Les PN du boulot
Note du 14/12/14 publiée en différé (8/03/15)
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Note du 14/12/14 publiée en différé (8/03/15)
Lundi 1er décembre 2014
Gros craquage pas arrivé depuis bien longtemps.
Ces derniers temps, la course quotidienne. Beaucoup de travail en tant que RH. Nouveau poste = plein de challenges, plein de choses à mettre en place, etc. Le soir repas à préparer, courses à faire, ménage le week-end, repassage, rangements, re-courses, la peinture des portes-fenêtres, de l'escalier, le mur troué à ré-enduire, le jardin à nettoyer. Beaucoup de choses à faire. Toujours. Toujours courir.
Travailler pour gagner de l'argent, nourrir et éduquer les enfants. Les enfants qui sont des anges, des amours. Des êtres innocents et heureux de vivre. Les aimer car il n'y a que ça à faire. Les accompagner sur le chemin de la vie. Jumeau surtout est un être merveilleux, gentil, bienveillant et sensible.
Un nouveau travail mais avec deux N+1, totalement pervers. Eh oui ! Je suis retombée face à des manipulateurs. Un presque couple de dirigeants, mes 2 chefs, (lui, 58 ans, marié, elle, 38 ans, en couple, mais qui jouent un jeu amoureux malsain). Elle, ne me laisse pas ma place dans la structure. Lui commence à me tacler de remarques sournoises dès qu'il le peut. En surface - et peut-être même en profondeur, cela ne m'affecte pas. Mais je me questionne. Un sentiment grandissant qu'ils m'attendent au tournant. Tout le contraire de l'équipe RH saine et bienveillante que j'avais à l'hôpital. Faut faire avec et travailler dessus.
A côté de cela, des sorties avec les copines. Du temps pour moi. De la joie. De l'amitié vraie. Vivre l'instant présent. Du temps à méditer. A la pagode. Une retraite spirituelle. Un remue-ménage dans la tête. Rien de plus normal quand on médite, les "souillures" ressortent. Et sont sensés disparaître et nous libérer. Ces maux à l'âme-mêmes qui ressortent quand on fait un psychothérapie ou une psychanalyse. Moi, c'est ma mère. Une grosse problématique.
Des événements qui convergent tout d'un coup. Plusieurs semaines de travail très dures. Fatigue physique. Et nerveuse. Dodo très tard, vers 2h du matin. Pas assez de sommeil. Un appel de la mère ce soir. Je ne supporte plus ses plaintes, ses névroses. De la solitude sentimentale. Des coups d'oeil sur des fiches d'hommes plus ou moins célibataires, lol, sur des sites, mais la peur de retomber sur des malades comme PN. Une scène dans une série ce soir, "Interventions", un mari qui déclare son amour à sa femme enceinte dans le coma et à ses jumeaux à naître. Tout ce que je n'ai pas connu. Pas d'amour reçu. Ni de la mère, ni des hommes. Avancer dans la vie comme ça. Faut être sacrément fort pour y arriver.
L'addition de tout cela égale un gros craquage. Cela faisait longtemps. La dernière fois il y a un an à Rennes, sûrement. J'allais beaucoup mieux ces derniers temps. Un jour n'est jamais pareil au précédent. La loi de l'impermanence.
Mais questionnement sur le pourquoi de tout cela ? A quoi ça sert ? Sentiment de culpabilité vis-à-vis de la situation d'autres personnes, beaucoup plus dans le malheur que moi. Surtout une amie d'enfance, avec de graves problèmes de santé et qui est très seule. A quoi bon continuer ? Mais elle est là et elle continue. Alors pourquoi pas moi ? Ce n'est pas le malheur qui m'effraie. C'est le non-sens.
Une phrase lue ce soir sur Faicebouq : "Est-ce que le prières arrivent là-haut, dans l'Univers ? Et sont entendues ?" Une phrase qui résonne en moi. Du coup, ma prière à l'Univers : Dieu, fais que j'ai la force de continuer. Donne-moi du sens.