Quand on cherche, on trouve
Mardi 15/10/13
Je ne parle plus au psy de mon questionnement existentiel car à chaque fois il me redirige vers ma mère. Ce matin, je lui raconte mon angoisse avant de prendre le TGV pour Paris pour mes 5 entretiens d'embauche, en lui expliquant que d'habitude, je n'ai pas peur des entretiens d'embauche. Quand j'étais plus jeune, j'étais toujours prise. Le psy avance l'idée que j'ai été victime de harcèlement moral et de manipulation et que l'idée de passer devant des recruteurs pouvait me faire craindre d'être harcelée. Je lui réponds :
"Oui, peut-être. C'est possible."
Puis je ne sais plus de quoi je parle juste avant, mais j'embraye sur mon vide existentiel :
"Le matin, je ne sais pas pour quoi je me lève. Rien ne m'intéresse. Je ne sais pas pourquoi je suis là et à quoi je sers. Je me sens vide. Je me désincarne et je me regarde vivre. Je vais bosser pour nourrir mes enfants et c'est tout. Je ne trouve aucun sens à ma vie.
"Je ne sais pas comment font les autres, s'ils ont conscience de leur vie. Peut-être que si je vivais sans conscience, je me sentirai mieux. Je voulais être nue devant la Vie, voilà je me sens nue. Alors ça pique, il fait froid, c'est inconfortable. J'en ai marre de me questionner, d'avoir des angoisses et des incertitudes. Pourtant je suis quelqu'un de bien, je ne fais de mal à personne. Je voudrais tant être quelqu'un de stable, de plein, de solide."
Je mime la forme d'un rocher ou d'un menhir ou encore d'un triangle. Je veux être impassible et sans peur. Je veux avoir confiance dans la vie. Je veux être sans faille, par laquelle quelqu'un s'insinuerait pour me faire du mal. Je veux être intouchable. Je ne veux pas être creuse, avoir des trous.
Cela me bouleverse, je pleure.
Le psy, avec un petit sourire : "Vous êtes en recherche. Et quand on cherche, on trouve."
Commentaires
Je nous souhaite à toutes de "trouver". Bises
Je nous le souhaite aussi, j'en serai heureuse.