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Menaces+++ du dimanche soir

Dimanche 16/10/11

Je pars avec les enfants à 11h45 pour aller chez ma mère. Nous nous voyons en famille, ma mère et ses 4 enfants avec les conjoints (sauf PN, mon mari appelé Pervers Narcissique, évidemment) et les petits-enfants pour commémorer le 4ème anniversaire de mort de mon père. C'est la tradition, nous pratiquons le culte des ancêtres. Nous fêterons également ma réussite au concours.

De retour à la maison, vers 19 heures, PN m'informe qu'il a passé l'après-midi chez IR, à ramasser des patates. PN : "Tu sais, comme à Oléron !". Nous avions passé en août 2010, pendant que j'étais encore amie avec IR, une semaine chez la mère de celle-ci, en remontant de nos vacances dans les Pyrénées. Et cette année, IR et son mari ont planté des patates dans des pneus. PN me dit que Pa, le troisième larron de leur clique était là aussi. Voilà pour l'histoire.

PN ajoute : "'IR'  Tu sais, 'IR et compagnie', les renégats, pendant que toi, tu as passé la journée avec tes affidés, ta famille".

Je ne réponds rien. PN devient complètement paranoïaque et est en train de se faire un gros gros film ! Le psychanalyste m'avait parlé de psychose à propos de PN.

PN va passer deux longues heures, de 20h à 22h, à m'insulter d'imposture (le mot a été répété ujne vingtaine de fois), et à sortir à toutes les sauces les mots affidés" et "rénégats".

Habituellement, je file me "terrer" dans ma chambre très vite après le repas, après avoir nettoyé la cuisine et embrassé les enfants. Là, je devais cuisiner des nouilles sautées pour mon repas de fête du lendemain.

Je ne vais pas retranscrire tous les dialogues / monologues, car j'ai enregistré plus d'une heure par petits bouts avec mon téléphone.

 

"IMPOSTURE"

PN : "En fait, tu sais ce que tu es ? Tu es une IMPOSTURE. Voila ce que tu es, un imposteur ! Tu es un imposteur. Ca fait des années que tu trompes ton monde. Mais ce sera fini, tout ça !"

larousse 1995.jpgPuis, pendant que je cuisine, PN surgit avec un dictionnaire à la main, le Larousse de 1995, que sa mère enseignante nous avait offert. Il exige de moi que je lise la définition du mot imposture. Il s'approche de moi très près et m'ordonne de lire. je le repousse et lui demande de me laisser tranquille. Il me colle le dictionnaire sous le nez, à 5 cm de mon visage. Je ne vois plus les légumes que je suis en train de remuer.

PN : "Lis-moi la définition du mot imposture ! Je VEUX que tu me lis la définition à voix haute ! J'attends ! Lis-la ! Allez, lis ! Lis, je te dis ! "

Je lui demande de me laisser tranquille, je le repousse avec mes mains. PN continue de mettre le dictionnaire devant mes yeux, tout contre mon visage.


PN : "T'es presbyte ou quoi ? Lis, je te dis ! Lis-moi à voix haute la définition ! Je ne te lâcherai pas tant que tu ne l'auras pas lue !  LIS ! IMPOSTURE ! Ca te gêne, hein ? Tiens donc, pourquoi ça te gêne ? Ah , tu veux pas lire ? Alors on prend RDV demain ! Tu vas me lire ça demain à vois haute ! Page 537."

PN avait mis du Stabilos Boss rose sur le mot. La scène dure bien 2 ou 3 minutes. C'est interminable. Je la ressens de manière très dure et VIOLENTE.

La scène est surréaliste. Je me demande si un scénariste aurait pu avoir inventé cette scène ! Qu'est-ce qui se passe à ce moment-là dans la tête de PN ?  Quelle folie le prend ? D'où sort-il ce mot, imposture ?

Je devine qu'il a rencontré son avocat. Est-ce avec lui que ce mot est sorti ? De la bouche de qui ? Est-ce avec son frère L. ou son autre frère D., ou encore son meilleur ami Moulpy, avec lesquels il a parlé ? Ou chez IR et son mari durant ce dimanche ?

Quoiqu'il en soit, je me rappelle soudain le comportement en miroir des PN. Leur souffrance est telle qu'ils ne peuvent la regarder en face, alors ils la projettent sur leur victime afin de ne pas souffrir. Je l'avais déjà écrit précédemment, finalement c'est de cette façon que PN livre les tourments qui l'habitent.

 

miroir.jpeg


Cette soirée-là, durant cette atroce soirée, PN va me dire beaucoup de choses ! Et je crois que je vais comprendre beaucoup de ses problématiques : 

  1. l'imposture
  2. l'image sociale
  3. les amis

Un ami m'avait parlé du livre "Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même". Je pense que PN a souffert dans son enfant du rejet. La suite va être très intéressante.

 

La reconaissance sociale

 

  1. Au bureau de vote

Puis PN me demande si je suis allée voter au deuxième tour. Je ne réponds pas. PN insiste. Je réponds que non. Il me dit : "Quoi, tu n'es pas allée voter aux élections socialistes ?

Moi : "Mais chacun fait ce qu'il veut ! Tu votes qui tu veux ! Et moi je fais ce que je veux."

PN : "Allez, va voter Marine ! Ca te va bien !"

A plusieurs reprises, entre deux insultes et cris, trois menaces, PN me raconte des anecdotes au bureau de vote.

isoloir.jpg

PN rapporte que lorsqu'il est allé voter, il a salué plein de monde ! Qu'on lui a demandé s'il voulait rester au dépouillement, qu'il a refusé "parce que bon" il n'avait pas le temps, que les conseillers municipaux étaient si désolés qu'il ne reste pas.

PN : "Le 3ème adjoint au maire m'est tombé dans les bras ! Il m'a supplié de rester au dépouillement. On se connaît bien ! On est pote ! Et puis quand je suis sorti, y avait plein de mecs qui m'ont dit 'Eh t'es là, toi ! Salut ! Tu vas bien ?' "

Je me demande réellement quelle est la part de vérité dans ce discours ? Je ne suis pas sûre que PN soit si populaire auprès de l'équipe municipale. Bien sûr, il les connaît tous de photo dans le magazine de la ville, car il adore la politique et a une très bonne mémoire. Il est capable de nommer tous les ministres et secrétaires d'Etat, les parlementaires de chaque région, de chaque département et des cantons voisins. Mais en fait, dans notre ville, il a appris par coeur les noms des conseillers municipaux, il ne les connaît pas.

C'est comme si à cet instant précis, PN perdait les pédales et racontait un moment qu'il aurait voulu vivre.

 

2. Parmi les amis / connaissances

PN liste nos amis communs et qui habitent dans le voisinage.

PN : "Tu es une imposture ! Tout "Ville" va le savoir bientôt ! Les D., les Pa-Ca, les P. ! Ah la la, P. Ha ha ha ! Les IR-DR ! Ah non, pas eux ! Eux, c'est des renégats, comme moi ! Et comme Hollande et Montebourg, qui ont quitté leurs femmes ! Tous des renégats !"

En fait, j'apprends par la suite, par PN lui-même et par une conversation entre PN et l'Aînée, que PN a rencontré récemment tous ces gens, soit au foot, soit au collège lorsqu'il est allé voir la principale-adjointe.

 

30 Millions d_amis.jpg

Puis PN me questionne aussitôt sur mes amis. Une litanie dont il use et abuse.

PN : "Mais en fait, t'as pas d'amis, toi ! Où sont tes amis ? Ne pas avoir d'amis, c'est quand même curieux ! C'est un signe ! Où sont Amie Réunionnaise et Amie Algérienne ? Hein ? Pourquoi tu ne les vois plus ?"

PN continue de se persuader que je n'ai pas d'amis et que je suis seule. Là, je ne crois pas qu'il agisse en miroir, puis qu'il a un clique de bons amis depuis 20 ans. D'ailleurs, il me le dit dans la conversation.

PN : "Moi, j'ai des amis. J'ai des amis qui sont loyaux, moi !"

Le mode opératoire (j'emploie exprès le jargon policier à propos des criminels) des PN pour faciliter et asseoir leur emprise est d'isoler leur victime. Je pense que PN aurait bien voulu que je fus isolée. Seulement, en tant que maman et en tant que personne assez souriante et sociable, je connais beaucoup de monde dans ma ville. Juste des connaissances, bien sûr. Je connais également beaucoup d'artistes de mon cours de peinture et aussi lorsque je donnais des cours de dessin à des enfants de mes amies.

 

3. Les SMS 

Une autre anecdote de ce week-end. Un soir de la semaine, j'avais reçu des SMS d'un ami habitant à l'autre bout de la France et avec qui j'échange beaucoup. Je suis à table, lorsque je reçois le signal d'un SMS, je le lis et rigole. Cela a beaucoup irrité PN qui m'a parlé comme à une enfant disant que cela ne se faisait pas à table. Il n'a pas supporté que je puisse avoir des contacts. Puis le vendredi soir, il avait éclaté : lorsqu'il en a reçu un, il est venu me le coller sous le nez. Puis il en a rédigé un juste à 10 cm de moi, en disant :

"Tu vois, tu écrivais ostensiblement des SMS l'autre jour en ricanant, eh bien moi aussi j'en envoie. Regarde ! Regarde bien ! J'écris un SMS moi aussi !"

Pauvre PN ! Ridicule ! No comment !

 

4. Le collège

PN reparle du cas de Jumelle, en fait de ma réunion avec les professeurs dans la classe de Jumelle. Le professeur principal m'avait demandé de rester à la fin de la réunion. En compagnie du professeur d'anglais, nous avions discuté de la meilleure façon de traiter le problème de Jumelle. Et nous nous étions mises d'accord sur la façon de faire.

  • PN : "Et tu sais que tu as fait sensation à l'école, dans la salle des profs ? A dire qu'il fallait mettre une zéro à Jumelle parce qu'elle parlait pas. Je n'ai pas dit ça ! Qu'est ce que tu en sais ? Tu étais là ? Mais si ! On m'a dit ça tu as fait sensation ! Qui t'as dit ça ? Tu n'as pas confiance en les gens qui discutent avec toi ?"
  • Moi : "Arrête de mentir. Je n'étais pas dans la salle des profs. Et je n'ai jamais dit qu'il fallait mettre un zéro à Jumelle. J'ai discuté avec des professeurs et pas tous les professeurs et nous avons pris une décision collégiale de ne pas faire un suivi médical ou psychiatrique à Jumelle car cela signifiait que Jumelle allait avoir une scolarité différente des autres."


"AFFIDES"


Le divorce

PN : "Et qui de ta famille va témoigner le 22/02/12 devant le juge pour le divorce ?

Moi : "Mais de quoi parles-tu ? Pourquoi témoigner ?

PN : "Mais tu sais très bien de quoi je parle ! Tes affidés, là, là ! Tes affidés voyons !

Moi : "Il s'agit de notre divorce, il y aura toi, moi et nos deux avocats. Qui parle de témoignages ?

PN : Ah, tu crois que je sais pas ? Tu me prends pour un naïf ou quoi ? Je sais très bien comment ça se passe ! Les affidés témoignent auprès des avocats ! Je me suis bien renseigné, figure-toi ! En tout cas, moi j'aurai des témoignages en ma faveur ! J'ai des amis, moi ! Y en pleins qui voient clair dans ton jeu ! Tu n'es qu'une imposture ! 

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La suite prochainement

Commentaires

  • Je me demande comment il fait pour avoir autant d'amis. A-t-il un comportement "normal" avec eux ? Et lesdits amis sont-ils "normaux" ?

  • Bonsoir quantique,

    PN a quelques paires d'amis depuis toujours (2 couples et une poignée de copains) . Je les connais et ce sont des gens normaux, voire des gens bien et que j'apprécie vraiment beaucoup. Il (nous) les voit peu du fait de l'éloignement et de la vie de famille de chacun.

    Il n'en a pas autant. En fait, peu importe le nombre. Mais actuellement, PN fait une vraie fixette sur MES amis, ou plutôt mes non-amis. Je ne comprends pas pourquoi. Si quelqu'un a un début d'explication, je suis preneuse.

    Il se persuade chaque jour que je n'ai pas d'amis et que je suis seule. Soit c'est pour se rassurer, soit il agit en miroir, et de ce fait cela signifie qu'il pense , lui avoir peu d'amis qui vont le soutenir.

    Dans son délire du week-end dernier, j'avais l'impression qu'il s'inventait pleins d 'mais qui ne sont en réalité que des connaissances, voire des inconnus (genre, le boucher ou les caissières d'Intermarché ou encore l'équipe municipale). A l'entendre, on aurait pensé qu'ils n'attendaient que lui pour lui faire la hola !!!

    Je décrirai dans une note la façon qu'a PN de faire connaissance avec quelqu'un. Je signale, que dans la vie, PN est commercial ! ...

  • Merci Lola de prendre le soin de répondre à tous personnellement.

    Pour ce qui est de la 1ère question que je t'avais posée, en parcourant de nouveau ton blog et d'après ta réponse d'hier, j'ai vu que tu y avais répondu. Il faut donc un événement déclencheur, une provocation grave de trop pour prendre la décision de partir, sinon on est figé dans la relation.
    Le problème est que leP.N. s'adapte. Celui qui est avec ma fille a vu qu'elle doutait, alors il s'est mis en mode "normal" pour la récupérer au vol.
    Concernant ce que t'avait dit le psy sur ta complicité avec le p.n., j'avoue que ce mot me dérange un peu après ce que j'ai pu lire sur le problème. Ce mot "complice" renvoie trop dos à dos le bourreau et la victime comme une association de malfaiteurs.
    Evidemment malgré leurs qualités, les victimes ne sont pas parfaites, elles ont leurs failles, leurs défauts mais elles ont en commun de ne pas comprendre ce qui se passe car elles ne peuvent imaginer les vrais sentiments du p.n;
    Et toi que penses tu de cette idée d'avoir été complice?. Je pense qu'il vaudrait mieux dire au moins "complice malgré elles".
    Bonnes vacances, prend du temps pour toi.
    Elisa

  • Bonsoir Elisa,

    A propos du mot "complice", je trouve que les psy en général ont tendance à responsabiliser le patient.

    Quand pour la première fois j'ai entendu parler du bénéfice secondaire, j'ai été quelque peu désarçonnée. Il semblerait que le bénéfice secondaire de rester dans la position de victime, serait de se faire plaindre. Moi, j'étais en souffrance et je voulais absolument en sortir.

    Aujourd'hui, j'ai concrétisé pas à pas les différentes démarches pour rompre ma relation avec PN.

    Le mot complice m'avait aussi choquée. Pour moi, je n'avais pas les moyens de riposter à PN. Quoiqu'il en soit, je quitte la partie avec PN, je ne "joue plus son jeu".

    Pour ce qui est de ta fille, son conjoint semble entrer dans la phase "lune de miel", la phase de séduction qui est une pause avant de reprendre l'emprise. Attention, il faut allumer les warnings. Car chaque reprise est une étape renforcée de l'emprise.

    Bien à toi

  • Avant d'oublier, je te l'ai envoyée par mail, "la" lettre..

    Quand je lis certains passages de ta note, je me dis qu'il faut que tu l'affrontes (pas violemment hein) mais du regard, que tu fixes ton regard dans le sien et que tu lui dises "hey dis donc, tu ne me parles sur ce ton! je ne suis pas une merde, je suis quelqu'un de bien".. Il te répondra certainement "je te parle comme je veux et toi, quelqu'un bien ? pff laisse-moi rire!".. Il s'agit de t'imposer à lui et quoiqu'il réponde, tu pourras lui dire "pense ce que tu veux, peu importe, je sais qui je suis et ce que je vaux" et là, tourne les talons.. Et s'il te suit avec encore une putain de joute verbale.. Arrête toi, tourne toi vers lui, regarde-le fixement mais en silence.. Et dès qu'il y aura un blanc , dis lui "ça y est, t'as fini ? et pars et là si il te suit, (parce que bon, il va continuer à te faire chier..) va dans ta chambre et enferme-toi ou alors va marcher dans la rue car tu as la chance de quand même pouvoir sortir de chez toi

    Je te dis ça mais bon je sais que chaque situation est différente.. Mais ce qui permet qu'un PN détache son emprise, c'est quand il sent que justement on s'affirme et que l'on est plus abruti par ses flots de paroles, de conneries et qu'on lui montre que ce qu'il nous dit ou ce qu'il nous fait ben en fait, ne nous atteint plus.. qu'on s'en fout, qu'on le regarde m^me avec une sorte de pitié en se disant "mais il est vraiment barré dans sa tête lui"..

    La complicité qui est abordée plus haut, si, elle existe.. Tant que l'on s'enferme dans l'emprise, on est complice de PN dans le sens où l'on participe à son jeu, on l'entretient..

    Gros bisous ma belle

  • Complice involontaire, c'est comme ça que je l'entends.

    Merci du tuyau. C'est efficace, quand je tiens tête à PN, mais après il est remonté comme un coucou et ça peut durer des heures. Et je n'ai pas toujours l'énergie de tenir.

    J'ai pris l'habitude depuis 2008 de moins lui parler, et depuis l'épisode de tromperie de 2010, je suis devenue taiseuse.

    Du coup j'alterne les réactions... Pas facile tout ça...

    Merci pour la lettre !
    Gros bisous

  • Complicité ? Je dirais "passive" alors, ou "malgré soi" ou "inconsciente", ça dépend du moment, de la conscience etc ...

  • Ce mot m'avait surprise. Evidemment, on pourrait parler du bénéfice secondaire à se rester dans cette situation, qui serait de se faire plaindre, etc.

    Mais étant donné que je suis en train de couper la relation avec PN, je peux affirmer que je ne recherche pas cette relation, je la rejette et j'y mets un terme car j'en souffre.

    Je trouve que les psychanalystes sont assez culpabilisateurs par rapports aux psychothérapeutes.

    Bien à toi

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