L'eau et le feu
Dimanche 04/09/11
On se lève tard. On petit-déjeûne, puis à la demande de Jumeau, on va à la piscine. Sinon, on serait allés à une brocante puis voir ma mère, histoire de ne pas rester à la maison avec PN (mon mari appelé Pervers Narcissique). J'emporte de quoi faire des sandwiches On y arrive à 12h00 et on en repart à 18h30.
En voyant mon pique-nique, PN critique les chips. Je lui dis : "Je n'ai pas le temps de faire autre chose. Tu n'as qu'à préparer le pique-nique si ça té dérange." PN me dit : "Préparer quelquechose pour toi ? Jamais de la vie. Espèce de Caliméro."
Après la piscine, en arrivant à la maison, je discute avec notre voisin Béber d'un problème d'électricité dans toute la rue. De la maison, avec la porte d'entrée ouverte, PN ne le voit pas et pense que je lui parle. Il commence à ironiser. Je lui dis tout haut que je m'adresse à Béber. PN s'arrête.
- Je ressors voir Béber car nous n'avons pas d'électricité non plus. PN me crie : "Va te faire sauter par Béber !"
- Quand je reviens dans la maison, PN me dit que "Béber est un gentil garçon", qu'ils ont fait du jogging ensemble l'autre jour. Cinq minutes plus tard, PN crie tout seul : "Mais qu'il aille sauter sa femme, Béber !"
Puis PN m'informe qu'il vient aussi de rentrer à la maison, juste 10 minutes avant nous. Je ne lui réponds pas.
- PN : "Il est gentil, ce GG, il m'a donné 5 cigarettes."
Je ne dis rien. J'avais croisé hier en centre-ville GG, le frère de IR (le cocu, comme moi) ! On a échangé des banalités. GG passait aussi un concours de catégorie A en même temps que moi. On a parlé de mon prochain départ à l'école de Rennes.
PN me semble bien énervé. Je comprends que PN a passé l'après-midi chez IR et son mari et aussi GG (le frère et la soeur habitent côte à côte). GG boit du Whisky. Je ne pense pas me tromper, mais PN doit être ivre.
Je dis à PN qu'il est bien remonté. (j'entendais, en colère) PN me répond qu'il n'a pas de problème de ce côté-là. J'aurais dû rester muette.
PN me demande si la piscine est bien. Je lui réponds que je ne sais pas. S'ensuit une sorte de monologue.
- PN : "Quoi, tu vas à la piscine et tu ne sais même pas si c'est bien ! T'es tarée, toi. On n'a pas d'électricité ? On n'a qu'à faire venir DR (le mari de IR). DR est très fort en électricté. Tu comptes accompagner les jumeaux au collège demain ? Tu comptes y aller seule ? Je suis invité dans 15 jours chez DM, mon meilleur ami. Il m'invite seul. On se connaît depuis 30 ans. Que dis-je 40 ans ! Je vais aller chez eux, en province !"
Je range rapidement les affaires de piscine et je fais sécher les serviettes. Puis je m'enfuis dans ma chambre car je sens que PN est encore dans un état d'excitation et qu'il va encore me chercher. C'est la veille de la rentrée, et j'aimerais que les enfants puissent bénéficier d'une soirée calme !!!
Un havre de paix
C'est vraiment pénible. Je lisais il y a quelques temps que la maison devrait être ce havre de paix, cet antre fait de confort, de douceur et de chaleur familiale et dans lequel on se réfugie, entre soi, avec les siens.
Moi, ma maison, c'est le lieu où je vis l'enfer sur Terre.
PS : J'ai réécouté le message téléphonique que PN m'avait laissé vendredi soir : "Viens jouir de la maison." Je comprends maintenant. Il venait de prendre connaissance de la demande de divorce.
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Le dîner
Je viens de finir de manger avec l'Aînée et Jumeau. Jumelle avait déjà dîné pendant que j'écrivais la note ci-dessus, elle avait trop faim et voulait se coucher tôt à cause de la rentrée. PN a grignoté. Je n'aime plus du tout faire à manger, et pour cause ! Les moments du repas sont devenus des temps de folie pure où PN déverse sa haine ou ses commentaires insensés. Cela fait plusieurs soirs que nous mangeons des sandwiches ou des plateaux-repas. Les vrais repas avec les enfants me manquent !
Ce soir, seul le four à micro-ondes fonctionne, donc nous préparons des soupes viêtnamiennes individuelles. 3 minutes au micro-ondes et 10 minutes à manger. Et basta !
L'Aînée demande tout haut : "Pourquoi les pois chiche, on les appelle des pois chiche ?"
PN : "Parce qu'on a pensé à toi ! ... et à d'autres aussi !"
A table je parle à l'Aînée à voix assez basse : "J'ai bien nagé aujourd'hui."
PN est en train d'écouter des chansons allemandes sur Youtube et des hymnes. Depuis le bureau, il entend quand même et dit :
- "Laure Manaudou ! Elle va me manquer Laure Manaudou ! Divorcer, ha ha ha ! T'auras intérêt à serrer les fesses, grosse ch... ! " Il ne poursuit pas sa phrase.
L'aînée lève les yeux au ciel. Elle dit à PN : "Arrête de nous parler, si c'est pour dire n'importe quoi." PN : "Ben quoi ? J'ai le droit de participer à votre conversation quand même ?"
Heureusement que je me contrôle. Parfois, je ne réalise pas ce que je vis chaque jour !!! Côtoyer cette méchanceté, cette bêtise et cette bassesse ! J'ai l'impression de vivre dans la vase !
Et le niveau de conversations de PN, je ne supporte plus cette bêtise sans nom, cette saleté !
J'ai vraiment hâte que cela s'arrête ! Je ne demande qu'un peu de légèreté dans ma vie ! Juste de la simplicité ! Rien d'autre ! Ma souffrance a-t-elle une fin ?