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  • PN, psy, angoisses et autres questions existentielles

    Mercredi 18/12/13

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    Demain je rentre à Paris. 5 heures de route (dont arrêts). 5 heures d'angoisse à cause de l'autophobie.

     

    Ce blog va continuer... hélas

    Cela va faire 2 ans que je suis physiquement séparée de PN (mon futur ex-mari appelé Pervers narcissique). J'avais pensé qu'une fois loin de lui, je serais débarrassée de son emprise. Que je serais libérée, que j'irais mieux, que je me reconstruirais très vite. Il n'en n'est rien.

    Comme  je le disais en commentaire à une lectrice, ce blog était en premier lieu mon journal intime, virtuel, de sorte que PN ne mette jamais la main dessus. Et aussi afin de mettre des mots sur l'horreur et l'indicible. Sur l'incroyable, car en effet qui aurait pu me croire, croire qu'un être d'apparence charmante et maladroite eut pu être en réalité un personnage cruel et pervers. Ce blog se voulait un témoignage pour moi-même (voir notes de 2008), pour ne rien oublier de tout ça. Puis je l'ai rendu public et des internautes sont venus me soutenir, certains sont encore là aujourd'hui, d'autres sont venus témoigner de leur propre vécu avec un PN. Je me rends compte surtout que la lecture de mon expérience aide beaucoup les victimes. Se reconnaître à travers l'expérience d'une autre personne confirme la réalité de son propre vécu. car la perversion psychologique ne laisse aucune trace, aucun hématome, aucune griffure, aucune cicatrice. Tout est à l'intérieur, dans la tête et dans l'âme

    Cela fait quelques temps que je n'écris plus sur PN, comme s'il me laissait enfin tranquille. Comme si j'en étais définitivement débarrassée. Mais les PN, comme comme de la mauvaise herbe : c'est résistant et ça revient toujours. 

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    Je croyais que 2 années m'auraient vu guérir et renaître. Pas du tout. Ce blog va continuer car je me rends compte que PN m'a complètement détruite. Je suis effondrée à l'intérieur. Mais je suis en train de me reconstruire, dans la douleur. A partir d'aujourd'hui j'ai conscience de l'effet dévastateur de la relation avec un PN. J'en prends la mesure à l'aulne de mon mal-être actuel. Un mal-être d'une extrême profondeur.

    Les ravages du manipulateur

    Je l'ai souvent décrit ici, le PN trouve en sa future victime une brèche, une faiblesse et il s'y engouffre aussitôt. C'est la phase première, celle de l'effraction. Puis il va instiller des doutes chez elle avec un comportement irrationnel, des mensonges et des manipulations (voir Isabelle NAZARE-AGA et Marie-France HIRIGOYEN). Ensuite la victime tombe en dépression, elle devient une loque humaine, alors il s'en va chercher une autre victime qu'il manipulera dans un délai plus court. Mais si sa victime se rend compte de sa perversion narcissique, alors le PN enlève son masque et exp(l)ose toute sa violence jusqu'alors contenue et déguisée. C'est ce qui m'est arrivée.

    J'ai subi sa séduction, j'ai subi sa manipulation, j'ai subi sa violente directe. J'ai fui. FUIR. Il n'y a pas d'autre alternative si on veut rester en vie. Pourtant, malgré ma fuite, je suis morte en dedans. "PN m'a tuée". Je ne suis qu'une carapace, celle que je me suis construite pour lui résister, mais je suis desséchée à l'intérieur.

    Le psy inattendu

    Sur la base d'un malentendu, je me suis vue proposer l'aide d'un psy car j'avais craqué chez l'assistante sociale. Ce psy fait un super bon travail avec moi, comme je le lui ai dit, "quand l'élève est prêt, le maître arrive". C'est l'esprit de Lao Tseu avec la bonne personne au bon moment et au bon endroit. Je le vois depuis 6 mois à raison d'une fois par semaine, sauf durant les congés d'été.

    J'avais évoqué avec lui des problématiques que j'avais déjà travaillées précédemment avec d'autres psys. Mais c'est comme si les mêmes pièces de puzzle trouvaient cette fois la bonne place et s'imbriquaient instantanément. Les idées surgissaient et les associations étaient très rapides et très fréquentes. J'ai eu l'impression de résoudre beaucoup de sujets.

    Questions existentielles

    Cependant, il est arrivé une chose inattendue car j'ai commencé de manière irrépressible à me poser des questions existentielles : je ne trouvais plus de SENS à ma vie. J'avais souvent des angoisses ou des moments de dépression. Rien n'avait d'importance pour moi, plus rien ne me retenait. Je réfléchissais à la condition humaine et je ne trouvais pas. J'aurais préféré être un animal inconscient et vivant sans se poser de questions. J'ai lu un peu et j'ai trouvé ce dossier de Psychologie Magazine très intéressant. Pour certains, c'est l'amour ou l'amour universal, le travail, l'art, leur créativité, etc. qui donnent du sens à leur vie.

    Moi, je ne trouve aucun sens à ma vie. J'ai l'impression d'être une fourmi qui court partout. J'aime par dessus tout peindre mais ne plus le faire ne me manque même plus. J'aime les gens, mais je pourrais m'en passer. Je n'ai pas d'amoureux, cela a été difficile un temps à supporter mais cela ne me manque même plus. Mon travail pourrait m'apporter du sens à travers de la reconnaissance ? Pas le moins du monde.

    Ma conscience me dit : "Et tes enfants, la prunelle de tes yeux ? Tu y penses ?

    Oui, j'y pense. Mais mon désarroi est si profond que je pourrais partir en les laissant. Plus rien ne me retient ici. L'idée de la mort pourrait me faire peur ? Je devrais être contente d'être en vie ? Même pas. Je pourrais mourir aujourd'hui, je n'aurais aucun regret. Bon, je ne vais pas me donner la mort, hein ! J'attendrai juste qu'elle vienne me chercher. En attendant, je vais essayer d'occuper ce temps du mieux que je peux.

    Plus rien n'a d'importance pour moi. Vraiment rien. C'est d'autant plus difficile que ma formation actuelle, avec ses cours, ses épreuves écrites et orales, sa recherche d'affectation, m'impose de m'incruster dans un système, qui pour moi n'a aucune valeur. Puisque la vie n'a pas de sens. Autour de moi, tout continue de fonctionner, de rouler. Les animaux sont. Ils sont là, c'est tout. Ont-ils une utilité autre que de faire partie de l'écosystème ou de la chaîne alimentaire ? Les individus courent après l'amour, après l'argent, après la reconnaissance, etc. Les sociétés  et les systèmes fonctionnent plus ou moins bien. L'Univers vit sa vie, les étoiles naissent, vivent et meurent.

    Je regarde la beauté du monde, avec l'infiniment petit et le cosmos. Mais entre ces deux extrêmes, je ne suis nulle part. Être ne m'apporte rien. Je vis comme un animal, mais comme je possède une conscience alors je me torture l'esprit.

    Je me pose fortement ces questions : "Où vais-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ?"

    Plus jeune, je rigolais de ces interrogations. ? Mais comment peut-on se poser ce genre de questions ? Mais aujourd'hui, elles se sont imposées à moi. Je me demandais chaque jour : "qu'est-ce que je fous là ?". J'avais envie de demander aux gens dans la rue : "Et vous, vous vivez pour quoi ?". Ces interrogations me rendaient très malheureuse. Aujourd'hui encore. Je me sens perdue. au milieu de nulle part, flottante. Combien de temps allais-je vivre comme cela ? Car avec mon nouveau job, avec des responsabilités dans un établissement, il me faut absolument me ré-ancrer dans la réalité !!!

    Puis un jour, le dimanche 8/12/13, je déjeûne avec une camarade qui avait l'habitude de nous tirer les cartes. Elle me sort de très mauvaises cartes, dont une qui ressortait souvent pour moi, exprimant que j'étais idéaliste. Cela m'a questionnée. Ma camarade me dit à propos des mauvaises cartes qu'elle est un peu bourrée, nous prenions une bière en mangeant ! Mouais.

    J'ai un peu réfléchi à ce terme d'utopiste et de personne qui pense trop. Petit à petit, depuis quelques jours, je suis un peu apaisée. J'accepte davantage de vivre. Juste vivre. Sans chercher à comprendre le SENS de ma vie, de LA vie. Cela s'appelle aussi le LACHER PRISE. J'y reviens sans cesse finalement. Ne pas se poser de questions et faire CONFIANCE.

    J'avais voulu me procurer ce livre de Christophe FAURE, "Maintenant ou jamais, la transition du milieu de la vie", chez Albin Michel. J'avais fait 2 librairies, à la 3ème, la célèbre librairie Le Failler, le vendeur me dit : "Je viens de le vendre à un monsieur il y a jutes 10 minutes !" Ce ne devait pas être le moment pour moi de le lire et le monsieur en avait peut-être plus besoin que moi ! Cet ouvrage dit que ce questionnement existentiel est inéluctable à cet âge de la vie. Soit !

    Je viens de relivre les notes que j'avais prises lors du tirage de tarot de Marseille, la solution se trouve dans le Diable : "tu dois être spontanée, redevenir une adolescente en termes de découvertes."


    La réponse du psy

    Hier, au cours de la dernière séance, je demandai au psy ce que c'était finalement qu'être bien. Quelqu'un qui a terminé sa psychanalyse se sent comment, il est sensé faire quoi ? Selon lui, c'est savoir qui l'on est et avoir trouvé sa place.

    Je crois savoir qui je suis vraiment. En revanche, j'avoue n'avoir pas trouvé ma place !!!


    A suivre (si si !)


     

     

     

  • Dans les cartons

    Mardi 17/12/13

     

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    Je n'ai pas beaucoup eu le temps de venir ici ni de répondre aux différents messages. j'étais très occupée, je ne me souviens même plus par quoi. Mes camarades et moi devions rendre un mémoire début novembre, 50 pages sur un sujet, avec une mise en forme très précise. Je l'avais rendu à 4 heures du matin sur le site intranet de l'école. Ensuite nous avons eu nos cours de spécialisation, en finances, ressources humaines, achats et logistiques, etc. en fonction des postes que nous allions prendre.

    Durant cette période je crois que nous avons beaucoup fait la fête. Et aussi, avec deux amies, nous avons fait l'école buissonnière et somme allées en bord de mer, à Cancale, à Saint-Malo, à Dinan, etc. pour y manger dans de bons restaurants, se promener, respirer l'air iodé et ramener des huîtres. J'ai fait toutes les soirées de l'école, prenant plaisir à me déguiser en fonction du thème, rentrant au petit matin, je suis souvent allée boire un verre le soir avec mes camarades.

    Puis il y a eu la soutenance de mémoire à préparer. Cet exercice de soutenance devant un jury m'était très pénible. Comme d'habitude à l'oral. J'étais très angoissée. Je faisais passer mes amies à l'oral. Puis elles m'ont beaucoup aidée à améliorer ma prestation, et notamment Fraide qui est restée jusqu'à pas d'heure pour synthétiser mon powerpoint qui était trop long. Le jour-J nous étions plusieurs à avaler un quart de Lexo avant de passer à l'oral. Le jury nous a saqué dans l'ensemble, les notes étaient mauvaises. J'ai réussi à avoir juste la moyenne.

    "Pervers"

    Pour ce qui me concernait, le membre du jury qui était mon "rapporteur" a passé 10 minutes à pointer le fait que j'avais utilisé le mot "pervers" dans mon mémoire, à 6 reprises selon elle, en relevant toutes les pages !

    "Vous comprenez, je viens de la psychiatrie et le terme est trop connoté à la manipulation !"

    Ha ha ha ! Décidément ce terme me poursuit ! Lors d'un oral d'allemand en 2010, j'étais déjà tombée sur le thème des manipulateurs. J'ai expliqué que je l'employait dans l'expression des "effets pervers" d'une mesure des pouvoirs publics. Elle ne m'a pas écoutée et a poursuivi en me reprochant d'autres termes, 3 mots en tout alors que mon texte en comportait environ 20.000 (Word compte les mots). Bref, c'était affligeant.

    Une fois la soutenance passée, nous avons mis le paquet dans les fêtes. Je ne me rappelle même plus ce que j'ai fait durant ma semaine de libre.

    Le vendredi 13/12/13, nous avons validé officiellement notre formation d'attaché d'administration hospitalière en présence des officiels de la santé, le jour-même où le Premier Ministre était présent dans notre prestigieuse école pour signer le pacte d'avenir. Ce jour-là, j'ai quitté mes amis qui repartaient un peu partout en France. Je suis restée seule de ma promotion, en attendant que mes enfants terminent leur 1er trimestre à Rennes. J'ai eu des soucis pour les ré-inscrire dans leurs anciennes écoles en RP, ce qui m'a valu des angoisses. De fait, l'Aînée doit intégrer une nouvelle école dans une autre commune, elle est verte. Elle râle car elle va encore devoir s'adapter à un nouvel environnement. Il y a beaucoup de choses à dire sur les sacrifices que j'ai faits pour passer ce concours et partir en formation, sur ceux que j'ai imposés à mes enfants. Cependant je n'éprouve pas de sentiment de culpabilité, car nous sommes aussi partis pour échapper à PN en priorité. C'est l'éloignement permis par cette formation qui m'a sauvée.

     

     A SUIVRE (peut-être)

     

     

  • Absence

    Mercredi 5 décembre 2013

    Le temps passe si vite !!!

    Absence pour cause de préparation de soutenance de mémoire.

    Devant un jury composé de directeurs d'hôpital, cadre supérieur et représentant du ministère de la santé. Pfff ...