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Contact avec l'assistante sociale / PN et le sexe

Hier je suis allée voir l'assistante sociale de mon boulot, elle reçoit sans rendez-vous jeudi prochain.

Aujourd'hui, mardi 07/06/11, j'ai pris une journée pour réviser, car demain très tôt, je passe mon 2è oral d'admission pour le concours. Je suis à la maison.

Ce matin, l'avocate m'a rappelée, j'ai exposé brièvement mon cas, on a RDV le samedi 25/06/11 à 11h30. J'ai voulu reculer avant de fixer ce RDV. Comme quoi j'hésite encore beaucoup. Je serais bien capable de l'annuler au dernier moment....

J'ai appelé aussi le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), qui m'a aiguillée vers le bureau des assistantes sociales. Je viens de raccrocher d'avec l'assistante sociale. Pendant que je parlais, mon bras gauche et ma jambe gauche tremblaient avec force !!! Les mouvements avaient une oscillation d'au moins 5 cm ! (la machine se met en branle, mais ce sont mes membres qui tremblent). Emotion.

Pourquoi j'agis ?

  1. Avant-hier, je répondais à un SMS anodin de mon ami A., celui qui me soutient. Bien que n'ayant que parlé du temps et des loisirs en ce week-end de l'Ascension, A. a perçu que je n'avais pas le moral. Comment sait-il ? C'est ensuite que j'avais chialé dans la voiture. Je me rends compte que je ne vais pas bien, je crois que ma santé morale et physique sont en jeu.
  2. Hier, au travail, j'ai dit bonjour à mon chef qui revenait d'une semaine de vacances. Il me connaît bien et il est au courant de ma situation. Comme à tous mes collègues, je lance un bonjour en souriant et ne parle que de travail. Mon chef me demande si je vais bien car il ressent une sorte de tension. Comment peut-il savoir ? Je souris, je suis dynamique et je parle boulot, je n'ai rien dit d'autre ?!? Il me dit que ce sont mes yeux qui sont tristes.
  3. PN me harcèle sans arrêt. Mais la nouveauté vient du fait que ce week-end, il n'a pas cessé de parler de sexe. Devant les enfants. Aux enfants. Ca, c'est inacceptable.

 

PN et le sexe

  • A la jumelle, 10 ans, il avait déjà demandé il y a quelques mois, à table, sans aucun rapport avec la conversation, si elle savait ce qu'était une érection.
  • Au jumeau 10 ans, il fait des allusions depuis plusieurs mois qu'il est homosexuel. "Tu as mal au trou du cul ce soir ?" "Ca se passe bien les douches après le foot ? Vous vous regardez la quéquette ? Vous vous la comparez ? Est-ce qu'un tel en a une grosse ?" "Tu t'es fait pelotter par les joueurs des Bleus ?" "Il va être dans le journal Têtu quand il sera grand".
  • A l'aînée, 13 ans, il avait récemment fait remarquer qu'il avait une érection (c'était son paquet de cigarette dans la poche de short).
  • Puis, dimanche PN avait donc passé l'après-midi à jardiner chez IR et son mari (alors qu'il y a tant de jardinage à faire à la maison !!!). Il rentre avec du noir sous les ongles. Il nous montre ses mains, à moi et aux enfants et déclare :"J'ai les doigts noirs car j'ai défloré IG. J'ai trifouillé sa chatte et c'est du sang noir. C'est bizarre parce qu'elle est ménopausée." Les enfants rigolent. Je ne sais même pas s'ils comprennent. C'est plus que malsain. Je lui demande d'arrêter tout de suite ces propos salaces. Il répète de plus belle et en rajoute.

Puis, 5 minutes après, PN parle à l'aînée de son petit copain et de ses copains en général.

Il lui demande : "Ca te fait quoi quand tu vois un garçon ? Hein, ça te fait quoi ? Ca t'excite ? Hein ? Quand tu vois ton petit copain ?"

Ma fille rigole : "Bah non. Ca ne me fait rien !"

PN : "Bah, si ! Dis-le, allez, dis-le ! Ca te fait quoi, hein ?"

Ma fille : "Mais, rien. Je souris, je suis contente, c'est tout."

PN : "Mais non, ça te fait pas que ça ! Allez, raconte, quoi !"

Ma fille : - "C'est bon, papa ! Arrête, je vois bien où tu veux en venir. Je ne suis pas bête"

Quand je lui demande d'arrêter, il dit aux enfants que je suis une coincée, une frigide, qu'avec lui au moins on peut rigoler.

 

L'assistante sociale me demande quelles solutions je souhaite mettre en oeuvre, si je souhaite qu'elles interviennent maintenant et demandent à rencontrer PN. Je ne sais pas. Pas maintenant. Il y aura à coup sûr des REPRESAILLES. Je ne suis pas certaine de tenir le coup. Je lui demande d'attendre mon feu vert, car je suis en train de prendre contact avec un avocat. Elle me conseille de prendre un RDV avec l'association Du Côté des Femmes, afin d'avoir une aide psychologique et des conseils juridiques (gratuits, car l'avocate demande 100€ hors taxes pour une heure d'entretien.)

 

Avec tout cela, ma journée qui devait être consacrée à mes révisions est bien entamée. Pff, j'en ai marre. En plus, une camarade de cours m'a dit que les 6 membres du jury étaient des "killers", et qu'elle avait passé une demi-heure de torture.

Anecdote

J'ai passé il y a 3 semaine un oral blanc de préparation. Au débriefing, le jury, composé de 2 directeurs d'hôpitaux m'a dit que j'encaissais bien et que je ne me laissais pas déstabiliser ! (sic!) Ils ne savaient pas que je bénéficiais d'un entraînement intensif depuis 10 ans !!!!!!!!!!

Commentaires

  • Bravo !! Vraiment, bravo pour toutes ces démarches. Il faut que tu parles comme ça, autant que tu le peux.

    De mon regard extérieur, je me demande comment tu peux encore hésiter... Mais je sais que c'est difficile et je ne suis pas à ta place.

    Cette dernière note me fait penser que ton mari n'est pas un pervers narcissique. Il est totalement fou et il représente un danger pour ses propres enfants. N'attends plus pour le signaler aux services sociaux et colle-lui un éducateur spécialisé sur le dos. Comme tu l'écris, c'est innaceptable.

    Et là, pas de souci, tes enfants vont se rendre compte par eux-même qu'il y a un gros malaise. Ils ne sont pas stupides. Ils ne sont pas fous, eux.

    As-tu déjà essayé de leur parler ? De leur demander comment ils se sentaient ? De leur demander si tout allait bien pour eux ? De leur demander ce qu'ils pensent, eux, de l'attitude de leur père ? Tu devrais peut-être essayer.

    Mais surtout, ne reste plus seule. Entoure-toi de psys, d'assistantes sociales, d'éducateurs, d'avocats... C'est leur métier, ils sauront quoi faire pour t'aider. Ils sont souvent confrontés à des cas comme le tien.

    Et comme je te l'ai dit, réunis des preuves. Ce que tu racontes dans ta note aurait largement mérité d'être enregistré... Avec les moyens dont on dispose de nos jours, ordinateurs, téléphones portables, rien de plus facile.

    Ton mari est fou. Il pense avoir le pouvoir sur toi, il ne se méfie pas. Laisse-le croire. Tu es mille fois plus forte que lui. Il va finir par se planter tout seul.

    Je sais que tu es en train de passer des examens, des formations pour améliorer ta situation professionnelle et financière. Mais n'oublie pas que c'est secondaire par rapport à la situation présente. Je te dis encore une fois ce que je pense : quitter cet homme doit devenir ton UNIQUE priorité.

    C'est vrai que tu es incroyablement solide et courageuse pour supporter tout ça. Il serait temps que ces énormes capacités te servent pour quelque chose de positif.

    Il ne fait aucun doute que tu vas y arriver.

    Encore bravo pour tes démarches. Essaie d'imaginer qu'un jour, tout ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir et tu seras enfin tranquille. Tu en es plus que capable, c'est certain.

  • Cécile,

    Je viens de chez Stef, et je suis tout-à-fait d'accord avec son com'.
    J'ai lu tous tes billets et j'ai presque les larmes aux yeux : comment peut-on se comporter ainsi ?
    Mais aussi, comment peut-on subir cela aussi longtemps ?
    Bravo pour la démarche entamée, qui va te permettre de te mettre à l'abri, et surtout, de mettre à l'abri les enfants.
    Quant à eux, je pense qu'il n'y a pas d'équivoque : il savent parfaitement qui est qui.

    Je n'aurai peut-être pas le temps de commenter très souvent, mais je viendrai lire. Et puis je sais que Stef est avec toi...
    (au passage : "...'lut Stef !")

    Beau et bon courage !


    Candide
    Un mec un peu bancal qui fait pas une vie de princesse à sa compagne parce qu'il a encore du mal à savoir qui il est, mais on avance malgré tout...

  • Bonsoir Candide,
    Je pense que le curseur de la normalité s'est lentement déplacé. Notre critère de normalité, au sein du huis clos familial, n'était plus le même qu'en société !

    Sinon, je pense qu'on porte tous notre croix et que notre vie sur cette Terre consiste à résoudre une problématique. Une fois que l'on sera clair avec soi-même, on sera en mesure d'apporter le meilleur à l'autre, de la façon la plus saine. Moi, je n'ai même pas encore identifié ma problématique ...

  • Lola, je crois que tu as raison. On peut se demander pour quelles raisons, en te laissant faire aussi longtemps, tu ne te respectes pas. Il faudra sans doute le trouver un jour.
    Mais dans le même temps, les enfants pâtissent de la situation, et peut-être se posent-ils la même question : pourquoi maman ne se met-elle pas à l'abri ?
    L'urgence n'est-elle pas de les mettre à l'abri, avec leur mère ?
    Il se pourrait même qu'ils t'en soient reconnaissants, pour leur bien-être et leur sécurité.
    Mais aussi pour ta dignité. Il apprendraient ainsi que chaque humain a sa dignité, et qu'elle doit être respectée. Ce faisant, tu peux leur donner une belle et grande leçon.

    Tu as d'ailleurs, me semble-t-il, déjà commencé...

    Et pourquoi pas le laisser partir avec "cette fille qui l'obsède". Il se pourrait alors que la situation te devienne favorable : faire constater l'abandon du foyer...
    Bien sûr, quand on a une vue "standard" ou "ordinaire" (pour ne pas dire "normale") de la vie de couple, ça peut paraître tordu. Mais au point où il t'a amenée, l'important n'est-il pas qu'il disparaisse de ta vie ? Et ce serait alors lui qui serait socialement en faute.

    Candide
    Un type sans compétence particulière, et surtout pas en psychologie, qui ne sait pas grand'chose mais qui s'intéresse aux rapports z'humains, et a quelques encablures d'avance dans le joyeux exercice du tortillage de neurones...

     ;o)))

  • Kikou !

    J'espère que ça va pour toi aujourd'hui, que le moral revient...

    Je me suis aperçue que je te proposais mon email pour échanger si tu as besoin, et que le lien n'apparaissait pas sur mon com, alors le voici : zenunity@live.fr

    ( Salut Candide ! :) )

    Des gros bisous,

  • Je comprends tes hésitations.. Je comprends ta peur des représailles.. Tu as l'air d'être entourée et cela, crois-moi c'est l'essentiel et puis tu fais les démarches, sérieux je te tire mon chapeau parce qu'il faut surmonter sa peur et c'est pas toujours évident..

    Tiens bon !
    Tout plein de bouffées de courage et de chaleur humaine !

    Bises

  • Bonjour AKTS,

    La peur pétrifie. Elle nous transforme en statue de pierre. J'ai mis 4 mois à pouvoir téléphoner à une avocate, alors que j'avais ses coordonnées sur moi, tout comme j'avais mis 8 mois avant de me décider à contacter cette thérapeute dont une amie m'avait parlé. Peur des représailles, peur du changement.

    Parfois, je me questionne sur le mécanisme de la peur.

    Merci beaucoup de ton message.

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