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Dimanche 01/01/12
Nous sommes en 2012.
Une nouvelle année commence pour moi. Pour une fois elle est pleine de promesses.
Je souhaite aux lecteurs et lectrices de mon blog une belle année 2012, douce et positive. Je remercie en particulier le soutien que certains d'entre vous m'ont apporté depuis que j'en ai ouvert la lecture. Vous vous reconnaîtrez ;-). Vos mots m'ont été d'un grand secours aux moments où je flanchais. Ces moments critiques où l'on est si désespéré que l'on peut sombrer totalement. On dénigre souvent la vie virtuelle, mais parfois, dans la vie réelle, des personnes assises près de nous ignorent tout de notre mal-être ! J'ai pris vos mains tendues et je vous en remercie sincèrement.
La gestion des déprimes des enfants
Ce dimanche de lendemain de réveillon, nous nous levons tard et brunchons. Les enfants me piquent l'ordinateur pour regarder Desperate Housewiwes en streaming, moi je feuillette un magazine de décoration. Dehors il pleut, le campus est désert. Les voitures garées proviennent de partout : 33, 58, 69, etc. Puis je refais mon plein de sommeil. Je dois en avoir besoin. Le soir nous prenons une soupe, une sorte de minestrone préparé avec des fanes de radis, des carottes et des pâtes. Les enfants sont excités, ils ne sont pas sortis de la journée.
L'aînée me fait des crises d'hystérie, elle me répond de manière insolente, elle hurle, me dit qu'elle n'aime pas notre logement, qu'elle veut rentrer chez elle. Le vendredi matin Jumeau avait fait sa déprime. Au petit-déjeuner je le découvre la tête posée sur la table, et quelques minutes après il me rejoint sur le lit qui fait canapé dans la pièce à vivre et se met en boule sans bouger, le visage fermé. Je vais le voir et il se met à sangloter. Je le rassure, lui dis que c'est vrai que ce n'est pas facile de quitter ses amis, sa maison, son collège, mais qu'il fallait quand même le faire, pour avoir un avenir meilleur, que je ne pouvais pas rester avec leur père, qu'ils ont fait le choix de me suivre, que cela allait s'améliorer avec les temps. Ce soir je parlais au téléphone avec mon frère et lui disais que Jumelle prenait bien la chose, à ce moment-là, PN appelle l'aînée sur son portable et ensuite demande à parler à Jumeau. Mais en préparant les cartables, Jumelle commence à pleurer en silence. Je vais vers elle, elle est allongée sur le lit. Je lui dis les même paroles qu'à Jumeau, qu'il faut être courageux.
Ce sont des moments difficiles. J'essaie de leur apporter tout l'amour et le réconfort qu'une mère peut fournir. Je le dis d'utiliser la pensée positive que je leur ai apprise il y a quelques temps.
Lundi 02/01/12
J'essaie de lever les enfants beaucoup plus tôt, car nous avons beaucoup de choses à faire. Je vais chercher l'aspirateur commun à l'étage, fais tout l'appartement et lave le sol qui sèche gentiment pendant que les enfants regardent leur série et que je mets mon nez dans les documents fournis mon école. J'ai aussi fini de ranger tous les sacs et bagages qui ne serviront plus pendant un certain temps.
Puis nous mangeons rapidement avant de partir à pied faire une dernière fois le trajet des collèges. Je laisse les enfants partir devant moi et me montrer le chemin. Sur la route, nous faisons un double supplémentaire des clefs car je finirai bien après les enfants. Sur le trajet nous rencontrons des "caillera", cela ne me rassure pas. Dans le choix des collèges au mois de novembre 2011, il aurait fallu, pour changer d'école, rédiger une demande de dérogation à l'inspection académique. Mais comme je fais confiance aux collèges, je ne l'ai pas fait, d'autant plus que je manquais de temps et que le deuxième collège se trouvait en centre-ville et que je craignais qu'il ne fut plus long et difficile d'accès le matin. Je voulais aussi que les enfants puissent revenir à pied quand je finis tard, ce qui est souvent le cas.
Petit à petit, sur le campus, je croise mes autres copains de promos qui arrivent l'un après l'autre à Rennes. Nous avons passé une année ensemble à travailler les sujets et à passer les concours. On est contents de se voir, d'autant que la plupart avaient le blues de quitter leur vie parisienne, ce sont pourtant des adultes. Alors je comprends encore plus les enfants.