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Le Dénigrement - Morceaux choisis

  • Cauchemar : c'est pas bientôt fini ?

    Il y a deux ou 3 jours, j'ai encore fait un cauchemar de PN. Je ne veux plus rêver de lui. Je ne veux plus qu'il vienne me hanter même dans mon sommeil, le seul endroit où mon esprit pourrait se reposer enfin. Or, c'est le lieu où il me fait encore plus de mal.

    Je me trouvais dans une maison avec PN et Jumeau. PN s'adresse à Jumeau en lui parlant de sa grand-mère maternelle. Il l'évoque en l'imitant et en la dénigrant. Je ne supporte plus cela, c'est au-delà de moi. J'attrape un balai et, de toutes mes forces, je lui en enfonce le manche dans la bouche. J'essaie de lui faire exploser le palais. PN tente de se défendre en retenant l'objet.

    La scène se déroule dans un cadre propret et lumineux.

    Voilà tout le drame du harcèlement moral. Rien n'est dit frontalement, rien n'est perçu de l'extérieur. Tout se joue entre le PN et sa victime. Il l'aura préparée pendant des jours et des mois.  Il pose les pièges et les liens de chaque situation. Comme pour le chien de Pavlov qui se met à saliver dès que la sonnerie spéficique retentit pour le nourrir. Ici, PN n'aura qu'à dire un mot pour que la victime comprenne tout de suite de quoi il s'agit. Alors elle s'énerve et se met dans une colère noire.

    Les personnes présentes ne comprennent rien : "Mais elle est complètement hystérique ! Pourquoi réagit-elle comme ça ? Pauvre PN ! Il a du mérite de vivre avec une personne comme ça." Pendant ce temps, PN reste calme et jubile.

    Oui, voilà tout le drame du harcèlement moral, quand les tiers entrent en jeu et confortent la supercherie installée par PN.

    Je l'avais déjà raconté ici, mais je le répète. PN avec moi agissait par bruitage. Durant des années, il s'est moqué des membres de ma famille ou de mes amis. A chacun était associé un son, un tic, un timbre de voix ou un mot spécifique. Un seul.

    Pour l'un d'eux, c'était juste une inspiration. Cela suffisait à me faire comprendre de qui il s'agissait et que PN allait débuter son imitation et son dénigrement. Pour l'autre, c'était un gloussement, pour l'autre encore, c'était une attitude, un dos raidi et une tête qui s'agite. Pour ma grand-mère, c'était un bégaiement. Pour ma mère, c'était un sifflement, car elle chassait les chats errants de son jardin en sifflant (Tsss !). Pour moi, c'était à l'envi : soit PN se mettait à marcher à genou, soit il comprimait son visage en fermant un oeil et en déformant sa bouche. A la manière de Popeye. Tout cela parce que je suite petite (PN mesure 1,86 m) et que j'ai un oeil plus petit que l'autre et une mâchoire légèrement asysmétrique (les dentistes devraient confirmer que les dents s'emboîtent ainsi).

    J'aurais dû avoir le répondant de lui dire que lui avait bien un couille plus haute que l'autre ! Mais comment pouvais-je répondre alors qu'il avait lentement pris soin d'ôter de moi toute vie et toute force ?

     

     

  • Réminiscence



    verbalabuse.jpgIl est 3 heures du matin. J'ai une semaine hyper chargée et je ne dors toujours pas. Je viens d'écrire 2 notes. Cela a dû me remuer car je ne trouve pas le sommeil.

    En commentaire Psyché m'avait parlé de la dépersonnalisation face aux harcèlements de PN. DU coup, j'ai eu envie de relire mes témoignages de cette période. Je viens de replonger dans une note de mai 2011, une période terrible où je vivais l'horreur au quotidien. A cette époque je ne pensais même pas arriver indemne jusqu'en 2013 !!! 

  • J-14 (violence psychologique-morceaux choisis #9)

    Mercredi 14/12/11

    Violences psychologiques - Morceaux choisis #9


    J-14.jpg

    J-14

    1/

    Aujourd'hui je ne travaille pas. Ca tombe bien, je suis malade, un gros rhume. Je prends des médicaments et suis plutôt groggy. En plus le soir, je reviens d'une séance de psy au cours de laquelle j'ai pleuré à gros sanglots. Je dois avoir une sale tête.

    Quand j'arrive à la maison, PN (mon mari appelé Pervers narcissique) attaque vite :

    "Ben, t'en fais une tête ! Faut pas ! La vie est belle ! Allez, souris !"

    Il étire sa bouche - qu'il a grande - jusqu'au oreilles en me regardant.

    Moi : "N'importe quoi."

    Quelques minutes plus tard, PN râle à grands cris car il a trouvé un verre de lait que j'avais oublié depuis le matin dans le micro-onde. Je tiens ma revanche :

    Moi : "Ben alors, faut pas crier comme ça ? Faut rester calme ! La vie est belle !"

    Pour une fois, c'est lui qui ne dit rien. Il doit être vexé.

     

    2/

    PN a dîné avant nous. Pendant que nous mangeons, il rince le filtre de l'aspitateur. C'est sa grande passion, l'aspirateur, il est capable de passer l'aspi à 7h du matin ou le soir en rentrant du travail, en costume, à peine la porté passée ! Puis il trouve quelquechose de coincé dans le tube, il le retire et découvre que c'est un slip. C'est ce qu'il dit en tout cas.

    PN : Tiens ! Un slip ! C'est pas celui de Jumeau, il est trop grand. C'est pas le mien non plus. Ca doit être à votre mère."

    Il le rince à l'évier et l'emmène dans le garage en disant :

    "Il va y avoir des cystites solitaires en Bretagne !"

    Je ne relève évidemment pas.

     

    3/

    Je me trouve devant le lave-vaisselle. PN veut jeter quelquechose à la poubelle. Il s'approche à 10 cm de moi et dit :

    "Hum ! Ca pue ici !"

    Personne ne dit rien. PN rajoute : "Ben oui, quoi ! C'est la poubelle qui pue !"

    C'est affligeant et d'un niveau plus bas que terre. J'aimerais que les gens qui le fréquentent, que ses collègues entendent cela. Et voient l'autre versant du personnage.

    Je m'aperçois que j'éprouve de la colère contre IR. Comment a-t-elle pu être mon amie, savoir tous ces paroles et gestes de PN et me trahir et aller vers lui ? Quelle est sa motivation ? C'est un mystère.

     

  • J-30

    Lundi 28/11/11

    J-30.jpg

    Je ne sais pas encore à quelle date je partirai pour Rennes, mais j'ai envie de fixer ce jour comme étant à J-30. Comme ça. Sans raison. Faut bien commencer !

     

    Dimanche 27/11/11

    Je me suis pris quelques baffes psychologiques de la part de PN dans la figure. Pour ne pas changer.

    Quelques exemples. PN est sorti on ne sait pas trop où dans l'après-midi. Il revient vers 17h30. Il a faim et tape dans la baguette que j'avais laissée pour le repas du soir. Je le lui fais remarquer. Il va dans le salon et lance vers moi la demi-baguette qui atterrit à mes pieds.

    PN : "Tiens, La voilà, ta baguette ! Mets-la toi dans le cul ! Bien profond !"

    Jumeau est assis à côté de moi dans le canapé. Quelques instants après, PN vient s'asseoir à côté de Jumeau.

    Il lui dit : "C'est une pouffiasse, ta mère !"

    Moi : Tu pourrais éviter de le prendre à parti."

  • PN semble perdre le contrôle

    Lundi 21/11/11

    Jusqu'à présent PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) s'en prenait essentiellement à moi. Depuis quelques jours il s'en prend aux enfants. L'Aînée subit les foudres de PN depuis qu'elle est adolescente et rebelle. Il réprimande maintenant les Jumeaux en hurlant. Jusqu'ici il se désintéressait de leurs devoirs, c'est moi qui les fais travailler depuis toujours.

    Ce soir il a engueulé Jumeau puis Jumelle à tour de rôle en leur reprochant de ne pas faire leurs devoirs, de toujours regarder la télé ou de faire de la DS. En tant que père détenant l'autorité parentale, PN a tout à fait le droit de gronder ses enfants, mais pas en hurlant et sans expliquer en quoi leur attitude est "mauvaise".

    Télé_éteindre.jpg

    Lorsque PN rentre, je me trouve sur le canapé devant la télévision. Cela fait des mois que je ne regarde plus la télé dans le salon puis que PN se l'accapare à regarder le foot avec Jumeau ou bien ses émissions préférées. Moi, je vais dans ma chambre. Là, cela doit faire la 2ème fois de l'année que je suis devant la télé le soir après le travail.

    PN éteint subitement la TV : "Tu vas regarder la télé dans ta chambre !"

    Je ne réagis pas, je me contente de le fixer dans les yeux.

    PN : "Quoi ? Tu t'enfermes depuis des mois dans ta chambre, alors vas-y ! T'as décidé d'aller là-bas ! Alors va regarder la télé là-bas !"

    Moi : "Ah ! Alors maintenant tu m'interdis de regarder la TV dans le salon."

    PN : "Cours le dire à ton avocat, il a que ça à faire."

    Moi : "Exactement, je prends note et je vais signaler à mon avocat que tu m'empêches de regarder la TV."

    PN : "Ouais, il a vraiment que ça à faire ! Il doit pas avoir beaucoup de travail.

    Moi : "Mon avocat a du travail. Je le paie pour ça, ne t'inquiète pas pour lui."

    PN change totalement de sujet : "Va marcher, va courir va faire du sport T'es en train de faire du gras, là ! tu ne peux même plus te croiser les bras.

    Je me lève et vais rallumer le poste de télévision. Je reste assise dans le salon aussi longtemps que je peux le supporter.

    Lundi, j'ai contacté mon avocate qui m'avait informée que non, il n'y avait pas de plainte courant contre moi. Je me posais cette question comme PN ne cesse de me menacer. Elle m'informe que son avocate à lui parle de divorce à l'amiable. J'en suis pour le moins surprise. Je me demande ce que PN prépare.


    Mardi 22/11/11 : Soirée tranquille

    Moulp


    bonne fete.jpgMardi matin, je me gare sur le parking à mon travail quand mon portable sonne. C'est Moulp, le meilleur ami de PN. Je lui avais téléphoné il y a une semaine afin d'avoir le téléphone d'un de ses amis d'enfance - une gars très sympathique et cool que je connais depuis je frayais avec PN - et qui s'est installé à Rennes. Moulp s'était enquis (conjugaison ???) de la scolarité de mes enfants et m'avait dit qu'il allait se renseigner sur les collèges de Rennes pour moi.

    Moulp me souhaite ma fête et je lui souhaite en retour son anniversaire. C'est le même jour et depuis presque deux décennies, on ne s'oublie jamais. Il me demande si cela va aller dans mon organisation, mon déménagement, etc. Il demande aussi si PN va m'aider financièrement durant ma vie là-bas.

    Moi : "Je ne lui demanderai rien. J'ai ma fierté. C'est une fuite, une délivrance !

    Moulp : Je sais bien qu'après le divorce, les enfants et toi recevrez une pension alimentaire, mais en attendant, tu auras besoin d'argent !

    Moi : Je taperai dans mes économies.

    Moulp : Mais non, Lola ! Il doit participer ! Ce sont ses enfants quand même. Bon, je vais l'appeler un de ces jours et je lui demanderai, l'air de rien, comment il voit votre installation, et s'il va soutenir financièrement ses enfants."

    Quoiqu'en dit PN, je suis rassurée et reconnaissante de l'amitié que les gens me portent. Hélas pour lui, je suis loin d'être isolée.

     

    Soirée tranquille

    Ce mardi, j'avais une journée de travail très importante, avec le N°1, N°2, N°3, etc. de mon établissement (je ne leur mets pas mon cerveau à disposition, pas encore, mais je me contente de dactylographier en direct la réunion !). Mais qu'à cela ne tienne, je suis partie plus tôt, j'avais ma séance chez le psy à 17h30. Je me sens de plus en plus confiante. J'en ressors satisfaite, nous avons discuté de choses importantes voire surprenantes.

    J'arrive assez tôt à la maison, vers 18h15. Les filles sont à la maison, Jumeau est au foot. Je commence à préparer le dîner. Vers 20h, PN n'est toujours pas rentré. Je n'ai pas stressé ce soir en anticipant son retour, j'ai profité de l'instant présent, sans lui. C'était cool. Puis je suis allée chercher Jumeau au foot qui m'a appris que son père ne rentrait pas, qu'il était à Bordeaux en clientèle. Zut, j'en aurais encore plus profité si je l'avais su plus tôt... On dîne tous ensemble. Tranquilles. Paisibles. Même si je me crêpe un peu le chignon avec l'Aînée qui fait des choses derrière mon dos, avec ses copines, ses sorties.

    Chaque fois que PN tarde à rentrer à la maison, une pensée me traverse constamment l'esprit : Et s'il avait eu un accident ! Je serais débarassée de cette situation ! Je sais, ce n'est pas bien du tout de penser cela ! Mais quand je n'en peux vraiment plus, j'y pense. C'est comme ça.

     

    Téléphoner_amie.jpgLe soir, comme PN est absent, je téléphone enfin à mon autre amie d'enfance Fati. (je téléphone du fixe dans le salon, car je n'ai pas de forfait très intéressant avec mon portable) Cela fait si longtemps que je culpabilisais de ne pas l'appeler ! Nous sommes très différentes de tempérament, mais nous avons la même situation familiale, mariée-3 enfants, et professionnelle. Attention, ça se passe bien avec son mari, hein. Nous passons 1h30 au téléphone. Elle m'apprend entre autres que PN n'a pas cherché à la contacter, ne connaissant pas son nom de femme mariée. Il avait appelé mon amie Pat sur son fixe, elle est dans l'annuaire. Fati est atterrée par ce que je lui apprends de ma vie conjugale, elle n'aurait jamais imaginé qu'il y avait des histoires entre PN et moi, elle me dit que cette cruauté ne transperçait pas du tout en sa présence, bien au contraire, PN était plutôt agréable, de bon commerce et même un peu timide, ce qui attendrit pas mal de mes copines. Fati me demande ce qu'elle doit faire s'il l'appelait. Je rigole et lui dis : Dis ce que tu veux, mais ne rentre pas dans son jeu.

     

    Le soir, j'avais ramené l'ordinateur portable du boulot pour continuer mon travail, mais je me suis endormie très tard, préférant me balader sur quelques blogs.

     

    Mercredi 23/11/11

    Aujourd'hui, les Jumeaux vont manquer deux cours car je les emmène au cirque par le biais de mon comité d'entreprise. Je bosse le matin à la maison, envoie mon travail par mail aux chefs, puis vais chercher les petits au collège. L'Aînée, trop âgée pour bénéficier des billets, aura le droit de déjeûner à l'extérieur avec ses copines.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;p,perte de contrôle

    Nous rentrons vers 17h30. J'ai un peu de temps avant de préparer le repas. Je surfe sur Internet dans ma chambre. Lorsque j'en ressors, je traverse le garage avant d'atteindre la cuisine, mais je m'immobilise aussitôt car j'entends la voix de PN dans la cuisine en train d'abreuver l'Aînée de réprimandes. IL HURLE !!!

    PN : "Y en a marre ! T'es toujours sur Faicebouq ! Tu fais tes devoirs quand ?  Tu vas faire quoi de ta vie ? Tu veux aller faire du gras avec ta mère qui est très fatiguée après avoir marché dans Paris ? La pauvre, elle a foulé la pelouse de Reuilly* et elle est exténuée."

    * PN a l'habitude, quand il me harcèle, d'intégrer dans ses phrases de sarcasmes ou de reproches, deséléments très concrets ou personnels. Cela fait partie intégrante de sa façon de parler et d'agir. Il garde en mémoire tout ce qui peut conerner sa victime et ressort des éléments lors des rabaissements.

    Je citerai d'autres exemples si je m'en souviens. C'est assez particulier.

     

    Je décide d'entrer dans la cuisine. Je ne dis rien. PN poursuit ses sarcasmes. Le ton est TRES VIOLENT.

    PN : "Ah ! Te voilà ! T'as fait quelques kilomètres dans Paris et t'en peux plus ? Elle est allée voir les chinois faire leurs acrobaties !"

    Je ne parle toujours pas. Je n'ai pas envie de perdre mon temps ni mon énergie à me confronter à PN. Je ne suis plus dans la période où j'avais besoin de lui répondre afin de m'affirmer et lui montrer qu'il ne me faisait pas peur (même si c'était le contraire). A ce moment, je l'entends, je l'écoute de façon évasive, mais je suis d'un calme froid à l'intérieur. D'une sérénité sans faille.

    PN a fini une assiette de restes de raviolis frais que je destinais aux enfants, je vais devoir re-cuisiner. Mais cela ne me fait rien. Je le signale juste à PN qui me répond : "Oui, c'est ça, va te plaindre ! A cause de moi les enfants vont mourir de faim ! Hein, les enfants ? Ça va vous manquer les raviolis de ce soir ?"

    PN continue, il est TRES ENERVE. Il me parle, pour la centième fois, de ma famille.

    PN : "Elle n'a que ses affidés ! Ce sont les seuls encore à croire en elle, et c'est logique. Mais les autres ! C'est fini ! Elle ne les trompera plus ! Ils ne sont pas aveugles."

    Bla bla bla, PN continue. Il me menace notamment encore de devoir bientôt m'expliquer devant qui de droit, que je vais le payer.

    Pendant que je mange avec Jumeau (les filles tardent à se mettre à table), PN dit à Jumeau :

    "Elle manipule d'une ... (pas entendu) extrême ... Ouh la la ! Ouh la la la la ! Elle a du crétinisme, ta mère, Riche Femme** ! Je pense, Jumeau, qu'elle est foncièrement - fondamentalement et foncièrement ... BETE (ton appuyé) ! Un concentré de bêtise ! Vous jugerez plus tard. Sans aucune mesure !"

    ** c'est le surnom mutuel de Jumeau et de PN depuis  quelques années (contraire de Pauvre Mec)

    J'ai enregistré cette phrase.

    Je le laisse me couvrir d'insultes devant les enfants. A quoi bon lui répondre. Dans une poignée de semaines, ce sera fini.

    Ensuite, après avoir avalé sa soupe en 2 minutes, PN va dans le salon et se met à parler tout seul en imitant l'accent chin'toc. Il m'insulte comme ça, puis il imite ma mère en train de parler, il parle du cirque de cet après midi avec les Chinois, et il se met à se marrer tout seul, il s'étouffe même de rire. Je n'ai pas réussi à enregistrer, il avait fermé la porte.

    Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi il en crise.

    PN lance à l'Aînée : Alors, la révoltée du Bounty ! Je t'ai vue te dandiner du cul avec ses copines devant le collège ! Vraiment, c'était n'importe quoi, tu balançais ton cul en marchant !"

    L'Aînée : "J'm'en fous."

    Moi : T'étais devant le collège ?

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;p,perte de contrôle

    C'est mercredi, l'Aînée a fini à 12h30 et elle avait mon autorisation pour manger dehors avec ses amis, donc PN ne pouvait pas la voir au collège, sauf s'il y était à cette heure-là. J'ai téléphoné à l'Aînée vers 18h, elle était dans l'autobus et est arrivée à la maison vers 18h10. Or, PN est rentré vers 19h30.

    PN : "Nan, j'étais pas devant le collège mais à côté, avenue MauBer !"

    Je souris.

    L'avenue MauBer est la route qui conduit chez IR, à 1 km du collège. PN n'a pu voir sa fille que vers 18h, il a donc passé 1h30 chez IR, à son retour de Bordeaux, ou bien même l'après-midi. Voilà qui explique qu'il soit remonté à ce point contre les enfants et moi. A mon avis, mon ex-copine et lui ont dû parler de notre départ autour de quelques verres d'alcool (IR ne boit pas une goutte d'eau depuis que je la connais) et cette conversation a énervé PN.

    PN m'imite en train de sourire, il défigure son visage en recroquevillant ses bras comme un handicapé.

    PN : "Je te conseille  d'arrêter tes obsessions. Toi, tu te contentes d'imaginer et moi je fais. J'agis, moi."

    C'est une phrase bizarre. Je ne dis rien. Les rares fois où j'ironise à propos de la relation (amicale, amoureuse ou sexuelle, je ne sais pas) entre PN et mon ex-amie IR, PN me dit que ça tourne à l'obsession. Or, j'avoue que cela m'agace, mais ne m'obsède nullement. Je suis davantage touchée pas la trahison de IR à mon égard que la fréquentation assidue de PN avec IR.

     

     

  • PN et mon amie d'enfance

    Samedi 12/11/11

    Je viens d'en apprendre une bonne, mais alors très bonne qui m'a mise sur le cul ! Passez-moi l'expression.

    Cela fait des mois que je n'ai pas été en contact avec Pat, mon amie d'enfance, qui est réunionnaise. Cela fait 30 ans que nous nous connaissons. Dans ma situation, j'ai tendance à me renfermer sur moi-même et pas trop contacter des amis que j'aime pourtant. Pat, qui était présente à mon mariage et connaît PN depuis le début de ma relation avec lui, est au courant de ma situation actuelle, de la maîtresse, des violences psychologiques mais pas de la suite : les violences sur l'Aînée, le commissariat, la demande de divorce, le départ pour Rennes, etc.

    téléphone_homme 2.jpg

    Ce samedi soir, PN le passe chez IR. Je suis tranquille pour enfin prendre des nouvelles de mon amie d'enfance. Mon téléphone sans fil est cassé et je ne veux pas bavarder avec des proches en présence de PN. (Pour information, IR est - était - mon amie depuis 2 ans seulement.)

    Pat m'apprend dès le début de la conversation que PN lui a téléphoné il y a 3 semaines !

    Je suis sur le cul ! Non, il n'a pas fait ça ! Après avoir téléphoné à ma mère en mai dernier (je recherche la page pour mettre un lien mais je ne la retrouve plus !), voilà qu'il fait le tour de mes amies. Je comprends maintenant toutes ses allusions des dernières semaines sur les amies que je ne contacte plus, sur mes amis qui m'auraient tous abandonnée, sur mon prétendu isolement, etc.

    Je me rappelle maintenant un soir où, descendant dans le salon, je vois PN au téléphone qui raccroche d'un doigt sur l'appareil en me regardant. Je sais qu'il était resté très longuement au téléphone ce soir-là. J'avais questionné Jumeau qui était présent dans le salon en train de regarder le foot. Il m'avait même dit que PN parlait allemand pendant un moment. D'après moi, il appelait tous ses contacts - et les miens !!!- pour leur annoncer le divorce, à sa façon. Il a dû appeler son parrain, ses amis allemands et donc mon amie d'enfance.

    Moi à Pat : "Mais pourquoi tu ne m'a pas appelée aussitôt pour m'informer ?"

    Pat me dit qu'elle s'est sentie en porte-à-faux vis-à-vis de moi. Elle se sentait gênée que PN l'ait appelée. Elle m'a contactée une semaine plus tard, sans succès. Mais mon téléphone n'a jamais sonné, enfin peu m'importe car je connais très bien Pat, une personne plus que sincère.

     

    La conversation

    Pat me relate que PN lui a parlé de l'amitié, de la différence entre l'amitié entre les hommes et celles entre les femmes. Moi, je connais cela par coeur, il m'en parle tout le temps depuis des années, affirmant que celle des hommes était plus puissante, plus sincère, plus tenace. Il a dû la questionner sur le fait que nous n'avions plus de contacts. A cela, Pat qui est fine et intelligente, nuance en disant que les femmes, arrivées à un stade de leur vie, une fois devenues mères de famille, coincées entre le travail, la maison et les enfants, disposaient de moins de temps que les hommes pour entretenir leurs amitiés.

    A d'autres paroles de PN, dont elle ne se souvient plus, Pat a opposé qu'elle reste MON amie quoi qu'il arrive et quoi que PN lui dise. PN a acquiescé sans se fâcher.

    Pat me raconte que PN lui a annoncé que nous divorcions, que je me présentais comme une petite Sainte mais que ce n'était pas vrai. Qu'il souffrait énormément. Il lui a aussi parlé du commissariat, je ne sais pas s'il a mentionné la maîtresse, j'ai oublié de poser la question (mais elle était déjà au courant). Pat n'ayant pas bien entendu mais juste perçu le mot "commissariat", a pris peur.

    Elle a tout fait pour tempérer PN en allant dans son sens. Elle lui a dit que dans une séparation, les deux personnes sont fautives et que personne n'est tout noir ou tout blanc. Que si PN se sentait dépassé par des comportements trop violents, il fallait qu'il quitte la maison. Que cela ne valait pas la peine d'en arriver à un drame. PN lui a répondu qu'il avait payé principalement la maison et qu'il n'était pas question qu'il me laisse en profiter. Pat lui a dit qu'il fallait parfois être magnanime, ce à quoi PN a ricané. Pat m'a confié avoir pensé à ces hommes qui pètent les plombs et zigouillent toute leur famille. Elle a eu très peur pour moi et les enfants.

    Puis PN lui a aussi parlé de sa souffrance par rapport au décès de sa mère en 2000. Il est allé sur le terrain de Pat, qui a perdu sa mère un mois avant le décès de mon propre père, en septembre 2007. Pat, célibataire, entretenait une relation fusionnelle avec sa mère et lui vouait un amour infini, elle a encore beaucoup de mal à vivre après le décès de sa mère.

    Je vais aussi téléphoner à mon autre amie d'enfance Fati, l'Algérienne comme l'appelle PN, pour savoir si PN l'a contactée. Mais j'en doute puisqu'il ne connaît pas son nom de femme mariée. PN avait appelée Pat sur son fixe.

    C'est dans cette note du 29/10/11, que PN m'avait demandé pourquoi je ne contactais plus mes amies d'enfance, "la Réunionnaise" et "l'Algérienne".

     

     

  • Violences psychologiques au quotidien #8

     Semaine du 24/10/11

    PN va me chercher des histoires durant les soirées de la semaine, à plus ou moins petites doses.

    taxe-fonciere.jpg

    Les taxes foncières

    Mardi 25/10/11 je suis en congés pour une semaine. Le soir, je m'affaire à l'évier dans la cuisine. PN rentre du travail, prend connaissances du courrier, parmi lequel un avis de taxes foncières. PN pousse l'avis de taxes foncières vers moi sur le plan de travail, en me sommant de payer les mois restants.

    PN : "Ca ne changera rien, hein ? Puisqu'on va tout diviser en deux."

    Sous-entendu "puisqu'on divorce" ; PN répète les paroles que je lui adresse.

    J'ai envie que PN me rappelle combien il gagne, mais je continue de me taire. Il semble lire dans mes pensées car il me dit qu'on va faire la règle du quart.

    Jusqu'ici, PN payait les divers impôts par prélèvement. De façon irrégulière, il faisait un calcul savant et me demandait une participation, que j'effectuais, jusqu'à l'année dernière. Je lui faisait des chèques de manière irrégulière, car durant des années, j'étais en congés parental ou au chômage, puis mère au foyer sans revenus. Je retravaille depuis novembre 2007. Actuellement le salaire de PN est 3 fois supérieur au mien.

     

    • Dénigrement physique (habituel)

    PN : "Va sortir les objets pour les encombrants, ça te fera de l'exercice."

    Moi : ...

     

    • Questions sans à-propos

    Quand PN est en crise, il va revenir sans cesse vers moi et me chercher des histoires. Il va me poser des questions subitement et hors contexte.

    avocat.jpg

    PN : "Elle va bien ta copine l'avocate ?"

    Moi : "Et la tienne, Mme Avocate-menier", elle va bien ?

    PN est surpris que je connaisse le nom de son avocate alors qu'il ne m'en a jamais parlé. Il se tait et me laisse tranquille pour quelques instants.

     

    • Insultes non dirigées

    Samedi matin ordinaire (29/10/11), PN parle tout seul dans son coin :

    "Enculé. Salopard. Espèce d'enculé."

    Il est en train de fumer, ou bien cirer ses chaussures, ou affairé à une quelconque tâche. Cela arrive souvent le week-end, surtout le matin. On se demande quelles idées peuvent bien lui traverser l'esprit à ces-moments-là. Les gros mots lancés en l'air sont tellement habituels, que plus personne, les enfants et moi, ne s'en offusque. C'est la violence psychologique ordinaire.


    • Délire sur les connaissances, les amis.

    Puis plus tard, à table, avec les enfants.

    "J'ai rencontré W. en courant dans la forêt. Il s'est épanché. Le pauvre, il est pas bien. Il est malheureux."

    Je connais W., c'est le papa d'une camarade de classe de Jumelle, le genre de personne souriante et gaie et qui ne se confierait pas à PN concernant sa vie de couple. Du reste, c'est une famille qui fait beaucoup d'activités ensemble de week-end. Je doute fort de la véracité des paroles de PN.

     

    • Misogynie habituelle

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    PN : J'étais avec Jipé, Qu'est-ce qu'il fout avec sa femme ? Qu'est-ce qu'il attend pour se barrer, celui-là aussi !"

    PN court 2 fois par semaine avec Jipé. Jipé est directeur de banque, c'est le papa d'un copain de Jumeau, je connais sa femme. Jipé est un homme profondément simple et gentil, sa femme et lui ont refait leur vie ensemble il y a environ 18 ans. Jipé assiste beaucoup sa femme dans ses activités de prof de danse, en tenant la caisse ou gardant l'entrée de la salle durant les spectacles de fin d'année, il participe aux réunions de parents d'élèves en compagnie de sa femme. C'est ce qui irrite beaucoup PN qui l'exprime à chaque fois ("le toutou à sa femme", 'encore un qui est tenu par les couilles par sa femme', qui est sous le joug de sa femme', etc).

     

    • Insinuations sexuelles tenues devant / aux enfants

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    A table, je sers la soupe, la première soupe de l'automne. Les enfants se rappellent en rigolant un fois où j'avais fait une soupe aux moules.

    PN, en me regardant : "Ah ouais, ! Des moules ! Des moules dégoulinantes ! Des moules bien baveuses !"

     Personne ne réplique. J'espère que les enfants n'ont pas saisi.

     

    Hier soir (Lundi 31/10/11), les jumeaux (11 ans) regardent la télé dans le canapé, ils jouent à se cacher sous la couverture, rigolent.

    PN : "Ca va, vous deux ? Vous ne voulez pas qu'on éteigne la lumière, non plus ?"


    • Propos insultants sous le prétexte de l'HUMOUR !!!

    Un matin, Jumeau est le dernier à quitter la table après le petit-déjeuner. Il a tout rangé comme je le lui ai demandé, mais il reste des verres et le Nutella.

    PN à Jumeau : "T'es une feignasse ! T'es une grosse feignasse."

    Jumeau : "Mais ! C'est pas vrai ! Arrête !"

    PN : "Si c'est vrai ! Tu le sais, t'es une grosse feignasse."

    Moi : Bravo PN !

    PN : "Ben quoi ? Il le sait qu'il est une grosse feignasse."

     

     

    Lundi 31/10/11

    Ce soir, j'ai décidé de ne pas me laisser faire. Je réponds à chaque attaque.

    (PN est énervé. Il doit se mettre en conditions tout seul et ruminer. J'ai vu dans l'historique de l'ordinateur qu'il se mettait en boucle sur Youtube la chanson russe "Kalinka", en hommage à sa maîtresse russo-allemande certainement.)

    Halloween

    halloween.jpg

    Vers 19hOO, lorsque je rentre de ma séance chez le psy, je ralentis la voiture dans la rue car Jumeau est encore dehors avec le petit voisin de son âge. Jumeau me dit que Jumelle est partie avec deux copines, les filles de IR, à travers la ville dans le noir pour recueillir des bonbons dans les maisons. Je décide d'aller la chercher en voiture, mais d'abordje passe à la maison faire une pause-pipi. PN est en short, il est rentré tôt et revient de sa course à pieds. Il me dit qu'il a croisé Jumelle et les filles de IR dans la rue, mais n'a rien dit ni fait.

    PN : Elle est avec le camps ennemi !

    Moi : Il ne s'agit pas de cela. Jumelle est encore une petite fille et n'a pas à se balader dans la ville dans la nuit noire sans adulte !

    Je tourne en voiture avec Jumeau et notre petit voisin, on finit par retrouver Jumelle après 20 mn.

     

    A table, PN a des choses à raconter, il a envie de parler et notamment de se valoriser.

    PN : "J'ai un collègue, l'enculé, il prend une année sabbatique et il part un an à Pékin !"

    (Cela fait 3 soirs qu'il le dit.)

    PN : "L'autre jour on est allés au restaurant et on est restés jusqu'à 14h. On a bu le champagne. Nos chiffres d'affaires ont explosé ! Quelle bonne équipe ! On s'entend bien !"

    Moi : "A qui parles-tu, PN ? Personne ne t'écoute."

    PN : "A moi-même."

     

     ...

    Les provocations

     

    carrefour.jpg

    PN : J'ai des bons Carrefour, c'est du bourrage de crâne leurs promos, tiens, voilà des bons de réduction."

    PN me les lance à côté de mon assiette sur la table.

    PN : "De toutes façon, ça ne vaut rien."

    Moi : "Me les donne pas si ça ne vaut rien!"

    PN : "Bah si, justement, prend-les ! T'as tellement mauvais goût !"

    Moi : ...

     

    Je rédige le brouillon de cette note en direct, je suis assise à la table de la salle à manger. Nous avons fini de dîner. PN nettoie la table de la cuisine.

    PN arrive avec un pot de peinture dans la main. En effet, je bricole depuis quelques jours, je décore une chaise-haute de bébé pour une collègue.

    pot peinture.jpg

    PN : "Je fais quoi avec ce pot de peinture ?

    Moi : Tu le laisses là, je n'ai pas fini.

    PN : Non, il faut le ranger.

    Moi : Je n'ai pas terminé.

    PN : Tu vas le ranger ou sinon je te le lance dans la tête !

    Moi : Vas-y !"

    PN ricane en renversant la tête en arrière, en me montrant du doigt et faisant un clin d'oeil.

    PN : "Appelle les flics !"

    ...

     Après la peinture, les lasagnes.

    lasagne.jpg

    PN : "Je fais quoi du reste de lasagnes, je le jette ?

    Moi : Non, tu le mets au frigo.

    PN : Bien, Chef ! Ok, Pol Pot.

    Moi : T'as vraiment rien d'autre à faire que de m'emmerder ?

    PN : Si tu veux.

    Moi : Arrête de répéter ce que je dis.

    PN : Je répète ce que tu dis ? Comment ça ? Comment ça ? Comment ça ?

    Moi : Tu n'as aucune créativité !

    PN : Comment ça je n'ai aucune créativité ? Explique-moi de quelle façon je n'ai aucune créativité ? Epxlique-moi en quoi tu es plus créative que moi ?

    Moi, je réponds à côté : Parce que je suis une artiste !

    PN : Arrête de glousser comme une vieille dinde.

    Moi : Tu ne sais plus quoi dire, alors maintenant tu m'insultes !

    PN : Allez, va appeler les flics !"

     

     

    PN n'en a pas fini avec moi. Il revient dans le salon.

    obèse_Botéro.jpg

    PN : "T'as pris au moins 10 kilos, non, Lola-Nom-de-Jeune-Fille ?"

    Moi : "Tu ne sais plus quoi dire alors tu utilises le dénigrement physique !"

    PN : "Mais pas du tout ! C'est pas du dénigrement ! J'ai plus le droit de te parler ? Quand t'es assise comme ça, on dirait que t'as pris 10 kilos d'un coup, c'est tout !"

    Moi : "T'as vraiment rien d 'autre à faire ? T'es d'une nullité !"

    PN : "T'es devenue complètement parano ! Vieille parano, va !"

     

    • La problématique des amis, de la famille, bref des "affidés"

     - Les amis

    PN : "Tu devrais contacter ta copine Réunionnaise. C'est un conseil."

    Moi : "Occupe-toi de tes fesses."

    PN : "OK, je note !"

    PN fait mine d'écrire avec ses doigts.

    Moi : "Oui, c'est ça, note tout !"

     

    - La famille

    PN : "Va recharger tes accus demain ! T'en as vraiment besoin."

    (sous entendu avec tes affidés, car je déjeûne chez ma mère le lendemain.)

    PN : Tu vas voir ! Tu ne perds rien pour attendre !

    Moi : Et bien, vas-y, je t'attends !

    PN : "T'es vraiement d'une grande naïveté !"

    (Je n'ai pas compris cette phrase, mais je ne chercher pas à comprendre...)

     

    PN me redemande ce qu'il doit faire avec un sachet de confiserie.

    confiserie.jpg

    Moi : "Tu peux me lâcher un peu ?

    PN : Bah quoi ? C'est quoi, ça ? c'est sûrement avarié !

    Moi : Ouais, bien sûr !"

    PN lance le sachet à côté de moi sur la table.

     

  • Provocations du vendredi soir

    Vendredi 14/10/11

    Je rentre du travail. PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) parle au téléphone à un copain. Il a l'habitude depuis toujours de contacter ses amis, une fois la semaine de travail passée. Là, il parle de façon enjouée. Il est sûr de lui. Il raconte sa vie, ses succès commerciaux, rien de plus normal.

    Il boit du vin, un cubi de vin rouge est ouvert. Quelques courses sont sur la table, PN est allé à Intermarché. PN achète invariablement la même chose depuis des années. Il a l'impression de faire des courses complètes. En fait, il achète ce qu'il aime consommer : du vin rouge, de la bière, des oranges, des yaourts et du jambon. Du produit pour le lave-vaisselle et du détartrant pour WC. Je sais, cette description n'apporte rien du tout, mais elle révèle le côté psycho-rigide et automatique de PN. Les produits lave-vaisselle et les détartrant pour chiottes s'amoncellent dans la maison, mais je ne lui dis rien, je n'ai pas envie de subir ses foudres. il pourrait aussi de me reprocher de le harceler.

    Mais cette fois-ci, il y a sur la table du couscous en plat préparé. La dernière fois que les violences avaient explosé et m'avaient conduite à déposer des mains courantes au commissariat, PN avait acheté de façon inhabituelle un gâteau chez le boulanger (alors que j'avais ramené des beignets industriels), puis des steaks hâchés du boucher (alors que j'achète d'ordinaire des steaks surgelés). Je ne sais pas ce qui se joue dans son cerveau à ce moment-là, au moment où il rapporte des bons produits assez chers. Il doit y a voir une certaine logique ou un raisonnement qui se met en place et qui le rend furieux. Je n'arrive pas à comprendre.

     

    20h00

    Je suis dans ma chambre avec Jumelle. PN surgit en criant :

    "Tu es vraiment pathétique ! Tu as très bien vu que j'avais ramené du coucous, il y en a assez pour 6, et tu trouves le moyen de réchauffer tes pâtes ! Toujours en train de faire les choses ostensiblement ! T'es vraiment pathétique !"

    Moi : "J'avais faim, j'ai réchauffé les pâtes en rentrant du boulot et j'ai grignoté un peu."

    PN : "Ouais, c'est ça ! J'ai ramené du bon couscous de chez le traiteur d'Intermarché, on va manger ça. T'es vraiment pathétique !"

    PN part chercher Jumeau au foot.

      

    20h20

    Lorsque PN revient, il est logorrhéique. Il parle tout seul. Il a entamé le cubi de vin rouge. J'ai rapporté d'une fête à mon travail le reste d'une bouteille de bordeaux de 2005. PN tape aussi dedans. Il parle dans tous les sens et dans le désordre. Il est complètement excité.

    • PN : "Jipé est sous le joug de sa femme. Elle l'oblige à venir à une réunion de parents d'élèves au lycée ! Leur fille est grande, sa mère peut y aller toute seule ! Jipé pourra même pas regarder la coupe du monde demain matin !"
    • PN à l'Aînée : "Ah bon, Aînée, tu es invitée à une soirée chez ta copine CF ? Ho ho ho ! Le bon Didi F. (son père, un copain à nous) ! Après la soirée, le jeu va consister à lui monter sur le dos ! Didi F. va se faire fouetter par sa femme et après il va se faire violer ! Ha ha ha !"
    • PN : " Oh la la ! Le boucher m'a mis du couscous pour une armée ! J'en ai eu pour 4,75 euro de semoule. Il m'a trouvé une bonne tête, il m'a trouvé tellement gentil qu'il m'en a rajouté. Hum le bon couscous ! C'est pas de la boîte, ça ! C'est du couscous comme Chida (chez notre copine marocaine) !
    • PN : "Il y en a trop ! Vraiment il m'en a mis trop et en plus il a baissé le prix. Ça m'a coûté 27,50 euros. Je devais le payer directement, mais j'avais pas d'argent sur moi, alors il m'a dit de le payer plus tard. J'ai une bonne tête ! Il m'a trouvé sympa ! (bis !) En plus, il a arrondi à 25 euros ! Il m'a dit 'T'es sympa, toi, j'te baisse le prix'. Et en plus, il m'en a remis une louchée !" 
    • PN : "Dis, Lola, tu crois qu'il y aura assez de place dans le frigo ? Parce qu'avec toute cette quantité, il en restera sûrement !"

     

    => Si je devais faire tout ce cirque à chaque fois que je rapportais de la bouffe ou de la bonne bouffe, ce serait "au théâtre ce soir" tous les jours ! Pourquoi PN a-t-il besoin de se lancer des fleurs comme ça pour un plat de couscous ? Ces auto-éloges durent une éternité. A en être écoeuré avant même d'y goûter. 

     

    On mange. Le couscous est effectivement bon, mais pas à se damner non plus. Le repas dure 20 minutes.

    Juste avant de se mettre à table, PN lance d'une voix froide d'outre-tombe : "On va attendre le 15 novembre. Ce sera décisif. Ca va être chaud le 14 novembre. Elle est jamais là ou quoi, celle-là?"

    PN a l'habitude de prendre cette voix glaciale et menaçante. Par exemple il l'avait utilisée le jour de la confrontation au commissariat, quand il avait croisé l'Aînée et moi dans la rue et qu'il avait crié mon nom et mon prénom, vitre ouverte à travers la rue. Il a aussi l'habitude de parler d'un sujet, comme ça, qui sort complètement du contexte. Je sais que c'est pour me déstabiliser et me faire peur. Mais je ne comprends son manège et je ne cherche pas à savoir plus loin ce qu'il veut dire. J'imagine qu'il signifie qu'il a engagé une plainte contre moi ?

    Puis PN reprend sur son bon couscous !!!

    • PN : "C'est bon, hein ? C'est bon, les enfants ! Il m'a mis 5 kilos de semoule ! Mais il y en a trop ! On va réussir à tout manger ?"

    A table, PN est assis en face de l'Aînée.

    • L'Aînée :"T'as les mains noires, papa."
    • PN regarde ses doigts : "C'est parce que je fréquente une Noire en ce moment."

    Référence à PN qui déclarait aux enfants avoir mis" les doigts dans la chatte d'IR".

    Quelques minutes après, à l'adresse des enfants :

    • PN : "Demain je vais courir à 8h30. Il fera encore nuit. Je vais enculer les sangliers."

     

    Puis l'Aînée parle de ses cours de langues étrangères, elle dit qu'elle a du mal car les mots allemands et anglais se ressemblent trop alors elle les confond.

    • Moi : "C'est à cause de leurs racines anglo-saxonne communes."
    • PN, d'un ton professoral et appuyé : "Voilà une remarque fort à propos, Lola." 
    • Aînée : "Je ne veux plus faire de l'allemand, je veux apprendre l'espagnol. 
    • PN : "Moi aussi"

    PN avait exprimé maintes fois, pendant qu'il fréquentait sa maîtresse, combien il avait envie d'apprendre l'espagnol. PN faisait parler sa maîtresse en espagnol pour entendre la musicalité de la langue. Elle lui écrivait des e-mails en espagnol, il était comme fou. "Tu parles si bien espagnol !" Bof ! Je repense à ça, mais ça me fait sourire intérieurement. Je ne relève même pas, je n'essaie même pas de me moquer de lui. De toutes façons, il m'interdit de parler de sa maîtresse : sujet tabou, c'est passé (sic !). Après je vais m'en prendre plein la figure. 

     

    Toujours à table, l'Aînée nous raconte son cours de SVT (biologie). Ils ont abordé l'hérédité, les gènes et les chromosomes. L'Aînée dit que nous avons 23 paires de chromosomes mais qu'elle ne se souvient plus à quoi correspond la trisomie 21.

    • Moi : "C'est une anomalie sur la 21ème paire de chromosomes."
    • PN : "C'est bien Lola ! Tu en connais, des choses". (ton appuyé)

    Puis PN rajoute une phrase que je ne saisis pas. PN :"Votre mère ne sait pas ce que c'est. Moi j'ai contribué à la perpétuation de la race." Incompréhensible.

    Apparté : Je me souviens - et je l'avais déjà raconté à mon psychanalyste - que les toutes premières larmes que PN m'avait tiré, c'était une litanie de paroles totalement incompréhensibles. C'étaient des mots qui étaient mis bout à bout et qui devaient avoir une logique 'sujet-verbe-complément', amis qui ne portaient aucun sens ! Exactement comme cette phrase ci-dessus ! Le psychanalyste a tenté de me faire me souvenir de ces paroles, mais je n'ai pas réussi à les ressortir, 18 ans après. -

     

    La conversation se poursuit avec tous les enfants.

    • PN : "Il n'y a que chez les Asiatiques qu'il n'y a pas d'hermaphrodites."

    La conversation est en train de glisser sur une pente dangereuse : les gènes, le sexe, les Asiatiques. Je sens que je - les Jaunes - vont encore en prendre plein la poire. Mais ça va, PN s'arrête là. Durant ce repas-éclair où j'ai mangé un bon couscous, il est vrai, mais encore une fois en m'étranglant en avalant le plus vite possible, je n'ai prononcé que DEUX phrases en tout. Sur chaque phrase sortie, PN m'a provoquée.

    Je range en silence les couverts propres du lave-vaisselle et je pars dans ma chambre avec un Télé 7 jours dans la main. PN me lance la dernière phrase de la soirée : "Va te cultiver Lola-Nom de Jeune fille. "

     AFFLIGEANT.

  • Violences psychologiques - Morceaux choisis #7

     

    • Moqueries : appuyer là où ça fait mal

    C'est le matin. Tout le monde se prépare pour aller à l'école ou au travail. PN voit Jumelle arriver avec une écharpe autour du cou.

    PN : "C'est pas la peine de mettre une écharpe. Si encore tu avais une extinction de voix. Mais tu ne parles même pas !"

    Jumelle souffre de difficultés de communication avec les personnes en dehors de la famille : le mutisme sélectif. Ce mutisme la rend très malheureuse, elle pleure à chaque fois qu'il en parle.

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    • Attitude menaçante

    A table nous nous disputons. Je ne me souviens plus le sujet. PN a fini de manger avant tout le monde et quitte la table. Il va dans le salon qui est séparé de la cuisine par une porte vitrée. Tout à coup, j'entends l'Aînée crier : "Mais qu'est-ce que tu as à la regarder comme ça ?"

    Je lève la tête de mon assiette et je vois PN qui me fixe depuis le salon avec le regard HAINEUX et FOU.

    PN : "Je la regarde car ça vaut le coup d'oeil."

    Moi à l'Aînée : "Ne t'énerve pas. Il est en train de chercher ce qu'il pourrait dire pour me blesser ou me critiquer."

    Le regard de PN faisait vraiment froid dans le dos. C'est le regard de Jack Nicholson dans Shining. On pouvait y voir clairement la haine d'une personne qui réfléchit à la meilleure façon de tuer l'autre. C'était effrayant. Je crois que c'est pour cela que l'Aînée avait crié.

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    • Attitude de rejet

    Lorsque je suis dans une pièce, PN ferme la porte.

    • Quand je suis dans le bureau le matin pour me maquiller avant d'aller travailler (il y a une armoire avec une glace), PN m'enferme.
    • Quand je suis dans le garage pour ranger quelque chose ou prendre un objet, PN arrive, éteint la lumière et ferme la porte.
    • Quand le matin je fais ma toilette dans la salle de bains avec la porte entrouverte, PN éteint la lumière et m'enferme.
    • Si je me révolte, PN dit qu'il ne l'a pas fait exprès et que je suis paranoïaque. Pourtant, il le fait une fois sur deux.
    • Quand PN est dans le salon à regarder la télévision et que je suis dans la cuisine pour préparer le repas sans faire aucun bruit, PN ferme sytématiquement la porte qui sépare les deux pièces.

    Il n'est pas besoin d'une attitude clairement hostile pour constituer de la violence psychologique. Ce comportement pourrait être comparé au supplice chinois, avec la goutte d'eau : un peu chaque jour.

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    • Le discours subliminal

    Un site internet décrivait la façon qu'ont les PN de communiquer juste en émettant des bruits. Des bruits spécifiques qui correspondent à un moment ou une situation. Par exemple, un manipulateur avait l'habitude de siffloter une chanson, toujours la même, avant de s'attaquer à sa victime. Cet air de musique signifiait que la torture allait débuter.

    A la maison, PN émets plusieurs bruits spécifiques que je comprends.

    • PN mange en mimant une personne en train de "slurper" sa soupe, c'est-à-dire en mangeant bruyamment. PN se moquait de mon père qui aspirait bruyamment sa soupe de nouilles.
    • PN parle avec l'accent chin'toc. Il imite souvent mes oncles, Alf et Jo, qui ont des habitudes verbales et des mots récurrents.
    • PN parle avec l'accent chin'toc en bégayant. Dernièrement, la veille de l'audition au commissariat en septembre, il l'avait fait pendant une demi-heure. Il imitait ma grand-mère de 94 ans qui oubliait ses mots et bégayait jusqu'à ce qu'elle retrouve son mot.
    • PN fait mine de chasser un animal en faisant "Pschhhh ! Pschhhh !" C'est ainsi que fait ma mère pour chasser les chats qui font leurs besoins dans son jardin.
    • PN inspire bruyamment avant de commencer une phrase. Il imite mon beau-frère. Cette façon de faire dure depuis plusieurs années.
    • C'est très fort, car le PN conditionne sa victime : 1 bruit égale une moquerie. PN n'a besoin de nommer personne. On ne pourra rien lui reprocher ! "Ben quoi ? je n'ai jamais parlé de ton beau-frère !" . Comment prouver ce type de harcèlement moral à un policier ou à un juge ? C'est peine perdue !
    • PN parle avec une voix d'ado "Ah ouaiiiiiieuuuuuh !" Il imite ma plus jeune cousine qu'il a connu adolescente. Elle a maintenant 30 ans, mais PN continue de parler d'elle ainsi.
    • ETC.

     

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    J'avais déjà abordé ces moqueries en présence de PN lors des consultations avec un conseiller conjugal à l'hiver 2010. PN disait finalement qu'il s'agissait de son humour, qu'il "ressemblait à sa mère qui était très moqueuse". Que beaucoup lui faisaient remarquer cet humour spécial, ce cynisme. J'avais verbalisé clairement que je souffrais d'être l'objet de ses sarcasmes. La conseillère faisait comprendre à PN qu'il ne fallait pas continuer à agir de la sorte à cause de la souffrance que cela entraînait. PN n'en a JAMAIS tenu compte.

    Il a réitéré exactement le même discours lors de l'audition avec la brigadier-chef. Devant elle, PN se moquait de moi en disant que pourtant j'appréciais bien son "humour" au début. A ce moment-là, j'ai dit à PN que cela m'amusait jusqu'au jour où je suis devenue constamment l'OBJET de son cynisme.

     Je précise que je reproche à PN, ainsi que mon aînée à son père, de toujours se moquer des membres de ma famille tous les soirs lorsque PN se met à table. Lors des repas, c'est comme dans sa propre famille, c'est la revue des troupes, chacun en prend pour son grade. PN répond alors :

    "Mais tu n'as qu'à te foutre de ma famille ! Ca ne me fera rien !"

    Seulement, je ne me fous pas de sa famille, car ce n'est pas dans ma personnalité et cela ne m'apporte rien de faire cela.

    Ce la m'obligerait à aller chercher chez les autres leurs défauts et identifier leurs traits caractéristiques. Je regrette, mais cela ne m'amuse pas du tout de faire ça, je n'ai aucun besoin de faire ça. Je ne suis pas manipulatrice ni perverse narcissique.

     

    • Insultes déguisées

    PN écoute la radio ou la télé. Soudain, il s'écrie :"Salope !" , "Connasse !" ou "Pouffiasse !" ou encore "Quelle enculée, celle-là !"

    Actuellement c'est un florilège, car PN déteste tel ou tel personnage médiatique féminin. Il abhorre Pascale Clark et Audrey Pulvar sur France Inter, il ne supporte pas Ségolène Royal, puis Martine Aubry (actuellement on est en pleines périodes d'élections primaires socialistes). Il n'a pas de considération pour ses collègues de travail féminines (sauf sa petite maîtresse allemande, son assistante, évidemment).

    Anecdote : Une fois, alors que je regardais - encore à cette période - ses SMS sur son portable, j'avais vu des échanges avec son collègue. Leur autre assistante MLG les avait avertis qu'elle était malade. L'un disait qu'elle allait du coup "faire chier son mec le soir à la maison", PN répondait qu'elle "devrait prendre un concombre et que cela irait mieux".

    Des insultes misogynes, des réflexions à l'encontre des femmes, j'en entends tous les jours.

    Auparavant, étant la seule femme dans la pièce, je prenais ces mots pour moi. PN me disait : "Mais je te parle pas ! Je parle de la fille à la radio ! T'es complètement parano, toi !"

    Aujourd'hui je les entends toujours mais j'ai arrêté de les prendre à mon adresse. Pourtant je sais que c'est comme ça que PN m'attaque, sans en avoir l'air.

    Je me dis que c'est celui qui profère ces insultes qui a un problème et que ce n'est pas moi, et que cela ne doit donc pas m'atteindre. Mais j'avoue que c'est usant à la longue.

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  • La violence psychologique ordinaire

    Lundi 19/09/11

    Après ma journée de travail, je vais à la réunion de parents d'élèves des 6ème à 18h. Je me gare, mais m'aperçois que je suis juste derrière la voiture de IR et de son mari ! Je n'ai aucune envie de les voir à la sortie (lui est assez réglo, ne se mêle pas des affaires des autres, mais elle ...). Je délaisse ma place juste en face de la grille du collège et vais me chercher une place plus loin.

    Dans la classe, plusieurs de mes copines sont présentes, puisque ce sont les mamans des copains et copines des Jumeaux. Je rentre à la maison à 20h. PN m'accueille avec un reproche.

    PN : "T'aurais pu me dire que t'allais à la réunion des parents d'élèves.

    Moi : Je te l'ai dit hier.

    PN : Tu ne m'as rien dit. Je ne suis pas au courant.

    Moi : Si, je te l'ai dit. Et puis si tu daignais signer les cahiers de liaison des enfants, tu l'aurais su.

    PN : ..."

    Je lui ai cloué le bec.

     

    Mardi 20/09/11

    La violence psychologique ordinaire

    Pourquoi ordinaire ?

    Parce que depuis le retour du commissariat, PN sait qu'il ne peut plus faire n'importe quoi. Mais comme il ne peut pas changer du jour au lendemain, les violences psychologiques persistent. Parfois, elles restent hyper violentes, car tout ce que PN retient durant plusieurs jours ressort brutalement et violemment. D'autres fois, PN pond froidement une remarque acerbe ou menaçante.

    Le matin

    A 8 heures, la sonnette retentit. C'est une copine de l'Aînée qui vient la chercher pour aller à l'école.

    PN hurle : "Ça me casse les couilles ! Ça me casse les burnes ! J'en ai marre de ses copines ! Elles peuvent pas aller à l'école toutes seules ?"

     

     Le soir

    Je rentre du boulot. En ouvrant la porte, je sens une odeur d'alcool, plus précisement de rouge, et de tabac. Je ne me trompe pas.

    Je rentre dans la cuisine, il est 19h, PN boit du vin rouge. Il reste l'équivalent d'un verre dans la bouteille. Rapidement, PN la finit. Il laisse son verre vide, au-dessus des placards de cuisine, en hauteur.

    Ces dernières années, en rangeant la maison, j'ai trouvé à plusieurs reprises des cadavres de bière ou des verres de vin vides çà et là dans la maison

    • au dessus-des placards hauts dans la cuisine
    • au dessus de l'armoire dans le bureau
    • derrière les réserves alimentaires dans le garage
    • derrière les livres dans la bibliothèque du bureau, en hauteur
    • et même une canette bière 1664 de 50cl planquée à l'intérieur de la tour d'un PC inutilusée et qui était défaite sur le côté !!!

    A cela, PN me répond régulièrement qu'il n'a aucun problème avec l'alcool. PN "Si j'étais un alcoolique, je ne pourrais pas m'empêcher de boire. Alors que je suis sobre en semaine et je ne bois que le week-end !"

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    Remarques anodines mais insidieuses et glaciales

    Depuis l'episode du commissariat, PN a changé de tactique. Il lance des remarques anodines mais insidieuses et froides. Difficile alors de faire dire que c'est de la violence !!!

    • Je rentre du travail, où j'ai passé une journée effroyable de stress et de charge de travail. Je laisse échapper un bâillement bruyant.

    PN : "Whaou ! Tant que ça !" d'une voix polaire et à la fois appuyée.

    Cela me provoque aussitôt une crispation. C'est ça que les gens doivent comprendre, au début, on se dit "Non, c'est moi. J'interprète, je prends tout pour moi ! Non. Faut pas être parano." Mais en fait, la violence psychologique est différente des disputes normales dans un couple, où les tensions finissent par exploser et favoriser le retour du dialogue. Ici, il ne s'agit pas de colère. C'est de la haine rentrée. C'est une démolition calculée patiemment. Quand un PN a choisi une victime, il prend tout le temps qu'il faut pour arriver à ses fins : la détruire.

    Et la difficulté pour la victime, c'est qu'elle s'attend à chaque instant à ces attaques. Je sais que cela va forcément tomber. Mais je ne sais pas quand.

     

    •  Je regarde le courrier du jour. Des offres de mutuelle sont arrivées.

    PN: "C'est ta nouvelle mutuelle. Tu fais bien !"

    Re-crispation. PN ne dit rien de répréhensible. Mais c'est le ton dans lequel il le dit et les menaces ou les allusions qui gravitent autour de ses remarques. Chaque mouvement que je fais ou chaque mot que je prononce est sujet à une critique ou un commentaire. PN tourne sans cesse autour de moi.

    Je voudrais que l'on comprenne que l'on peut rendre fou quelqu'un, le tuer, sans arme, sans le toucher. Mais juste avec des mots. A répétition.

     

    • Je cuisine, face à la radio posée sur le plan de travail.

    PN : "Je prends la radio. Je prendrai d'autres choses aussi, mais je prendrai ça."

    Re-re-crispation. La phrase est complètement anodine et normale. En plus, cela signifie que PN a accepté l'idée du divorce. Mais, faisant suite aux autres remarques, celle-ci prend la même teinte. C'est le contexte qui fait d'une phrase une arme d'agression.

     

    • Je regarde la télé. PN passe la tête depuis la cuisine et me dit :

    PN : "Si tu veux voter aux primaires, ça se passe à la maternelle.

    Moi : Hum. (En fait, je suis énervée et je ne souhaite pas communiquer avec PN)

    PN : "Tu ne réponds que ça ? OK, je note..."

    Voilà comment PN pique telle une mouche un jour d'orage, jusqu'à ce que sa victime soit bien exaspérée. PN l'a bien préparée, ensuite il lance continuellement d'autres critiques, augmentant la tension, et dès lors que la victime explose, il constate que cette dernière se comporte mal ou parle mal. Ainsi PN pourra déclarer que c'est moi qui refuse de communiquer avec lui et que je suis irrascible avec lui.

    Il est trop fort. Faudrait-il que je me taise cotinuellement ?

    Quand PN me pose une question, je réponds, mais il doit sentir que je bouillonne à l'intérieur. Il me dit : "Tu peux me répondre normalement, s'il te plaît ?" ou bien "Tu peux me répondre d'une voix normale ?"

     

    SOS ! J'ai lu maints textes sur la façon de se comporter face à un PN. Ne pas lui donner prise, de quelque façon que ce soit. Mais comment tenir sur une longue période ? C'est inhumain d'être ainsi contrôlée ainsi à chaque seconde ! Le moindre de mes faits et gestes est sujet à critique. PN m'observe constamment et cherche ce qui pourrait m'atteindre. C'EST L'EMPRISE.

    J'ai discuté avec une amie aujoud'hui qui m'a conseillée de visualiser une sorte d'écran, de bulle protectrice autour de moi et des enfants.

    bulle.jpg

     

  • 2 jours après

    Jeudi 15/09/11, la journée se passe sans heurt. Le matin, à 8h00 PN me dépose chez le garagiste pour récupérer ma voiture. Sur la route il parle tout seul, répondant à la radio. Le soir, en rentrant du travail, PN me demande

    • PN : " Comment vas-tu ?"

    Moi : "Très bien."

    PN : "Souverainement, j'imagine."

    Je ne réponds pas.

     

    Vendredi 16/09/11

    2 jours après la confrontation au commissariat de police

    Le matin, au petit-déjeuner, dans ma conversation avec les enfants, je dis que Jumelle a dormi avec moi (les enfants aiment bien dormir avec moi et il viennent à tour de rôle). PN me reprend sur un ton de reproche : "Jumelle a dormi avec toi !", alors qu'il sait très bien qu'un des petits dort souvent avec moi.

    Je lui réponds : "Oui, ça te pose un problème ?"

    PN : "Pourquoi ce ton agressif ? Je n'ai pas le droit de poser une question ?"

    Moi : "Je ne suis pas agressive."

    PN va griller son pain et se retourne vers moi :

    PN : "Tu es piteuse ! Tu es vraiment piteuse ! C'est piteux ce que tu as fait... T'étais obligée d'en arriver là ? T'as les boules maintenant parce la vérité a éclaté au grand jour ! ... Oui, parce que figure-toi que j'étais entendu pendant assez longtemps pour expliquer que tu es une manipulatrice. Que tu manipules les enfants. L'Aînée et moi avons été entendus longuement séparément. Comment expliques-tu qu'elle n'ait pas parlé du balai ? Qu'elle a reconnu qu'elle avait exagéré pour les cheveux ? Je ne l'ai pas traînée par les cheveux dans l'escalier ! "

    Moi : "L'Aînée aurait donc menti à moi, à la policière en déposant la plainte et au brigadier-chef ?"

    PN : "T'inquiète pas ! Le brigadier-chef en rencontre deux par jour, des cas de violences dans les familles, de viols, elle sait très bien qui ment et qui dit la vérité. Tu es découverte maintenant ! On découvre ton vrai visage au grand jour ! Tu ne fais que distiller ton venin parmi ton entourage. De toute façon, il ne te reste que ta famille qui est à bloc derrière toi !"

    PN fait le geste de pousser avec les deux mains et le corps penché en avant, comme un rugbyman.

    PN : "Si c'était la vérité, pourquoi tu as retiré ta plainte alors ?" (Ai-je fait une erreur de la retirer ?)

    Moi : "Je peux tout à fait y retourner. J'ai 7 jours de réflexion, je peux encore me dédire." (j'avance cela au culot).

    PN : "Trop tard, ma fille ! Tu t'es complètement écrasée lors de l'audition. T'as rien dit. Tu as vu que tu étais découverte, alors tu as retiré ta plainte !"

    Moi : "Je vois que tu continues et que tu n'as pas changé. Cela ne t'a pas servi de leçon. Malgré les paroles du brigadier-chef de ne pas se disputer devant les enfants, tu continues à crier devant eux." (Jumeau et l'Aînée était présents, mangeant leurs céréales.)

    PN : "Je m'en fous de ça. T'aurais jamais dû aller si loin. Ma force est décuplée ! Moi aussi je vais m'y mettre"

    PN : "Chez les Viêtnamiens, la fin justifie les moyens. Ouh la vache ! Tu te découvres. Tu es ridicule."

    Moi : " C'est pas chez les Viêtnamiens. C'est chez les femmes victimes de violences de la part de leur maris. Pourquoi la policière t'as dit que t'étais passible d'un an d'emprisonnement alors ?"

    PN : "C'était au début de l'audition, elle ne me connaisait pas. C'est pas parce que tu portes plainte que je vais en tôle, il y a un magistrat qui repasse derrière. Et elle l'a répété à la fin car il fallait qu'elle relise le déroulé de la procédure.Et pourquoi tu l'as retirée."

    Moi : "Je crois que je vais y retourner."

    PN : "Ha ha ha !"

    Moi : "Si elle ne me croyait pas, elle m'aurait dit : Madame, vous dites des choses mensongères. Elle ne me l'a pas dit."

    PN : "T'as raison."

     

    Je pars un peu plus tard travailler, comme j'étais restée tard la veille. Je révise un peu l'allemand, téléphone à ma soeur et suis appelée par l'association Solidarité Femmes (le N° de téléphone 39.19) qui va m'envoyer une attestation d'appel. Puis je dépose Jumelle à l'école car avec sa main blessée, elle n'avait pas de cours de sport et commençait plus tard.

  • Dimanche 11/09/11

    PN ou l'art de la moquerie par l'imitation

    La matinée durant 30 mn, PN (mon mari appelé Pervres Narcissique) imite la voix de ma grand-mère, qui bégaie, avec l'accent chintoc'. Il s'exprime ainsi pendant tout ce temps à Jumeau.

    Puis il imite quelques minutes DR, le mari de IR, qui parle avec un accent de titi parisien.

     

    Je me prépare car nous allons déjeûner chez ma soeur avec tous mes frère et soeur et mon neveu nouveau-né ainsi que ma mère. PN dit qu'il ne veut plus voir ma famille.

    PN : "Je ne veux plus voir aucune membre même français de ta famille, même lors d'événements."

    Moi : "Je ne suis pas sûre qu'ils veuillent voir ta tête non plus. De quelle occasion aprles-tu ?

    PN : "Tu sais très bien de quelle occasion je parle."

    Moi : "Non , je ne vois pas de quelle occasion tu parles."

    PN : "Eh bien tu devrais le savoir."

    Je ne sais toujours pas ce qu'il a voulu dire ?!?

     

     PN ou l'art de la déstabilisation et (par ?) le mensonge

    veste cuir.jpgLe soir, je vais me coucher dans ma chambre et passe par le garage, je ferme derrière moi la porte de la cuisine. Je la rouvre car je vois de la lumière alors que je venais d'éteindre. C'est PN qui est redescendu. PN : "Bah quoi ! Je n'ai plus le droit descendre maintenant ?" (Victimisation) Il fume une cigarette dans le garage.

    Dnas la nuit, je me relève pour aller aux toilettes. Je trouve par terre ma belle veste en cuir. Elle gisait au milieu du garage, bien pliée, par terre. Elle ne pouvait pas avoir glissé du meuble sur lequel je l'avais posée, les autres vêtements auraient dû glissr aussi. Puis elle serait en boule ou froissée.

    Le lendemain, je dis calmement à PN : "C'est bizarre, j'ai retrouvé ma veste par terre au milieu du garage..."

    PN :"Tu ne vas quand même pas dire que c'est moi qui l'ai mise par terre ! Je ne touche pas aux affaires des autres !"

    MENSONGE !

    Je connais cette manigance. Je l'ai vu dans un film. D'ailleurs, je crois que c'était dans le film préféré de PN, "La vie des autres". Cela se passe en Allemagne de l'Est, dans les années 80. Les opposants politiques étaient pourchassés et arrêtés.

    On y expliquait que pour déstabiliser un opposant au régime, en le rendant fou ou bien en brisant son couple, il suffisait de changer de place ou de cacher des objets dans son appartement à son insu. On y pénétrait et on cachait par exemple des torchons. Le femme ne retrouve plus ses torchons et se pose d'abord des questions, puis elle s'énerve, ensuite elle accuse le mari. Enfin les relations se dégradent. Les contestataires commettent des erreurs et sont arrêtés.

    C'est vraiment tordu !

    Lors d'une crise de violence psychologique très aiguë, PN avait déplacé ma machine à coudre à la perpendiculaire. (La veille il avait tenté de la faire tomber en soulevant la table.)

     

     

  • samedi, jour des cris

     Samedi 10/09/11

    Le matin, je pars avec Jumelle faire quelques courses jusque tard, j'arrive à la maison à 14h. On mange de la charcuterie et des salades toutes prêtes.

    Après le repas, pendant que je débarrasse, PN (mon mari appelé Pervers Nariccisique) m'attaque.

    Il commence par les amis. Décidément, ce sujet lui tient à coeur. Ca le travaille, ou bien alors il croit me faire souffrir sur ce thème.

    • PN : "Pourquoi tu vois plus tes copines ? Qu'est-ce qu'elles deviennent ? Y en a une qui qui est toujours célibataire dans son trou à rats et l'autre qui a 3 enfants. Une réunionaise et une arabe, la belle affaire !" Je ne réponds rien.
    • PN : "T'as plus d'amis. T'es seule ! T'as plus que ta famille!" Je l'ignore toujours.

    Sur le thème des amis, l'Aînée lui a récemment fermé le bec car PN, tous les soirs à table, nous raconte combien il connaît de gens. Qu'il discute avec les caissières d'Intermarché. Qu'il discute avec les parents qui emmènent et qui viennent chercher leurs enfants au foot, quand il y va avec Jumeau. Que tel papa est super sympa et aussi telle maman est super sympa, même si elle est moche. Qu'il discute bien avec le grand-père de tel enfant (sa fille est une connaissance à moi), etc.

    Comme PN nous gonfle, l'Aînée lui dit : "Arrête de te la ramener avec tes amis. Tu dis que tu as pleins d'amis alors que ce ne sont que des gens que tu rencontres au foot. En fait, tu ne les connais même pas !"

    amis Winnie.jpg

     

    PN change de sujet de conversation. Peu après :

     

    •  PN : "Alors comme ça, tu veux kidnapper les enfants ?"

    Moi : "Ne dis pas ça. Tu sais très bien qu'on ne se parle pas. Alors évidemment on ne peut pas parler des modalité du la séparation."

    PN : "Ah ouais ? Tu parles, toi ?"

    Moi : " Non. Et toi ?"

     

    •  PN : "Pourquoi t'as acheté un ballon de foot nul à Jumeau ? Il est nul. C'est normal, on n'achète pas un ballon de foot au marché !"

    Jumeau : "Mais non Papa, je ne parlais pas du ballon que Maman a acheté."

     

    • PN : "Demain matin, je contacte l'agence immobilière."

    Moi : "Ah oui ? Et quand je rentre de Rennes,  je fais comment avec les enfants ? Nous habiterons où ?"

    Moi : "Quand je rentrerai, je serai occupée avec les concours, je ne pourrais pas en même temps assumer la vente de la maison et un déménagement."

    PN : "Ah, parce que tu dois encore passer des concours ? je coyais que tu avais déjà réussi tes concours, soit dit en passant, ce n'est que grâce à l'art du bachotage dans lequel tu excelles !"

    Moi : "Si ça te fait plaisir, je suis une bachoteuse, pas de problème"

    vendu.jpg

     

    Puis, l'après-midi, je me rends avec Jumelle au forum des associations. J'y croise des amis que j'apprécie beaucoup. Je salue DR, le mari de IR. Plus loin, je vois aussi IR qui passe sans me voir...

    Puis, je me retrouve devant le stand d'une association de psychanalystes. C'est drôle, les années précédentes, je n'avais JAMAIS remarqué ce stand, pourtant je prends toujours mon temps et les visite tous. Le psychanalyste sourit et me dit qu'ils sont présents depuis plusieurs années. Nous parlons des problèmes de Jumelle qui ne communique avec personne hormis la famille. Le psychanalyste me dit que les problèmes des enfants sont souvent l'expression des difficultés de leurs parents.  Au décours de la conversation mes yeux se remplissent de larmes. Le psychanalyste a un sourire bienveillant et m'invite à contacter l'association. Je le quitte en le lui promettant.

    Quand je reviens à la maison, PN est encore plus excité.

    J'avais autorisé l'Aînée à sortir avec ses amis jusqu'à 18h.

    •  PN : "Viiiite fais le 17. J'avais dit à ta fille de rentrer à 18 h. Elle n'est tjs pas là. Viiite fais le 17, appelle tes amis les flics."

     

    Le niveau des conversations de PN

    culotte peinture.jpg

    Je ne sais plus par quoi PN avait commencé, en tous cas, la conversation glisse sur ma mère.

    • PN : "Ta mère a évolué, elle n'achète désormais plus de shampooing aux oeufs ou de confitures premiers prix dégueulasses.

    PN : "Ah ! Je me souviens. Ta mère était obligée de coudre ses slips. Les slips de ta mère ! Ha ha ha !"

    Moi : "Je vois que le niveau de conversation est élevé. Tu as peut être autre chose à dire que de parler des slips de ma mère.

    PN : "Oh la la ! Les slips qui séchaient sur le fil dans le jardin !"

    Moi : "Et ta mère, elle portait des strings ?"

    PN : "Lola, tu apportes de l'eau à mon moulin."

    Conclusion : je me suis fait avoir.

    PN m'a amenée exactement là où il voulait. Il me titille, m'énerve, et attend que je commette la faute, que je l'attaque. Et là, il se met en position de victime. "Tu vois, c'est toi qui m'attaques !"

     

    • PN est d'une cruatuté inimaginable avec ses enfants

    La veille, le vendredi 09/09/11, j'ai passé la nuit, de 21h à 23h, aux urgences pédiatriques avec Jumelle qui s'était ouvert la main avec un bol fendu et trop chaud. Elle s'est fait une profonde coupure qui a nécessité 3 points de suture.

    Le samedi, PN tend à Jumelle le même bol que celui avec lequel elle s'était coupé la main la veille : "Tiens, Jumelle, prend ce bol ! Allez tiens, prend-le !"

    Puis quelques minutes plus tard, il la gronde alors qu'elle buvait du coca dans le canapé : "Toi, t'es la chouchoute de ta mère, t'as rien à faire ici. Allez, dégage !"

     

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    • Le soir PN vient me voir encore dans ma chambre. Je lui demande s'il compte revenir 15 fois comme la nuit denrière, je commence à compter devant lui à voix haute ses irruptions. Il arrête au bout de la 4ème fois. Il tape sur la porte en partant.

     

  • Divorce : 4 heures de violences psychologiques

    divorce alliances.jpg

     

    PN reçoit ma demande de divorce

    Le vendredi 03/09/11, PN est rentré à la maison avant moi et a récupéré le courrier. Il a reçu la demande de divorce du tribunal de grande instance, mais je ne le sais pas encore.

    J'arrive devant la maison avec mes courses. PN m'attend à la fenêtre du bureau. Il m'apostrophe à propos des courses. Il me provoque en me fermant à 2 reprises la porte au nez alors que je suis chargée avec les sacs.

     

    PN parle dans tous les sens, mélangeant les dénigrements et provocations avec du badinage.

    Il est excité. Il parle dans tous les sens. Il se comporte de façon bipolaire, passant instantanément du calme à la menace. Il ouvre le Cubi de vin rouge qu'il vient d'acheter à Intermarché.

    Il parle de la voix grave de la copine de l'Aînée, il aime les voix graves.

    • PN : "Et puis tu ne trouves pas que Copine est plus mûre que l'Aînée ? Hein, tu ne trouves pas ?"
    • "J'étais en Belgique aujourd'hui. Il y avait du monde sur la route ! Les Hollandais vont tous en France en vacances. Ils ont bien raison, il fait beau maintenant..."
    • J'ai reçu un courrier de maître Laurence Wieschniewski. Ha ha ha ! Qui c'est qui te l'a conseillée ? C'est ta soeur ? Ton beau-frère ?
    • PN mime et parle avec manières : "Humm ! C'est mon avocat ! Oh, mon avocat !"

    Je comprends subitement que PN avait reçu la demande  de divorce. Je suis prise de panique, car c'est le moment que je craignais le plus, tout comme le moment de la convocation pour la plainte.

    Mais j'arrive rapidement à me maîtriser, car tout va très vite. PN parle sans cesse. Je n'ai pas le temps de réfléchir. Je ne tremble même pas. Il continue ses provocations pendant que je fais la cuisine.

    • PN : "Oh ! Que tu es bien habillée Lola aujourd'hui ! Comme tu es élégante, ton chemisier blanc avec le noeud te va bien ! Et puis, tu es bien maquillée aujourd'hui, vous avez vu, les enfants comme votre mère est maquillée ? On dirait presque sa nièce."
    • PN sort des blagues. PN : "Ca ne te fait pas rire ? Avant cela te faisait rire, avec ta bouche de travers !"
    • "Votre mère est mutique. Vous ne trouvez pas ?"

    19h30

    • "J'aurai une belle télé avec écran plat. Et vous, vous allez vous trimballer la vieille grosse télé."
    • "Vous mangerez des patates de chez Lidl. Faut vous habituer dès maintenant !"
    • "Comment tu vas faire avec le sexe, Lola ?" (comme si le divorce allait changer quelquechose !)

    "Il y a des femmes dans les camionnettes avec la petite lumière rouge, mais y pas d'hommes, comment tu vas faire ?"

    "Moi, je vais tirer chaque semaine ! Lalalère !"

    Je tente une réplique :"Comme ça, tu va attraper le Sida."

    PN : "C'est toi, mon Sida !"

     

    Jumelle m'aidait à cuisiner. Elle pilait des épices pour une marinade pour le porc au caramel. Je lui dis de piler par terre pour ne pas trop appuyer sur la table. Elle s'accroupit, comme le font les Vietnamiens. PN passe à côté d'elle et lui dit : "On dirait ta grand-mère ! Ah non ! Ta grand-mère, elle est à quatre pattes et elle pousse des cris !" PN est immonde, il prend un malin plaisir à continuer de tenir des propos d'ordre sexuel aux enfants !

    Nous avons mangé rapidement. Puis, j'ai filé dans ma chambre. Jumelle me rejoint. Nous lisons dans le lit, Internet ne marche pas. C'est dommage car PN s'est mit à faire tout un cirque durant 4 longues heures. J'aurais voulu écrire une note en temps réel. Du coup, j'ai tout noté manuellement.  J'ai pris l'habitude de nourrir mon blog sur les agissements de PN, j'en sentais à ce moment -là le besoin impérieux de noter ses menaces, ses mots insensés et sa manipulation psychologique.

     

    PN s'introduit dans ma chambre


    1/ PN débarque dans ma chambre :"Ca pue ici ! Ca sent l'humidité." Il ouvre ma porte (car il n'y a pas de fenêtre). Je ne dis rien.

    2/ PN revient, je lui demande de refermer la porte à cause des moustiques.

    3/ Quelques minutes après, il revient en ouvrant brusquement la porte : "Ca va, ta mère ? Elle a porté plainte contre moi ?" Il sort.

    4/ "Ton père, il était quoi déjà ? Colonel, c'est ça ? Parce que j'ai discuté avec TT, la comptable vietnamienne de ma boîte. Son oncle était colonel dans l'armée pendant la guerre du Vietnam. Tu ne connais pas le grade de ton père ? pourtant  vous étiez proches ! Il m'avait dit qu'il s'entendait bien avec toi et que t'étais sa fille préférée."

    5/ Puis il revient encore : "Pourquoi t'as mal réagi pour le compte en banque hier ?"

    Mercredi soir, PN a interrompu le versement de son salaire sur le compte-joint et en a ouvert un autre personnel. Il m'informe qu'il va laisser un peu d'argent sur le compte-joint et que je dois me débrouiller avec. Nous sommes mercredi, une semaine après, je n'ai toujours pas vérifié quelle somme il a laissé ou s'il a au moins réellement versé une somme !!!

    Moi : "Je n'ai pas réagi."

    PN : Tu as dit que tu te sentais spoliée."

    Moi : "Je n'ai jamais dit ça. Je n'ai jamais employé ce mot."

    20h45

     6/ PN : "Je suis parfaitement serein avec ça. Tu crois m'avoir pris par surprise avec ta demande de divorce ? Tu te trompes !"

    Moi : "Effectivement, tu sembles très serein. C'est pour ça que tu viens me voir toutes les 5 minutes."

    PN : "Je viens te voir, pas pour ta personne mais pour des faits." Il sort.

    7/ Retour de PN : "Et puis d'abord, tu vas me rembourser l'argent du voyage pour les Caraïbes et puis aussi les impôts de l'année dernière !"

    Moi : "PN, nous sommes mariés sous le régime de la communauté. Tu es intelligent ! Tu es fort en maths ! Tu dois comprendre que nos comptes seront additionnés puis divisés par deux. Alors arrête de me réclamer des sous, on divorce, là."

    PN : "Tu ne perds rien pour attendre ! T'es une salope !"

    8/ PN arrive brusquement avec le dossier de rénovation récente de notre toiture. Il l'a payée avec l'argent que son père lui a donné. Il avait derrière la tête de valoriser la maison pour mieux la vendre. Il me l'avait dit ainsi.

    PN crie : "Puisque les fonctionnaires ne paient rien, tu vas prendre ce dossier et le me photocopier à ton boulot !

    Moi : "Je ne photocopierai rien du tout.

    PN : C'est un ordre !

    Moi : Je n'en ai pas le droit, je suis dans un bureau ouvert. Je travaille sous les yeux de mon chef. Si tu veux des photocopies, tu vas les faire toi-même."

    Puis PN me balance le dossier dans la chambre.

    La violence monte de plusieurs crans. Je commence à flipper sérieusement. Pendant tout ce temps, j'étais en contact SMS avec mes frère et soeur. Cela m'aide énormément d'être en lien avec eux, car c'est comme un cordon qui me fait me sentir soutenue. C'est à chaque fois extrêmement important pour moi pour tenir le coup.

    J'imagine la solitude et l'isolement des victimes qui étaient dans mon cas, avant les téléphones portables.

    Pendant tout ce temps, Jumelle est avec moi et assiste à tout cela. Je lui demande, comme pour jouer, de compter combien de fois "Papa" est venu dans la chambre. A la manière des bâtons barrés. On a compté 15 irruptions !!!

     

     9/ PN rentre encore dans ma chambre. Il me regarde de façon appuyée. "Tu es assise, là ? tes jambes ne touchent pas le sol ! Tu es comme Jésus ? Tu marches sur l'eau ?" Puis il ressort.

    22h30

      10/ PN débarque avec un saladier en plastique. Il hurle : "C'est quoi, ça ? Qui a mis des raisins pleins de moucherons sur la terrasse ? C'est toi, Jumelle ?"

    Je dis tout de suite que c'est moi. PN m'engueule encore une fois, puis il sort. Je lui dis de façon mielleuse "A tout à l'heure !"

    11/ PN revient quelques courtes minutes plus tard. PN : "Je suis Claude Guéant. Je mets en place des écoutes téléphoniques."

    PN : "Tu prends des risques, Lola ! Tu prends de gros risques."

    Moi : "De quels risques parles-tu ?"

    PN : "Cherche le mot dans le Larousse." (Je remarque que PN utilise la même ironie que moi, en miroir. Je lui avais déjà demandé de chercher un mot dans le dictionnaire.) PN quitte la pièce.

    12/ Puis j'entends PN jeter des choses dans la grande poubelle à côté du garage. Je lui demande ce qu'il jette. Il répond : "Je prends les devants."

    13/ PN débarque avec un sac plastique en me demandant ce qu'il contient. Je ne réponds pas. Il hurle : "Y a quoi la dedans ?"

    Moi : "Une paire de bottes".

    PN me balance le sac de chaussures à travers la chambre.

     Je sors de ma chambre pour me brosser les dents. PN m'attaque encore :

    • 'Tas pas d'amis ! T'as plus qu'à faire un repli ethnique ! C'est tout ce qu'il te reste. Tu n'as plus que ta famille ! Et encore Patou, ta copine, c'est tout."
    • PN : "Alors qui t'a conseillé Maître Laurence je ne sais quoi ?"

    Moi : "C'est IR, ma bonne amie, qui me l'a conseillée !"

    PN murmure une grossièreté dans sa barbe.

    Je vais à la poubelle dehors, pour d'une part jeter quelquechose et d'autre part vérifier ce que PN a jeté. Il y a mis des magazines, et des paquets de cartes de loisirs créatifs toutes neuves avec leurs stylos. Je récupère mes affaires.

    Pendant que je suis dehors, je vois PN qui traverse le garage pour surgir encore dans ma chambre, il demande à Jumelle où je suis. Je lui réponds d'une voix forte "Je suis là, PN, Que veux-tu ?" Il fait bon, les fenêtres sont ouvertes, les voisins peuvent entendre. PN repart sans rien dire.

     

    22h45

    Je suis revenue dans ma chambre. PN débarque avec un pamplemousse à la main ! Cela devient vraiment grotesque !

    14/  PN : "L'une de vous deux veut manger un pamplemousse ?"

    Je ne dis rien, je regarde PN avec un air désolé.

    PN : "Il faut le manger ! Il est mûr." Puis PN quitte la chambre.

    Moi, enjouée : "A tout à l'heure, PN !"

    pamplemousse fou.jpg

    22h50

    PN entreprend une sorte de parade allant de la cuisine à la poubelle en passant par le garage. Il ne vient plus dans ma chambre. Je l'entends claquer le couvercle de la poubelle 4 ou 5 fois. Il fait son manège, il se venge sur mes affaires. J'ai l'habitude de retrouver des choses qui m'appartiennent dans la poubelle.

    Qu'a-t-il jeté ? A chaque passage, PN tape violemment sur ma porte intérieure ou bien sur la porte extérieure. C'est une attitude typique des PN, ils ne vous touchent pas physiquement directement, mais ils s'attaquent à vos affaires ou vous menacent en tapant sur les meubles ou en cassant des objets.

    Cette violence fait autant de mal que des coups, sinon plus.


    Puis, après ses allers et retours, j'entends PN qui pousse un cri étouffé. Il est complètement malade !!! Ca m'écoeure de voir son vrai visage dans la maison et ensuite faire le tout gentil et bien élevé à l'extérieur devant les tiers.

     

    Un peu plus tard, je vais à l'étage. PN me crie d'éteindre la lampe extérieure car c'est lui qui paye l'électricité, se moquant de la maigre somme que je lui verse tous les mois. Je n'éteins pas. PN se décide à éteindre lui-même. Enfin, il va dans sa chambre.

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    Quand je n'entends plus de bruits, je sors discrètement avec une lampe de poche vérifier ce que PN a jeté durant tous ses allers-retours : un vase, des tasses et de la vaisselle. N'importe quoi !!! Quand je pense qu'il se prétendait SEREIN par rapport à ma demande de divorce !... Je récupère les objets.

    Dans la maison, je remarque aussi qu'il a déchiré la convocation au commissariat de police.

    23h30

    PN semble s'être endormi.

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    Samedi 04/09/11

    Je ne retrouve toujours pas mon chemiser neuf que j'avais ôté de ma valise avant de partir en Otherland et laissé sur une chaise dans la cuisine. Je parie que PN l'a jeté à la poubelle et le lui dis. PN me répond : "Tu plaisantes, je ne ferais jamais ça ! Je ne m'en prends pas aux affaires des autres !"

    Je fais quoi ? Je dois rire ou pleurer ? Je me tais.

     

     

     

     

  • Violences psychologiques - Morceaux choisis #5

    Le téléphone sonne. Je décroche, c'est ma mère.

    Vu le peu de respect que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) porte à ma mère, qui je le précise, s'est toujours montrée très correcte avec PN, lui pardonnant même ses conduites insolentes passées.

    Je vais dans une autre pièce pour discuter avec ma mère.

    Dans la cuisine, PN est attablé avec les enfants. J'entends PN : "Je ne veux plus jamais entendre parler cette langue." Je parle en vietnamien.

    L'Aînée lui répond : "Si tu ne veux pas entendre Maman parler vietnamien, eh bien tu t'en vas d'ici !"

    Après ma conversation, je retourne à table en faisant semblant de n'avoir rien entendu. Au fond de moi, je suis écoeurée !