temps.
A partir de maintenant ce sera silence radio avec IR. Je vais voir comment les choses évoluent. En tout cas, je suis plus légère.
Vendredi 24/06/11
L'annonce de la réussie au concours à PN
En rentrant du travail, je suis allée directement à l'école des Jumeaux où avait lieu une kermesse. Nous y sommes restés jusqu'à 20h30.
Arrivés à la maison, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) était allongé dans le canapé à regarder une émission de bêtisier TV. Il riait bruyamment tout seul.
Je laisse passer 20 mn et je dis à PN : "Je t'informe que je suis admise à la préparation au concours de directeur (d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux)"
PN : "Eh bien vas-y."
Moi : Cela signifie que je partirai à Rennes."
PN : "Bon débarras !"
Puis PN se remet à rire de façon ostentatoire fort à l'émission de TV, en m'ignorant.
Fin de la discussion. La formation se fait à l'EHESP, l'école des hautes études de santé publique qui se trouve à Rennes. C'est un événement qui va chambouler toute notre vie et voilà la réaction de PN.
Evidemment, je découvrirai le lendemain, que PN a ressassé tout seul la chose et me tombera dessus, avec toute la violence dont il est capable, aidé de l'absorption de quelques litres d'alcool.
Suite à la réussite à mon concours, je m'y attendais, je n'ai pas pu dormir. Je n'avais dormi que 4 heures la veille, le jour-J des résultats du 2ème concours, j'en passais un 3ème (2X3 heures). J'étais donc réveillée à 5h30, après le 3ème concours je filai pour un RDV d'information sur la colonie de vacances de l'Aînée. Je suis arrivée à la maison à 20h30. Sur les rotules. Mais excitée, hyper énergique, pas fatiguée du tout, le soir, les yeux comme des billes.
Le soir, dans mon lit, j'ai découvert les mails de félicitations des collègues, relu les SMS, riant toute seule. Reçue à un "pré-concours" national !
Puis vers 1 heure du matin, j'ai craqué. J'ai pleuré tout mon soûl. Certainement l'accumulation de fatigue, de nervosité, mais aussi et surtout, ma peur de l'inconnu. La peur de pas savoir faire, de ne pas y arriver. En viêt, il a le verbe "ganh", qui signifie porter, comme les porteuses d'eau qui balancent leurs paniers (je ne me rappelle plus le nom de l'objet ni en français ni en viêt), ce terme porte un acception de labeur, de dureté, de trimmer. Ganh, c'est le juste terme. J'ai pleuré en hoquetant. Et je me suis endormie.
J'ai mis les enfants au courant un à un. Quelques amis m'ont demandé les résultats, j'ai répondu à certains, je suis restée vague avec d'autres. Ce soir, je voulais en fait l'annocner à la famille au complet, dont PN. Jer voulais me garder un peu de temps, pour réfléchir à tout ça et garder une longueur d'avance sur PN. Mais en même temps, il devait le savoir, car cela le concernait aussi. Il reste le père de mes enfants.
Sauf, qu'en rentrant ce soir, vers 20 heures, j'ai disputé l'Aînée, qui venait de me parler avec arrogance. PN ricanait. L'Aînée lui dit : "c'est bon, ce n'est pas la peine de rigoler comme ça !". PN lui répond : "Ce n'est pas toi qui me fais rire, c'est l'autre-là !". Ca m'a énervée. je n'ai rien dit. Quelques minutes plus tard, PN, passant à côté de moi me dit :
"Ta nièce, si elle mange comme elle est maquillée, on a intérêt à avoir le frigo plein !".
Moi : "C'était tellement attendu ! Je savais que tu allais dire ça."
Effectivement, ma nièce dînait et dormait chez nous. PN a l'habitude de dénigrer tout le monde et de répéter toujours la même chose. J'avais songé auparavant à dire à ma nièce de se démaquiller avant, mais je me suis dit que nous n'avions surtout pas à nous comporter en prévision de ce que PN allait dire ou pas. Et que si quelquechose le gênait, c'était SON PROBLEME.
J'ai contre-attaqué en demandant à PN comment sa maîtresse se maquillait, ironisant sur ses cheveux de Russe teints en noir. PN ne supporte que je parle d'elle. Il sort de la pièce et crie depuis l'autre côté : "Salope ! Poufiasse ! Pol Pot !". Je ne lâche pas le morceau, je l'appelle "Hitler" et lui demande de se taire. Je lui dis que dans ces conditions il était hors de question qu'il, mange avec nous. Il obéit.
Du coup, je ne lui parlerai pas de ma réussite au concours ni du déménagement.
PN cherche sa mère
J'avais remarqué cela à plusieurs reprises. PN me harcèle moralement, mais les rares fois où je me rebelle et que je crie plus fort que lui, que je hurle plus fort que lui, que je deviens plus méchante que lui, alors il bat en retraite. Je l'ai vu littéralement se ratatiner. Comme un chien qui se couche en baissant sa queue et en couinant. Et qui a trouvé son maître. PN diminuait physiquement. Cela m'avait vraiment surprise.
De temps en temps, je sors de mes gonds. Mais j'évite de le faire à cause des enfants. Parfois, ils disent que c'est moi la méchante. Il faudrait que je leur parle et que je leur explique. Je leur avais déjà dit une fois, que c'était le seul moyen pour que leur père arrête de crier et se calme. Il faudra, je pense, expliquer à nouveau.
Je sais que PN adore sa mère en même temps qu'il lui en veut. Son frère L. m'avait rapporté une fois qu'enfant, PN avait des relations très difficiles avec leur mère qui pouvait être extrêmement dure. Je sais aussi que PN est terriblement jaloux de son frère L. - le chouchou d'après PN - et un peu de son frère D. Parfois, j'ai l'impresion que PN me prend pour sa mère. Il me déteste moi, pour ne pas la détester elle. Il fait un transfert. Car c'est impossible à un fils de détester sa mère. Ceci d'autant plus que je m'entendais très bien avec elle jusqu'à sa mort en 2000, l'année où PN a montré son vrai visage et de façon de plus en plus virulente. C'était pourtant une femme intelligente, sensible, prenant la vie avec recul. Elle était très gentille avec moi, elle m'estimait beaucoup, je l'estimais en retour. Je ne cerne pas bien le sentiment de PN face à cette très bonne relation belle-mère/belle-fille. Il en était flatté, mais il y avait autre chose aussi.
C'est quoi ça, de la violence morale ou physique ?
Hier soir, au summum de son délire, PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) agit d'une violence qui me fait peur. Ma défense, c'est de ne pas réagir. Pour des raisons expliquées dans la note précédente, je ne peux pas faire appel à la police et comme PN fait 1,86 m et pèse env. 90 kg, je ne fais pas le poids. Donc je me fais toute petite.
Alors ? C'est quoi comme violence ?
Ça s'apparente à une insulte ? Une injure ? Est-ce que c'est pire ou moindre qu'une gifle ? Un coup de poing ? Imaginez-vous dans cette situation, que ressentez-vous ?
Le seul moyen de ne pas être affecté, pour moi, c'est d'arriver à annihiler mon propre égo. Je me dis qu'il est malade mentalement et qu'il n'est pas responsable de ses actes ?
Mais, le pervers narcissique est-il responsable de ses actes ? Agit-il consciemment ? Ou est-il dans une délire et agit de façon inconsciente ?
Hier PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) a perdu sa grand-mère, âgée de 97 ans. C'était la mère de sa mère, une femme pleine d'entrain, forte, vive. Mon mari avait révélé son visage de PN à la mort de sa mère en 2000. Cela a été flagrant. Il n'a pas complètement changé, en y réfléchissant bien, mais il a surtout accentué ses défauts, sa méchanceté, sa brutalité. Il s'est "révélé".
J'étais sortie depuis 10h30 du matin. J'avais à faire à droite à gauche, inscrire ma petite à un stage, aller sur les stands de la foire printanière de ma commune, y rencontrer une copine, aller chercher ma grande à la gare, de retour de son séjour linguistique en Allemagne, emmener mon fils au foot pour rencontrer les joueurs de l'équipe de France (et oui, Ze Bleus) qui venaient s'entraîner dans ma commune. Toujours dehors, en somme, à éviter d'être à la maison avec PN.
Pendant ce temps, PN restait à la maison. Il m'a rejointe au stade de foot, car PN est un grand fan de foot. Il ne m'a évidemment pas rejointe pour profiter de ma compagnie mais pour pouvoir rencontrer des potes avec qui parler. PN m'appelle de nombreuses fois sur mon portable, il a des conversations normales, me demandant des nouvelles de notre aînée, si les Bleus étaient arrivés, etc.
Lorsqu'il me rejoint, PN sent l'alccol. PN s'alcoolise le week-end. Dès qu'il ouvre une bouteille, il se doit de la finir, seul ou pas. Il boit de la bière et du vin. Ce samedi, les 2 packs de 6x25cl ont déjà disparu. Je ne dis rien car nous sommes avec les enfants des voisins. Mais son haleine pue l'alcool !
Comme le staff de l'équipe de foot refuse de nous laisser entrer dans le stade, bien que notre fils soit ramasseur de balle, PN est dépité et décide de rentrer à la maison. Je vadrouille avec notre ainée, puis vais chercher notre petite chez une copine, IR, j'en profite pour rester pour l'apéro.
Ivre et délirant
Lorsque j'arrive à 19h30 à la maison, PN est agressif et titubant. Je vois une bouteille de vin rouge vide. La soirée s'annonce animée.
Effectivement, elle va l'être totalement. PN est en crise. Il me cherche. Il cherche ses enfants.
Tout d'abord, il demande à l'aînée comment s'est passé son voyage d'une semaine, elle commence à raconter, puis subitement PN lui dit : "C'est bon , ça suffit ! Tais-toi maintenant !". Je lui demande d'arrêter son comportement. Il s'arrête et parle aussitôt d'autre chose, comme si de rien n'était. Cinq minutes après, il repose des question à notre fille, qui lui répond et raconte ses journées en Allemagne. PN émets des onomatopées, comme un psychiatre qui acquièce devant son patient : "Hum. Hum.", mais avec le ton de s'en fiche complètement. Je lui dis que son comportement est intolérable. PN fait encore comme si de rien n'était. (langage paradoxal)
Quand j'étais chez ma copine IR, PN m'a téléphoné pour parler de notre fils, qu'il avait vu les Bleus en direct à la télé, mis qu'il n'avait pas vu notre fils, etc puis tout d'un coup : "De toutes façons, on finira bien par le voir dans le jounal Têtu." Je lui dis qu'il est débile et je lui raccroche au nez. PN n'arrête pas d'insinuer que notre fils est ou sera homosexuel. Il fait cette allusion depuis quelques mois (2010) devant notre petit qui ne comprend pas, ou bien devine quelquechose de flou. PN a toujours eu une relative gêne - à mon avis mélée d'attirance - pour l'homosexualité. Bien sûr, il s'en défend. (insinuations, phrase sans rapport avec le contexte, ce qui laisse planer un malaise)
Voilà comment PN commence à s'en prendre à 2 de nos enfants, en passant pas le dénigrement, l'insufflation d'un malaise ou un langage paradoxal.
Il ne va pas tarder à s'en prendre à moi, car je lui reproche d'être ivre. Je sais bien qu'il est chamboulé d'avoir perdu sa grand-mère, sauf que là, c'est sa proche famille, les enfants et moi, qui trinquons !!! Il me dit que je ne comprends rien (à quoi ?), que je suis bête, que je suis folle, bref, toujours la même chose. Que je vais le payer, que toute sa famille est au courant (de quoi ? qu'il a eu une maîtresse ?), qu'il m'a fait une réputation en 2 semaines, etc. (affirmations vagues) Il crie, il hurle. Il menace.
Il fait mine de téléphoner à ma mère (encore !) en m'insultant. Je découvre qu'il faisait semblant. Entre-temps je SMS mes frère et soeur d'avertir ma mère. Il m'avertit qu'il va lui parler tout doucement sans s'énerver, mais qu'elle en mourra. Je le provoque en disant qu'il n'a qu'à le faire et qu'"on" l'attendait ; je pensais au fait que ma mère était tenue d'enregistrer ce qu'il lui dirait et que je le ferais écouter à la police. PN me demande à qui / quoi je pense en disant ON. Je ne lui réponds pas. Il se plante devant moi et me pose la question pendant plus de 10 mn, la même question, sans s'arrêter. M'ordonne de m'expliquer. Me demande de ne pas me lever de ma chaise avant de lui avoir répondu. J'ai tout enregistré.
Il titube. Il raconte n'importe quoi. Il passe à côté de moi et me bouscule. Je commence à avoir VRAIMENT PEUR. Il a cette emprise, sur moi ! Mon coeur bat la chamade, j'essaie de me contenir. Toute cette situation mériterait que j'appelle la police, car je me sens en danger. Mais je n'en fais rien, car il a des circonstances atténuantes. Par ailleurs, il enterre sa grand-mère lundi et on me reprochera d'avoir appelé la police et faire un scandale alors qu'il était dans une situation de fragilité. Mais bon sang ! On est là, les enfants et moi, à le subir, à subir sa violence !!! Je lui explique qu'il n'est pas bien, qu'il devrait aller se coucher. Je reçois des cris encore plus violents. Ce n'est pas la peine de parler.
Le repli
Je me replie dans ma chambre. Mais j'ai le sentiment d'un danger. A ce moment-là, il pouvait être capable de tout. De saisir un couteau et nous égorger tous. Je sentais la haine et la folie en lui. J'ai dit le plus discrètement que j'aie pu aux enfants d'aller se coucher avec moi, dans ma chambre dans le clic-clac. Mais le petit était assis à côté de lui depuis un certain temps à faire des jeux sur la DS et ne voulait rien entendre. Il a assisté à ces disputes comme si c'était normal. C'est cela précisément qui me gêne. Au bout de la 15è fois, il va se mettre enfin en pyjama. Nous dormons tous ensemble, ma grande a campé dans un sac de couchage à mes pieds. J'avais pris mes clefs de voiture et mon sac à main au cas où et fermé la porte à clefs. Avant cela, PN est venu nous voir jusque dans ma chambre pour encore délirer, il frappe violemment à la porte. 0u alors il surgit brusquement pour nous dire parfois rien du tout.
C'était une situation de folie pure. J'avais hésité à envoyer un SMS à son petit frère D. et à son meilleur ami DM-Moulpy, comme j'avais fait la dernière fois. Mais après tout, pour quoi faire ? Ils ne peuvent pas m'aider et même, cela doit les agacer. Le linge sale se lave en famille !!! Ce qui m'énerve le plus, c'est que du coup, les proches ne voient jamais le vrai visage de PN. PN s'en sortira toujours bien.
J'essaie d'expliquer la situation aux enfants, que leur père est malade mentalement, j'ai nommé le mot pervers narcissique. Mais ils m'écoutent d'une oreille. Déni ? Trop jeunes pour comprendre ?
Le lendemain, PN agit comme si rien ne s'était passé ...
Depuis le début de mon blog, je n'ai pas clairement donné la définition d'un pervers narcissique. Pour faire court et efficace, voici les 30 caractéristiques du pervers narcissique, identifiés par Isabelle Nazare-Aga. Si une personne possède au moins 10 caractéristiques de la liste, elle est considérée comme pervers narcissique.
Dans mon cas, mon mari correspond à 21 de ces comportements.
Isabelle Nazare-Aga ( extraits du livre « Les manipulateurs sont parmi nous »)
1.Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle
2.Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes
3.Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions
4.Il répond très souvent de façon floue
5.Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations
6.Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes
7.Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions
8.Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge
9.Il fait faire ses messages par autrui
10.Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner
11.Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne
12.Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper
13.Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins
14.Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert
15.Il change carrément de sujet au cours d’une conversation
16.Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion
17.Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité
18.Il ment
19.Il prêche le faux pour savoir le vrai
20.Il est égocentrique
21.Il peut être jaloux
22.Il ne supporte pas la critique et nie les évidences
23.Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres
24.Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui
25.Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé
26.Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous
27.Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté
28.Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui
29.Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré
30.Il fait constamment l’objet des conversations, même lorsqu’il n’est pas là