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plainte

  • De la maltraitance (note finie)

    Mercredi 6 mars 2013

    Durant ma formation, il était prévu que nous rencontrions les élèves des grandes écoles de la fonction publique afin de mener des réflexions sur certains thèmes. Ainsi, en présence d'intervenants professionnels et de futurs commissaires de police, officiers de gendarmerie, officiers sapeurs-pompiers, directeurs d'insertion et de probation, de directeurs du secteur hospitalier et médico-social, nous débattons de la maltraitance.

    Hier nous avons parlé de la maltraitance envers les enfants en disant notamment que le victimes risquaient de devenir des maltraitants à leur tour s'ils ne sont pas pris en charge. Aujourd'hui, nous avons discuté durant 7 heures sur les violences conjugales. Les professionnels intervenants sont un juge du Parquet, une psychologue spécialisée, des représentants d'associations contre les violences faites aux femmes, une juriste, etc.

    Par violences conjugales, on entend les violences :

    • physiques
    • sexuelles
    • psychologiques
    • financières
    • administratives

    Tout au long de la journée, je me demandais si j'allais intervenir pour témoigner de ma propre histoire, mais je m'en suis défendue, étant donné que nous étions dans un cadre professionnel. Pourtant, les discussions concernaient les 20 dernières années de ma vie. Et j'ai eu affaire à chacun des représentants des acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes. Etape par étape. J'aurais voulu leur crier MERCI !

    MERCI car grâce à chacun d'entre vous, je suis là.

    Aujourd'hui.

    Parmi vous.

    Vivante.

    Reconstruite.

    Equilibrée.

    1) La psychologue

    Tous les 2,5 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. On constate une augmentation des fait de violences, mais il s'agit surtout de l'augmentation de la récélation des faits. Cela veut dire que les femmes osent enfin parler. 10% des femmes en France sont victimes de violences, notamment au sein du couple. Toutefois, sur ce taux, seules 10% déposent plainte ou se rendent dans des associations de lutte contre les violences faites aux femmes.

    La psychologue a parlé du cycle de la violence, avec le fameux schéma que j'avais décrit il y a quelques années (déjà !!!).

    Du phénomène d'emprise : Effraction - Captation - Programmation (ie syndrome de Stockholm)

    Des moments-critiques de l'apparition des violences :

    • l'installation du couple dans le foyer commun
    • la 1ère grossesse

    Du syndrome post-traumatique. Nous en avions souvent parlé ici, notamment avec Elisa et Quantique. Les syndromes sont souvent déniés par la victime qui prétend se sentir bien.

    • troubles neuro-végétatifs = suées, tremblement quand on reparle des faits, moindre résistance aux maladies
    • troubles psychologiques = honte, culpabilité
    • troubles du comportement = troubles du sommeil, hypervigilance avant de dormir, troubles digestifs, de la sexualité, névroses, envies suicidaires, etc.
    2) La juriste de l'association contre les violences faites aux femmes
     
    Selon elle, les facteurs de vulnérabilité sont la grossesse, le handicap, la maladie grave et l'âge. Mais tous s'accordent à dire que la catégorie socio-professionnelle n'entre pas en compte puisque toutes les couches sociales sont touchées.
     
    3) Les policiers
     
    Au commissariat de police, il existe des "référents "violences conjugales" (J'ai pu le constater !), les brigades sont de plus en plus formées à ce thème et sont sensibilisés aux revirements des victimes qui retirent leurs plaintes (je suis passée par là) par peur des représailles ou par pardon au moment de l'étape lune de miel ("je t'aime, je te demande pardon, je ne recommencerai plus"). Les policiers savent bien que les violences perdurent mais ne peuvent rien faire. Néanmoins, ils citent un certain nombre de fausses allégations de violences en vue d'accabler le conjoint avant de demander le divorce.
     
    Les victimes sont autorisées à porter plainte dans n'importe quel commissariat ou gendarmerie, même en dehors de sont département ou commune. Les outils dont disposent les policiers pour faire cesser les violences sont la garde à vue, la mesure d'éloignement.
     
    4) Le procureur de la République
     
    Le magistrat reconnaît dès le départ que les faits sont parfois difficiles à établir étant donné qu'ils se déroulent dans le huis clos familial. Les certificats médicaux détaillés établis par les médecins légistes, faisant apparaître des marques de défense, sont pris en considération. La rédaction des certificats médicaux et les termes inscrits sont très importants et influencent d'une manière ou d'une autre les jugements s'il y a lieu, les ITT (incapacité totale de travail) doivent être précisées.
     
    Le procureur précise que la légistation était favorable à l'agresseur, alors désormais, des mesures d'éloignement sont proposées par les policiers pour éviter la poursuite de la violence.
     
    Pour ce qui est du harcèlement moral, et c'est ce qui m'intéressait le plus, le procureur n'a pas connaissance de jugements rendus. Il précise que les éléments de preuve de harcèlement et de violences psychologiques (SMS à répétition, relevés téléphoniques, enregistrements, e-mail) n'ont aucune valeur dans la procédure civile et peuvent même constituer une violation de la vie privée. En revanche ce sont  bien des éléments de preuve à charge dans la procédure pénale. Dans le cas d'une plainte pour violences psychologiques, une expertise psychiatrique sera menée, mais les intervenants mettent en garde contre les "psy-Schtroumpfs "!
     
    Les agresseurs (violences physiques) sont condamnés avec sursis avec mise à l'épreuve, c'est-à-dire sous condition de soins psychologiques. 
     
    Bref, les pervers narcissiques ont encore de beaux jours devant eux. (c'est pourquoi, il ne faut jamais dire aux PN ce que nous savons d'eux !)
     
    Ce qui m'a beaucoup intéressée, c'est l'explication de cette excellente psychologue qui a expliqué les causes de la perversion narcissique. Ce qui veut dire qu'il nous appartient, à nous les parents, de savoir poser les limites aux débordement de nos enfants et de leur donner suffisamment d'amour et de confiance en soi, afin qu'ils ne développent pas ces comportements déviés et pervers. Bien sûr c'est le travail sur une génération !
     
    Et je rencontre actuellement ce problème avec l'Aînée dont le comportement s'affranchit de toute mesure et de toute réserve. Elle est dans l'excès, dans le déni de ses erreurs, elle reporte sur les autres et son arrogance est très fréquente. J'ai du mal à communiquer avec elle car elle rejette tout ce que je peux lui dire. Je ne sais pas dans quelle mesure je dois attribuer son attitude à la crise d'adolescence, sachant qu'elle l'a commencée depuis ses 11 ans et qu'elle en a maintenant 15 !

     

     

  • L'appel de la policière

    Lundi 22/08/11


    L'appel de la policière

     

    pn,harcèlement moral; pervers narcissique,police,commissariat,plainteCe matin, je paresse au lit comme je suis en vacances. Mon portable sonne une fois, il affiche "inconnu". Je pense que c'est PN qui m'appelle pour me réveiller. Je reçois régulièrement des appels brefs affichant "inconnu". Je n'ai jamais su qui c'était. Si je pense que c'est PN qui m'embête (je sais qu'il l'a fait quelques fois), alors je tombe dans la paranoïa. En fait, je m'en fiche.

    Vers 11h, un autre appel : "inconnu". Cette fois-ci il y a une voix de femme au bout du fil. C'est le commissariat. La personne me demande si je suis seule ou si mon mari est à côté de moi. Elle m'informe que l'audition du mardi 23/08/11 a été reportée et qu'elle souhaite néanmoins me voir en présence de ma fille avant de nous confronter tous les 3. En effet, elle a pris connaissance des mains courantes déposées (et qui n'ont pas de lien avec la plainte pour violence physique) et elle souhaite éclaircir la situation. Elle m'informe que c'est PN qui a téléphoné tôt le matin pour décaler l'audition. Finalement, j'ai RDV demain à 14h30, seule.

    En prenant mon petit-déjeuner dans la cuisine, j'ai eu envie de pleurer, mais je me suis retenue car PN était dans les parages. J'étais bouleversée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas craqué, d'une part parce que je prenais sur moi, d'autre part parce que PN m'atteignait moins du fait que je m'étais endurcie. Là, j'ai ressentie comme une sorte de soulagement car on allait m'écouter, car un répresentant de la force publique s'intéressait à mon cas.

    Je vais pouvoir déposer auprès de quelqu'un ce que je vis. En revanche, je doute toujours que l'on prenne au sérieux mes propos. En tout cas, je ne suis pas sûre de porter plainte pour harcèlement moral car cela serait TRES COMPLIQUE à prouver. Par ailleurs, je sais que PN est dans l'étape de victimisation et de déresponsabilisation. Il m'a dévoilé sa "ligne de défense", que c'était moi qui le dénigrais depuis des années devant les enfants. En effet, je lui ai fait des reproches, mais ce n'était en aucun cas du rabaissement.

     

    Comment PN flatte la policière

    PN a aussi joué de la séduction avec la personne au commissariat. Sans que je ne lui demande rien, il a ostensiblement déchiré la convocation dans la cuisine en disant "ça, c'est fait." puis il m'a dit  : "Je les ai appelés ce matin pour décaler le RDV.

    • PN : "Elle était d'accord avec moi sur la pauvreté des effectifs dans la fonction publique."

    Je suis restée silencieuse.

    PN agit comme je l'avais expliqué précédemment, il s'intéresse de près à l'environnement de son interlocuteur pour le flatter. C'est ainsi, que la fois où PN avait pris un RDV chez une psycho-thérapeute sur ma demande, il était rentré en me relatant qu'il avait discuté de la dépression de Valéry Giscard d'Estaing avec la psy. C'est ainsi que PN flatte ses interlocuteurs en leur parlant de leur métier ou de ce qui les concerne et en élevant le débat grâce à sa culture. Ensuite, les gens sont éblouis et lui mangent dans la main.

     

    Depuis ce matin, PN ne m'a pas agressée ! Bizarre.

    Depuis son acharnement sur moi, je suis devenue très taiseuse. Pour ne rien lui livrer. Dès que j'ouvre la bouche pour parler aux enfants ou pour lui dire quelquechose, il me rabat le caquet méchamment deux fois sur trois. Ce matin j'ai beaucoup parlé aux enfants, leur donnant des instructions pour faire leurs valises. J'ai même grondé Jumeau qui chouinait parce qu'il ne retrouvait pas son caleçon préféré, ou l'Aînée qui passait son temps à écouter de la musique sur son téléphone au lieu de préparer ses vêtements. D'habitude, PN se serait moqué de la façon dont j'éduque les enfants. Mais là, ... rien ! Il n'a rient dit. Il débarrassait en silence la table de la cuisine. Il passait l'aspirateur.

    Je ne l'ai pas dis encore, mais depuis peu, j'ai développé une sorte de réceptivité aiguë concernant PN. Ce matin, je le sens rapetissé, contrit. Le terme accablé serait trop fort.

  • Retour au bercail - Convocation au commissariat

    J'ai passé avec les enfants de très bonnes vacances. Bien meilleures qu'aux Caraïbes en avril, quand mon cerveau était encore trop préoccupé par la trahison de PN et son aventure avec son assistante. Je ne pouvais pas regarder les couples de touristes sans souffrir et je restais en cocon avec les enfants. Cette fois-ci, dans le club où nous étions, je suis allée vers pas mal de monde et de me suis liée d'amitié avec deux personnes qui étrangement avaient presque le même vécu que moi.

    Je ne cache pas que de temps à autre je pensais à PN en craignant le retour et ce qui allait m'arriver encore. Quand je recevais un SMS, j'avais un pincement de peur inévitablement. Heureusement, ma copine de vacances rencontrée là-bas, me stoppait et me disait de profiter de ma semaine sans lui dans ce pays fabuleux.

    Sinon, je pense être au clair avec PN. J'arrive à me détacher - plus ou moins - de cette peur de ce qui va tomber. Une des femmes rencontrées là-bas a divorcé de son mari au même profil que PN. Elle a m'exprimé la même angoisse de ce que son PN allait à chaque fois trouver pour la harceler. Nous avons beaucoup parlé de la perte d'estime de soi, de reconstruction, de projets d'avenir et de nos antennes que nous avons développées pour reconnaître les éventuels PN sur notre chemin.

     

    A l'aéroport

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    Pour le retour le jeudi 18/08/11 à 23h à Paris, je ne savais pas si PN viendrait nous chercher ou si nous allions prendre un taxi. Ca m'énervait d'y penser, mais d'un autre côté j'y songeais sans angoisse. Cela m'embêtait car j'avais eu là-bas un problème de plafond de carte bancaire. Je devais sans cesse calculer mes dépenses avec le cash dont je disposais, en épargnant de l'argent pour le taxi du retour. J'ai aussi eu ce problème d'argent quand il a fallu payer une excursion : ma carte bancaire ne passait pas. Puis je m'étais soudain rappelé que j'avais la carte du compte-joint, c'était une deuxième carte que j'avais prise très récemment sans informer PN, je ne l'avais encore jamais utilisée, par peur. Mais je me suis dit que finalement, quoi que je fasse, PN me tomberait dessus, alors autant le faire. Puis avec toutes mes affaires qu'il me jette régulièrement, cela ne devrait même pas me culpabiliser.

    Arrivés à Orly, j'ai reçu sur mon portable un appel de PN :"C'est l'infréquentable qui te parle. Vous êtes où ?" Il nous attendait. Il a appelé 4 fois, car il n'avait comme d'habitude pas la patience d'attendre. Nous devions encore récupérer les valises.

    PN nous trouve enfin. Il demande aux enfants s'ils ont passé de bonnes vacances. PN et moi, on se regarde sans plus. Il parle à Jumeau de foot. Pendant qu'on rejoignait le parking au sous-sol, PN marche en faisant le salut militaire et le garde-à-vous, en plein aéroport. Je le sens tendu. Il parle de moi en disant le "commandant" ou quelquechose comme ça.

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    La convocation au commissariat

    • Puis au sous-sol, il s'adresse à l'Aînée : "N'oublie pas d'aller à ton rendez-vous."

    Nous ne comprenons pas ce qu'il veut dire.

    • PN : "Oui, on a rendez-vous chez les flics."

    Cela signifie que PN a reçu sa convocation au commissariat pour les violences sur sa fille. A ma surprise, je ne stresse même pas. Je respire quand même profondémment pour ne pas avoir peur. PN dit à l'Aînée quelquechose comme : "On va s'expliquer".

    • Moi à PN : "Ce n'est pas la peine de t'en prendre à ta fille.'
    • PN : "T'as intérêt à bien affûter tes arguments."
    • Je ne réponds pas. Je dis à l'Aînée, qui me manifeste sa peur, de ne pas s'inquiéter et que PN est énervé contre moi et pas contre elle.

    J'ai un moment de doute. Et si les policiers ne nous croyaient pas ? Et si PN se montrait très convaincant ? Je respire à nouveau très fort (exercices de respiration pour me calmer). Je me répète : je n'ai rien à me reprocher, ni l'Aînée. C'est PN qui l'a frappée. C'est lui le coupable. Il doit en rendre compte. Je dirai les faits. Je dois garder en tête que c'est lui le responsable, même s'il dément. Je me calme.

    Dans l'ascenseur qui mêne au sous-sol, il me dit une ou deux piques, je lui demande d'arrêter.

    • PN : "Vite ! Appelle tes amis les flics !"
    • Moi, ironisant : "Oui, je les connais tous."

    Puis, dans la voiture, PN pose des questions sur Otherland. Il s'adresse aussi à moi. Je lui réponds. Dans la conversation, je dis que le système social est très bien organisé et informatisé. PN me contredit. Je lui réponds : "Si tu veux." PN doit tout savoir sur tout, il ne peut pas avoir tort. Quelques minutes plus tard, il me demande quelle est la population la plus représentée. Ses questions, et surtout celle-là, très débile, m'agacent. Je réponds à côté : "Les Chinois". PN ne dit plus rien.

     

    PN et la police

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    Je suis étonnée que PN affiche une colère rentrée concernant sa convocation. Le connaissant, il aurait pu exploser. J'ai beaucoup lu sur la relation des PN avec les figures représentant la Loi, telles le Père, le Chef, le Maître, la Police, le Juge, etc. Je lisais que les PN en avaient peur. Mais avec mon PN, je n'en avais jamais été persuadée. D'un autre côyé, je me demande même si cette convocation ne le calmait pas d'une certaine manière, en mettant une limite à ses actes et à ses dérapages de violence.

    Là, je sens que PN se tient à carreau. Il a dû être très surpris de ma démarche de porter plainte. En même temps, je reste au maximum sur mes gardes. Je sais qu'il peut exploser à tout moment. Je me montre extrêmement froide et lisse afin de ne lui donner aucune prise. Je ne lui raconte RIEN de mon voyage, les choses fabuleuses qu'on a faites, les personnes formidables qu'on a connues ou les problèmes que l'on a rencontrés.

    Je me rends compte, que comme je ne lui fournis plus RIEN, plus aucune substance pour se nourrir, la parade de PN est très pauvre. Désormais, PN me reproche toujours la même chose : "Il faut assumer sa part de responsabilité, les torts sont à 50%-50%." PN veut que j'assume ma responsabilité dans le fait qu'il ait eu une maîtresse. Selon lui, c'est de ma faute s'il est allé voir ailleurs. PN a oublié que depuis des années, il m'évite ostensiblement (quand je suis à l'étage, il descend et dès que je descend, il remonte), il refuse de faire des activités avec les enfants et moi et il ne m'approche plus dans le lit conjugal (PN : "J'ai pas envie, c'est tout. Ca ne s'explique pas."). Par ailleurs, comme je ne réponds plus à ses attaques (j'y réponds intérieurement dans ma tête et parfois je souris toute seule), il n'a rien à quoi se raccrocher.

     

    Les attaques de PN glissent sur moi comme sur les plumes d'un canard

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    Le lendemain, le vendredi 19/08/11, nous émergeons assez tard. A 10h30, PN a entamé une bouteille de muscadet, avec de la crème de cassis. Il la descend en quelques minutes. PN entreprend quelques attaques à propos de nos amis !

    • PN : "Ca., au moins, elle est intelligente."

    Je ne réponds absolument pas. Avant cela, comme les enfants ouvraient le réfrigérateur vide, PN avait dit : "Vous n'imaginiez quand même pas que j'allais me faire à manger ! Je suis allé tout le temps au restaurant ! Et puis, j'ai invité Pa (le mari adultérin de Ca.) à manger une pizza ici. " J'imagine que PN veut me faire comprendre que Ca. a eu l'intelligence de pardonner à son mari. Je sais que Ca. souhaite poursuivre la vie commune avec Pa. Mais, contrairement à PN, Pa. n'est pas un malade mental qui manifeste ouvertement de la haine envers sa femme !!!

     

    • PN : "Alors, comme ça, tu as été pleurer pendant une heure chez IR ?"

    Là, je stresse un peu car je prends le comportement de IR comme une grande trahison et cela me touche.

    PN :"C'est nul d'aller voir les autres. IR et son mari ont leur libre-arbitre, ils fréquentent qui ils veulent. Elle m'a tout raconté. Tu lui as dit de ne pas me parler avant que vous soyez partis pour que je ne m'énerve pas ! Ha ha ha ! N'importe quoi !"

    Je le laisse parler. IR n'a vraiment pas sa langue dans sa poche ! Je dis simplement à PN : "Je ne suis pas allée pleurer. Je suis allée parler à mon amie, c'est tout.

    PN : "IR a réitéré son invitation pour que je vienne à Oléron".

    Moi : "Tu fais ce que tu veux. Vous couchez ensemble IR et toi ?"

    PN : "Ha ha ha ! T'es vraiment paramo, toi !"

    Moi : "Je pose une question, c'est tout."

     

    violence psychologique; pn,police,commissariat,plainteLe midi, PN se sert du vin rouge dans le cubi. On ne mange pas. On grignote ce qu'on trouve dans le frigo. L'après-midi, je surfe sur Internet. PN arrive dans ma chambre par la porte du garage. Jumelle est avec moi. PN me colle encore, comme la dernière fois. Son jouet est revenu, il va pouvoir s'amuser. PN explore mon bureau du regard. Il attrape le journal que j'ai ramené d'Otherland, fait semblant de le lire et le commente. Il veut le jeter. je lui dis que j'en ai besoin car je dessine avec. Puis j'entends un bruit de froissement de papier. Je tourne la tête vers lui. PN rigole, il avait attrapé une enveloppe vide et l'avait froissée pour me faire croire qu'il abîmait mon journal. Il fait assez souvent cela pour me faire peur. Je ne montre aucune réaction.

    Finalement, avec PN, j'ai appris une chose, c'est de ne pas m'attacher aux objets. PN jette régulièrement à la poubelle des objets qui m'appartiennent. Je lm'en rends compte quand je les vois dans la poubelle, sinon c'est tant pis pour moi, ça disparaît aux ordures ! Cela m'aide dans mon apprentissage du bouddhisme à ne pas s'attacher ni aux objets ni aux gens ! LOL ! Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer. Quand je quitte la maison pour une longue période, j'imagine parfois que PN se venge en éventrant mes tableaux (sur lesquels il y a parfois une année entière de travail). Mais cela ne me fait plus rien. Je ne m'attache plus.

    violence psychologique; pn,police,commissariat,plaintePuis, toujours dans ma chambre, PN dit que ça pue. Il ouvre la deuxième porte qui donne sur l'extérieur (ma chambre n'a pas de fenêtre). Il se met à secouer les tapis dehors en disant : "Pauvre Tintin !"  Eh oui, j'ai un tapis Tintin provenant de mon ancien boulot. Après, PN attrape un balai et se met à balayer ma chambre. Et il vide ma poubelle.

    Je connais bien ce comportement excité : PN tourne en rond. Il veut me dire quelquechose ou me faire quelquechose, mais il ne sait pas quoi. Ca doit bouillonner à l'intérieur de son crâne. Je reste de marbre. Je l'ignore. En mon for intérieur, je suis parfaitement calme.

    • Moi, très calme et monocorde : "Tu as fini de me coller ? Sors de ma chambre."
    • PN sort.

     

     

     

     

  • La plainte

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    Violences sur l'Aînée

    Mercredi 29/06/11 au soir, il s'est passé quelque chose de très grave.

    Ce soir-là PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) rentre du travail sans crier. Jusqu'au soir il ne m'a lancé aucune provocation, aucune injure.

    Puis, vers 19h30, il est remonté contre l'Aînée qui lui a mal répondu avant de sortir de la maison sans notre autorisation. Il l'appelle sur son portable afin qu'elle rentre tout de suite et lui interdit d'inviter sa copine L. à dormir à la maison. Il crie qu'elle va se prendre un torgnole en rentrant. Je l'avertis que je suis d'accord avec une punition mais lui demnade fermement de ne plus lever la main sur sa fille qui a désormais 13 ans. D'autant plus qu PN donne des gifles d'une très grande force, je l'ai déjà vu faire ! Dix minutes plus tard, l'Aînée rentre à la maison et monte directement dans sa chambre. PN lui ordonne d'y rester jusqu'à demain soir.

    Nous dînons à 4, la tension est palpable, PN est encore en rogne contre sa fille.

    Le soir, je vais dans ma chambre au fond du garage, les jumeaux me rejoignent pour jouer à côte de moi. Vers 22h, PN ouvre violemment ma porte et crie : "tu ferais mieux d'éduquer ta fille !" et s'en va. Je comprend qu'il vient de l'engueuler. Les jumeaux qui étaient montés se brosser les dents, reviennent silencieux. Je leur demande si "Papa a disputé l'Aînée", ils acquiècent. Je demande s'il l'a tapée, ils me répondent "je crois que oui, parce qu'elle pleure."

    Au même moment, l'Aînée m'envoie un SMS : 'STP, Maman, viens." Je ne viens pas tout de suite, car je veux la laisser réfléchir un peu à son comportement. Elle m'envoie un deuxième SMS avec un signe :'(.

    Quelques minutes après, elle arrive dans ma chambre, avec le blanc des yeux très rougi, en pleurs. Elle me raconte comment son père l'a battue :

    Elle est sortie de sa chambre et a descendu l'escalier car elle avait faim et voulait me voir. PN l'a entendue et lui a ordonné de remonter. Comme elle est quand même descendue, il s'est dirigé vers l'escalier et l'a attrapée par les cheveux et lui a fait remonter l'escalier. Comme elle résistait, il lui a donné des gifles sur les bras et sur la tête. 10 ou 15 d'après ma fille. Il ne l'a pas touchée au visage car elle se protégeait avec les avant-bras. Je crois qu'il s'est acharné sur elle et qu'à ce moment-là il ne se contrôlait plus. Elle a hurlé. Moi, de ma chambre je n'entendais rien. Elle l'a menacé d'appeler la police. Comme elle hurlait, il lui a mis la main sur la bouche et a appuyé encore plus fort quand elle se débattait. Elle m'a dit qu'il lui avait couvert la bouche pendant au moins une minute et qu'elle avait du mal à respirer. Elle l'a griffé aux poignets. L'Aînée m'a raconté comment PN avait le regard paniqué quand il a prononcé le mot "police". Après il a attrapé le manche à balai qui se trouvait au bas de l'escalier et l'a menacée avec, l'approchant tout près de son visage. c'est là que les jumeaux sont arrivés dans l'escalier.

    Ma colère monte ! Mon cerveau s'emballe ! Je ne sais pas quoi faire. Je suis révoltée ! Ma fille tire doucement sur ses cheveux et me montre les dizaines de cheveux qui tombent, là où PN l'avait aggripée.

    Je monte dans la chambre de PN et lui demande ce qu'il s'est passé. Je l'avais prévenu de ne pas la toucher !!! Il me dit qu'elle exagère et qu'il lui a "juste" donné des baffes. je lui demande combien, il me répond : "Je ne sais plus 4 ou 5". je lui dis que c'est intolérable et que je vais avertir la police. Il me dit : "Eh bien vas-y." et se retourne pour dormir.

    Que faire ? Appeler la police tout de suite ? Aller au commissariat ? L'aînée dit qu'elle ne veut pas que son père aille en prison. La Jumelle se met à pleurer, bouleversée par le récit. le Jumeau ne dit rien. Je réfléchis. Je téléphone au père de PN. Je veux qu'il sache ce que son fils fait à sa propre fille, à sa petite fille. j'échange quelques mots avec le grand-père et lui passe l'Aînée qui lui relate brièvement ce qu'il s'est passé. Le grand-père est sonné. Il veut me parler. Nous discutons 25 minutes. Je lui dis bien que je ne veux pas l'embêter, car je sais qu'il voudrait faire quelquechose mais qu'il se sent et est impuissant. Je veux juste qu'il sache ce que subissent ses petits-enfants de leur père !!! Il me comprend et nous croit. Il a déjà été victime des coups de son fils, PN, au moins à deux reprises, sous mes yeux, ceux des petits-enfants et de son benjamin D.

    Le père de PN veut lui téléphoner, je l'informe que PN est parti dormir. Alors il lui téléphonera dans la semaine. Je lui demande de ne pas le faire car à coups sûrs, PN entamera des représailles à mon encontre ou celle de l'Aînée. Il insiste. Je lui concède de faire comme il veut, car de toutes façons, PN nous tombera dessus, même sans que l'on fasse rien du tout. Ca ne changera pas grand-chose.

    Les Jumeaux se sont déjà endormis dans mon clic-clac. Je monte avec l'Aînée, l'embrasse en lui demandant d'essayer de dormir. Je me couche dans le lit de Jumelle, dans la chambre à côté. Je n'arrive pas à dormir. Je suis en lien par SMS avec ma soeur aînée.

     

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    Le lendemain, Jeudi 30/06/11

    Nous portons plainte contre PN

    Le lendemain, je me réveille avec une certitude. Je ne peux pas laisser PN continuer d' agir comme cela ! C'est décidé, nous allons au commissariat faire une main courante.

    Nous nous préparons tous comme d'habitude. J'avertis l'Aînée de ma décision. Dans la cuisine, PN nous voit et dit : "Tu as intérêt à la laisser chez ta soeur, et si possible jusqu'à demain." Je dépose les Jumeaux à l'école et pars avec l'Aînée au commissariat. Nous patientons 30 mn, puis sommes reçues par une policière. Elle nous écoute, et devant la violence de la situation, elle nous encourage à porter plainte. J'hésite, j'ai peur. Je fonds en larmes. PN va devenir fou s'il est convoqué par les policiers. Il va me / nous massacrer ! Elle me dit que beaucoup de violences comme celles-ci se terminent très souvent à l'hôpital, que PN risque de s'en prendre la prochaine fois aux deux petits. Je me dis que c'est le moment, qu'il faut aller jusqu'au bout de la démarche, que je n'attentdrais pas une prochaine fois que PN dévisse la tête de l'un de nous.

    J'accepte de porter plainte contre PN pour violence sur descendant. La déposition dure en tout deux heures. Nous devrons nous rendre l'après-midi-même chez le médecin légiste qui constatera les violences et accordera ou non des jours d'incapacité totale de travail (ITT), même si ma fille est collégienne.

    En sortant du commissariat, nous allons chez ma soeur à qui je confie l'Aînée pendant que j'irai travailler. J'avais averti mon chef de mon problème et de mon retard. Je travaille 3 heures, puis vais rechercher ma fille pour la conduire à l'unité médico-judiciaire (UMJ). Moi qui ai peur de conduire dans une ville inconnue, je mets mon GPS et prends mon courage à deux mains. A l'UMJ, le médecin avait déjà reçu le dossier de ma fille par ordinateur, il l'examine, cela dure 5 minutes. Elle n'a aucune trace visible, juste un bleu qui date de la séance de sport à l'école. PN l'avait frappée à la tête, ses maux de tête avaient disparu dans la journée.

    Il est quasiment l'heure d'aller chercher les Jumeaux, nous rentrons et attendons devant l'école. Ma tête est vide. Mais en même temps je me sens révoltée.

    Je demande à ma fille de bien faire comme si de rien n'était, de se taire et de ne surtout pas dire que nous avons porté plainte même s'il la redisputait.

     

    Apparté

    Mercredi à 16h30, j'avais RDV avec l'avocate de l'association à son cabinet. Là, elle a pris davantage de temps pourr répondre à mes nombreuses interrogations. Nous reprendrons un RDV pour la requête de divorce. Il faut faire vite. Il y a beaucoup d'éléments à rassembler.