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Note synthétique - 14/04/12

J+109

Je dois avoir 5 ou 6 notes préparées en attente de finalisation et de publication. : une sur mes sorties, une autre sur la décision du juge, une sur la suite de la contrariété avec PN, une autre sur mes états d'âme, etc. Mais je ne dispose pas de beaucoup de temps avec ma formation.

Je me souviens qu'avant, quand je vivais encore sous le même toit que PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), j'écrivais dans une sorte d'urgence et de nécessité, en "direct live", parfois sous son nez alors qu'il était debout dans la cuisine ou dans le salon à me proférer ses menaces et ses insultes. Il était vital pour moi d'écrire et d'écrire encore, pour témoigner.

Ecrire

En y repensant aujourd'hui, je crois qu'il s'agissait plutôt de me sauver la vie, de me protéger. Plus qu'une démarche thérapeutique, il s'agissait davantage d'un mouvement de protection. Le corps et le cerveau humain déploient de drôles de façons de se défendre ! Face aux pluies de violence de PN, deux options : soit je craquais et je sombrais, soit je me mettais en retrait pour ne pas être affectée. En effet, j'avais pris l'habitude de décrire les faits comme dans un journal intime. Et il me semble aujourd'hui que cela me protégeait sous différents aspects. Tout d'abord, j'étais devant mon écran d'ordinateur (écran = protection) ; ensuite me concentrer pour écrire accaparait mon attention de sorte que PN devenait secondaire et enfin cela mobilisait mon cerveau et non mon affect. Ces moments d'intellectualisation des accès de violences m'avaient certainement permis de tenir et de les supporter.

Pleurer

Cela signifie aussi que la peur était quand même là, enfouie, déplacée, cachée quelque part. Je pleure encore en écrivant cela. Je suis seule depuis une semaine comme les enfants sont partis avec leur père en vacances, ils devraient rentre en France aujourd'hui. Je crois que je n'avais pas laissé à ma peur (ou autre chose, je ne sais pas quoi) l'opportunité de s'exprimer.

J'ai pris quelques moments pour regarder des films sur mon ordinateur, après les périodes de concours blancs particulièrement épuisants. J'ai éclaté en sanglots à plusieurs reprises à certaines sections de certains films. J'ai regardé Contagion avec Matt Damon, dans ce film une pandémie mortelle menace la planète, chaque personne présente le risque d'être contaminé et contagieux, un père et sa fille sont retranchés. L'adolescente rencontre en cachette son petit ami qui risque de la contaminer, le père surgit attrape le jeune garçon et le chasse. Il fait ensuite rentrer sa fille à la maison. Cette scène m'a bouleversée, j'ignore si c'est le besoin d'avoir un homme qui nous soutiendrait mes enfants et moi ou - j'y ai pensé longtemps après - si de voir ce père chasser l'amoureux de sa fille, potentiellement dangereux, ne portait pas une valeur symbolique évidente.

J'ai aussi regardé Prémonitions avec Nicolas Cage, un film de fin du monde annoncée. Je ne me souviens plus quelle scène m'a complètement fait craquer. J'ai aussi regardé Drive avec Ryan Gosling. Outre que le film est d'une saisissante beauté, les moments heureux et simples avec sa petite amie et le fils de celle-ci et la scène où il lui promet d'être aux petits soins pour elle m'ont beaucoup retournée.

Cela faisait plusieurs jours que je traîne une tristesse lancinante, un mal-être indescriptible. La semaine est prise par les cours intenses et fatigants, en fin de semaine je sors parfois avec mes camarades et nous passons des soirées délirantes. Mais entretemps, c'est tout autre chose. Je me sens encore comme à cette période de janvier, à J+12. Quelquechose doit être guéri. Je sais bien que le traumatisme est encore là. Il va me falloir encore du temps. Je pensais que cela passerait bien plus vite et bien plus facilement.

Je n'écris pas tout cela pour me faire plaindre. J'analyse la situation et je constate. Je pense à toutes ces femmes ou hommes qui sont dans ma situation ou qui sont encore sous l'emprise de leur PN, ou qui vont bientôt l'être. Et cela me rend encore plus triste. Ils ne savent pas par quoi ils vont passer. Les médias parlent de plus en plus de ce phénomène dont la cause serait sociétale (l'impossibilité de supporter les frustrations engendrerait des pervers narcissiques) et la proportion de PN serait passée de 3% à 15%. Je pense à tous ces être humains dont la vie va être détruite. Combien vont pouvoir se relever, grandis ?

La mémoire

Le cerveau est étrange. Puissant mais étrange. Cela fait quelques jours que je m'inquiète sur la tournure de ma vie actuelle. Plus que jamais, rien n'est stable et fixe. Et on le sait bien, l'inconnu fait peur. Je pourrais voir la partie remplie du verre et me dire que c'est justement une opportunité incroyable d'avoir la possibilité à 40 ans de tout reconstruire et de tout changer ! Mais ce n'est pas le cas.

Du coup, je repense au passé. Ce n'est pas que je m'y raccroche à tout prix, mais j'y repense, voilà tout. En 2009, j'étais heureuse au travail. Le week-end, je fuyais PN, je sortais. Sa dangerosité n'était pas aussi criante qu'aujourd'hui, sa perversité était à moitié endormie et encore supportable. J'allais faire des courses avec les enfants, j'allais manger chez ma mère, ma soeur. Je jardinais, je peignais, je tricotais, je cousais. Je pouvais occulter les dénigrements de PN, car il criait tout le samedi et se calmait le dimanche, avachi dans le canapé . Il suffisait de passer le samedi.

Aujourd'hui, je suis seule. Seule à porter mes enfants. A porter ma vie. Parfois je ressens du découragement. C'est la raison pour laquelle je repense au passé. Sauf que mon cerveau a oublié l'horreur que j'ai traversée. Je suis contente d'avoir ouvert ce blog pour tout retranscrire de mon vécu, de la violence que j'ai rencontrée et que j'ai dû endurer. Ne pas oublier. Parce que c'est vraiment arrivé.

Pour aller bien, il faudrait que je parvienne à voir le bon côté des choses. Je me suis donné la chance de reconstruire ma vie. De tout changer. J'ai franchi de très nombreux obstacles. Je le sais. Il ne faut pas que je flanche maintenant. Avoir confiance. Garder confiance. C'est une course d'endurance.






Commentaires

  • Je comprends tout à fait ce que tu décris, même si je ne l'ai pas vécu moi-même. Tu subis le contrecoup. Et le deuil de ton couple n'est pas encore fait. Le deuil aussi de la famille que vous formiez à vous 5. Tout cela prend du temps. Tu as réussi à sauver ta peau et maintenant ton temps est rempli par toutes tes activités. Se pourrait-il que quelque part, il y ait aussi la peur du vide, après toutes ces turbulences ? Prends-tu le temps de méditer, de ne rien faire, de rêver ? Tu n'en as pas beaucoup je sais, mais il n'en faut pas beaucoup pour ça, je pense.

    Bisou.

  • Bonjour Quantique,

    Le temps est une valeur précieuse de nos jours. Je vais essayer d'en profiter.

    Ma vie ici n'est pas de tout repos, une préparation à un concours national de ce niveau est énergivore. quelques uns craquent et dépriment, les meilleurs se remettent en question.
    Bien sûr mes 6 mois loin de PN sont indiscutablement salvateurs !!! Mais mon esprit devient préoccupé par les apprentissages. Je compare notre rythme à un entraînement du GIGN ! je me réveille à 6h30 et me couche à 1h. Mes cours débutent parfois à 8h30 pour se terminer à 19h voire 20h. Nous avons divers cours de droit, de protection et sécurité sociale, de santé publique, de culture générale etc.

    Mon parcours du combattant n'est pas terminé, j'en ai intégré toutes les étapes. Et j'ai décidé de vivre chaque jour et de ne rien mettre entre parenthèses.

    Je vais essayer de profiter de ce temps disponible pour réfléchir un peu, ou bien au contraire ne pas réfléchir !

    Et puis, comme tu le dis, un deuil prend du temps. J'ai 18 ans de vie commune à digérer. Pas oublier ou occulter, mais digérer.

    Bien à toi

  • Hello Lola,

    En toute cordialité, je suis un peu choquée par cette note, dans laquelle tu sembles te poser comme une victime et une malheureuse.

    Sans te rendre compte que tu as une chance incroyable ! Déjà, tu as un toit sur la tête, pour toi et tes trois enfants, de quoi manger à votre faim... C'est déjà pas mal, plein de gens sur Terre n'ont pas cette chance. Tu es brillante, tu as la possibilité de suivre des études de haut niveau, tu passes des soirées "délirantes" avec tes amis étudiants, ta famille t'aide et te soutient... Tu dis que tu es seule à porter tes enfants, mais pourtant, ils partent en voyage avec leur père. Et malgré ses réticences, il finira bien par te la verser cette pension alimentaire, la loi l'y obligera.


    Je suis lassée d'entendre parler de "pervers narcissiques", pour tout et n'importe quoi. C'est un mot à la mode, bien pratique pour les victimes, qui leur permet de se dédouaner de toute responsabilité. Le méchant, c'est lui ! Et lui seul est la cause de tous les soi-disant problèmes. D'autres blogs sont là pour témoigner de cette victimisation si pratique.

    La vraie question est : est-ce que tu veux vraiment t'en sortir ?? Il va peut-être falloir admettre que ton ex-mari n'est pas le seul responsable de ton mal-être et de tes "problèmes". Tu y as contribué à 50% au moins, puisque tu l'as laissé faire. Pour ma part ( et c'est du vécu, lol ! ), une seule insulte et je lui aurais démonté la gueule !!

    Allez, Lola !! Sois heureuse et profite du moment présent, c'est la seule chose à faire !!

    "Pn" est loin d'être dangereux. Sa "dangerosité" n'est que celle que tu lui accordes. C'est juste un minable qui a trouvé en toi un terrain favorable pour exprimer ses frustrations.

    Bon, alors, veux-tu être heureuse, ou penser encore à cette violence psychologique que tu as pourtant acceptée durant toutes ces années ??!! Pn est un méchant, mais tu l'as été aussi envers toi-même, puisque tu l'as laissé t'insulter, et malmener vos enfants.

    Bon, j'espère que mon com ne t'aura pas choquée...

    J'espère que tu vas aller mieux, des bises,

  • Bonsoir Stef,

    J'ai été choquée de ton commentaire virulent et je me suis même demandée si c'était bien toi qui l'avais écrit. Ton discours n'est pas le même que d'habitude.

    Je vais répondre sur certains des points que tu évoques.

    J'ignore si je me pose en victime, mais il est certain que je me sens malheureuse. C'est un fait. Je ne vais pas prétendre le contraire. Pour autant, je ne le montre pas dans ma vraie vie. Et tu sais bien comme je suis attachée moi aussi à la pensée positive. Seulement, je refuse d'ignorer ma peine qui est réelle. Je ne veux pas l'occulter et faire comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. J'ose affronter mes blessures et aller creuser la où ça fait mal. J'espère ainsi guérir un jour.

    Tu dis que je me pose en victime. Je ne sais pas si je le fais réellement. Cependant je tiens à affirmer haut et fort que j'ai bien été une victime de PN. Si tu as bien lu mon blog depuis le début - et je crois que tu es une de mes premières lectrices - j'ai toujours tenté d'expliquer comment les pervers narcissiques emprisonnent chaque jour leur proie et comment celle-ci se fait avoir. J'admets avoir été la victime de PN car je n'avais aucun moyen de me défendre.

    Il est clair qu'un PN ne s'en prendrait jamais à toi, car tu "lui aurais démonté la gueule". PN était mon mari et le père de mes enfants, je l'avais choisi et aimé. Je n'ai pas compris pourquoi en réponse à l'amour que je lui portais, il ne me renvoyait que de la méchanceté insidieusement et progressivement. Les 50% de responsabilité dont tu parles, je ne les identifie toujours pas. Si je reprends ton raisonnement, ma responsabilité est due au fait que je ne me sois pas respectée. Cependant, mon histoire personnelle ne m'a pas donné ta force, la force de lui répondre. N'oublie pas que la communication avec les PN repose sur des injonctions paradoxales (une claque / une caresse), sur des mensonges, sur des incohérences.

    Donc, victime, oui je l'étais. Je le revendique, car je veux une reconnaissance de ces maltraitances. Il s'agit d'une reconnaissance personnelle et morale. Pas juridique ou pénale. Je suis attristée que tu réagisses exactement comme les personnes accusent les victimes d'être à l'origine de cette prédation et qui disent "c'est de leur faute, elles n'ont qu'à pas tendre l'autre joue". Je pense que la relation avec un pervers narcissique est plus complexe que ça.

    Si toi qui lis depuis des mois mon témoignage tu penses cela, j'imagine quelle difficulté j'aurais à prouver auprès de tierces personnes le harcèlement moral que j'ai subi et qui est puni par la loi depuis juillet 2010.

    Je suis bien contente de la médiatisation des manipulateurs pervers narcissiques, si cela peut aider des victimes à identifier le malaise qui s'installe en eux et qui dégénère en dépression voire en suicide. J'ai connu trop de souffrance pour te laisser dire que je me victimise.

    Pour ce qui est des enfants, effectivement, c'est moi, leur mère qui les porte. Je les éduque, je les entretiens, je les rassure, je les encadre, je les nourris, je les câline, je rencontre leurs professeurs, je les emmène chez le médecin, le dentiste, etc. PN les a 4 jours par mois, soit 48 jours par an plus la moitié de quelques vacances scolaires. Quand il les a, il les dépose chez les copains, ou il les emmène en club all inclusive. Oui, Stef, c'est moi qui porte les enfants. Pas PN.

    La dangerosité de PN, je l'ai décrite et j'avais me semble-t-il expliqué en quoi elle n'existe plus car je n'avais plus peur de lui. Cela n'ôte pas pour autant mon mal-être actuel.

    Bien sûr que j'ai un toit, que je suis en bonne santé et que j'ai la chance d'être pas trop conne. Bien sûr que je ne suis pas à Calcutta en haillons en train de manger de la merde par terre. Mais le bonheur ne se décrète pas. Tu le sais bien. Je suis malheureuse en ce moment et j'ose le dire. Je chercherai la cause jusqu'à guérir. Je ne me sauve pas, j'affronte mes peurs. J'affronte PN, j'affronte mon départ, j'affronte mon divorce, j'affronte la dureté de ma formation, j'affronte mon avenir professionnel.

    Tu me demandes si je veux vraiment m'en sortir. Qu'en penses-tu ?

    Pour terminer, ta réaction à fleur de peau t'appartient. Qu'est-ce qui, dans la souffrance, te dérange ? Avoir une attitude positive n'interdit pas de regarder ses souffrances, ses difficultés et ses problèmes en face. Pour mieux les connaître et les combattre. Il ne suffit pas de se répéter "Je suis heureux, tout va bien" pour que tout aille bien !

    Je sais que tu n'avais pas l'intention de me choquer mais tu l'as fait. Et ce n'est pas grave.

    Je t'embrasse affectueusement.

    Lola

  • Coucou.. Je me demandais quand allait arriver cette note.. Jusqu'à présent, tu étais dans la protection dans tes mots.. Combattive, optimiste, fière de toi, etc.. Mais comme dit Quantique, tu as des deuils à faire.. Et aussi, celui sur le fait que tu aies morflé..

    Pour aller de l'avant, bien sûr, il faut être combattive, optimiste, fière de soi, etc mais aussi faire sortir ses souffrances, ses douleurs, ses craintes, ses questionnements, etc..

    Je souhaite réagir sur une seule phrase de Stef (parce que je ne veux pas rentrer dans un débat) : "Pn est un méchant, mais tu l'as été aussi envers toi-même, puisque tu l'as laissé t'insulter, et malmener vos enfants. ".. Euh.. j'ai envie de te dire, ne prends pas cela au premier degré sinon tu vas culpabiliser !! Et tu n'as pas à culpabiliser !! Tu as été VICTIME de manipulations de toutes sortes et franchement je trouve que tu as bien géré et protégé tes enfants dans tout ce foutu merdier, en leur parlant, etc !!

    Mais, il te faut pardonner d'avoir eu cette/ces faille(s) qui ont fait que tu t'es laissé insulter etc.. Et je trouve que c'est le plus difficile.. Moi, plus de deuxans après, euh.. je n'y parviens pas encore très bien, mais bon..

    Gros bisous

  • Tu te doutais donc que cela allait arriver ! ;-)

    Ce deuil doit être fait et il prendra du temps. Quel que soit le nombre d'années nécessaires. Beaucoup de gens meurent sans avoir résolu leur problématique.

    Dans les croyances bouddhiques, on dit qu'ils vont se réincarner jusqu'à ce qu'ils résolvent la question.

    Pour moi, j'ai déjà commencé à creuser, à fouiller dans mes failles. Et cela fait très mal. En ce moment, c'est comme si le pus sortait tout seul.

    Je crois qu'il que faut me reconstruire solidement pour ne pas retomber sur le même type de personnage manipulateur.

    Bisous

  • Coucou Stef

    Je crois qu'à force de trop vouloir booster les gens, à force de trop vouloir qu'ils soient heureux, ben tu risques parfois dans tes mots, de les enfoncer.. Car tout le monde n'a pas ta force de caractère, et/ou ta manière d'appréhender les choses, etc.. Bref, que tu devrais faire ptêt preuve de plus de nuance dans tes mots..

    D'une certaine manière, tu me fais penser à moi quand ma psy me dit que moi, c'est souvent tout ou rien, qu'il n'y pas de juste milieu ;o)
    Bisous

  • Personnellement, une partie du discours de Stef me choque. C'est un certain côté de la pensée positive qui m'énerve, mais je préfère te laisser répondre, Lola.

  • Alors, moi, je suis choquée. Je pense que Lola a vraiment de quoi être triste.
    En plus, un aspect du problème m'interroge. Lorsque l'on se marie, on se promet...dans la santé, comme dans la maladie...jusqu'à ce que la mort nous sépare.
    C'est un engagement très fort, et je suis certaine que L'amour ne disparaît pas. Qui d'entre nous n'aurait pas souhaité être capable de prendre soin de son conjoint...même dans la maladie?
    Pour moi, il y a tellement de raisons d'être triste et d'avoir du chagrin. La perte d'un conjoint de cette façon, c'est horrible. Surtout lorsque l'on a des enfants.
    Et surtout que, à la refexion, on sent tout le long de ton blog du respect pour cet homme et une vrai conscience de la pathologie. Et en tout cas, jamais de haine, ce qui ne doit pas faciliter les choses!
    en tout cas, je te remercie pour ce blog qui m'aide enormément.

  • Bonjour Anaislucie,

    Je ne sais pas si tu est passée ou passes malheureusement par la même chose que moi, mais ton questionnement sur la foi de la victime dans une relation loyale et solide est le fondement même de l'attirance des PN.

    PN se sent valorisé d'être l'objet d'un tel sentiment honnête et va tout mettre en oeuvre pour se nourrir de cela et déposséder sa proie de cette vitalité. C'est son fonctionnement.

    C'est sûr, PN ne s'intéresserait pas à des personnes qui consomment l'amour par exemple.

    Je te souhaite bon courage.

  • Vous avez raison. C'est vrai qu'il va vraiment falloir que j'apprenne à me taire, plutôt que de laisser ce genre de com.

    Cela dit, je suis contente que Lola ne soit pas fâchée, cela prouve qu'elle est assez forte pour ne pas se laisser influencer par les propos de n'importe qui ( en l'occurence, moi ), sur son blog.

    Et comme chacun le sait, personne ne peut juger justement d'une situation à partir de quelques notes. Alors tout ce qui peut se dire, dans un sens ou dans l'autre, reste très relatif.

    Bref, je reconnais mon impulsivité et mes erreurs de jugement.

    Mille excuses, amicalement

  • ben nan, ce n'est pas apprendre à te taire qu'il faut faire, rires mais apprendre à maitriser ton impulsivité (alors tu te reliras et tu attendras 5 min avant de publier, rires).. Je pense que tout le monde sait que tu es foncièrement bonne (bonté) mais en général en comm' tu ne présentes que le mode de pensée positive en occultant le fait qu'il est nécessaire d'extérioriser le "noir". Les deux sont indispensables.. Quantique dans son comm' touche ptêt quelque chose qui se passe en toi, quand tu lis le "noir" chez les autres (?). Bisous

  • Lol, tu as raison, dorénavant, je me relirai, et j'irai prendre une douche ou faire un tour avant de poster !! :))

    Pour ce que tu écris ensuite, oui, j'ai certainement une piste à explorer dans ce sens.

    Bisous à toi,

  • Comme Quantique, je comprends ce que tu décris : le mal-être, la tristesse d'avoir perdu tant de temps et d'énergie dans une relation sans issue.
    Je tenais à te redire mon estime pour ton courage et ton efficacité pour mener tout de front; non pour te flatter! mais parce que quelquefois je me dis que c'est presque trop te demander.
    Les victimes de P.N. sont véritablement des victimes qui ont vécu des mois, des années un véritable état de siège. M.F. Hirigoyen parle pour les plus atteintes d'un véritable stress post-traumatique comme les victimes de guerre.
    C'est important de nommer l'aggression, le mal sans rester dans la neutralité qui renvoie tout le monde dos à dos.
    Ce type de pathologie (où a basculé un individu à cause de certaines blessures sans doute mais plus encore je pense à la suite d'une persistance dans de mauvais choix et de la "fascination" pour les avantages que ces choix lui procurent) s'attaque à la vie de l'autre, à sa joie de vivre, son autonomie; la perversion morale profane, abîme, souille.
    J'ai été peinée par ton témoignage qui me renvoie à ma fille que je n'arrive pas à aider comme je voudrais mais simultanément j'ai grande confiance en toi et en la Vie.
    Bien amicalement.
    Elisa

  • Le traumatisme est là, j'en ai actuellement conscience, je ne peux pas le nier.

    Sinon, je me pose la même question de la conscience de PN sur ses actes. mon ex-mari a des agissements qui le dépassent, je sens bien qu'il y a comme un combat intérieur en lui, et que son schéma, est : le Bien ou le Mal, et qu'il catégorise les gens. Quand il crie sur moi et me couvre d'insultes, il doit me diaboliser à cet instant, il est hors de lui, tout rouge postillonnant. A ce moment-là je ne comprends même pas ce qu'il me reproche. Assurément, PN porte une vrai psychose, pas une simple névrose. C'est terrifiant.

    Aie confiance, Elisa, en les ressources propres de ta fille. Tu seras là le moment venu pour lui ouvrir les yeux et l'aider.

  • Coucou. Lu cette intéressante note. Amicalement.

  • Merci. Amitiés.

  • Malheureusement la pensée positive ne peut pas tout régler et sincèrement je pense que c'est un bon moyen de refuser d'affronter la réalité et par conséquent de régler ses problèmes.
    Comme l'a dit Lola, le PN exerce un véritable travail de sape psychologique sur sa victime à tel point que l'on est incapable de se défendre. Et lorsqu'on se révolte on se retrouve face à quelqu'un qu'on a aimé pour ce qu'il laissait paraitre et qui ne cherche qu'â vous détruire.
    Lola a eu beaucoup de courage de partir et de repartir â zéro avec toutes les difficultés que cela implique.
    Pour ma part, j'ai perdu des amis,
    fais une dépression et je subis encore des menaces et même si j'ai un toit sur la tête, cela ne suffit pas pour me dire que tout va bien dans la mesure ou je suis encore fragilisée par cette histoire.
    Dèsolée d'être un peu virulente mais on ne peut pas juger de cette situation tant qu'on ne l'a pas vécue.

  • Milla,

    Comme toi j'ai perdu des amis et comme toi je suis encore fragilisée. On a besoin de se reconstruire. Et je pense que l'aide d'un professionnel qui connaît ce phénomène est nécessaire.

    La guérison est longue et je n'ai pas envie d'attendre. J'ai tellement envie d'aller bien !

    Allez, on se donne du courage !

  • Euh.. Je ne me sens pas fragilisée ou traumatisée.. Je me sens carrément plus forte.. Mais.. Deux ans après, pourquoi je le piste encore ? Pour savoir où il se trouve en France.. Pour me protéger ou pour lui péter la gueule ? Hum.. Pour lui péter la gueule, je crois, lOl.. Mais, je ne le frapperais pas en fait je pense.. Je lui assénerais ma violence dans les mots, je le mettrais à terre avec mes mots, ouaip mes mots écrabouilleraient cette merde à terre.. Gniark gniark !! lOl
    Bisous

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