Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pourquoi j'ai craqué

Je suis humaine. Je suis un petit bout. Il y a trop de choses à porter sur mes épaules.

Il y a le harcèlement quotidien de PN (mon mari appelé Pervers narcissique), ses humiliations et ses insultes. Il y a les démarches innombrables à faire pour se séparer. Il y a le changement qui fait peur. Il y a l'ignorance du lendemain. Il y a la peur. Celle du comportement de PN quand surgira la réalité de la convocation au commissariat, de la requête de divorce et celle de partir dans une autre ville et de ne pas réussir à gérer. Il y a la charge de travail que représentera la préparation aux concours. Il y a toutes les "plumes" que je vais laisser dans ce divorce (l'argent dont PN va me délester). Et puis, il y a surtout les enfants, leur scolarité qui sera forcément affectée, leurs habitudes qui seront modifiées.

Ce soir-là, Jumeau a pleuré, puis Jumelle a pleuré aussi. Nous nous sommes serrés dans les bras tous les trois en laissant sortir tout notre chagrin. Cela m'a brisé le coeur. Je leur ai expliqué que leurs parents ne pouvaient plus continuer comme ça, que cette situation n'était pas normale, qu'un papa n'avait pas le droit d'insulter une maman comme ça tous les jours, que nous allions divorcer. Je leur ai aussi et surtout expliqué que le départ dans une autre ville était provisoire seulement et n'était pas insurmontable, puisque moi-même j'avais quitté mon pays à l'âge de 6 ans, que la perspective d'avoir un meilleur travail avec un meilleur salaire me permettrait de leur assurer un avenir plus sûr.

Ce soir-là j'ai laissé les jumeaux dormir avec moi dans le clic-clac. Lorsqu'ils se sont endormis, je me suis effondrée. J'ai pleuré tout mon saoûl. Le lendemain, sur le route du boulot, je pleurais dans la voiture.

Aujorud'hui, j'habite chez ma soeur qui est partie en vacances. J'ai dû aller au commissariat pour faire une n-ième main courante précisant que je ne quittais pas le domicile conjugal, les jumeaux sont partis en colonie de vacances samedi matin.

Ce dimanche et hier soir, seule dans la grande maison vide, j'ai décompensé. Pas de collègues devant lesquels rester souriante et professionnelle, pas d'enfants devant qui rester forte et imperturbable, pas d'amis ou de famille devant lesquels rester digne. Pleurer, pleurer et encore pleurer.

Commentaires

  • Pleure, Lola, pleure. Tu es humaine et tu supportes bien des choses : le harcèlement de PN, les démarches, le changement, la peur de l'avenir et l'énergie que tout ça va exiger...
    Et malgré cela, tu as su expliquer la situation à tes enfants et les rassurer, bravo !

    Aujourd'hui, tu es physiquement à l'abri et c'est bien. Il me semble important que cette situation puisse perdurer, quitte à te faire aider par l'association ou des assistantes sociales (foyer d'accueil ?).
    Je continue à croire que dans ta situation, savoir gérer ton énergie sera essentiel. Profite de ce moment de répit pour recharger tes batteries.

    Mais aussi, pleure Lola, pleure tout ton saoûl, il ne faut pas garder ça dedans. Pleurer nettoie et apaise...

    Et si c'est ainsi que tu nous vois, p'tit bout, je veux bien te prêter mon épaule...


    Bon courage, plein de z'ondes positives !

     ;o))

  • Bonsoir Candide,

    Les larmes sont beaucoup sorties. Je suis un peu en stand by. Ca me repose bien. Même si je suis loin de me sentir bien. Y a trop de choses dans ma tête. Je continue de rassembler les documents administratifs nécessaires au divorce, et ça me fait suer.

    Comme tu le dis, je dois recharger les batteries. Mais comment ? Comment mobiliser mon énergie ? Tu as des astuces ? des conseils ?

    A+

  • Salut Lola,

    Ben moi aussi j'ai craqué il y a quelques temps. Moi aussi j'ai la trouille de ce qui pourrait m'arriver.

    Mais allez, on ne va pas se rendre sans combattre ! Ya plus que ça à faire. Yallah !! En avant !!

    On va continuer, un pas après l'autre, on va faire ce qu'on peut, comme on peut, et remettre le reste entre les mains de l'Univers !

    Tiens-nous au courant de tes démarches,

    Gros bisous,

  • Coucou Stef,

    "Un pas après l'autre". Voila une parole sage !
    J'avoue que c'est mon précepte, vu que je n'ai pas d'autre choix. Dans ma vie actuelle, j'avance à l'aveugle dans le brouillard complet. Aucune visibilité à 50 cm ! Obligée de vivre le moment présent.

    Et aussi je suis le 4ème accord toltèque : je fais de mon mieux, quoiqu'il en soit.

    Allez, yallah ! (je suis en train de lire le livre que j'ai vu sur ton blog, "Vivre, à quoi ça sert" de Soeur Emmanuelle.

    Gros bisous à toi

  • Lola,

    Tu as beaucoup pleuré, ta tête est encore bien pleine, et tu dois avancer sans trop savoir où tout ça va te mener...

    Je ne suis pas qualifié pour donner des conseils. Tout ce que je peux t'offrir n'est que mon point de vue de témoin, filtré par mon histoire. Je puis éventuellement témoigner de mon expérience, et ça ne va guère plus loin.

    Ceci étant, il me semble important que tu profites de ce répit pour prendre soin de toi. Physiquement et mentalement.
    Sortir avec des amis éloignés (très éloignés) de PN, prendre l'air, cultiver les relations, et les goûter.
    Cultiver le sommeil aussi, la récupération.
    Tu nous disais il y a quelques temps que tu ne trouvais plus la force de méditer. Peut-être reprendre cette pratique te serait-il bénéfique ? Tu en connais mieux que moi les bienfaits (j'ai beau jeu de te suggérer ça, alors que je n'ai jamais pratiqué que ponctuellement, et que j'en ignore sans doute encore toute la portée !).
    Et puis aussi, te faire aider. Sur le plan énergétique, quelques aiguilles bien placées (je suppose que tu connais ?)...
    Et pourquoi pas une goutte de sophrologie (ou toute technique de visualisation ou de conditionnement mental), histoire de te forger une image de toi positive et un mental indestructible ?
    Et pourquoi pas une semaine de cure de remise en forme pendant que les moufflets sont en colo ?

    Ce qui m'inquiète dans ton cas, c'est que tu vas devoir t'investir simultanément sur plusieurs front qui sont tous gourmands en énergie : le divorce, la formation, le déménagement, gérer les enfants (et leurs rapports à la situation nouvelle, qui va les déstabiliser)... Peut-être devras-tu faire des choix, définir des priorités ? Car si on sait que tu as une grande volonté, la résistance à des limites, p'tit bout, et il serait dommage que tu t'effondres alors que tu viens de franchir un pas positif et déterminant.
    Mais je gage que tu as déjà réfléchi à tout ça.

    Autres suggestions :
    les stéroïdes anabolisants,
    un à deux litres de vodka tous les soirs au coucher,
    un bazooka et des grenades dans le sac à main...

    Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qu'elle fait ?
    Non,non, arrête Lola, j'déconnais ! . . . . . . .


    ;oDDD



    Bon courage, prend soin de toi !

  • Dans ce genre de situation, surtout quand on a plusieurs choses à entreprendre, on a besoin d'énergie physique et mentale.. Comment la mobiliser quand on a l'impression de craquer, de ne plus avoir la force ? Pour ma part, je fortifiais mon mental.. Je lui parlais à lui comme une pauvre merde et à moi en me rappelant que je suis quelqu'un de bien et que je serai plus forte que lui..

    C'était du style "t'es qu'une pauvre merde en fait, tu fais tout pour m'humilier, me rabaisser, pour me faire passer pour une conne ou une folle quand des gens nous voient, waouh quelles armes dignes d'un vrai homme.. t'es qu'une pauvre merde.. et si tu crois que ça va durer, ben tu te plantes mon chou.. tu penses me manipuler, ben tu te trompes.."

    Et je le regardais avec indifférence et parfois désinvolture et des fois dans mon regard, j'essayais de lui faire passer mes messages.. "Rigole, profite mon gars, parce que ça ne va pas durer"

    C'est ça qui m'a permis de tenir, après je ne sais pas pour toi..

    Gros bisous

Les commentaires sont fermés.