La violence monte d'un cran
La violence monte d'un cran.
Je lirai ensuite que c'était à prévoir
Quelques jours de répit
Le lendemain de ma visite au commissariat, PN partait pour plus d'une semaine à l'étranger. Cela voulait dire du calme. enfin !!! Je me suis beaucoup reposée. J'ai dormi. J'ai regardé un film que je voulais voir depuis longtemps, Before Sunrise en VO. J'ai profité. C'était bien.
J'ai aussi beaucoup lu. J'ai relu "Le Harcèlement Moral" et "Femmes sous emprise" de Marie-France HIRIGOYEN. Cela me faisait une petite piqûre de rappel sur le fonctionnement des pervers narcissiques et m'aider à bien me rappeler les erreurs à éviter face à mon PN. Etant donné que mon état d'esprit est désormais de le quitter, pour de bon et "pour de vrai", quelques passages m'ont interpellée alors que je ne faisais que de les survoler précédemment. Il était dit qu'en cas de tentative de séparation par la victime, les PN redoublaient de violence. Cela s'est effectivement passé comme cela. Les PN vivant dans un monde binaire (tout bon ou tout mal, tout blanc ou tout noir), mon PN étant amoureux de sa maîtresse, je représentait "la méchante", celle qui l'empêchait de vivre son amour.
Un attachement incompréhensible
J'ai appris que PN avait reçu la visite, sur son stand commercial, de sa maîtresse. Encore une fois, cela m'a rendue jalouse alors que ma volonté est de le quitter. Evidemment, cela fait des semaines et des mois que je me pose cette question : pourquoi suis-je si bête ? Cette amoureuse était une occasion en or pour moi de m'enfuir ! Elle deviendra inévitablement sa nouvelle victime, il me lâcherait enfin.
Eh bien, non. J'ai été horriblement jalouse. En fait de jalousie, je crois que je n'ai pas supporté le sentiment de trahison, après 17 ans de vie commune. Le syndrome de Stockholm alors ? La victime qui s'attache à son bourreau ? Je ne sais pas. Mais je fais encore plein de conneries. Je sur-réagis dès que je découvre qu'il la contacte encore. Je n'arrive pas à laisser tomber.
Un profond mal-être encore jamais vécu
J'ai commencé à sombrer dans la déprime. Un mal-être, un mal de vivre terrible. Un sentiment de désespoir au réveil, le coeur serré toute la journée, en miettes à certains moments, broyé le soir. Un zombie. Sentiment d'étouffement. Pleurs le soir. Même la sortie avec mon frère, son ami et mes enfants à Eurodisney n'a pas réussi à me soulager, bien que nous ayons passé une formidable journée. J'étais avec les gens que j'aimais profondément pourtant. uns entiment qui a duré. Puis j'ai retabli la communication avec le père de PN, qui cherchait à le joindre. Je lui ai tout raconté, sa maîtresse, sa volonté de partir, sa violence. Le fait d'en parler souvent, car son père m'a téléphoné souvent pour en parler, comme il était bouleversé, tout cela m'a enfermée dans cette histoire sordide et m'a profondément minée.
Retour de PN le jeudi 2 mars. 2 jours supportables. Puis, comme avant, week-end de cris. D'insultes à froid. Il avait reçu vers midi un appel de son père. Après avoir raccroché, il vient à table, la mine sombre et fermée. Il marmonne : "Enculé. Encore un qui me fait chier." Puis au milieu du repas, à mon encontre, à froid : "Abrutie." puis "Salope." D'un ton froid, sec et calme. Je crois que cela m'a détruite. Je lui ai demandé avec le calme que je pouvais d'éviter de m'insulter à table. Des noms d'oiseaux lancés des deux côtés. Intérieurement, je tremblais de peur et de colère.
Le début de la semaine a été horrible. Insupportable. J'avais régulièrement, sans raisons, les yeux au bord des larmes. Zombie traînant le matin pour accompagner les enfants à l'école, au bureau, dans le train, en cours, le soir à préparer le repas, etc. Le mercredi et le jeudi 9 et 10 mars, je passais un concours important. Je me suis résolue la veille à prendre un anxiolytique. Cela m'a beaucoup aidée. J'en ai pris quelques jours. J'accepte d'être aidée par les médicaments.
Cette profonde dépression, j'ai l'impression que je vis ce projet de séparation comme on peut vivre un DEUIL. Avec les 5 étapes dans le processus du deuil établies par Elizabeth KÜBLER-ROSS : le déni - la colère - le marchandage - la dépression - l'acceptation. S'il est vrai que ce prcessus est semblable, alors je ne suis pas loin de l'acceptation !!! Bonne nouvelle alors ?