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Organiser la résistance

Face au pilonage d'insultes quotidien, organiser la résistance

Depuis mercredi 16 ou jeudi 17 au soir (voir notes précédentes), PN m'en veut à MORT. Il m'a dit que "ce sera la guerre. Que ce sera frontal".

Je reçois des pluies d'injures, de menaces et de cris tous les soirs après le travail depuis ce jour-là, à raison d'environ 2 heures par jour. Ce week-end, je suis sortie de la maison le plus possible, mais j'avais décidé de rentrer déjeuner à la maison afin de ne pas abandonner les enfants seuls avec PN, car je voulais montrer aux enfants que j'étais encore là et que je fuyais pas. Donc le week-end, c'est double dose de cris, soit 4 heures. Faites le calcul. C'est tout simplement inhumain. Y a des jours avec Lexo, des jours sans Lexo. Le soir, tentatives de méditation, qui ne réussissent jamais à cause de la fatigue.

Durant cette période, j'étais détruite. Avec le coeur parfois prêt à lâcher. Quelques larmes sortent, qui m'apaisent. La tête vide. Le cerveau mort, robotisé, faisant les choses machinalement. J'étais CHOSIFIEE. Le matin, je pensais déjà au soir, au moment où je pourrais dormir, c'est-à-dire ne plus penser à rien. Où mon corps et ma tête feraient une pause. Réviser pour mes concours ? Impossible ! Comment apprendre ou retenir quoique ce soit dans cet état là ?

Mais heureusement, je ne suis pas seule. Autour de moi, mon frère, ma soeur, une poignée de collègues proches, une amie. J'étais écoutée, comprise, soutenue. J'en parlais sans honte. je prenais ça et là des conseils, que je gardais bien en mémoire ou mettais aussitôt en pratique. Ces soutiens me poussaient à prendre du recul et donc à mieux réagir et être plus prudente, efficace.

Ainsi, je ne devais surtout pas répondre de la même façon que lui dans mon comportement, ie bassement. Je ne devais pas tomber dans le piège de commettre, moi-même des actes de violence ou de vengeance. Rester au-dessus de tout cela. Ce n'est pas facile de passer par dessus ses éatts d'âme et de sa fierté. Abandonner tout égo. Durant ces quelques jours, Je me suis tue. Encaissant tout. Répondant parfois ironiquement et laconiquement. Sans chercher querelle. Le laissant me traiter de tous les noms : "Salope ! Idiote ! Bêtasse ! Connasse! Sale conne !" et d'autres noms d'oiseaux. Le laissant me menacer : "T'aurais jamais dû en parler à mon père ! Tu vas me le payer ! Je te réserve ma surprise ! Je vais te faire une réputation autour de ous. Tous les amis vont savoir que t'es une tordue !"

C'est dur d'encaisser. Mais j'y suis arrivée. Soit grâce aux soutiens de mes proches, soit car l'esprit s'y est habitué ? Les deux peut-être ?

Cumuler les actes concrets.

Après 5 jours de ce menu-là de violence, je suis retournée faire une main courante pour injures et menaces. D'abord frois et perplexe, le policier m'a vite prise au sérieux. Il a vu que j'étais en détresse morale et m'a demandé de prendre contact avec une association d'aide aux victimes de violences. Il a pris ma déposition de façon impliquée. Je lui ai fait écouter une partie des menaces, il a déclaré que PN avait perdu le sens des réalités, mais qu'il connaissait très bien ses limites. Attention danger ! Mais si le cycle de violence continue, soit je sombre dans la dépression, soit il pète un câble et passe à l'acte de violence physique. Le policier m'a confirmé que je devais composer le 17 en cas de danger, et que la police arriverait en 5 minutes.

Demain j'ai rendez-vous chez le notaire pour avoir son avis sur la donation de la maison aux enfants. Initialement, à l'époque où PN n'était pas aussi violent et conservait un relatif sentiment de culpabilité qui jouait en ma faveur, je l'avais persuadé de mettre la maison au nom des enfants. Mais je crois bien qu'il n'en est plus du tout question. Par ailleurs, je crois que j'ai fini par renoncer à l'argent, au confort matériel, etc. Pauvre mais libre !

Il faut aussi que je continue, dès qu'il n'est pas là, de photocopier, scanner et mettre en lieu sûr tous les documents importants. J'ai aussi commencé à changer les mots de passe des mes différentes boîtes mail, d'autant plus que j'ai découvert aujourd'hui que PN avait réussi il y a quelques jours à pénétrer l'une de mes adresses. Il a parlé de choses que je n'ai évoqué qu'avec des amies et surout, il me rapportait différents sujets que j'avais abordés avec sa maîtresse dans mon premier mail à celle-ci. Mais cela ne m'a pas effrayée plus que ça, car cette adresse-là ne comportait rien d'important si ce n'est ce contact-là.

Mais il faut avouer que la vraie résistance, c'est un moral d'acier. Qui ne peut être basé que sur une très bonne estime de soi.

 

 

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