La mitraillette - suite
Voila, je viens de finir de dîner. C'était rapide. Et pour cause. Tourbillon de paroles dans tous les sens, de reproches, de cris. Les jumeaux n'ont plus supporté et ont pris leur assiette pour aller manger dans le salon (la grande est chez sa copine), je le leur ai permis et suis allée les rejoindre.
Mon coeur bat la chamade. PN me rejoint dans le salon. Me crie dans les oreilles qu'il "m'aura à l'usure." Zut, je n'ai pas pu enregistrer cela. Il me souhaite de "rater l'oral de mon concours, de me vautrer, sinon il fallait que je bachote, de devoir prendre un emprunt conséquent pour pouvoir garder la maison." "Que j'en baverai, que je crèverai la dalle..." Je lui réponds qu'il est vraiment malade. Je vais alors vérifier dans la poubelle combien de bières il a bu avant le vin pour être dans cet état là. Effectivement, il a bu 4 canettes de 33 cl, soit 1,2 l. Il me répond que cela s'est fait au long de la journée et qu'il n'est pas ivre. Il repart dans la cuisine et tout d'un coup, il revient pour me parler de ma collègue d'il y a 13 ans et dont il a discuté avec sa chef. Je ne l'écoute pas et lui demande d'arrêter de s'adresser à moi. Il me rétorque qu'il voulait juste me parler de ma collègue, me demande pourquoi je suis sur la défensive !!! Je lui dis qu'il est agressif, ce dont il se défend et affirme qu'il me parle juste de ma collègue et qu'il en a le droit... Puis il me parle du football, dont je n'ai rien à faire. L'alcool lui massacre vraiment le cerveau !
Je m'enfuis dans ma chambre. Il me suit pour me dire encore une ou deux vacheries. Et 2 mn après, pendant que j'écris cette note, sur le clic-clac, il ouvre brusquement la porte pour me demander si je voulais qu'il m'apporte un yaourt bio. Il est véritablement dans un état de FOLIE PURE !!!
Avant cela, dans la cuisine, alors qu'il me demandait si je savais quelle était la valeur d'une main courante, et comme je ne lui répondais pas, il m'a tapé fortement le ventre du plat de la main, pour me signifier que j'avais du ventre. Je lui ai demandé de ne pas me toucher. il m'avait répondu ironiquement qu'il avait peur car j'allais appeler "mes amis les flics".
Je pourrais en écrire des pages sur ses reproches, ses cris, ses menaces... A quoi ça sert, c'est une accumulation de phrases balancées à toute vitesse, avec entre autres des affirmations sur ma réputation qu'il me fait auprès de mes amis, notamment IG et son mari et d'autres. Je pense que cela ne lui a pas plus que IR m'ait répété qu'il leur a confié "qu'il voulait avoir ma peau".
PN m'a dit que ma réputation était finie et que j'allais finir ma vie seule. Cela ne me touche pas, je m'en fous complètement d'être seule ou pas, ce n'est pas quelquechose qui m'effraie. Je n'ai pas besoin d'avoir une cour autour de moi pour me sentir exister. Et je me fous encore plus de ma réputation.
Là, je ne sais pas trop quoi faire. Les personnes avec qui je parle de ma situation ne comprennent pas mon immobilisme. Je suis un peu coincée en ce moment avec mon concours qui m'accapare beaucoup l'esprit aussi et dont je ne connais pas encore l'issue. Je ne connais pas encore tous les paramètres pour pouvoir agir.
J'en ai vraiment marre ! Parfois JE PRIE LE CIEL de m'aider, d'arrêter cette situation. Comment est-ce humainement possible de vivre ça ? Ce niveau de harcèlement. J'ai l'impression d'avoir été son punching ball pendant une heure, si l'on comparait cela à la blessure physique. Evidemment, je viens d'y penser, j'ai déjà vécu cette situation, étant enfant, avec ma grand-mère... Je pense à mes enfants, ma petite est à côté de moi, en train de lire. Je lui explique bien que cette situation, ce comportement entre un papa et une maman n'est pas normale. Elle ne dit rien. Je crains qu'ils ne répètent dans leurs vies futures cette situation.
Je ne comprends pas pourquoi je vis cela. POURQUOI, nom de Dieu ! Pourquoi tant de méchanceté, tant de haine ? QUE DOIS-JE FAIRE POUR QU'IL ARRÊTE ? Quand il s'approche très près de mon visage et qu'il crie en écarquillant les yeux, je suis périfiée. Je souhaite alors qu'il crève. Je vois la haine dans un être humain, un homme que j'avais aimé et avec qui j'ai fait 3 enfants. Comment peut-on en arriver là ? Il me reproche de l'avoir dénigré durant ces années. Il a oublié qu'il avait un comportement détestable de dénigrement, justement !!! C'est lui qui n'a cessé de me dire que j'étais grosse, naine, c'est lui qui fermait les yeux, tournant la tête sur le côté et poussant un cri d'horreur quand je me déshabillai le soir dans la chambre, c'est lui qui faisait le bruit d'un crachat dès que je passais à côté de lui. PN me reproche précisément ce que je lui reproche !!! Je sais que c'est une des caractéristiques des agissements des Pervers Narcissiques : celle de savoir retourner les situations !
Quand je pense que j'ai ouvert ce blog depuis 2008. Cela faisait déjà des années que je subissais son harcèlement moral. Quand cela va-t-il s'arrêter ? Est-ce que c'est lui qui va m'avoir à l'usure, comme il le dit ?
Commentaires
Je comprends ce que vous ressentez. Je le comprends tellement. Alors ce n'est certainement pas moi qui me permettrais de vous juger ou de vous sortir des lieux-communs du style "mais quittez-le bons sang, vs êtes maso ou quoi ?"
Oui c'est dur de les quitter, oui je sais que personne peut comprendre cela. Que ça parait absurde et fou. Alors tout ce que je me permettrai c'est de vous dire : "pensez à vous le plus possible, protégez-vous et laissez le processus de votre colère interne, de tout votre chagrin, votre frustration, votre douleur et votre dégout s'enclencher ...petit à petit cela deviendra votre moteur et vous aurez la force de le quitter." Tout ce que je vous souhaite c'est de vous libérer un jour de son emprise.
Moi j'aurai aimer me marier avec lui, lui faire des enfants mais il était réticent à l'engagement.... Maintenant je n'en aurai peut-tré plus jamais car je suis brisée et le temps de me reconstuire pour faire de nouveau confiance à un homme puis éventuellement d'en rencontrer un il sera bien trop tard... Enfin, dans un sens je me dis que peut-être c'est mieux de ne pas avoir eu d'enfant avec lui. Même si je suis persuadée qu'un enfant est la plus belle chose au monde, et qu'il mérite qu'on se batte pour lui ! Vous, vous avez la chance d'en avoir trois ! Vous vous êtes réalisée en tant que maman ! Alors soyez forte pour eux et pour vous, bien-sur, battez-vous ! Pensez à eux et à vous. Faites-vous votre petit jardin, vivez pour eux, pour vous, blindez vous à lui, créez un mur invisible entre lui et vous, construisez le de toutes vos forces.