Mille et une notes
Dimanche 8 mars 2015
C'est la journée de la femme.
Une date ni plus ni moins importante pour moi. Un peu revenue du féminisme.
Je n'ai rien publié depuis bien longtemps, mais en réalité j'ai fait mille et une notes dans ma tête, modifiant les tournures, pensant avoir le temps de les rédiger dans la semaine ou le week-end. Je n'ai jamais réussi à le faire jusqu'à présent.
Avec mon nouveau travail, j'ai gagné 2 heures par jour. Qu'en fais-je ? Je dors une heure de plus le matin -réveillé à 7h au lieu de 6h - et le soir, je reste un peu plus devant la télé avec les enfants en rentrant au lieu de foncer dans la cuisine préparer le repas.
Pour autant, je suis toujours aussi occupée. Mes semaines sont minutées. Le seul moyen de me garder un peu de temps à moi est d'aller aux séances de méditation. Oui, cet été j'avais repris les sorties via un site pour rencontrer de nouvelles personnes et éventuellement un amoureux. Mais c'est moi que j'ai rencontrée. A nouveau. J'ai trouvé le calme dans la méditation. La paix. Par l'acceptation des choses.
Les relations virtuelles
Elisa la bienveillante, prend régulièrement de mes nouvelles, comme une fée souriante. Il y a aussi Patou, Daisy, Van, Crystal et d'autres encore. Merci à vous. Merci. Gratitude et amour.
Je continue aussi de recevoir des messages en MP de femmes qui vivent la même chose que moi : l'expérience dans sa vie de la perversion narcissique. Elles me confient qu'en me lisant, elles ont compris que ce qu'elles vivaient n'était pas irréel. Qu'elles n'étaient pas paranoïaques. Que CELA existe vraiment.
A l'une d'elles, son compagnon dit le matin en partant au travail : "J'espère que tu vas te tuer sur la route."
Comment peut-on proférer ce genre de parole ?
Et comment peut-on supporter ce genre de parole ?
Assurément la souffrance est des deux côtés. Car, loin de moi l'idée de défendre les Pervers Narcissiques - mais il faut foutrement être en souffrance et être tourmenté à l'intérieur pour s'abaisser à dire ces mots. A la personne que l'on a aimé (quel genre d'amour est-ce ?) et qui vit à nos côtés ?
Alors je dis sans détour, et je répète le meilleur conseil que ma psychothérapeute m'avait donné en 2007 :
QUITTEZ-LE !
FUYEZ !
PARTEZ !
Il n'y a pas de demie-mesure à avoir. Pourtant mon premier réflexe à ce conseil était : C'est impossible ! C'est mon mari. Nous formons une famille (avec 3 enfants). Je ne peux pas casser ça. Je ne vais quand même pas divorcer pour des mots.
La suite - la perversion grandissante - se trouve décrite dans les pages de ce blog.
Aujourd'hui mon conseil est que le plus tôt on part, le mieux. Seulement, c'est sans compter la faiblesse de la nature humaine. En bouddhisme on parle d'attachements et d'illusions. Attachement à un amour qui n'est plus, illusions d'une vie qui nous satisfait.
Mais la nature humaine fait aussi qu'il faut souvent être "au fond du trou", le nez dans la boue, pour pouvoir remonter. C'est seulement à cet instant-là que l'on refuse d'accepter l'inacceptable. Et on remonte la pente avec une plaie béante et sanguinolente. C'est avec la chair à vif et une violente douleur que l'on se relève. Mais c'est inévitable.
Parce que derrière cela, il y a la vie neuve, avec la compréhension des choses. La compréhension de la SOUFFRANCE, celle qui fait comprendre celles des autres. Et qui nous amène à la tolérance, à la bienveillance puis à l'amour que l'on donne. Le vrai. Le pur.
Se relever se fait avec notre entourage. Avec ceux qui nous aiment. Qui nous aident. Il faut se reposer. Pas plonger dans une nouvelle relation. Panser nos blessures un peu chaque jour, comme un chat se lèche. Doucement. Avec soin.
Les PN de mon boulot.
Comme une boutade de la Vie, je retrouve des PN à mon boulot. Il s'agit de mes 2 chefs directs. Je n'arrive pas encore à savoir lequel des deux l'est. J'avais commencé une note à ce propos vers novembre, quand j'étais down parce que j'étais leur victime. Pas publiée et continuée par manque de temps. Elle est dans les brouillons.
Mais j'ai compris que cette situation avait pour but de me donner l'occasion de gérer ma relation avec les PN. De la finaliser. Mon directeur général qui se définit lui-même comme PNOS, Pervers Narcissique Obsédé Sexuel, venait régulièrement dans mon bureau ou bien en réunion me lancer des piques.
En réunion, je ne pouvais pas répondre, et dans mon bureau je répondais par une pirouette, une blague. Avec les PN je refuse d'être dans la confrontation directe, d'autant que celui-ci est mon chef.
Un soir, j'avais téléphoné durant une heure et demi à mon ancien chef à l'hôpital celui qui connaît bien le management et qui m'avait beaucoup soutenue. Il m'avait donné ce conseil : Il faut trouver sa faille.
J'ai trouvé sa faille : son égo.
Je le flattais l'air de rien. Régulièrement, durant nos discussions sur des problèmes, je donnais toujours un avis contraire au sien pour ensuite parfois me rallier à ses idées. Un jour aussi, il a fini par me dire : "Au fond, Lola, vous êtes aussi hypocrite que moi !". J'étais très surprise mais je n'ai rien répondu.
Aujourd'hui, il me laisse à peu près tranquille. Il m'ignore aussi.Pas une proie pour lui. Je ne l'intéresse pas.
Il reste ma chef directe. Un drôle d'oiseau que je n'arrive pas à percer à jour. Elle me mets mal à l'aise par sa seule présence. Elle fait le même effet sur ma secrétaire. Elle est creuse. Elle est narcissique. Perverse ? je ne sais pas. Je détaillerai peut être. Un jour.
Commentaires
Bonsoir Lola heureuse d'avoir de tes nouvelles, cette note est intéressante . ... Bises à toi en attendant de te lire à nouveau ....
Oui c'est une joie d'avoir de tes nouvelles, même si on espérait qu'il n'y ait plus jamais de pn dans ton sillage.
Ce qui est pénible c'est que tu sois encore obligée de composer avec cette race...
Bien amicalement.
Coucou miss.
Je suis contente d'avoir de tes news. Très bonne approche des" pn de boulot" pas d'affrontement direct ! On en a tous des comme ça ! tu es prètes maintenant. Des bises
Chouette! Des nouvelles! j'espère que tu arrives à souffler un peu et à prendre du temps pour toi. Pas simple avec 3 enfants et un travail prenant. Mille baisers!
Alors Lola comment ça va?