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Guérir de PN

Dimanche 13/01/13

Dépendance et désintoxication

guérir de pn,manipulateur,pervers narcissique,se reconstruire,victime,emprise,harcèlement moralCela fait maintenant un an que je vis loin de PN avec les enfants. Je suis passée par des phases dépressives, j'ai mis du temps à me sentir bien. Comme pour les drogués en cure de désintoxication, j'ai eu besoin de temps pour guérir de PN. Je ne dis pas que j'étais dans une relation addictive à PN, je m'en défends fortement. Même si je sais bien que les psychiatres parlent souvent de dépendance affective. Je dois admettre que 18 ans de vie commune dont environ 15 ans de harcèlement psychologique ont gravé sur moi l'empreinte de PN. Il me disait souvent que je n'arriverais pas à faire telle ou telle chose sans lui.

Je m'étais toujours demandé pourquoi PN ne s'était jamais moqué de ma peur de conduire (sauf l'avant-dernière année). La réponse est peut-être que tant que j'avais besoin de lui pour mes déplacements longue distance, il pouvait me tenir à sa guise.

En tous cas, une fois partie de la maison et loin de PN, je n'ai pas longtemps regretté les pertes matérielles et financières liées à ma nouvelle vie. Ce regret a surtout eu lieu quand j'ai découvert la liaison de PN et que je me disais qu'il était injuste que cette minette bénéficie de l'aisance financière de PN nouvellement acquise, alors que moi je l'ai connu et accompagné durant les temps de vache maigre.

Guérir, c'est douloureux ou Renaître, c'est douloureux

guérir de pn,manipulateur,pervers narcissique,se reconstruire,victime,emprise,harcèlement moralEnsuite, la phase dépressive à laquelle je ne m'attendais pas est arrivée, elle a été très difficile mais je pense aujourd'hui qu'elle était inévitable. Car la désintoxication est forcément douloureuse. Le corps des drogués réclame le poison. Moi, mon mental avait été durant de si longues années abîmé, brimé et fracassé, que expérimentant un état normal de neutralité ou de bienveillance, il a eu du mal à le supporter. Il a fallu que je redécouvre la PAIX, la TRANQUILLITE, la SERENITE et ces états m'étaient inconnus. 

Ma voisine, qui connaît des problèmes conjugaux avec son mari, m'a dit dernièrement qu'il fallait autant de mois pour guérir d'une relation que d'années vécues ensemble. Pour moi cela devrait faire 18 mois. 18 mois pour guérir de PN ? Pour me déshabituer de ses dénigrements, de ses insinuations perpétuelles, de sa logorhée, de sa folie. Mon esprit a pris le temps qu'il fallait pour se désintoxiquer.

L'année dernière, à Rennes, quand je prenais la voiture pour aller faire des courses ou à un endroit nouveau, j'étais tétanisée et apeurée. Cela me faisait mal d'être autonome, d'être libre en fait. Cela me fait penser à nouveau à l'allégorie de la caverne de Socrate, où les hommes, lorsqu'ils ont découvert la vraie lumière, ont pris peur et étaient aveuglés par elle au moment de quitter enfin cette caverne dans laquelle ils ont toujours vécu et qu'ils prenaient pour Vérité.

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C'est peut-être pour cela, qu'un an après avoir quitté PN, je suis toujours aussi surprise et incrédule des relations entre les hommes et les femmes. Je suis très étonnée de voir deux personnes d'un certain âge se montrer encore de l'affection et du respect. Je n'arrive pas encore à utiliser le mot "amour". Je vois les autres couples au prisme de ma propre vie conjugale. Et bien sûr, ma relation à PN étaient complètement déformée.

Vivre l'instant présent

guérir de pn,manipulateur,pervers narcissique,se reconstruire,victime,emprise,harcèlement moralEn tous les cas, aujourd'hui ça va nettement mieux. Je ne sais pas comment cela s'est passé, il n'y a pas eu de déclic. Cela s'est fait tout seul. Cela a fait son bonhomme de chemin. Cela date de cette note intitulée "Petits Bonheurs". Bien sûr ma vie professionnelle et personnelle est toujours aussi en mouvements et jalonnée d'épreuves, avec les enfants en charge, le déménagement, le changement professionnel. Mais j'ai appris, en comparaison avec les horreurs que j'ai vécues, à vivre chaque chose en son temps, à prendre les événements pour ce qu'ils sont, ni plus ni moins. A vivre l'instant présent. A accepter les chose et non pas me "braquer". Il y a un terme vietnamien qui signifie "tendre sa colonne vertébrale". Non, je ne suis plus en tension mais en relâchement. Le chêne se casse mais le roseau ploie. Accepter. Suivre le vent. Accepter. Ne plus chercher à comprendre. Accepter.

En 2011, lorsque PN se déchaînait en me violentant psychologiquement chaque jour, j'avais très peur. J'avais peur qu'il "pète un plomb" et nous tue tous, les enfants et moi. Ou encore brûle la maison. Son état psychologique était incontrôlable. Il était haineux. L'aînée me parlait encore aujourd'hui du regard terrible de son père quand il est en colère. A cette époque, on parlait aussi beaucoup de Dupont de Ligonnès qui a liquidé sa femme est ses enfants. A cette époque, je ne donnais pas cher de ma peau. Je vivais sans savoir ce qui allait m'arriver le lendemain. Je vivais à J+1. Même pas à une semaine. Impossible d'évaluer ds perspectives ni de faire des projets même à très courts termes. je vivais dans l'angoisse totale. Dans la peur continuelle. Dans une horrible détresse. Je me demande comment j'ai fait pour survivre à cela sans être devenue folle. C'étaient les pires moments de ma vie. Je pleure en écrivant cela.

En fait, je crois que je n'avais pas d'autre choix que de vivre l'instant présent. PN m'a acculée, a réduit mon temps d'appréciation de la vie. Il l'a reculée à J+1. C'est pour cela que je retiens cette phrase de Laurent Gounelle dans "Les dieux voyagent toujours incognito".

"La vie est ainsi; on réalise rarement dans l'instant que les moments difficiles ont une fonction cachée : nous amener à grandir. Les anges se déguisent en sorcières et nous délivrent de merveilleux cadeaux soigneusement enveloppés dans d'ignobles emballages.


Commentaires

  • Coucou c 'est re Daisy oui encore moi, ce que tu dis c'est comme pour les drogués en cure de désintoxication et que tu as mis le temps pour guérir mais aussi que tu n'étais pas dans une relation addictive à PN,oui c'est juste ce n'est pas parce-que l 'on est comme en cure de désintoxication que l 'on est dans une relation addictive,oui c'est une sorte de dépendance affective et il faut l'avoir vécu pour vraiment comprendre et encore chaque cas est différente chaque histoire est unique,comme ta voisine qui dit qu'il faut autant de mois pour Guérir d'une relation il y en a qui il faut des mois d'autres des années,certains ne guérissent jamais, encore une fois chaque cas est unique,quand tu parles de ta peur de conduire j'y retrouve certaines similitudes avec ma mère(moi je ne sais pas conduire) je ne peux donc pas juger,mais je me souviens que ma mère avait dû apprendre à conduire avec son père tellement mon père hurlait dessus, et par la suite il aimait qu'elle dépende de lui pour les trajets, quand elle n'a plus été avec lui elle a commencé à allé partout,ah oui l'autre jour j'ai oublié je voulais dire très joli ce que tu dis car tu disais le phénix qui renaît de ses cendres, je me dis aussi comme toi comment ne suis- je pas devenue folle? Peut-être le suis-je un peu, en tous les cas j'ai quand mes développé des maladies,des troubles,c'est bien la manière dont tu réagis surtout vis à vis des enfants, tu ne les montes pas contre leur papa( même si lui le fais,a tendance à te dénigrer )c 'est très rare ! Excuse moi d 'être si longue sur ton blog, bien à toi Daisy

  • Je ne sais pas si c'est temporaire, mais je ressens la même chose que toi en ce moment... Mais j'ai ressenti aussi les pincements au coeur et cette forme de jalousie qui m'a quittée : je ne pouvais supporter que Petite Chérie profite des largesses de FDP...
    Heureuse de lire tout cela,
    Bien à toi,
    Psyché

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