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  • La plainte

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    Violences sur l'Aînée

    Mercredi 29/06/11 au soir, il s'est passé quelque chose de très grave.

    Ce soir-là PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) rentre du travail sans crier. Jusqu'au soir il ne m'a lancé aucune provocation, aucune injure.

    Puis, vers 19h30, il est remonté contre l'Aînée qui lui a mal répondu avant de sortir de la maison sans notre autorisation. Il l'appelle sur son portable afin qu'elle rentre tout de suite et lui interdit d'inviter sa copine L. à dormir à la maison. Il crie qu'elle va se prendre un torgnole en rentrant. Je l'avertis que je suis d'accord avec une punition mais lui demnade fermement de ne plus lever la main sur sa fille qui a désormais 13 ans. D'autant plus qu PN donne des gifles d'une très grande force, je l'ai déjà vu faire ! Dix minutes plus tard, l'Aînée rentre à la maison et monte directement dans sa chambre. PN lui ordonne d'y rester jusqu'à demain soir.

    Nous dînons à 4, la tension est palpable, PN est encore en rogne contre sa fille.

    Le soir, je vais dans ma chambre au fond du garage, les jumeaux me rejoignent pour jouer à côte de moi. Vers 22h, PN ouvre violemment ma porte et crie : "tu ferais mieux d'éduquer ta fille !" et s'en va. Je comprend qu'il vient de l'engueuler. Les jumeaux qui étaient montés se brosser les dents, reviennent silencieux. Je leur demande si "Papa a disputé l'Aînée", ils acquiècent. Je demande s'il l'a tapée, ils me répondent "je crois que oui, parce qu'elle pleure."

    Au même moment, l'Aînée m'envoie un SMS : 'STP, Maman, viens." Je ne viens pas tout de suite, car je veux la laisser réfléchir un peu à son comportement. Elle m'envoie un deuxième SMS avec un signe :'(.

    Quelques minutes après, elle arrive dans ma chambre, avec le blanc des yeux très rougi, en pleurs. Elle me raconte comment son père l'a battue :

    Elle est sortie de sa chambre et a descendu l'escalier car elle avait faim et voulait me voir. PN l'a entendue et lui a ordonné de remonter. Comme elle est quand même descendue, il s'est dirigé vers l'escalier et l'a attrapée par les cheveux et lui a fait remonter l'escalier. Comme elle résistait, il lui a donné des gifles sur les bras et sur la tête. 10 ou 15 d'après ma fille. Il ne l'a pas touchée au visage car elle se protégeait avec les avant-bras. Je crois qu'il s'est acharné sur elle et qu'à ce moment-là il ne se contrôlait plus. Elle a hurlé. Moi, de ma chambre je n'entendais rien. Elle l'a menacé d'appeler la police. Comme elle hurlait, il lui a mis la main sur la bouche et a appuyé encore plus fort quand elle se débattait. Elle m'a dit qu'il lui avait couvert la bouche pendant au moins une minute et qu'elle avait du mal à respirer. Elle l'a griffé aux poignets. L'Aînée m'a raconté comment PN avait le regard paniqué quand il a prononcé le mot "police". Après il a attrapé le manche à balai qui se trouvait au bas de l'escalier et l'a menacée avec, l'approchant tout près de son visage. c'est là que les jumeaux sont arrivés dans l'escalier.

    Ma colère monte ! Mon cerveau s'emballe ! Je ne sais pas quoi faire. Je suis révoltée ! Ma fille tire doucement sur ses cheveux et me montre les dizaines de cheveux qui tombent, là où PN l'avait aggripée.

    Je monte dans la chambre de PN et lui demande ce qu'il s'est passé. Je l'avais prévenu de ne pas la toucher !!! Il me dit qu'elle exagère et qu'il lui a "juste" donné des baffes. je lui demande combien, il me répond : "Je ne sais plus 4 ou 5". je lui dis que c'est intolérable et que je vais avertir la police. Il me dit : "Eh bien vas-y." et se retourne pour dormir.

    Que faire ? Appeler la police tout de suite ? Aller au commissariat ? L'aînée dit qu'elle ne veut pas que son père aille en prison. La Jumelle se met à pleurer, bouleversée par le récit. le Jumeau ne dit rien. Je réfléchis. Je téléphone au père de PN. Je veux qu'il sache ce que son fils fait à sa propre fille, à sa petite fille. j'échange quelques mots avec le grand-père et lui passe l'Aînée qui lui relate brièvement ce qu'il s'est passé. Le grand-père est sonné. Il veut me parler. Nous discutons 25 minutes. Je lui dis bien que je ne veux pas l'embêter, car je sais qu'il voudrait faire quelquechose mais qu'il se sent et est impuissant. Je veux juste qu'il sache ce que subissent ses petits-enfants de leur père !!! Il me comprend et nous croit. Il a déjà été victime des coups de son fils, PN, au moins à deux reprises, sous mes yeux, ceux des petits-enfants et de son benjamin D.

    Le père de PN veut lui téléphoner, je l'informe que PN est parti dormir. Alors il lui téléphonera dans la semaine. Je lui demande de ne pas le faire car à coups sûrs, PN entamera des représailles à mon encontre ou celle de l'Aînée. Il insiste. Je lui concède de faire comme il veut, car de toutes façons, PN nous tombera dessus, même sans que l'on fasse rien du tout. Ca ne changera pas grand-chose.

    Les Jumeaux se sont déjà endormis dans mon clic-clac. Je monte avec l'Aînée, l'embrasse en lui demandant d'essayer de dormir. Je me couche dans le lit de Jumelle, dans la chambre à côté. Je n'arrive pas à dormir. Je suis en lien par SMS avec ma soeur aînée.

     

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    Le lendemain, Jeudi 30/06/11

    Nous portons plainte contre PN

    Le lendemain, je me réveille avec une certitude. Je ne peux pas laisser PN continuer d' agir comme cela ! C'est décidé, nous allons au commissariat faire une main courante.

    Nous nous préparons tous comme d'habitude. J'avertis l'Aînée de ma décision. Dans la cuisine, PN nous voit et dit : "Tu as intérêt à la laisser chez ta soeur, et si possible jusqu'à demain." Je dépose les Jumeaux à l'école et pars avec l'Aînée au commissariat. Nous patientons 30 mn, puis sommes reçues par une policière. Elle nous écoute, et devant la violence de la situation, elle nous encourage à porter plainte. J'hésite, j'ai peur. Je fonds en larmes. PN va devenir fou s'il est convoqué par les policiers. Il va me / nous massacrer ! Elle me dit que beaucoup de violences comme celles-ci se terminent très souvent à l'hôpital, que PN risque de s'en prendre la prochaine fois aux deux petits. Je me dis que c'est le moment, qu'il faut aller jusqu'au bout de la démarche, que je n'attentdrais pas une prochaine fois que PN dévisse la tête de l'un de nous.

    J'accepte de porter plainte contre PN pour violence sur descendant. La déposition dure en tout deux heures. Nous devrons nous rendre l'après-midi-même chez le médecin légiste qui constatera les violences et accordera ou non des jours d'incapacité totale de travail (ITT), même si ma fille est collégienne.

    En sortant du commissariat, nous allons chez ma soeur à qui je confie l'Aînée pendant que j'irai travailler. J'avais averti mon chef de mon problème et de mon retard. Je travaille 3 heures, puis vais rechercher ma fille pour la conduire à l'unité médico-judiciaire (UMJ). Moi qui ai peur de conduire dans une ville inconnue, je mets mon GPS et prends mon courage à deux mains. A l'UMJ, le médecin avait déjà reçu le dossier de ma fille par ordinateur, il l'examine, cela dure 5 minutes. Elle n'a aucune trace visible, juste un bleu qui date de la séance de sport à l'école. PN l'avait frappée à la tête, ses maux de tête avaient disparu dans la journée.

    Il est quasiment l'heure d'aller chercher les Jumeaux, nous rentrons et attendons devant l'école. Ma tête est vide. Mais en même temps je me sens révoltée.

    Je demande à ma fille de bien faire comme si de rien n'était, de se taire et de ne surtout pas dire que nous avons porté plainte même s'il la redisputait.

     

    Apparté

    Mercredi à 16h30, j'avais RDV avec l'avocate de l'association à son cabinet. Là, elle a pris davantage de temps pourr répondre à mes nombreuses interrogations. Nous reprendrons un RDV pour la requête de divorce. Il faut faire vite. Il y a beaucoup d'éléments à rassembler.