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harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

  • Rendu du jugement

    Mardi 20/03/12

    A ce jour je ne connais toujours pas le rendu du jugement à l'issue de l'audience de non-conciliation du 20/02/12 au tribunal de grande instance. Il devait être connu à compter du lundi 5/03/12. J'ai attendu beaucoup de temps avant de contacter mon avocate le 15/03/12 au téléphone pour connaître les résultats, mais à ce jour je n'ai toujours aucune nouvelle. Cela signifie aussi que depuis mon départ de ma ville PN ne participe pas financièrement aux charges quotidiennes des enfants et de moi-même.

    Mais, dès qu'il avait appris ma demande de divorce en septembre dernier, PN me l'avait annoncé : il se réjouira de mon malheur et de ma détresse. "Je me réjouirai de ta misère ! Tu vas en baver ! Seule à élever tes 3 enfants. Tu vas savoir ce que c'est que de payer !" etc. Bla bla bla.

    Je n'ai pas demandé un seul centime à PN, cela le mettrait en position de force, puisqu'il m'attend là-dessus. Heureusement que mon frère m'aide. Mais j'espère que mon avocate prendra en compte que je me débrouille seule depuis 3 mois et qu'il ne verse rien.

    Je n'ai pas relancé l'avocate. Je suis très occupée. J'ai passé la semaine dernière encore un grand "O". Et demain, je serai en concours durant 3 jours.

  • J+53 DIVORCER (3)

    Pendant le débriefing avec mon avocate, je lui fais part de mes inquiétudes mais elle me dit d'attendre le jugement et que nous pourrons agir ensuite. Je lui fais confiance. L'émotion contenue jusqu'à maintenant est en train de surgir, mes yeux s'embrument mais je ne pleure pas. Une fois mon avocate repartie, je souffle un grand coup et reste un instant seule assise.

    Puis je me dirige vers la sortie, je passe aux toilettes et me rassois à l'intérieur du tribunal. Pendant presque une demi-heure, j'envoie des SMS à la famille et aux amis pour dire que, ça y est, l'audience de conciliation est passée ! Nous n'aurons pas besoin de retourner au tribunal pour la suite, cela se fera par avocates interposées.

    SMS_femme.jpg

    Je me décide enfin à quitter le tribunal de grande instance, je marche un peu et regagne ma voiture, je refais la route inverse sans problème. J'arrive à la maison vers 11h30-12h. J'explique aux enfants que le divorce a débuté. Puis nous déjeûnons en prenant notre temps. Je passe ensuite voir ma voisine Sama et lui apporter des fleurs car elle vient de subir une opération, mais je ne reste pas longtemps car son mari est rentré déjeuner avec elle à la maison. L'après-midi je fais une sieste, tout cela m'a bien remuée.

    Vers 17h30, ma copine Inge m'appelle, elle nous invite à dîner chinois chez elle. Jumelle voulait aller au centre commercial et ça tombe bien, Inge y va aussi se faire faire des soins esthétiques. Je pars avec les jumeaux, nous nous baladons au centre culturel et Inge nous y rejoint après sa séance. Tout en bavardant, nous regardons les livres. Je ressors avec "Brida", de Paulo Coelho. Ensuite nous allons prendre un café gourmand tous les quatre, nous prenons notre temps, discutons et savourons ce moment. Vers 19h, il nous faut faire des courses pour le soir, je prends de quoi faire deux pique-niques pour Jumeaux qui ira à ses stages de foot durant 2 jours. Je rentre chercher des nems dans mon congélo ainsi que l'Aînée. Je suis soulagée que nous dînions dehors et pas avec PN !!!

    Top-Chef.jpg

    Grâce à l'hospitalité d'Inge je passe une bonne soirée à manger chinois devant Top Chef, son émission favorite. Durant cette soirée, Inge me pousse à relativiser le rôle de IR dans ma relation aevc PN. Elle dit qu'elle a en quelque sorte servi de tampon, que si PN ne l'avait pas et ne s'était pas investi dans une relation (amicale) avec IR (et Pa), il se serait déchaîné encore plus fort contre moi. Et que grâce à elle, les enfants avaient à manger correctement durant les week-end chez leur père (puisque les repas se font soit chez moi (ou chez PN, c'est encore notre maison) ou bien chez IR). J'ai du mal à prendre cela sous cette facette. le sentiment de trahison est encore trop fort.

    Nous partons de chez Inge vers 1h du matin. Voilà racontée cette autre journée à marquer d'une pierre blanche : le lundi 20/02/2012.

     

  • L'avocate et France 2

    Jeudi 8/02/12

    Je voulais faire une note plus légère, sur le mercredi des enfants avec Yuku, le frère de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), mais le temps presse et les événements se bousculent.


    L'avocate

    Cela fait plusieurs mois que je n'ai pas de nouvelles de mon avocate, malgré les messages laissés sur son répondeur. Je me suis même demandé s'il ne lui était pas arrivé quelquechose, alors j'ai contacté l'association contre les violences faites aux femmes via laquelle je l'avais rencontrée. Elle m'a rappelée aujourd'hui mais j'étais en cours. Elle a rappelé une seconde fois pendant mon cours d'allemand. Je suis sortie pour lui parler.

    Elle a pris de mes nouvelles et m'a surtout pressée de lui envoyer les derniers documents pour mon dossier de divorce, réclamés par l'avocate de PN. Selon mon avocate et les dires de celle de PN, ce dernier serait disposé à faire un divorce à l'amiable. Je reste très prudente et le fais savoir à ma représentante.

    Mais pour ma part, je souhaite faire table rase des violences subies et ne cherche pas à le poursuivre pour violences psychologiques, qui d'une part seraient difficiles à prouver - malgré les traces dont je dispose - et d'autre part la procédure serait trop longue et énergivore alors que je suis déjà totalement rpise par ma préparation aux concours. Cela signifie clairement que je porterai pas plainte contre PN pour harcèlement moral et que je ne demanderai pas réparation des préjudices subis.

    Je suis même disposée à le laisser voir les enfants tous les 15 jours alors qu'en cas d'éloignement géographique, les juges préconisent généralement une fois par mois. Par ailleurs, l'Aînée et Jumeau sont contents de retrouver leur ville et leurs copains. Pas Jumelle, qui préfère rester avec moi et ne voir son père qu'une fois par mois.

    Je parlais dans le couloir glacial de l'école. Après avoir raccroché, les larmes sont vite montées. Des larmes que j'avais jusqu'ici refoulées, en me forçant à aller bien. J'ai pleuré parce que j'étais revenue dans le concret, dans la réalité de PN. Parce qu'il me fallait le rencontrer bientôt et me confronter à lui. J'avais encore peur de lui. Je me suis ensuite calmée et suis retournée en classe. Mais une fois assise, la prof m'avait interrogée mais je n'ai pas pu ouvrir la bouche, je me suis effondrée. Je tremblais. Je me suis excusée, j'ai ramassé mes affaires et lui ai dis que j'allais rentrer chez moi.

    A l'appartement, les enfants ont demandé pourquoi mes yeux étaient tout rouges. Je leur ai dit la vérité, que je venais de parler à mon avocate à propos du divorce et que j'étais stressée de revenir dans notre Ville et d'aller au tribunal dans une semaine pour divorcer de leur père.

    Ensuite j'ai rassemblé tous les papiers dons je disposais pour mon dossier, et n'ayant pas réussi à faire fonctionner le scanner, je me suis rendue à la bibliothèque de l'école pour scanner et imprimer mes papiers. Je viens de les envoyer par e-mail à mon avocate. Il en manque encore, je vais les récupérer demain si tout va bien. Je n'irai pas à mon cours de droit hospitalier afin de tout finaliser (aller au collège, à la poste).

     

    Les copines

    A 19 heures, à la fin des cours, Elie et Lys, qui étaient en cours d'allemand avec moi, sont montées à l'appartement prendre de mes nouvelles . Nous avons beaucoup parlé. Elles sont bien plus jeunes que moi et assez épargnées par la vie. Elles foncent et ne se laissent pas marcher sur les pieds. Elles m'ont assurée de leur soutien. Voire de leur présence physique si cela ne se passait pas bien avec PN le lendemain vendredi.

    En effet, PN qui a casé un RDV commercial à Rennes demain, viendra chercher les enfants et les gardera une semaine durant les vacances de février. Il ne m'en a rien dit, c'est l'Aînée qui me le rapporte, elle est en contact SMS et téléphonqiue avec son père et me donne des infos au compte-gouttes. Il ne va pas les emmener à Agadir comme prévu mais chez son père, en Bretagne à 100 km de Rennes, pour le week-end.

    L'Aînée avait dit la fois d'avant à son père qu'elle ne voulait pas qu'ils aillent voir le père de PN, car immanquablement ils allaient s'engueuler, voire en venir aux mains comme par le passé.

    Je confie à Elie et Lys que je suis stressée de devoir conduire 5 heures pour revenir à Paris, surtout en cas de verglas. Si je prends le train, je serai immobilisée dans ma ville? Et même pour aller au tribunal, je devrai faire le trajet dans la voiture de PN ? Impossible. Même les enfants m'ont dit que c'étiat inimaginable. Mes copines me disent de prendre un taxi. Bah oui, je n'y avais pas pensé. Elie et Lys me proposent même de revendre leurs billets de train pour faire la route avec moi depuis Rennes. Elles sont vraiment adorables. Il faut dire que nous avons déjà passé un an ensemble pour le pré-concours.

    Nous devrions boire un verre en ville demain, une fois que PN aura récupéré les enfants.

     

    France 2

    Vers 20 heures, mon portable sonne. C'est mon frère qui m'informe qu'un reportage va passer au journal de 20 h sur France 2 sur les PERVERS NARCISSIQUES (cliquer, choisir le jour et aller à la 40ème minute).

    Je ne peux pas le croire ! Ce reportage tombe aujourd'hui alors que je viens d'être propulsée dans la réalité de la perversion narcissique de mon mari (qui ne le sera plus dans quelques temps) une heure auparavant !!! Ces coïncidences répétées me surprennent et je ne sais toujours pas comment les appréhender. Que signifient donc ces simultanéités ? Quel est le message ?

    Après avoir discuté avec mon frère, qui joue un rôle majeur dans ma vie à Rennes - en m'ôtant tout souci matériel grâce à son aide précieuse, je guette le dossier sur les PN.

    C'est une jeune femme qui témoigne. Elle a rencontré son PN à 25 ans. Il la portait aux nues devant les autres, louant son intelligence et d'autres qualités. Puis, dans le huis clos, les dénigrements commencent, d'abord sur sa façon de s'habiller. Ensuite, lorsqu'elle a voulu partir, PN faisait son numéro de regrets et de charme si bien que la femme acceptait de lui donner une deuxième chance. Deux enfants plus tard, elle essaie de le quitter. Alors les menaces arrivent :

    "T'es qu'une folle. Tu n'y arriveras jamais sans moi. Tu ne connais personne ; moi, je connais du monde. Tu vas le regretter. je vais te faire payer, même si ça me prendra des années. Tu vas vivre dans ton trou à rats. Etc. "

    J'ai demandé aux enfants de regarder le documentaire avec moi, sans leur parler de leur père. Ils étaient scotchés par la ressemblance avec les phrases que me jetait quotidiennement PN, leur père. J'avais eu le temps, une poignée de minutes avant la diffusion du reportage, de prévenir quelques personnes qui sont au courant de ma situation. Aussi bien mon frère qu'une collègue m'ont dit que c'étaient les mêmes mots employés, ma collègue m'a confié qu'elle croyait entendre mon témoignage !

     

    Tous ces faits m'ont vraiment troublée et bouleversée. Il est 1h35 du matin. Je viens de prendre une douche. Je ne dors pas encore. Trop de choses dans la tête. Trop d'émotions. Trop de questionnements. Je vais tenter de méditer un peu pour apaiser tout cela.



  • Cauchemars-suite

    Samedi 21/01/12

    cauchemar.jpg

    Les cauchemars se poursuivent. J'imagine qu'ils ont une fonction d'exorcicer toutes ces craintes plus ou moins inconscientes.

    • Je suis en présence de PN. Je ne me tiens pas debout devant lui. Je suis couchée sur le ventre et il m'attrappe par le collet. En fait il me tient pas le bas du cou, ce qu'on appelle le cou du bison. Il s'est toujours moqué de cette partie de mon anatomie.

    Je viens de penser que depuis que j'ai découvert qu'il était Pervers Narcissique, ce qui correspond aussi à la période où j'ai repris un travail, j'ai grossi au niveau du bas du visage et des épaules. Cela m'avait amenée à faire divers examens de santé. Je me demande si ce n'est pas en rapport aussi avec mes douleurs aux cervicales à chaque fois que PN m'agressait ou que je rentrais à la maison. Comme si mon corps s'était enrobé à cet endroit pour mieux supporter les attaques. J'epsère que cela partira.

     

    • Un autre cauchemar où je suis avec IR. Je ne sais pas de quoi nous parlons, mais elle me dit : "Mais ne t'inquiète pas, Lola. Je ne viens pas si souvent chez toi, et je ne vois pas ton mari si souvent !"

    Bon, j'en doute fort vu que PN, dans "notre Ville" n'a plus que IR (et accessoirement son mari) et Pa. (qui voit PN au bistro ou dans ma (hum, notre) maison, vu que sa femme Ca n'apprécie pas trop PN selon ce qu'elle me dit. Il est proche aussi de son pote Jipé avec lequel il court plusieurs fois par semaine, mais sa femme Anne ne l'invite pas chez eux. Avec Anne nous nous saluons, mais nous n'avons pris l'apéro chez les uns les autres qu'une seule fois en 10 ans.

    PN a d'autres potes dont les femmes sont initialement mes amies et parmi elles certaines sont au courant des violences conjugales. Je ne pense pas qu'il les fréqente.

    Finalement tous jouent cette "Comedia dell Arte", cette comédie de la vie humaine. Je les vois bien, tous, devant l'école primaire, l'année dernière dire bonjour :

    Untel : "Ca va PN ? Ca gaze ? Et ton boulot ? Et ta voiture ? Elle est puissante ?..."

    Unetelle : "Bonjour PN ? Ca va ? Les enfants ont des bonnes notes ?..."

    Et aussi bien PN que son interlocuteur savent que ça sonne faux. Avec certain(e)s de mes ami(e)s, PN a tenu a leur annoncer que nous divorcions. Avant même que je n'en ai parlé. Il a fait ça avec Inge, avec notre voisine Sana, etc. Mes copines sont au courant des violences. Mes copines en couple (dont les maris sont potes avec PN) sont juste au courant de l'adultère, celui de PN ainsi que celui de Pa avec la belle-soeur de IR.

     

    • Un autre cauchemar. Je suis dans les couloirs du métro avec les enfants. Tout est gigantesque. Nous sommes minuscules. (Alors que le métro de Rennes est minuscule !) Tout d'un coup, je vois PN au loin. Il est habillé en bleu ciel. C'est l'été. Grande silhouette très loin qui se dirige vers nous. Il vient chercher les enfant à la gare. Je ne sais pas s'il nous a vus. Je dis aux enfants de se dépêcher et de courir. Nous le fuyons. Mais il nous a vus, je suis obligée de m'arrêter et de l'attendre. Il nous indique la station Saint-Lazare, et nous dit que c'est là qu'il faudra descendre.

    Puis nous nous retrouvons dans la voiture de PN. Je suis assise à sa droite. Cette fois-ci il est venu nous chercher à Rennes en voiture pour rentrer à "Ville". Il emprunte la quatre-voies, celle qui me fait tant peur, car je dois la prendre pour emmener Jumelle chez le pédo-psychiatre. Je vois que PN la prend sans GPS. J'ai toujours été étonnée qu'il n'eût jamais besoin de GPS pour se retrouver. En même temps, il est commercial et souvent sur les routes de France. Puis bizarrement, nous ne sommes plus en Bretagne, mais en Allemagne, c'est-à-dire un pays encore plus inconnu pour moi et où je me retrouve encore plus dépendante de lui.

    Il conduit avec les Jumeaux assis sur ses genoux, là ils sont encore tout petits, 3-4 ans. Ils ont des bouilles adorables. PN me dit : "J'ai encore le droit de voir mes enfants, non ?"

    Un peu après, il se trouve debout devant moi avec les Jumeaux. Il ne veut récupérer que Jumeau le week-end, pas Jumelle. Je lui dis qu'il fait du favoritisme et qu'il va blesser Jumelle et l'Aînée. Il s'en fiche. Dans ce rêve-ci, l'Aînée est absente.

     

     

     

  • J+4 / 5

    Dimanche 01/01/12

     

    Nous sommes en 2012.

    Une nouvelle année commence pour moi. Pour une fois elle est pleine de promesses.

    Je souhaite aux lecteurs et lectrices de mon blog une belle année 2012, douce et positive. Je remercie en particulier le soutien que certains d'entre vous m'ont apporté depuis que j'en ai ouvert la lecture. Vous vous reconnaîtrez ;-). Vos mots m'ont été d'un grand secours aux moments où je flanchais. Ces moments critiques où l'on est si désespéré que l'on peut sombrer totalement. On dénigre souvent la vie virtuelle, mais parfois, dans la vie réelle, des personnes assises près de nous ignorent tout de notre mal-être ! J'ai pris vos mains tendues et je vous en remercie sincèrement.

     

    La gestion des déprimes des enfants

    Ce dimanche de lendemain de réveillon, nous nous levons tard et brunchons. Les enfants me piquent l'ordinateur pour regarder Desperate Housewiwes en streaming, moi je feuillette un magazine de décoration. Dehors il pleut, le campus est désert. Les voitures garées proviennent de partout : 33, 58, 69, etc. Puis je refais mon plein de sommeil. Je dois en avoir besoin. Le soir nous prenons une soupe, une sorte de minestrone préparé avec des fanes de radis, des carottes et des pâtes. Les enfants sont excités, ils ne sont pas sortis de la journée.

    L'aînée me fait des crises d'hystérie, elle me répond de manière insolente, elle hurle, me dit qu'elle n'aime pas notre logement, qu'elle veut rentrer chez elle. Le vendredi matin Jumeau avait fait sa déprime. Au petit-déjeuner je le découvre la tête posée sur la table, et quelques minutes après il me rejoint sur le lit qui fait canapé dans la pièce à vivre et se met en boule sans bouger, le visage fermé. Je vais le voir et il se met à sangloter. Je le rassure, lui dis que c'est vrai que ce n'est pas facile de quitter ses amis, sa maison, son collège, mais qu'il fallait quand même le faire, pour avoir un avenir meilleur, que je ne pouvais pas rester avec leur père, qu'ils ont fait le choix de me suivre, que cela allait s'améliorer avec les temps. Ce soir je parlais au téléphone avec mon frère et lui disais que Jumelle prenait bien la chose, à ce moment-là, PN appelle l'aînée sur son portable et ensuite demande à parler à Jumeau. Mais en préparant les cartables, Jumelle commence à pleurer en silence. Je vais vers elle, elle est allongée sur le lit. Je lui dis les même paroles qu'à Jumeau, qu'il faut être courageux.

    Ce sont des moments difficiles. J'essaie de leur apporter tout l'amour et le réconfort qu'une mère peut fournir. Je le dis d'utiliser la pensée positive que je leur ai apprise il y a quelques temps.

     

    Lundi 02/01/12

    J'essaie de lever les enfants beaucoup plus tôt, car nous avons beaucoup de choses à faire. Je vais chercher l'aspirateur commun à l'étage, fais tout l'appartement et lave le sol qui sèche gentiment pendant que les enfants regardent leur série et que je mets mon nez dans les documents fournis mon école. J'ai aussi fini de ranger tous les sacs et bagages qui ne serviront plus pendant un certain temps.

    Puis nous mangeons rapidement avant de partir à pied faire une dernière fois le trajet des collèges. Je laisse les enfants partir devant moi et me montrer le chemin. Sur la route, nous faisons un double supplémentaire des clefs car je finirai bien après les enfants. Sur le trajet nous rencontrons des "caillera", cela ne me rassure pas. Dans le choix des collèges au mois de novembre 2011, il aurait fallu, pour changer d'école, rédiger une demande de dérogation à l'inspection académique. Mais comme je fais confiance aux collèges, je ne l'ai pas fait, d'autant plus que je manquais de temps et que le deuxième collège se trouvait en centre-ville et que je craignais qu'il ne fut plus long et difficile d'accès le matin. Je voulais aussi que les enfants puissent revenir à pied quand je finis tard, ce qui est souvent le cas.

    Petit à petit, sur le campus, je croise mes autres copains de promos qui arrivent l'un après l'autre à Rennes. Nous avons passé une année ensemble à travailler les sujets et à passer les concours. On est contents de se voir, d'autant que la plupart avaient le blues de quitter leur vie parisienne, ce sont pourtant des adultes. Alors je comprends encore plus les enfants.

  • J-5

    Vendredi 23/12/12   J-5

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    Noel.jpgHier, j'avais eu le père de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) brièvement au téléphone pour me demander où nous serions à Noël. Le Noël dernier, nous l'avions passé à la maison, et étions partis le lendemain en Egypte (vacances affreuses du fait de la présence absente de PN, il n'y avait décidément rien à raccomoder.) Les enfants n'avaient revu leur grand-père que cet été au mois d'août. Je lui dis que je serai dans ma famille, alors il ne veut plus parler, même pas à Jumeau et il raccroche. L'Aînée m'avait dit que PN lui avait envoyé le matin un SMS lui demandant si elle souhaitait partir chez son grand-père en Bretagne du 23/12 au matin jusqu'au 26/12. Il avait posé la même question aux Jumeaux sans m'en parler. Les enfants ne m'en avait pas parlé non plus. L'Aînée avait répondu à PN qu'elle ne voulait pas car elle souhaitait faire une méga fête lundi soir à la maison avec 20 adolescents pour fêter son départ (Hum ! c'est pas gagné !).

    J'avoue que cette année, Noël n'a aucune saveur, la maison n'est même pas décorée ! Je me suis dit qu'après notre départ, PN serait bien capable d'arracher les décorations et de les mettre directement à la poubelle. Pour la petite histoire, par exemple, il est incapable de monter ou de défaire et démonter un (faux) sapin de Noël, trop compliqué et trop fatigant !

    laposte.jpgLe vendredi matin je croise PN dans la cuisine sans mot dire, puis il part travailler. Je vais vers 9h30 à la poste pour effectuer le suivi du courrier, mais n'ayant pas les cartes d'identité des enfants sur moi, je le ferai sur Internet. Puis je me rends à mon travail pour remettre les clefs. Je rédige, amère, mon courrier au responsable RH pour signifier que j'accepte de repousser de 6 mois le bénéfice et le salaire (!!!) de mon concours. Je reste déjeûner avec ma collègue qui me prête un four à micro-ondes pour les 6 mois à Rennes. Les enfants se préparent tout seuls des soupes viêt en sachets. Je fais encore un crochet chez ma soeur pour déposer les cartons qui partent à Rennes dans la voiture de mon beau-frère : mes cours de droit, des boîtes de conserves et une petite télé.

     

    Lorsque PN rentre à  la maison vers 17h30, je suis assise dans la canapé avec les Jumeaux et un verre de cidre. PN trouve le petit-déjeuner sur la table de la cuisine, je l'entends ranger en criant :

    "Elle a fait quoi toute la journée , Elle s'est touchée ou quoi ? Elle a passé la journée à se toucher ! Elle n'a fait que se toucher ! Beurk !"

    Ah oui ! On est vendredi, PN a-t-il déjeuné avec IR et Pa au bistro du coin, avec force alcool, comme à l'accoutumée ? Le week-end s'annonce mal. Je ne bouge pas, je continue de siroter mon cidre.

    PN demande à Jumeau : "Est-ce que la Mère Noël est passée t'apporter tes chaussures de sport ?" puis il lui dit : "On y va !". Jumeau se lève aussitôt. Je le questionne, il me répond qu'ils vont au magasin de sport.

    L'Aînée qui vient de rentrer d'un shopping avec ses amies et la mère de L., me fait un caca nerveux pour repartir aussitôt dormir chez une autre de ses copines, argumentant que c'était ses dernières soirées avant sa vie monastique à Rennes. C'est sa ligne d'argumentation depuis deux mois. Pff ! Après de longues tergiversations, j'accepte.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;,manipulateurPendant que nous sommes dans le salon, PN appelle Jumeau pour lui montrer qelquechose sur l'ordinateur. Jumeau ne veut pas venir. PN se marre tout seul à voix haute. Assez fort pour qu'on l'entende bien. Il est mort de rire tout seul. Personne ne prête attention à lui. Il le fait pendant 5 bonnes minutes, c'est à dire réellement 5X60 seconces ! sans s'arrêter !  Je le trouve bizarre. Son attitude n'est pas normale. Elle est souvent comme ça, dans l'exagération. Elle est surtout très idiote !

    Je suis dans ma chambre avec Jumelle quand Jumeau rentre, il me dit que PN s'est acheté des articles de sport et lui a payé un ballon et qu'ils sont allés à Intermarché. PN déboule en me disant qu'il a acheté des escargots et qu'il fallait que je les cuise. Je lui réponds tranquillement qu'il n'a qu'à les cuire lui-même. Il regarde mes cartons dans la chambre en disant : "Vivement qu'elle se casse !"

    Escargot.jpgPeu après, il revient nous dire qu'il a mis les escargots au four ("Putain ! ils coûtent la peau des fesses !") et qu'il faut venir les manger pendant qu'ils sont chauds. Dans la cuisine je trouve 2 bouteilles de rouge et une bouteille de Gewürtzraminer. Stress. Les escargots sont bons. PN est de bonne humeur, il parle beaucoup. Il répète cent fois qu'ils lui ont coûté cher.

     

    PN : "Où sont les passeports des enfants ? Ah, je les vois, ils sont là (?!? Que va-t-il faire avec ?) Hier en centre-ville j'ai rencontré D., le mari de Coco. Ha ha ha ! Coco, c'est pareil que Kim Jung Il, deux despotes ! Ha ha ha ! Coco siffle et wouaf wouaf, D. accourt en levant les pattes de devant ! ha ha ha ! C'est comme Jipé, il a aussi son tyran à lui, Anne ! Ha ha ha. L'autre jour, en courant ave Jipé, on a croisé le père de L. (qui est au courant des violences de PN par moi et d'ailleurs par sa fille aussi !). Il nous a fait un grand coucou, il a failli en perdre son volant. (J'ignorais que le père de L. connaissait PN et son copain Jipé ?) A Intermarché, j'ai croisé la voisine, elle avait des dizaines de bouteilles de piquerade dans son caddie. J'ai aussi rencontré SD et son fils. J'ai discuté avec la caissière, elle a 19 ans, elle fait un BTS, elle travaille de temps en temps à Inter. Je vais les prendre à la maternelle bientôt. Ha ha ha !

    D'habitude, ce genre de conversation me crispe, me contracte les épaules et le dos. Mais, là, rien ! Cela ne me fait absolument rien, juste un agacement.

    PN : Tu as inscrit les enfants à quel collège ? Tu va habiter où ? Tu vas me donner votre adresse quand même ! Je viendrai vous voir, j'emmènerai Jumeau aux matches de foot à Rennes. Tu vas payer combien de loyer ? Ah, tu va habiter sur le campus ? Tous les étudiants ne sont pas obligés de loger que le campus quand même ! 450 € ? Ah ouais quand même ! Pour ton trou à rats ! T'as besoin d'emporter des ustensiles de cuisine ? Tu vas voir, c'est sympa, Rennes ! Je connais bien Rennes. Y a au moins mille bars. C'est une ville jeune, y a que des étudiants. Des étudiants étrangers. Ne fais pas une crise cardiaque si tu croises une étudiante russe ! Ha ha ha ! (la maîtresse de PN est une jeune Russe qui vit en Allemagne) C'est drôle quand même que tu atterrisses à Rennes, dans MA patrie ! T'aurais pu tomber à Rouen, à Metz ou à Bordeaux !

    Moi : A Bordeaux ? Je ne fais pas l'ENM (Ecole nationale de la magistrature).

    PN : Whouaaaaa ! T'as de la culture en plus ! Ah oui, c'est vrai, tu lis Le Monde ! Tu prends le train ? T'y vas en voiture ? T'as fait réviser ta voiture ? Tu vas passer par la côte  ? C'est cette route qu'il faut prendre. T'as imprimé ton plan de route ?

     

     

     Jusqu'au soir, je crains qu'il ne rentre subitement dan ma chambre pour m'agresser verbalement.

     

     

  • J-11/J-10 (Violences improuvables)

    Samedi 17/12/11  J-11

     Joyce et Cedes

    Samedi, je me lève tard, prend ma douche, avale un truc et vais chercher des chocolats que j'avais commandés il y a deux semaines au marché des Créateurs de Noël. Cela se trouve à l'association culturelle où je faisais de la gym les années passées. Le samedi matin, je sais que je vais y rencontrer Cedes, qui y donne des cours de dessin et Joce, qui y prend des cours et qui est secrétaire assistante sociale. Cedes a divorcé il y a quelques années dans des conditions difficiles, son mari l'avait dépouillée durant son absence (argent, meubles, etc). Elles me demandent des nouvelles de mon départ et du divorce. Je leur raconte brièvement la situation.

    Joce est assez sceptique quant à la Justice, les victimes n'obtiennent pas la reconnaissance et encore moins les réparations des violences subies, et les violences morales sont encore plus difficiles à prouver. Je vois que Cedes est touchée de ce qu'il m'arrive, elle me propose d'être co-pilote avec moi pour le trajet à Rennes, à cause de mon auto-phobie. Je lui dis que je la garde en plan B au cas où mon bea-frère aurait un contre-temps.

     

    La copine de l'Aînée

    Vers 14 heures, L. la copine de l'Aînée me demande de la déposer chez elle. Ma fille, encore en pyjama, ne nous accompagne pas. je profite du court trajet pour demander à L. si elle pense que l'Aînée viendra à Rennes avec moi finalement, si elle n'a pas changé d'avis.

    L. : "Si, elle viendra avec vous à Rennes. On a des copains qui lui conseillent de rester à "Ville", car elle pourra continuer de les voir. Mais moi, je trouve que c'est mieux pour elle si elle s'en va avec vous, même si c'est dur pour nous et pour elle de ne plus se voir. Et H. et L (les 2 autres copines de la bande qui viennent parfois dormir à la maison), elles connaissent votre mari et elles lui ont aussi dit que c'était mieux qu'elle parte."

    Je suis plus que soulagée !

    Au moins, la vérité remonte !

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    Dimanche 18/12/11  J-10

     

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

    Dimanche matin

    Je reviens de courses, PN (mon mari appelé Pervers naecissique) revient de course à pieds.

    PN, comme tous les week-end : "Putain, vous ne vous barrez pas aujourd'hui ?"

    Moi, doucement ! : "Tu n'as qu'à te barrer, toi !"

    PN, irrité : "Ferme ta gueule. Je t'ai rien demandé, toi !"

    Moi : "IR ne t'a pas invité aujourd'hui ?"

    PN : ...

     

    Dimanche fin de matinée

    billets_train.jpg

    Je suis dans ma chambre. PN débarque et me dit avec un ton normal :

    "J'ai pris des billets de train pour les enfants. 3 billets A-R Paris-Rennes pour le venredi à 18 heures et dimanche soir, les 13 et 27 janvier. Tu les mettras au train et je les récupérerai ici. T'en penses quoi ? c'est bien, non ?"

    Je suis interdite, je prends sur moi.

    Moi : "Oui, pourquoi pas ?"

    PN : "Bah oui, j'ai le droit de les voir, t'es d'accord ! Et en plus, ils veulent faire ça, venir me voir et ils ont envie de revoir leurs copains. Leurs copains pleurent parce qu'ils parte,-nt. Ils ont leur vie ici ! t'es d'accord avec moi ?"

    Moi : "Attention, je ne sais pas à quelle heure ils sortiront de cours et à quelle heure je sors moi-même de cours."

    PN : "Tu peux manquer tes cours quand même !" (étant rémunérée durant ma formation, je suis tenue d'assister à tous mes cours)

    Moi : "On verra !"

    PN sort en claquant la porte. Il hurle des choses que je n'entends pas.

     

    Dimanche midi

    Je prépare le déjeûner vers 13h30, nous avons petit-déjeuné tard.

    PN commence à ironiser sur les plats que j'ai achetés, indirectement, en parlant aux enfants.

    PN : "Hé, les enfants, venez manger les tomates farcies industrielles que votre mère a achetées, elles viennent du Ch'Nord, préparées pour Auchan."

    Je le laisse pérorer, j'ouvre les huîtres. Je prépare mon assiette (il fera la sienne, ... s'il y arrive, car PN ne sait pas ouvrir les huîtres, ça fait mal à ses petits doigts !)

    huitre.jpg

    Oléron avec IR l'année dernière

    Il y a un an exactement, les 18 et 19/12/10, je partais deux jours avec IR chez sa mère sur l'Ile d'Oléron pour remonter cette dernière et pour ramener des huîtres. A l'époque IR était encore mon amie. Ce week-end là, PN gardait les enfants et en avait profité pour téléphoner la nuit deux fois une heure à sa maîtresse, son assistante russo-allemande, qui était rentrée au bercail pour fêter Noël avec ses parents. J'ai su qu'il l'avait appelée en vérifiant les relevés de téléphone.

    PN : "L'année dernière, quand t'étais à Oléron, t'as fait que pleurer ! T'as fait chier tout le monde ! T''es vraiment bonne qu'à pleurnicher !"

    Moi : Ah oui, au même moment tu passais la nuit au téléphone avec ta petite maîtresse.

    PN : "T'emmerdais tout le monde avec tes pleurnicheries ! Bouhouhouh ! Mon marie me trompe ! Mais je l'aime encore ! Pauvre petite victime, va !" 

    Moi : "C'est qui "tout le monde" ? Parce qu'il n'y avait que IR et sa mère. ET je 'nai pas embêté sa mère avec ça. Donc, premier mensonge ! Je n'ai pas non plus emmerdé IR avec ça. On en a parlé et IR avait passé son temps à retrouver la maison d'un de ses premiers amours sur l'île. Deuxième mensonge."

    Moi : "Et puis, qu'est-ce que ça peut te faire ! Moi je m'en fous. Arrête de dépenser inutilement ton énergie. "

    PN : "C'est toi qui devrais dépenser ton énergie, regarde-toi ! Moi, je cours, môa ! Petit personnage, va !" 

    Moi : "Je note, dénigrement et attaques sur le physique."

    PN : "Tu peux toujours noter. Essaie de prouver ! Je te défie de prouver que 'petit personnage' c'est du dénigrement. Ca ne passera jamais, tu peux toujours courir !"

    Je me tais, sur ce point, il a gagné. Il sait que je ne pourrai jamais prouver les violences psychologiques qu'il me fait subir.

    PN : "Tu te crois dans ton bon droit ! Tu fais du déni ! Je me ferai un malin plaisir de démontrer durant l'audience de quelle maladie mentale tu souffres."

     

    Jipé et Anne

    Puis PN rempile avec quelqu'un d'autre. Il court tous les week-end avec Jipé, le diretceur de banque, il a encore couru avec lui ce matin. Je n'ai jamais évoqué avec Jipé mes problèmes avec PN, c'est son copain. Anne sa femme est au courant de difficultés depuis 2008. Ell-même avait divorcé d'un mari violent dont elle avait deux enfants. Elle m'avait raconté comment elle avait fait pour se sauver. Travaillant à Paris et habitant en banlieue, elle a suggéré à son mari de prendre un deuxième appartement à Paris, ce qui faciliterait les trajets. Je ne sais pas où elle habitait exactement, mais elle avait profité d'un énième épisode violent pour le mettre à la porte et se séparer. Jipé est le directeur de la banque qui avait financé cet achat.

    La dernière fois que j'avais rencontré Anne, c'était le 29/06/11 à la journée portes ouvertes du collège. Je lui avais annoncé que j'allais partir, que PN était trop violent, que ce n'était plus supportable.

    PN : "Et qu'est-ce que t'es allée raconter à Jipé et Anne ? Parce que t'as parlé à Jipé et Anne, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce que tu leur as dit ?"

    Moi : "Oui j'ai parlé à Anne. Et il m'arrive de parler à Jipé. Qu'est-ce que ça peut te faire ?"

    PN : "Tu leur as dit quoi ? Parce que Jipé m'a tout répété. Tu dois assumer ce que tu leur as dit."

    Moi : "Si tu sais tout, alors je n'ai pas besoin de rapporter !"

    PN : "Je veux juste que tu assumes ce que tu as dit ! Je veux l'entendre de ta bouche ! Tu leur as dit quoi ?"

    Moi : "..."

    PN : "T'as raconté quoi à Anne et Jipé ? hein ! Répond ! Répond-moi ! Pleurnicheuse ! Tu vas me répéter ce que tu leur as dit, devant eux !"

    Moi : "OK, eh bien, on va les appeler. Allez, convoque-les ! Qu'ils viennenet tout de suite ! On va parler à quatre. Je répèterai exactement ce que j'ai dit."

    PN : "Elle est même pas capable d'assumer ce qu'elle a dit ! Hein ? je me souviens parfaitement ; tu es rentrée et tu m'as dit :j'ai parlé à Jipé et à Anne, je leur ai tout raconté. Qu'est-ce que tu as dit ?"

    Moi : "Tu m'emmerdes. T'as peur de quoi ?"

    PN : Ahhhhhh ! Ben voilà ! Dès qu'on passe aux choses sérieuses,elle se dédit ! Elle est fuyante ! Tu vas voir, je vais pas te rater. Ils vont venir avec moi au tribunal ! Puisque tu ne veux pas me parler, on va parler devant qui de droit !

    PN : "Ils vont venir avec moi au tribunal ! Et puis il y aura pleins d'autre monde aussi ! Ils seront tous derrière moi. Et toi, t'auraus que ta famille, tes affidés ! ha ha ha !"

    Moi : "Ah bon ? Mais je divorce de qui ? D'anne et Jipé ? Qu'est-ce qu'ils viendront faire au tribunal ?"

     

    La conversation s'éternise sur Anne et Jipé. Je décide de contre-attaquer.

    Moi : "Mais, ne t'inquiète pas, je n'ai pas parlé qu'à Anne et Jipé. J'ai parlé à beaucoup d'autres personnes. Mais toi aussi, tu as parlé à mes amies, hein ? Inge ? Tu l'as vue à Intermarché, elle m'a tout raconté, t'ar pleurniché ? Et ma copien d'enfance, Pati aussi ! Tu lui a téléphoné et tu as pleurniché !"

    Je vois que PN est interdit.

    PN : "Oui, mais Pati, elle est intelligente, elle ! Elle sait prendre du recul ! Elle ne prend pas parti !"

    Moi : "Et tu te souviens comment tu l'as reçue quand elle est venu à la maison la semaine denrière ? Tu ne l'as même pas saluée. Tu lui as dit :'Il ne manquait plus que ça !"

    Après PN me couvre d'insultes. J'en ai enregistré une partie.

    "Tu es un petit personnage ! Petit personnage va ! Tu est paranoïaque ! Tu sens les égoûts, les enfants, le fond de votre mère sent les égoûts, la catacombe de Paris ! Tu es un petit personnage, mais tu es nocive ! Oui, tu es nocive !"

    Je lui réponds, comme le psy m'avait conseillé.

    Moi : C'est toi qui es paranoïaque. Mais je ne te veux rien."

    Sur ce, PN s'esclaffe d'un bruit de tonnerre. Il ouvre ses deux bras et tape dans le dos des Jumeaux qui sont en train de manger : "QUOOOOOOI ? Ha ha ha ! Vous entendez, les enfants ? Ha ha ha ! C'est la meilleure, ça !"

     

     

    (A suivre)

     

     

     

     

     

  • J-14 (violence psychologique-morceaux choisis #9)

    Mercredi 14/12/11

    Violences psychologiques - Morceaux choisis #9


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    J-14

    1/

    Aujourd'hui je ne travaille pas. Ca tombe bien, je suis malade, un gros rhume. Je prends des médicaments et suis plutôt groggy. En plus le soir, je reviens d'une séance de psy au cours de laquelle j'ai pleuré à gros sanglots. Je dois avoir une sale tête.

    Quand j'arrive à la maison, PN (mon mari appelé Pervers narcissique) attaque vite :

    "Ben, t'en fais une tête ! Faut pas ! La vie est belle ! Allez, souris !"

    Il étire sa bouche - qu'il a grande - jusqu'au oreilles en me regardant.

    Moi : "N'importe quoi."

    Quelques minutes plus tard, PN râle à grands cris car il a trouvé un verre de lait que j'avais oublié depuis le matin dans le micro-onde. Je tiens ma revanche :

    Moi : "Ben alors, faut pas crier comme ça ? Faut rester calme ! La vie est belle !"

    Pour une fois, c'est lui qui ne dit rien. Il doit être vexé.

     

    2/

    PN a dîné avant nous. Pendant que nous mangeons, il rince le filtre de l'aspitateur. C'est sa grande passion, l'aspirateur, il est capable de passer l'aspi à 7h du matin ou le soir en rentrant du travail, en costume, à peine la porté passée ! Puis il trouve quelquechose de coincé dans le tube, il le retire et découvre que c'est un slip. C'est ce qu'il dit en tout cas.

    PN : Tiens ! Un slip ! C'est pas celui de Jumeau, il est trop grand. C'est pas le mien non plus. Ca doit être à votre mère."

    Il le rince à l'évier et l'emmène dans le garage en disant :

    "Il va y avoir des cystites solitaires en Bretagne !"

    Je ne relève évidemment pas.

     

    3/

    Je me trouve devant le lave-vaisselle. PN veut jeter quelquechose à la poubelle. Il s'approche à 10 cm de moi et dit :

    "Hum ! Ca pue ici !"

    Personne ne dit rien. PN rajoute : "Ben oui, quoi ! C'est la poubelle qui pue !"

    C'est affligeant et d'un niveau plus bas que terre. J'aimerais que les gens qui le fréquentent, que ses collègues entendent cela. Et voient l'autre versant du personnage.

    Je m'aperçois que j'éprouve de la colère contre IR. Comment a-t-elle pu être mon amie, savoir tous ces paroles et gestes de PN et me trahir et aller vers lui ? Quelle est sa motivation ? C'est un mystère.

     

  • J-20

    Jeudi 8/12/11

     

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    Le jeudi matin, au petit-déjeuner, comme a son habitude, PN ne donne pas d'information claire, il laisse passer des mini-infos. Il parle tout seul : "Chouette ! Je vais prendre le train à 16h".

    Je fais le repprochement avec sa conversation la veille auparavant avec l'Aînée, où ils parlaient du Stollenkuchen. J'y reviendrai, à ce Stollenkuchen. C'est un gâteau allemand que l'on mange particulièrement à Noël.

    Je me rapelle que PN avait un séminaire de plusieurs jours en décembre au siège de sa société en Allemagne. Je lui demande ses dates. Il refuse de me répondre.

    PN : Ca ne te regarde pas !

    En fait, je veux savoir combien de jours je vais être tranquille, sans lui. Je veux connaître le temps où je pourrai savourer le fait dêtre moi-même, sans une présence oppressante.

    Moi : C'est pour pouvoir m'organiser avec les enfants.

    PN : Que je sois là ou pas, ça ne change rien. Jumeau ira tout seul au foot samedi.

    Moi : Si tu ne veux pas communiquer tes dates, je vais téléphoner à ta boîte.

    PN : T'as qu'à faire comme si j'étais pas là !"

    PN fait de la rétention d'information ! Je sais bien que rien ne va plus entre nous mais il habite encore ici. Ca m'agace.

    Dans la journée, je reçois un SMS de PN :

    "Merci pour mes vêtements mouillés et en boule sur le congélateur. Qd je sors le linge, j'ai au moins la décence de ne pas trier. Cet acte, comme d'autres résume parfaitement ta petite personne. C'est méprisable."

    La veille, j'avais étendu le linge, mais en attrapant les vêtements de PN, rien que le fait de les toucher me dégoûtait. Je n'ai pas eu la force de les étendre et je les ai posés, étendus, sur le congélateur. Ils n'étaient aucunement en boule. PN aurait pu passer des jours sans le voir, mais il préparait sa valise pour l'Allemagne et devait avoir besoin de chemises.

    Nous échangeons par SMS des amabilités.

    Moi : "Veux-tu qu'on parle des insultes que tu me dis constamment, voire que tu me hurles, telles que connasse, poufiasse, machin de pisse à la riae, etc ? Il va falloir arrêter tout ça, tu ne crois pas ?"

    PN  (je recopie le SMS tel quel) : "Constamment ?? Plus c'est gros, plkus tu crois que ça va passer.. Sois aussi un pe lucide sur ton propre comportement vis vis des gens en général. Insultes que tu n'as jamais proférées évidemment. Toi petite sainte franche du collier. Arretes de prendre les gens pour des cons, ce sera un bon début. Tu es vraiment un petit personnage paranoïaque et sans grd intérêt, je crois que de + en plus de gens s'en rendront compte tout naturellement.."

    Moi : "L'avis des gens m'importe peu, contrairement à toi. Au fait, il faut ke je me renseigne sur ton emloi du temps pour l'organisation."

     PN : "Je sais simplement ce que amitie veut dire sans etre interresse."

     PN : "Sinon n't occupes pas de moi"

    Je suis au bureau, il est 13h. Ses paroles m'énervent, il est toujours persuadé d'être une victime. Il ne parviendra jamais à la raison. Le fait d'écrire un si long SMS sur son Blackberry avec ses gros doigts suppose qu'il devait être bien énervé. Rien ne va changer, ça me gave.

     

    jeux à gratter.jpgLorsque je vais déjeuner, une collègue m'arrête dans les couloirs et me prend à part. Elle me tend un liasse de cartes à gratter ! C'est Ally, la femme de ménage avec Coline sa collègue. Elles se sont associées pour me donner ce cadeau pour me remercier de ma gentillesse et me souhaiter un bon départ pour Rennes. Je suis émue aux larmes, je les serre très fort contre moi.

    Depuis plusieurs années, dès qu'elles franchissent ma porte pour faire le ménage, je fais une pause et prends de leurs nouvelles, de la petite dernière de l'une, du rôti de dinde de l'autre, s'il était bon, si elle peut me donner la recette, etc. J'avais longuement discuté avec Ally de son échec à un concours et lui donnais des conseils quand elle s'est représentée. Dernièrement, je lui avais donné un sachet de fraises Tagada pour la féliciter de son admissibilité.

    La bassesse et la méchanceté de PN qui me dégoûtaient de la vie, étaient suivies la minute d'après de la gentillesse de mes collègues : cela me redonnait espoir et confiance en la vie !

    J'avais laissé tomber le fait de téléphoner à sa boîte, mais le soir, l'Aînée me rappelle qu'elle commence son stage de 3ème d'une semaine dès lundi prochain. Cela veut dire que si PN est encore à son séminaire, il ne pourra pas conduire l'Aînée à son entreprise à Paris ! L'Aînée va être dans la mouise. Mais je me dis ensuite qu'un séminaire ne durait pas aussi longtemps. Je laisse tomber.

     

    Les profs

    Le soir, les profs de 3è organisent une rencontre parents-professeurs dans les classes, chaque famille attend dans le couloir pour discuter avec chaque prof dans sa salle de classe. L'Aïnée a envie de commencer par les matières où elle obtient de bonnes notes ! Finaude la fille ! Elle veut aller dans la classe de SVT, dont la prof est mon amie Ca. Nous passons devant la salle de cours et apercevons IR et une copine discuter avec Ca. dans sa classe. Décidément, je tombe tout le temps sur elle ! La veille-même, il y avait foule devant le collège, comme il pleuvait fort, tous les parents disponibles venaient chercher leurs enfants en voiture. J'étais bloquée à un feu rouge juste à côté de IR qui était garée ! Grr !

    Lorsque IR et sa copine sortent de la classe, je lui tourne le dos de 3/4 car je discute avec une amie, celle qui avait fait la brocante samedi dernier avec moi. Je vois IR me regarder furtivement et tourner les talons. Je ne peux pas la piffrer. L'Aînée et moi entrons dans la salle de cours. Ca. m'explique que IR n'a rien compris et s'est trompée de jour car sa fille est en 6ème et pour eux, c'est lundi prochain.

    Nous discutons avec Ca. en qualité de prof et aussi d'amie. Ca. félicite l'Aînée pour ses résultats et son attitude dans sa matière. Nous parlons du départ dans un nouveau collège. Puis nous nous donnons RDV pour un dîner entre filles avec les autres copines avant que je parte.

    Nous allons à la rencontre de la prof d'anglais qui me dit que ma fille est l'élément moteur de sa classe, et aussi sa prof de maths qui lui conseille de bien apprendre par coeur ses leçons et lui promet de lui organiser un goûter pour son départ. On ne rencontrera pas les profs des autres matières où l'Aînée péche, hé hé ! Bien joué, la fille. On est crevées, il est déjà 20h passées.

    Dans les couloirs à la recherche des profs des autres matières, je rencontre pleins d'amies ou de connaissances. Je leur annonce mon départ ainsi que mon divorce.

     

    Ollie

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;L'une de mes connaissance, Ollie en a les larmes aux yeux. Je sais que ce n'est pas par rapport à moi, mais que cela fait écho à sa propre histoire. Elle en est très émue. Je la retrouve plus tard à l'extérieur du collège avec une amie à elle. Elle est encore en larmes, me dit qu'elle est contente pour moi. Au cours de la conversation, je lui demande si les mots "harcèlement moral" lui parlent, elle hoche la tête. Ollie a très peu confiance en elle, cela fait des années que je la soupçonne de subir la même choses que moi, mais je n'ai jamais osé lui en parler, les gens ne font voir finalement que des façades, ouvrir les portes est trop impudique, trop douloureux. J'ai discuté quelques fois avec son mari et j'ai vite vu en filigrane sa façon d'être. Je vais passer chez Ollie avant mon départ et lui offrirai un livre de ma bibliothèque : "Femmes sous emprises, les ressorts dans la violence dans le couple", de Marie-France HIRIGOYEN. J'aimerais lui offrir "Le Harcèlement moral", mais je crains de ne pas pourvoir le commander à temps. Nous discutons quasiment une demi-heure dans le froid (l'Aînée écoute la conversation et raconte même une anedocte relative à sa rupture d'avec son petit copain qui était méchant et intrusif avec elle), nous renontrons à la maison à 20h30.

    Nous dînons assez tard et après le repas, les enfants se précipitent avec moi dans le salon. Nous étalons les jeux à gratter sur la table basse. Ca piaille dans tous les sens : "Maman, je veux gratter ! S'te plaît, s'te plaît ! Encore une autre à gratter ! Et si on gagne 20.000 €, tu arrêtes de travailler, on n'aura pas besoin d'aller à Rennes ? On pourra acheter tout ce qu'on veut ? J'peux en gratter une autre ?" Sur la dizaine de cartes, notre gain total était de 4 €. Nous avons passé une bonne soirée.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • J-24 (Monologue)

    Dimanche 4/12/11

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    Voici une petite vidéo sur les PN ; Site Entraideapn.

    Ce dimanche, lever tardif, j'adore ça. Petit-déjeuner tardif. Je suis dans la cuisine, je lis un livre de Shakti Gawain en prenant mon café. Puis, PN rentre de son jogging. Je le supporte durant quelques heures seulement car je sais qu'il va déjeuner chez un des nos copains, finalement pas chez celui qui fête son anniversaire mais chez un autre, MDK, celui qui possède la maison dans le Finistère. Avant, on allait à ces déjeuners en famille, la dernière fois c'était il y a un an, en novembre 2010, PN était alors fou amoureux de sa secrétaire allemande mais ne s'était pas encore manifesté à elle. C'était une période terrible à vivre pour moi, autant qu'aujourd'hui, même si c'est différent.

    PN veut emmener les enfants. Je n'ai rien à redire, puisqu'il est leur père. Je remarque que PN presse Jumeau pour s'habiller, ce dernier n'a visiblement pas d'autre choix que de le suivre. En revanche PN dit à Jumelle qu'elle fait ce qu'elle veut : "Si tu préfères rester avec ta mère, eh ben tu restes." Deux poids, deux mesures. Puis il suppose que l'Aînée ne viendra pas car elle va rentrer de chez sa copine et prendra sa douche, ce qui va durer longtemps.

     

    L'Aînée

    Vers 13h, je prépare le repas. Malgré mes appels répétés, l'Aînée ne daigne pas descendre manger. Je commence à m'énerver, à l'inverse de ce que me conseillait le psy. Elle n'est plus jamais à la maison que pour manger, se laver et parfois dormir ou encore passer des heures sur Faicebouq. Le reste du temps, elle est chez des copines, ou traîne dehors avec elles. Lorsqu'elle descend et qu'elle me dit que je peux bien manger toute seule et que je n'ai "pas besoin qu'elle me donne la becquée", alors je craque. J'explose. Je lui avais expliqué juste auparavant qu'il était normal et important de manger tous ensemble et en famille et pas chacun de son côté quand il le veut. Elle m'a répondu qu'il n'y avait plus de famille ! Elle marquait un point. Mais, là je n'ai pas supporté sa remarque. Aussi méchante et rabaissante que le fait PN. Elle reproduit le comportement de son père. Comme PN et moi sommes en constant désaccord, l'Aînée sait très bien vers qui aller au moment opportun, vers celui qui lui dira oui ou celui qui lui donnera plus d'argent. Elle l'avait reconnu quand nous en avions parlé en septembre lorsque PN lui avait donné 100€ le lendemain qu'il l'ait frappée.

    Je baisse les bras. Je ne lui dirai plus rien. Je l'appellerai une seule fois pour manger. Si elle ne descend pas, je ne ferai rien. Si elle veut sortir, et bien elle sortira. Si elle reste 4 heures sur Faicebouq, sans faire ses devoirs, alors soit. J'en ai marre.

    Elle va faire, à partir du 13/12, une semaine de stage dans la boîte de PN à Paris. Ils seront en voiture ensemble quasiment 2 heures par jour, soit 10 heures dans la semaine. j'ai toujours craint qu'il ne tentât de la faire rester avec lui et qu'elle ne décidât ainsi au dernier moment. Mais tant pis, ce sont des choses que je ne maîtrise pas.

    Après l'avoir grondée et crié, j'ai pleuré à table. Après manger, elle est ressortie, je l'ai ignorée.

     

    Monologue du soir

    Un peu plus tard, Jumelle avait envie de sortir faire les magasins. Nous sommes arrivées à la maison juste après PN. A l'intérieur, il s'avance vers Jumelle et lui dit tout doucement à l'oreille d'une voix mielleuse : "Alors, c'était bien à Carrefour ?"

    PN : "Parce que, nous c'était super bien ! On était sur la péniche de MDK. C'était génial ! Bla bla bla. On a mangé une fondu bourguignonne. Bla bla bla. L'été prochain, on va tous se retrouver dans la maison du Finistère, comme avant. On va se fendre la gueule ! Pendant ce temps-là vous serez avec votre mère à "ville balnéaire"* Ha ha ha ! Elle n'a plus qu'à aller là-bas ! Avec ses affidés. Elle ne peut plus compter que sur son beau-frère ! ha ha ha ha ha !"

    Je reste silencieuse. J'essaie de me décrisper.

    PN : Hé ! Lola ! Tu sais que L. va être liciencié ? Tu t'en fous certainement."

    Moi : "Oui, je m'en fous."

    PN : "Mais quand même, ça va être dur pour lui. Bla bla bla"

    Il parle encore et encore. Il raconte son après-midi en monologue. Il interpelle parfois un des enfants pour l'écouter.

    * PN a toujours cassé du sucre sur le dos de ma famille, là il a dû apprendre par les enfants que le mari de ma soeur allait peut-être faire le trajet à Rennes avec nous avec une deuxième voiture, la mienne étant toute petite. PN ne peut pas supporter que l'on puisse m'aider. Il n'arrêtera pas d'ironiser sur le beau-frère. Fatiguant !

    Ce sont des claques qu'il me donne tous les jours, tous les matins et tous les soirs. Celles-là même dont parlait le brigadier-chef quand elle m'avait convoquée seule fin août. En effet, au cours de l'audition de 3h30, j'en étais arrivée à la conclusion qu'il fallait que PN me cogne et que j'arrive au commissariat la figure ensanglantée, pour que la police puisse enfin agir ! Car les mots ne sont pas des preuves lorsqu'ils sont insidieux ! La loi sur les violences psychologique est sortie en juillet 2010 pourtant ! Le brigadier-chef m'avait alors dit : "Ce sont pourtant bien des claques que vous prenez tous les soirs, Madame !"

    Puis PN parle aussi aussi du décès de sa nièce. Cela permet aux enfants de ne pas être trop traumatisés. PN passe la soirée au téléphone avec ses proches. Depuis la salle de bains, je l'entends dire : "Quand ça arrive, à côté de cela, nos petits soucis du quotidien ne sont rien du tout."

    Ça me fait doucement sourire, car PN continue de me harceler le plus bassement du monde ! Il ne relativise pas. J'en ai vraiment marre.

    En fait, j'ai une certaine baisse de moral. Toujours trop de choses à gérer, trop de coups pris. Il ne reste que 24 jours avant la rupture. Mais j'ai peur. J'ai peur qu'il n'arrive quelquechose avant cette date. J'ai vraiment peur et j'en chiale.

     

     

     

  • J-25

    Samedi 3/12/11

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    La conversation sur FB

    Hier soir, je suis restée dans la cuisine à finir de rédiger ma note sur le blog. Un petit bruit me signale que quelqu'un souhaite me parler sur Faicebouq. C'est D., le petit frère de PN, on va l'appeler Yuku, parce qu'il fait du ukulélé.

    Quand j'ai connu PN, Yuku avait 17 ans, il en a 35 aujourd'hui. Je me suis toujours très bien entendue avec lui, et lors de nos conversations, nous avons souvent poussé jusqu'à des questions sur le sens de la vie, les rêves, et les projets. Pendant une des crises de PN, j'avais envoyé un SMS à Yuku afin qu'éventuellement, il puisse calmer son frère. Mais c'était Moulp qui lui avait fait reprendre la raison. Yuku m'avait répondu qu'il ne voulait aps que je l'emmerde avec mes histoires de couple et qu'il était à un mariage. C'était un samedi soir. Je m'étais excusée. Il m'a renvoyé un second SMS en se reprenant, en disant que son frère devait arrêter ses conneries et en me souhaitant bon courage.

    Depuis lors je ne lui ai plus jamais reparlé de PN ; sur Faicebouq, je lui fêtais son anniversaire ou cliquais des "j'aime" quand il mettait une de ses chansons en ligne. Il habite Rennes et sait que je viens bientôt avec ses neveu et nièces.

    Ce soir, échanges banals et légers, mais Yuku me demande très vite des nouvelles de son frère. Alors on cause comme on a toujours causé. On cause vrai. On arrête les cordialités et les hypocrisies. Yuku avait été le témoin des bagarres physiques entre PN et son père, quand nous étions en vacances chez ce dernier. Les enfants et moi étions alors retranchés dans les chambres. Autant PN et son père soignent avant tout le qu'en-dira-t-ton et le paraître, autant Yuku est sans concessions. Je dis à Yuku que PN ne s'arrange pas, lui parle des tentatives d'isolement de PN, de la fois où il a contacté mon amie d'enfance en lui disant que j'étais la mauvaise, la méchante et la radine. Yuku me révèle que l'ayant contacté pour son anniversaire il y a une semaine, PN lui avait tenu exactement le MÊME DISCOURS, en mettant en plus en avant la force des liens du sang. Yuku n'en a rien à cirer des liens du sang, depuis la mort de leur mère. Elle était le pilier de cette famille et depuis son décès celle-ci s'écroule, et la mienne avec ! Yuku m'assure que si PN devait payer un jour, il ne répondrait pas présent pour le défendre. Dans 3 semaines, Yuku ira chercher les clefs de mon studio car le campus sera fermé lorsque j'arriverai.

    Evidemment, quand PN passe et repasse dans la cuisine, il ne sait pas que je suis en conversation avec son frère.

     

    Samedi 3/12/11

    Jumelle et moi quittons la maison à 8h30, la voiture chargé de sacs de jouets que nous mettons en vente lors d'une brocante de jouets. Dans la salle, chauffé et avec de la musique, du café et des gâteaux (pas comme ma dernière brocante sous la pluie et dans le froid en octobre), il y a des brocanteurs que je connais depuis longtemps.

    Une amie vient me voir : "Il paraît que tu déménages ?"

    C'est Coco, en fait une ancienne amie de ma soeur. Nous habitons la même ville depuis 10 ans et nos filles ont été meilleures amies. Sa fille, justement, lui avait appris notre prochain départ et mon divorce. Elle me demande si c'est vrai car elle n'en croit pas ses oreilles :"Non, pas vous ! Ce n'est pas possible !"

    Ah ? De l'extérieur, notre couple donne une apparence de bonheur et d'harmonie ? Je ne le crois pas ! J'explique à Coco, que bien des couples donnent le change en société, amis une fois la porte refermée et les amis partis, c'est une autre histoire qui se joue. Coco me dit que PN a l'air si gentil ! Elle est abasourdie. Je lui raconte les brimades, les mains courantes, le commissariat, je lui explique les raisons et les conditions de mon départ. Puis elle me dit qu'une de ses amies s'en engagée dans une association contre les violences conjugales, suite à une expérience personnelle malheureuse.

    Il y a d'autres personnes que je connais, mais je reste discrète : "Ca va bien ? Oui et toi ? Le travail ? Oui ça va. Les enfants aussi. Bla bla bla". On se joue la grande comédie humaine.

     

    La nouvelle

    L'après-midi, Yuku m'appelle sur mon portable. Il n'arrive pas à joindre PN sur son portable car un drame est arrivée. Je songeais à leur grand-père de 95 ans mais, c'est leur nièce de 19 ans qui s'est électrocutée dans sa douche. Quel choc !

    Le cousin de PN avait déjà perdu une première fille à l'âge de 4 ans dans des circonstance violentes et dramatiques. Pauvre famille ! J'ai beaucoup de peine pour eux. Parfois, je me demande pourquoi le sort s'acharne sur certains. Et s'il y a un quelconque sens à ces épreuves.

     

    L'après-midi

    A 15 heures, fin de la brocante, nous avons relativement bien vendu et avec Jumelle, j'ai redépensé une partie des gains aussitôt ! Lorsque nous arrivons à la maison, PN se lève, enfile son blouson et part en voiture. Mais il ne faut pas être paranoïaque et croire que c'est contre moi, même si PN éteinte la lumière ou referme la porte quand je me trouve dans une pièce.

    Je reste seule avec Jumelle, l'Aînée étant à la patinoire avec sa copine. Quand le jour décline, je ne suis plus tranquille et je n'arrive pas à me raisonner, je commence à stresser du retour de PN. Je sais que j'accumule du stress.

    PN rentre vers 20, j'apprendrai effectivement que quelques papas avaient RDV à 15h chez Pa. pour conduire ensuite tous les enfants au bowling à 16h pour l'anniversaire du fils de Pa. pN a passé l'après-midi à jouer au bowling. PN et Jumeau rentrent vers 20h et croisent l'Aînée qui va dormir chez une de ses copines. Je me couche assez vite pour le pas le subir, Jumelle me rejoint pour regarder l'élection des Miss France, et tardivement Jumeau arrive alors que nous dormons profondément, pour demander s'il eput dormir avec nous. Je grogne un oui, mais Juemau se relève car il a peur que son père ne l'apprenne le lendemain matin. Je lui demande d'arrêter de s'en faire.

     

     

     

  • J-26 (hurlements)

    Vendredi 2/12/11

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    Le matin a débuté par de insultes de PN a mon égard concernant je ne sais plus quel sujet, mais cela a fini pas des cris de PN : "Bla bla... Tu es à chier ! T'es à chier !" Huuum ! Commencer sa journée comme ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Surtout tous les jours !

    Au travail, j'ai rattappé mon retard et je peux rentrer à l'heure. Mais franchement, j'e n'ai vraiment pas envie de partir pour retrouver l'autre fou à la maison, c'est-à-dire PN (mon mari appelé Pervers narcissique). Mais je rentre car j'ai aussi mes enfants d'amour.

    Je me gare devant la maison, derrière la voiture de PN. Pfff ! Il est à la maison ! Je sors des sacs de courses. Je vois un homme arriver du bout de l'allée, c'est PN. Je pose un sac par terre et quand il arrive à ma hauteur, je lui demande de le porter dans la maison. PN passe devant moi sans mot dire. Qu'à cela ne tienne, je porte tout toute seule.Je sonne pour les enfants sortent m'aider, mais c'est PN qui ressort et attrape le sac resté à terre en marmonnant des choses.

     

    Toujours et encore la problématique des AMIS

    Mes amies

    Quand je rentre il commence à me dire en criant

    T'es qu'une poufiasse ! Ca. t'en veut à mort ! T'arrête de faire ton manège avec Ca., à pleurnicher. A te plaindre auprès de tes copines ! De tes ex-copines, de tes futures ex-copine et de tes copines qui te restent. Et aussi ton laïus hier soir sur tes copines !

    Moi : De quoi parles-tu ? Pourquoi Ca. m'en voudrait ?

    PN : T'es nulle ! Ton attitude est pitoyable ! Lamentable !

    Moi : Que s'est passé encore ? Tu as vu Ca. aujourd'hui ? C'est plutôt TON attitude qui est pitoyable, tu ne crois pas ?

    PN : Quoi ? Moi ? Ha ha ha ! Ca ne se fait pas, ce que tu fais, à aller pleurer chez les autres ! Oui, tu m'as très bien compris ! C'est pas la peine de froncer les sourcils quand tu me parles ! Regarde-toi, ça te fait des rides ! T'es vieille ! Et aussi rentre ton ventre ! Il est énorme !

    Je gonfle mon ventre et le lui montre en me le tapotant. Il arrête.

     

    Ses amis

    S'ensuit quelques instants après une 2ème salve que je ne relate pas car c'est du même accabit. Bon, je rapporte quand même une partie.

    PN : "Nous dimanche, on sera pas là, hein, Jumeau ! L'autre, elle restera à la maison avec Jumelle.

    Moi : Et vous serez où dimanche ?

    PN : Mais je fais ce que je veux. J'ai une vie sociale, môa ! J'ai des amis, môa !

    Moi : Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas d'amis !?! Tu le penses tellement fort que tu crois que je t'ai dit ça !

    Moi : Tu vas chez Pa. ? Je croyais que l'anniversaire, c'était samedi ?

    PN : Non, je vais chez MLG. Eh oui, j'ai encore des amis, môa.

    Moi : Ah oui ! C'est son anniversaire demain." (MLG est un copain de la clique de Moulp, que l'on connaît depuis 20ans.)

     

    Les HURLEMENTS

    Puis, je monte au grenier car demain, avec Jumelle, nous ferons une brocante de jouets, tandis que Jumeau sera à l'anniversaire de son copain, l'enfant de Ca. (ma copine) et de Pa.(le copain de PN, lui aussi adultérin) - un de ceux dont j'ai fait le portrait. L'Aînée sera probablement avec ses copines.

    Du grenier, j'entends PN qui demande à Jumelle : "Elle est où la radine ? Elle est où la radine ?"

    Je garde le silence, il continue. Puis je dis : "Je suis là, qu'est-ce que tu me veux ?"

    PN : "T'es es où de tes virements sur le compte-joint ? Il y a l'eau à payer, pourquoi tu as cessé tes versement de 150€ ? Ha ha ha ! Elle a fait des versements juste pour voir mes mouvements d'argent ! Pourquoi t'as arrêté ? Et puis d'abord, pourquoi tu décidé de verser de l'argent sur le compte ?"

    Moi : "Parce que tu avais exigé que je verse de l'argent dessus et j'ai arrêté car j'ai des dépenses à prévoir à Rennes, un loyer et des charges à payer."

    Sur le conseil express de la brigadier-chef même et de mon avocate, j'ai suspendu les versements en septembre.

    PN HUUUUURLE, sa voix s'étrangle, il est au maximum de son timbre !

    "CONNAAAAAAAAAAASSE ! T'es qu'une radiiiiiiiiiiiiiine ! T'as tout calculé ! T'es qu'une manipulatriiiiiiiiiiice ! Tu ne veux que mon argeeeeeeeeeent ! Tu vas le payeeeeeeeeeeeer ! Tu vaaaas voir !" Une manipulatriiiiiiice, je vais te montrer le mot dans le dictionnaire, tu vas voir ! ..."

    hurler.jpg

    Et je suis en haut, dans le grenier, je l'enregistre mais encore une fois, mon puta..n de téléphone s'arrête alors que j'ai appuyé sur play !!! J'enrage !!! Je pense que comme je le mets dans la poche devant de mon jean, j'appuie dessus et cela l'arrête ! Le médaillon enregistreur de son et d'image commandé sur Internet sur un site américainn'arrive toujours pas ! Je pense que c'est trop tard maintenant pour en acheter un autre. Je serai déjà loin dans quelques semaines. A quoi bon ?

    Les enfants entendent leur père hurler à la mort. Ils ne réagissent même pas ! Ils ne semblent même aps avoir peur, c'est cette absence de réaction qui m'inquiète le plus. Je crois qu'ils se blindent, se protègent inconsciemment en faisant du déni de la violence à la maison. Cela va être à prendre en charge plus tard, sur le divan d'un psy ! Mes pauvres enfants !

    PN dit à Jumeau : "Viens, on s'en va ! On se casse d'ici !"

    J'essaie de garder mon calme, je vais vers PN qui met son blouson et lui demande où il va avec Jumeau. Il me répond : "J'ai encore le droit d'aller où je veux, non ?" J'insiste. Il me répond : "Chez Pa. et Ca. Pa. a ramené des produits de Belgique (Pa. est belge), et je lui en ai commandé."

    Je tape cette note en direct dans la cuisine, sous son nez. Mes doigts tremblent encore sur le clavier. PN est revenu 30 mn plus tard.

    PN range la nourriture belge dans le frigo, sort quelques trucs à tartiner en me disant de "ne pas y toucher car ce sont des produits pour méchants."

    PN à Jumelle : "Non, tu n'as pas le droit d'y toucher ! T'es une gentille ! C'est que pour les méchants."

    Complètement débile ! PN se fait des tartines avec du pain de mie. Puis, comme il n'y en a plus, il prend les baguettes que j'ai ramenées, se fait ses toasts et pose la demi-baguette restante sur mon clavier d'ordinateur. Je la dépose à côté de moi. Il la remet sur mon clavier. Je lui demande d'arrêter. Il me répond une bafouille (je ne m'en souviens plus) et va dans la salon.

     

    Ce que j'en pense

    Je l'avais déjà dit, les élucubrations de PN et les raisons qui le motivent, lui appartiennent totalement. C'est fini, le temps où je cherchais à saisir le SENS de ses reproches. Car j'ai bien compris que PN et moi ne raisonnons absolument pas sur les mêmes bases psychiques.


    En effet, chercher à le comprendre, c'est-à-dire à penser comme lui, ne me sert à rien sinon à me prendre de l'énergie et du temps et à m'éloigner de mes propres préoccupations et de mes propres envies. Je n'ai pas à rentrer dans SON monde. Cependant, cela ne m'empêche pas juste d'analyser son fonctionnement pour afin de pouvoir me défendre. En identifiant ses schémas, je peux ensuite accorder mon attitude et mes réparties.

    Quelle est la raison de sa colère aujourd'hui ? J'imagine que, comme nous sommes vendredi, PN a déjeûné avec Pa. et IR.  Même si je me trompe, cela n'a aucune importance. Deuxièmement, Pa. a dû dire à PN que j'avais livré les portraits, ce qui signifie de j'ai rencontré mon amie Ca. Et cela, PN ne peut le supporter, car je crois que PN veut m'isoler de mes amis, c'est pourquoi il parle en termes" d'affidés" et de "rénégats". Comme s'il y a avait forcément 2 camps, les bons et les méchants. J'avais lu que le monde des PN était binaire. Si Ca n'est pas pour lui alors elle sera contre lui. PN doit avoir très peur que je révèle à Ca. le vrai visage de PN. Il craint avant tout d'être démasqué. Il tente autant que possible de maintenir le vernis de gentil garçon, bon père de famille, voire de bon mari (c'est sa femme la méchante qui déconne avec son divorce et qui brise l'unité familiale). Chaque personne qu'il peut rallier à sa cause est une personne de gagnée contre moi.

    Quand PN me reproche de ne plus voir mes amis, de ne plus aller au restaurant comme avant (c'est plus difficile, j'ai pas forcément envie de rigoler avec mes copines, je n'ai plus cette légèreté, pour reprendre un mot à la mode), je pense qu'iol prêche le faux pour savoir le vrai et qu'en même temps, c'est comme une phrase magique pour se convaincre que c'est la vérité.

    C'est pour cela aussi qu'il me rapporte des prétendues phrases de mes ami(e)s (ex : de Ca., elle te pisse à la raie, elle te déteste ; de SD, elle ne te dit pas bonjour ; de DR le mari de IR, il a dit que t'étais une tordue, que ta collègue, c'est une folle), certaines déclarations sont tellement surréalistes qu'elles en perdent immédiatement toute crédibilité. A petites doses, les procédés de PN auraient pu marcher, mais il est en train de perdre pied, alors il part dans une certaine folie.

    PN sait que je vois clair en lui, que plus je rencontre de personnes, plus je risque de parler et plus son masque risque de s'effriter. Le vernis est en train de craquer. PN n'a plus aucun rôle à jouer vis-à-vis de moi, c'est pourquoi il se lâche et il se montre tel qu'il est en réalité.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

     

     

  • J-29

    Mardi 29/11/11

    J-29

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    J'ai rencontré plusieurs fois PN dans le Finistère, dans une grande maison pleine de copains, nous étions tous quasiment célibataires. Nous y sommes retournés régulièrement avec les enfants.

     

    ascension professionnelle.jpg

    Aujourd'hui, j'ai été convoquée par la directrice de mon établissement. Elle souhaitait me parler de mon avenir professionnel après Rennes. Elle me félicite de mes différents concours, me dit que je suis très courageuse de partir ainsi sur de nouveaux projets en évoquant ma "situation" (seul ce mot a été prononcé, quelle délicatesse). Je pense que ma chef lui a parlé. Elle envisage pour moi, à mon retour de Rennes, un poste dans un établissement parisien, au sein d'une direction, avec une possibilité de logement (de fonction ?). C'est le mot "possibilité" qui me gêne. Je dois rencontrer bientôt le big DRH, je lui poserai toutes les questions. Quoi, comment, quand, pour combien de temps, combien ?

    Avant de rentrer à la maison, je passe chez ma soeur et lui demande son avis. Je suis plutôt gagnante dans l'histoire. Je ne m'interdis pas de rester en Bretagne si les conditions s'y prêtaient. Je reste étonnée d'être arrivée première à mon concours. Mais comment ai-je fait ? Je n'ai même pas l'impression d'avoir fourni un quelconque effort. Pour reprendre le système de la psy de Moua, Effort : 20%, satisfaction attendue : 60%, satisfaction réelle, 120% !!! Je suis aussi surprise de la tournure que prend déjà ma vie. Bien sûr, il y a plein d'inconnues. Mais heureusement, j'ai appris à faire avec, et sans peur.

    Je dis aussi à ma soeur que je ne comprends pas pourquoi PN se conduit comme ça avec moi, je ne suis même pas une fille méchante ou énervante ! Elle me dit qu'il relève de la psychiatrie. Elle n'a pas tort, je le pense aussi.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

    PN (mon mari appelé Pervers narcissique) rentre à la maison un peu après moi. Il pose du pain sur la table et dit tout haut : Poterne. C'est une des boulangeries de "Ville". Je devine qu'il est passé en centre-ville, au bout de cette rue se trouve la rue JJR, la rue de son avocate. Cela m'aidera à comprendre son état d'énervement et la suite de la soirée.

    Il m'apostrophe sur l'état d'avancement du cas de Jumelle à l'école et de la prise en charge de son problème de communication. Je lui indique que j'ai eu le médecin scolaire aujourd'hui justement.

    PN : Ah oui ? Aujourd'hui seulement ? C'était pas il y a 15 jours ? Pourquoi tu ne m'as pas averti que t'avais RDV ?

    Moi : J'ai eu le médecin scolaire AUJOURD'HUI au téléphone et aussi le psychiatre du CMP au téléphone.

    Le médecin m'a appris qu'elle m'avait fixé une RDV jeudi dernier et que je n'étais pas venue. Je l'informe que je n'ai jamais été au courant de ce RDV, elle me dit que l'école a dû oublier de me contacter !

    L'embrouille avec PN sur le sujet s'éternise. PN me regarde de haut en bas ostensiblement et en faisant la grimace. Je ne me laisse pas démonter et le regarde de la même façon. Il porte des baskets avec un jean et un chemiser bleu ciel sur un pull bleu marine classique. Je me moque de ses baskets associées à son uniforme catho.

    Il me dit : "Ahhhh ! Maintenant tu te moques de ma façon de m'habiller ?"

    Je souris. J'ai tendu la perche et j'assume totalement.

    Je me dirige vers le garage pour attraper une poêle dans un carton pour cuisiner. PN me suit. Il est tout rouge.

    PN : "Tu es bête ! Je te déteste. Je t'exècre. Je t'exècre ! C'est physique, je t'exècre ! Je te hais ! Tu es à vomir ! Quand je te vois, j'ai envie de vomir !

    Moi : "Ben vas-y, vomis !"

     PN : "Ah oui ! Au fait, Ca. veut récupérer le portrait de ses enfants. Et elle te pisse à la raie !"

    pisser a la raie.jpg

    Et il claque la porte du garage.

    J'avais sorti mon portable pour l'enregistrer plus ou moins discrètement sous ses yeux, mais je n'ai pas réussi à l'attraper assez vite. Il avait vu mon portable et s'était sauvé. Je suis PN dans la cuisine. je ne le trouve pas. Il est sorti chercher Jumeau au foot.

    Pour rappel, mon amie Ca., est la femme de Pa., le grand copain de PN et qui frayent tous les 2 avec IR, ils passent leur temps à boire des coups chez IR. A l'automne dernier, Pa trompait Ca. avec la belle-soeur de IR, tandis que PN me trompait exactement à la même période avec sa secrétaire allemande.

    Le week-end dernier, Ca. m' envoyé un SMS pour que je lui livre le portrait de ses enfants que j'ai réalisé, nous nous sommes donné RDV demain, mercredi.

    PN a dû la rencontrer ou bien Pa. et ils en ont parlé. Cette phrase me choque fortement par sa vulgarité et sa violence. Je bous intérieurement. J'ai envie de contacter ma copine, de vive voix ? par SMS ? Non, ne pas réagir à chaud. PN utilise ce stratégème pour me couper de mes amies. En même temps je me dis que la dernière fois que j'avais confié à une amie ce que PN disait d'elle (en mal), eh bien, elle lui était tombée dans les bras !!! C'était IR. Alors je me retiens ! Lol !

    A son retour, je le provoque en lui disant que je viens de relater ses paroles à Ca. et qu'elle trouvait cela très intéressant et qu'elle allait en discuter en conseil de classe. Ca. est prof au collège et a nos 3 enfants comme élèves.

    PN : "Ah ouais ? Et tu l'as eu quand, CA. ? Parce que moi, je viens de la voir tout de suite, là ! Depuis combien de temps tu n'as pas parlé à Ca. ?"

    Moi : Tu l'as vue avant ou après que tu aies dit qu'elle me pissait à la raie ?

    PN : Bah ... avant. Avant que j'ai eu l'idée de te dire cette phrase. Enfin à peu près cette phrase, qui traduit cependant ma pensée.

    Moi : Oh ! C'est exactement la phrase que tu as prononcée ! Ca. va en discuter avec le prof principal et le principal-adjoint ."

    Evidemment, je bluffe avec des traits énormes. Je sens quand même que PN est gêné aux entournures.

    drapeau allemand.jpg

    Au cours du repas, où PN mange debout et file dans le salon, l'Aînée me raconte qu'elle a beaucoup progressé en allemand et que le professeur qui est aussi son prof principal, l'avait félicitée. J'ai à peine le temps de dire quoi que ce soit que PN dit :

    "Hé, l'Aînée, de toute façon, tu ne pouvais qu'augmenter tes notes !"

    L'Aînée fait Ha-ha-ha ! ironiquement. Je dis tout bas à l'Aînée que c'est du dénigrement, mais elle me rabroue et ne veut pas l'entendre.

  • J-30

    Lundi 28/11/11

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    Je ne sais pas encore à quelle date je partirai pour Rennes, mais j'ai envie de fixer ce jour comme étant à J-30. Comme ça. Sans raison. Faut bien commencer !

     

    Dimanche 27/11/11

    Je me suis pris quelques baffes psychologiques de la part de PN dans la figure. Pour ne pas changer.

    Quelques exemples. PN est sorti on ne sait pas trop où dans l'après-midi. Il revient vers 17h30. Il a faim et tape dans la baguette que j'avais laissée pour le repas du soir. Je le lui fais remarquer. Il va dans le salon et lance vers moi la demi-baguette qui atterrit à mes pieds.

    PN : "Tiens, La voilà, ta baguette ! Mets-la toi dans le cul ! Bien profond !"

    Jumeau est assis à côté de moi dans le canapé. Quelques instants après, PN vient s'asseoir à côté de Jumeau.

    Il lui dit : "C'est une pouffiasse, ta mère !"

    Moi : Tu pourrais éviter de le prendre à parti."

  • Week end du 18/11/11

    "Putain elle reste à la maison demain celle-là. On peut  même pas être tranquille !"

     Vendredi 18/11/11

    char a voile.jpgLe matin PN prépare son gros sac pour son week-end de séminaire au Touquet, il part rejoindre un collègue qui habite dans une ville voisine et qui conduira. PN quitte la maison en même temps que nous. Joie à l'idée de son absence ce week-end.

    Le soir, comme son père n'est pas là, l'Aînée demande si elle peut inviter 2 copines à dormir. Elle souhaite en profiter vu qu'elle ne va plus les voir pendant 6 mois, dit-elle. Sur le conseil de mon psy, j'accède à sa demande pour ne pas l'étouffer mais en la responsabilisant.

    Après être allée chercher Jumeau au foot, on met la table avec les grandes filles. Je sors les restes d'un buffet italien que j'étais chargée d'organiser à l'hôpital. A table, je reste discuter 2 heures avec les filles. On aborde les sujets de leur âge, notamment les relations mère-ado, les filles me donnent leurs points de vue et moi les miens. Evidemment, rien n'a changé depuis des siècles, c'est toujours une histoire de liberté et d'autonomie, les uns se sentant brimés et incompris et les autres dépassés et tout aussi incompris. L'une d'elles, celle que je vois pour la première fois, me dit que je suis une mère cool avec qui on peut parler de certains sujets. Pourtant je ne suis pas une mère cool, plutôt stricte, mais on peut discuter. Je leur laisse ma chambre, elles dorment toutes les 3 dans le clic-clac.

     

    Samedi 19/11/11

    shopping.jpgLe lendemain matin, réveil tardif et tranquille. Vers midi, les filles rentrent chez elles tandis que je conduis l'Aînée chez l'orthodontiste en compagnie de Jumelle. Jumeau a un match de foot, il doit se rendre tout seul au stade.

    L'après-midi,  L. la meilleure amie de ma fille qui a passé la nuit à la maison propose qu'on aille faire du shopping dans le nouveau centre commercial que sa mère ne connaît pas. Sa mère est une amie, elle m'avait transmis les coordonnées de ma psychothérapeute dès 2006, c'est une personne lumineuse et bienveillante. Nous partons faire du lèche-vitrine ensemble chacune avec nos 2 filles. Je paie à l'Aînée un blouson qu'elle enviait depuis longtemps.

    PN, le retour

    Au retour, je vois une voiture garée devant la maison. je ne l'ai pas tout de suite reconnue. C'était celle de PN !!! Pourquoi est-il rentré si tôt ? Jumeau était déjà rentré. La question me brûle les lèvres, mais je ne la lui pose pas. Ne pas lui accorder d'importance.

    Je pars m'isoler dans ma chambre, à lire les magazines que j'avais pris ce matin à la bibliothèque. Puis, je prépare le repas, les enfants ne mangent pas en même temps, Jumeau ayant trop faim pour attendre, ingurgite les restes de ce midi que j'ai réchauffés au micro-ondes. Ensuite je dîne avec les filles. PN traîne dans la cuisine en parlant tout seul :

    PN : "On a dansé jusqu'à 2h du matin !...J'ai couru sur la plage le soir... On a fait du char à voile...On était descendu dans un michelin étoilé."

    Personne ne lui répond, personne ne l'écoute. Mais il a besoin de se raconter. C'est comme ça. Du coup il arrête.

    monologue_forum.jpg

    La veille de partir, il avait demandé à table si les Jumeaux avaient fait du char à voile en colonie de vacances. Ils en avaient fait, il le sait très bien. L'Aînée est intervenue : "C'est bon, Papa, on sait que tu vas en faire demain. C'est pas la peine de le répéter tout le temps."

    PN : "Mais pas du tout ! Je ne suis pas en train de le répéter !"

    Totalement puéril.

    Le lendemain, nous déjeunons chez ma soeur et fêterons les anniversaires du mois de novembre. J'ai pris deux gâteaux, mais je suggère tout haut à Jumelle : "On fait une tarte au pommes pour demain ?"

    PN réplique : "Putain elle reste à la maison demain celle-là. On peut même pas être tranquille !"

    J'ai envie de lui répondre que j'espérais être tranquille puisqu'il devait être au Touquet, mais cela risque de partir en vrille. Alors je me tais. Comme m'avait conseillé le psy, juste faire comme si un inconnu disait quelquechose qui ne me concerne pas. Ne pas répondre ou juste, "Ah !, Ah bon..."


    Dimanche 20/11/11

    Réveil tardif. Vers 11h, PN rentre de son jogging. Bis répétita : "Vous restez là aujourd'hui ? Vous bougez pas ? Putain, fait chier !"

    Puis, il me voit, apprêtée. Il ne dit rien.

    Quelques instants après, il part en trombe hors de la maison, laissant son portefeuille. Il ne va pas à Intermarché. Je pense qu'il va chez IR. Lorsque nous partons à notre tour chez ma soeur, je fais un détour devant chez IR pour vérifier. Sa voiture est là. Je sais, c'est nul, cela ne m'apporte rien, si ce n'est une certitude. D'ailleurs, l'Aînée soupire et me dit : "Arrête, Maman, ça sert à quoi ?"

    Je passe une bonne après-midi chez ma soeur avec les membres de ma famille. Il y a mon neveu qui a 4 mois et que j'adore.

    De retour à la maison, la voiture de PN est garée devant la maison. Pff ! Retour en enfer !

    Je suis dans la cuisine et j'entends PN qui crie une courte phrasse, se terminant pas ...asse. Quelquechose comme connasse ou poufiasse. Je n'ai pas bien entendu, je ne sais pas si cela s'adresse à moi. Mais bon, cela ne m'affecte pas.

    Quelques instants plus tard, je suis aux toilettes. J'entends PN crier à travers la cloison :

    "Elle pouvait pas chier chez sa soeur, celle-là !"

    Puis on sonne à la porte. L'Aînée m'avait dit en sortant de la voiture que les pompiers passaient chez les voisins pour les étrennes. PN ne veut pas ouvrir, ça crie entre PN et l'Aînée : "Mais, Papa, va leur ouvrir !" - "Y en a marre de ces pompiers !" - "Mais vas-y, il attend derrière la porte !" - "Prend 2 eruos de ton argent de poche et donne lui !". L'Aînée ouvre. PN se lève et demande au pompier s'il peut faire un chèque de 5 euros. Je suis toujours dans les toilettes qui sont à côté de l'entrée. Ils échangent deux-trois bafouilles, PN lui demande ce qui se construit dans leur base, c'est un nouveau centre de formation.

    Le pompier part, PN referme la porte et dit : "D'habitude, c'est la grosse qui discute avec eux."

    Oui, d'habitude, c'est moi qui les reçois et fais la conversation, car le pompier qui passe est le grand frère d'un copain de l'Aînée, et je connais aussi ses parents.

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     Le soir, à table, après que Jumeau se soit fait copieusement engueuler par PN car il joue trop à la DS, c'est au tour de l'Aînée d'en prendre plein la figure car elle a eu le malheur de lui demander de se pousser pour s'assoir à sa place.

    PN crie : "Je te conseille d'évoluer un peu parce que c'est pas joli-joli ton attitude actuellement. Il va vite falloir un déclic pour changer tout ça !"

    Puis aux Jumeaux : "C'est pareil pour vous deux quand vous aurez son âge !"

    J'assiste à la scène en silence. Je me dis que PN a peu de crédibilité quant à la bonne attitude à adopter.

     

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;Après le dîner, je vais dans ma chambre. Ce qui m'écrase, c'est d'avoir dans ma maison quelqu'un qui me fait systématiquement des reproches, qui est malveillant avec moi, qui me crie dessus. Je ne me sens pas un être libre qui vit et agit comme il l'entend. Je ne me sens pas tranquille. Dans ma chambre, je m'attends tout le temps à ce qu'il débarque pour crier et encore me reprocher quelquechose. Je me sens comme une proie dans une forêt, abvec un prédateur qui rôde à côté et fait bruisser les feuillages.

    J'échangeais il y a quelques temps avec un membre de ma famille qui supputait que j'avais peut-être des tendances masochistes et que je devais peut-être travailler là-dessus. J'avais compris que son regard extérieur ne pouvait pas saisir le pourquoi de cette emprise, de cette peur quotidienne de PN mais aussi de cette peur à quitter PN. C'était quand je lui expliquais que c'était comme si j'attendais que la violence de PN explose, et dès que c'était passé, j'éprouvais une sorte d'apaisement.

    En réalité, il ne s'agit pas de masochisme. Je n'attendais pas mes coups du soir. Il n'était pas question de l'objet mais d'une question temporelle. Quand on s'attend à quelquechose qui tombe régulièrement et habituellement, mais qu'un jour cette chose ne vient pas, on stresse encore plus longtemps, on angoisse encore plus. De fait, une fois que la crise de PN était passée, qu'il avait hurlé, c'était alors passé. C'était FINI. Je pouvais alors être APAISEE et tranquille jusqu'à la fois suivante.

    Ce que je viens d'écrire me tenait à coeur. Je voudrais que l'on comprenne bien cela, ce mécanisme de la peur et de l'expectation. Je pense que le harcèlement moral réside exactement là dedans.