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Pas si forte que ça

Non, je ne suis pas si forte que ça.

Mes mains tremblent encore. Mon coeur s'est un peu affolé à certains moments. Mais pas trop. Même pas envie de pleurer. Rien.

Nous sommes dimanche soir. Le 16/10/11. Il est 23h.

PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) a encore sévi deux heures durant. Deux heures de crise. Des menaces. Des agressions verbales. Des provocations. Des hurlements. Entrecoupés de quelques paroles "normales". La folie !

J'ai des tas de notes en attente. Pas le temps de tout écrire. Urgence de tout raconter. Et puis ce blog qui ne fonctionne pas bien. Pas moyen d'écrire des notes avec des mises en forme correctes depuis deux jours. Plus de barre de notes en mode word. Pas le temps aussi. Je suis lasse.

Je ne devrais pas le dire mais parfois, j'aimerais en finir. Pfuiiiit ! Plus rien. Plus de souffrance. Ne plus LE subir. Ne plus L'entendre. Le silence. Fini. Ca me traverse l'esprit. Puis je me ressaisis. Je pense à autre chose. Je me sens vide. vidée. Je me ferme. Je ferme mon esprit et mon corps. Pour me protéger.

Là, j'écris dans ma chambre. Je réécoute les enregistrements que j'ai faits ce soir. Je ne sais pas s'ils sont révélateurs de la situation réelle, avec toute cette tension, cette haine et cette violence. J'ai peur que PN surgisse, comme il a l'habitude de le faire. J'ai peur qu'il entende les enregistrements. Mais je dois les écouter, j'en ai tellement à retranscrire ! Avec tous les parasites, c'est un travail titanesque.

 

23h30

Je me suis levée pour aller aux toilettes. PN est monté se coucher. Du coup, la tension redescend brusquement. Ca y est, les larmes arrivent. Ca fait du bien. J'entends du bruit dans le garage, je crains qu'il ne me voie en larmes. J'éteins mon portable.

Trop de stress. Zen mais pas moine bouddhiste. Je m'inquiète. Je voudrais avoir confiance en l'avenir. Maintenant des sanglots. C'est trop dur. Pourquoi ça ? Pourquoi moi ? J'ai besoin d'aide. Mais qui ? Qui enfin ? Comment ? Encore une fois, pourquoi ? Quel sens ? pourquoi CA existe ? Perversion narcissique. C'est terrible. Il faut faire quelquechose !!! CA ne doit plus exister ! Trop de souffrances ! Qui peut le comprendre ?

Mes années perdues, je m'en fous. C'est passé. C'est derrière moi. Mais aujourd'hui je suis lasse. Comment tenir encore plus longtemps ? J'ai déjà franchi tellement d'épreuves. Re-sanglots. Je me sens une pauvre petite chose perdue. Je me sens comme un caillou. Pleurs. Quels mots sur mes maux ? SOUFFRANCE. LASSITUDE. DESESPOIR. FATIGUE. TROP DE POIDS. PIETINEE. FATIGUEE. Sanglots. INCOMPREHENSION.

Commentaires

  • Lola,
    Comment ne pas être épuisée et parfois désespérée quand on est aux prises avec le mal, la folie et qu'on s'est éreinté pendant si longtemps à apporter de l'amour et de la stabilité à quelqu'un qui ne peut les recevoir.Ce n'est pas le moment de flancher lola, le processus de libération est enclenché et rien ne peut l'arrêter désormais.
    Grâce à ton blog beaucoup de personnes te suivent et ton combat personnel prend valeur de témoignage. Souvent dans la journée je pense à toi et à tes enfants et je vous envoie de bonnes ondes.
    Courage, courage!

  • Bonjour Elisa,

    Je me rappelle un de tes commentaires sur le combat entre la vérité et le mensonge, à ce moment-là, j'étais plongée dans la m..., trop dans le concret pour saisir tes mots.

    Aujourd'hui, je le vois bien. PN met dans son discours dissimulations, inventions et dérives. DU mensonge à tous les stades. Effectivement, c'est difficile, car face à ses assertions, je dois démêler le vrai du faux. et c'est épuisant.

    Ou bien dois-je faire ce que je crois juste de faire, sans prêter attention à ce qu'il dit ? Quand il menace de m'empêcher de partir avec les enfants, je dois me préparer et pouvoir le contrer.

  • Bonjour Lola,

    Je comprends que l'énergie puisse te manquer maintenant, dans une période de l'année qui est morose, et surtout après des mois d'efforts, pour supporter la situation, lancer des démarches, préparer puis passer des concours !
    Tu veux avoir confiance en l'avenir, moi j'ai l'impression que tu mets petit à petit toutes les chances de ton côté pour que ta situation se dénoue favorablement !
    Je te souhaite de trouver comment tenir encore, comment recharger un peu tes batteries et prendre soin de toi avec l'aide de tes proches, d'un médecin ou d'un avocat s'il le faut?
    Je t'envoie moi aussi de bonnes ondes.

    S

  • Bonjour S,

    J'ai fâché parce que je m'en suis pris vraiment plein la figure. Je n'ai pas encore rattrapé le retard dans mes notes mais tu verras que c'était quelquechose.

    Je dois absolument trouver le moyen, peut-être une astuce PNL, pour garder clairement en tête lors des violences de PN que je dois rester solide et ne pas tomber dans le piège de ses mensonges. Ne plus me laisser déstabiliser.

    Les vacances scolaires approchent, je vais poser quelques jours et j'espère pouvoir me reposer (sauf nouvel événement imprévu)

  • Lola,

    Je viens de faire une petite recherche rapide sur le Net, en tapant "abandon domicile violence". Il y a des choses très intéressantes, tu devrais essayer de voir ce que tu peux mettre en place, parce que cette situation ne va pas pouvoir durer comme ça encore des mois. Et pour les enfants, une telle ambiance familiale est intolérable.

    En premier lieu, je te conseille très vivement de voir un psy. Dans son cabinet, tu pourras craquer tout ton saoûl. Tu pourrais peut-être même le consulter avec tes enfants.

    Le but est bien sûr de t'alléger de ce fardeau insupportable, de t'entourer, de parler, de rechercher du soutien, des conseils et des solutions.

    Le but est également de faire constater par un professionnel les conséquences de cette violence sur ta santé et celle des enfants. Ce rapport te servira d'appui auprès de la police, et d'un avocat qui peut alors demander au juge la prise de mesures d'urgence.

    Quitter le domicile ne sera alors pas considéré comme un abandon. Mieux encore, le juge peut décider l'expulsion du conjoint violent.

    Et ceci n'était qu'une petite recherche très rapide de ma part. En creusant mieux la question, je suis sûre qu'il y a des solutions.

    En premier lieu, je te conseille un psy, une assistante sociale, un médecin... Tu pourrais aussi retourner voir l'association que tu avais contactée au début.

    Je crois que trouver un moyen de ne plus vivre sous le même toit que ce taré doit devenir ta priorité pour les temps à venir.

    Tu craques, c'est normal, ce que tu vis est très dur. Mais comme l'écrit Elisa, le processus de libération est enclenché.

    Plein de courage, tu vas y arriver !!

  • Bonjour Stef,

    L'idée de partir m'a trotté dans la tête. On peut se procurer auprès du commissariat des bons d'hôtel pour une courte période. Mais je ne voyais pas fuir avec es enfants. Cependant je sais que cette possibilité existe.

    Actuellement je navigue entre force et faiblesse. Mais comme nous en avons parlé, la déprime pourrait être exploitée par PN. Néanmoins, elle reste tout à fait défendable dans ma situation ! Je sais bien que d'autres auraient déjà sombré.

    Il me faut trouver encore d'autres ressources pour avoir de l'énergie et tenir encore quelques temps. Plusieurs catégorie de professionnels (police, psy, etc) m'avaient avertie que le plus dur était à venir, ie la procédure de divorce. Effectivement, PN est fermement décidé à me mettre des bâtons dans les roues.

    Bises

  • Je croyais avoir envoyé ce com' hier en fin de matinée, mais je crois que Big Brozeur m'a encore fait des blagues (ch'uis pas toujours copain avec lui). Le voici:

    "Lola,
    On comprend bien combien ce combat est en train de t'user, que tu es lasse d'une souffrance et d'un désespoir chargés d'incompréhension.
    Je n'ai malheureusement pas de réponse à ces questions, et je n'ai pas d'autre pouvoir que de t'assurer de ma sympathie et de mon soutien.
    En revanche, je puis témoigner du grand respect que m'inspirent la résistance et la distanciation que tu as su employer jusqu'ici. Bien des personnes n'auraient pas eu cette capacité. De surcroit, réussir brillament des concours administratifs dans ces conditions tient du tour de force, et tes commentateurs te l'ont bien dit.
    Les enfants, le travail, les concours et PN... tout ça doit te pomper une énergie incroyable et ce coup de fatigue n'est sans doute pas surprenant.
    Dans ces conditions de vie, ne faudrait-il pas te mettre à l'abri, physiquement, avec les enfants ?
    Je n'y connais rien mais je me demande si, en faisant appel aux services sociaux et sur la foi de tes déclarations à la police, il n'y aurait pas moyen de le faire. Ou simplement vous réfugier dans de la famille ou chez des amis. Car là aussi, il y peut-être moyen de faire constater que tu n'es plus en mesure de faire face et que tu risques de sombrer. Je n'affirme rien et il reste indispensable de vérifier, mais je me demande d'ailleurs si, compte tenu des conditions et moyennant une nouvelle déclaration à la police, il n'est pas possible de partir sans que ça soit qualifié "d'abandon du domicile conjugal".
    Bien sûr, c'est encore des démarches et c'est usant, mais si au bout tu pouvais trouver un peu de calme et de sérénité...
    Ceci étant, la pauvre petite chose perdue que tu vois en toi ce soir est en train de donner à ses enfants la plus belle des leçons de respect de soi : malgré l'adversité, tu restes digne et tu fais face. Car s'il est une chose que je retiens de ce que tu nous racontes, c'est bien que les enfants savent parfaitement quel rôle joue chacun de leurs parents.

    Je te souhaite beaucoup de courage, et t'envoie plein de bonnes z'ondes sympathiques...

    'tit brin d'soleil


    Candide"

  • Coucou Lola, c'est normal que tu craques, cela ne veut pas dire pour autant que tu n'es pas forte.. Tu craques parce que tu subis tout cela quasiment en non-stop ou alors tu appréhendes qu'il débarque, etc, donc tu subis et tu stresses tout le temps..
    Subir ici n'est pas péjoratif, car on sait qu'avec les PN, quoi que l'on dise ou fasse, ils tournent les choses à leur avantage..
    J'aimerais t'aider, te conseiller, mais pour avoir vécu avec un PN (bien moins longtemps que toi), je sais qu'il n'y a que ces ptits moments où l'on peut s'échapper de l'emprise physique ou morale que l'on reprend des forces..
    Tu es forte Lola, là tu es juste fatiguée, lassée, désespérée, etc et C'EST NORMAL, mais n'oublie pas que craquer ne signifie pas ne pas être forte..
    Tu es forte, tu verras le bout du tunnel..
    Gros bisous

  • Bonjour Moua,

    Je n'ai pas d'état d'âme au fait de craquer. Je craque, je le constate. Ca arrive, puis ça passe. Craquer reste salvateur, sinon je crois que je deviendrais folle. Faut juste que ça sorte.

    En revanche, je suis demandeuse de conseils pour tenir et éviter d'être atteinte par PN.

    Bisous

  • Je viens de lire les comm's précédents.. Oui, si tu peux t'éclipser avec tes enfants même si ce n'est que 2 jours de temps en temps, fais-le..

    Après, dans toutes décisions pour s'éloigner d'un PN, il faut bien réfléchir, se renseigner auprès de professionnels.. Car le PN verra différemment telle ou telle action.. Pour une, il pourra toujours essayer de la tourner quand même à son avantage en se positionnant comme victime ou bonne poire ou alors il le prendra comme une attaque frontale et là, les relations sont plus houleuses..

    Je pense qu'il faut un peu rentrer dans son jeu malheureusement pour au final s'en débarrasser sans trop de heurts.. Je t'expliquerai en mail si tu veux, de mon expérience à moi sur ce point-là

    Gros bisous

  • OK, Ecris-moi. Bises

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