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revivre après pn

  • Petits bonheurs

    Samedi 15/12/12

    image.jpgAujourd'hui les Jumeaux ont 12 ans. Mais les enfants  sont chez PN (mon futur ex-mari appelé Pervers narcissique), c'est son week-end.

    D'habitude, quand je suis seule (ou pas) et que je n'ai rien qui m'occupe l'esprit, je tourne en rond et j'angoisse du vide et de préoccupations dont je ne comprends même pas le sens. Là, je suis bien. Cela fait 6 jours que je sais que je suis reçue au concours N°3. Un concours national, obtenu en une fois, en bonne place. Je suis fière de moi.  Je ne sais même pas comment j'ai fait. Assurément, je n'étais pas toute seule, j'ai été aidée par ... là-haut.

    Je me sens bien, pourtant cela avait mal commencé hier soir, je rentrais vannée d'une grosse journée de travail, pour ne pas changer. En ouvrant la porte, j'entendais l'Aînée crier sur Jumeau et le presser de se préparer pour aller chez PN, leur père, puisque c'était son week-end avec les enfants. J'ai dit à l'Aînée d''arrêter de harceler son frère. Puis elle m'a très mal répondu.

    "Tu ne vas pas t'y mettre toi non plus !"

    Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Elle a continué à être odieuse avec moi. Je me suis énervée; lui ai demandé ce qui la mettait dans cet état ? Si le fait d'aller chez son père l'autorisait à me parler de cette manière. Je n'en saurai pas plus. Elle est partie en claquant la porte et en portant le gros carton de produits professionnels qu'il a reçu à mon adresse. Je lui avais dit de le laisser là, elle m'a répondu '"Tu préfères "qu'il" vienne le chercher peut-être ?" Évidemment non. Je l'ai laissée partir. Du coup, les Jumeaux sont partis sans m'embrasser, j'ai juste eu le temps de leur souhaiter bon anniversaire.

    C'était nul. J'en veux beaucoup à l'Aînée. Nos relations sont mauvaises depuis qu'elle a atteint l'âge de 10 ans environ. La crise d'adolescence se poursuit et j'en suis lasse de ces incompréhensions et confrontations. Les temps stables ne durent qu'un instant. J'ai renoncé à une relation complice mère-fille avec elle.

    Mais ce matin, je me sens bien. Je me sens juste heureuse. Sereine. Je n'ai plus cette angoisse inexpliquée. Je me suis réveillée dans la nuit car j'avais oubié la lumière allumée ainsi que la radio, France Info tournait en boucle avec la fusillade dans une école primaire dans le Connecticut aux Etats-Unis. Je me suis réveillée tôt mais suis restée au chaud sous ma couette. J'avais travaillé il y a plus de 20 ans à Stamford dans le Connecticut, cet État cossu du nord-ouest américain. j'ai pensé aux enfants innocents tués et j'ai pleuré en pensant que cela aurait pu arriver aux miens. J'ai prié pour ces petits êtres.

    Puis je me suis levée, douchée, arrangée pour cacher avec du fond de teint cet acné persistant dû au stress des concours. Je me suis trouvée jolie malgré ma peau qui se ride de plus en plus. Je suis allée à pieds à la Poste chercher une commande de Noël, tout au long du chemin j'ai parlé avec une amie de l'école de Rennes, Reine, justement.

    Là, j'écris en écoutant de la bonne musique rock sur Oui FM (Si, si !) en grignotant du "succédané de caviar", oui, bon, des oeufs de lompe, j'adore ça, sur des toats beurrés et en buvant un apéro blanc portugais offert par une autre amie de Rennes et qui m'enivre un peu. J'ai reçu au courrier le dossier d'inscription à l'école de Rennes. Vendredi, j'ai accompli plein de démarches pour la scolarisation des enfants et j'ai aussi - ENFIN ! - laissé un message à mon avocate. Je vais repartir en Bretagne et laisser ma maison. Repartir pour une nouvelle vie. Pourtant, rien ne me stresse. Je ressens une joie enfantine, solidement accrochée à mon coeur et à mon sourire. C'est étrange, c'est nouveau.

    Je voudrais être enfin heuresue.

    "Mais, tu ES heureuse !" me souffle une voix.

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