Mais qu'y a-t-il dans la tête de PN ?
Je ne sais pas ce qu'il peut bien y avoir dans la tête de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique). Je n'arrive toujours pas à comprendre.
Je vais relater le détail de ce qu'il dit lors d'un repas à table. Je précise que je ne lui parle toujours pas, sauf pour dire ce qui est indispensable. Donc c'est un monologue, avec parfois des réactions des enfants.
PN rentre du boulot, il a fait une grosse journée commerciale, plutôt satisfaisante, il est crevé. C'est mercredi, j'ai eu le temps de cuisiner un bon repas. Donc PN est plutôt de bonne humeur.
Pendant qu'on dîne en famille la fenêtre ouverte, on entend un chien aboyer dans le voisinage :
- PN : " Tiens, c'est Jean-Mimi qui est en train de fourrer sa femme."
- PN : "Quand je pense qu'ils partent en Espagne durant les prochaines grandes vacances à 6 avec leur vieux monospace ! C'est pas comme la soeur de L. (mon beau-frère) qui roule en 4x4 Volvo ! Ils n'ont pas les mêmes valeurs." (Je ne dis rien, je ne réagis pas. PN a dû le répéter 4 ou 5 fois le soir de mon anniversaire et quelques autres fois, ainsi qu'hier soir. PN se moque très régulièrement de L. disant qu'il est pédant.)
Nous mangeons des pommes de terre sautées, notre fille aînée lance que I., la mère de sa copine fait ses frites elle-même.
- PN :"Ah oui ! Ses frites doivent avoir un goût unique, elles doivent être parfumées à son haleine."
Chaque fois que l'on parle de I. où après qu'elle soit partie de chez nous, PN se moque de sa mauvaise haleine. Immanquablement, on y a droit. Je me retiens de dire à ma fille qu'il ne faut plus parler de I. car je ne veux pas qu'elle en arrive à contrôler ce qu'elle peut dire où pas par anticipation aux sarcasmes de son père. Cela signifierait qu'on agit en fonction de lui, ce serait de l'aliénation.
Un des petits demande s'il faut emmener tel ou tel vêtement en colonie de vacances. PN : "Vite ! Vite ! Il faut faire les valises ! Vous ne partez que dans 3 semaines." PN, qui ne s'est jamais occupé de préparer les affaires des enfants pour les voyages ou encore de les emmener chez le médecin ou quoi que ce soit, s'est toujours foutu de moi, car je m'organise longtemps à l'avance, j'anticipe les valises afin de savoir ce qu'il manque et de prendre le temps d'aller faire les courses.
Je ne me rappelle plus les autres dénigrements auxquels nous avons eu droit. PN répète à 3 reprises qu'il a eu chaud dans le métro, notre aînée lui fait remarquer qu'il l'avait déjà dit et qu'on avait compris. Lorsqu'il m'arrive de dire plus de deux fois quelquechose - parfois, je ne fais que répéter à une autre personne en présence de PN - PN me reproche aussitôt de rabacher.
Sous le prétexte de l'humour, un fonctionnement pervers
Voilà. Lors des repas, cela a toujours été une succession de dénigrements, sur les gens qui nous entourent -et encore plus maintenant, puisque PN lache son venin sans retenue. Je l'avais déjà écrit, cela fonctionnait comme ça dans la famille de PN. PN se targue d'avoir de l'humour. Mais il a un besoin irrépressible de casser et rabaisser les autres, une façon de se maintenir au-dessus des autres. De ne pas se sentir... rien.
Je repense à l'histoire de PN avec sa maîtresse. Dans les mails - professionnels - qu'il échangeait avec elle et que j'avais lus, il se moquait beaucoup de leurs propres collègues avec les termes : "dicke (grosse), blöde, abruti, fous, débile, etc. La fille rigolait avec lui, mais avec réserve quand même, je le lui accorde. C'était leur lien, c'était "nous seuls contre les autres cons". Elle devait tellement l'admirer pour son humour sarcastique, pour la finesse de son intelligence !!!
Le dénigrement est insidieux
Je me demande si moi aussi j'ai pu être admirative de cette façon d'être. Je ne sais pas, je ne me souviens pas. Mais je n'ai jamais aimé me foutre de la gueule des gens, je n'ai pas besoin de ça pour me sentir exister ou me sentir bien. En tous cas, PN se moquait souvent des autres. Puis, petit à petit, son "humour" s'était déporté vers mes proches, mes amis ou des membres de ma famille. Ses moqueries, d'abord légères, sont devenues plus dures, ce qui me mettait hors de moi. Plus je réagissais, plus PN devait "bander" : il me touchait par ses attaques. Il savait où me faire mal. Désormais, j'essaie de ne plus réagir. Cela me fait soudain penser au blog de Sophie, qui parlait de notre tendance à vivre par réaction aux autres. Très vite, "l'humour" de PN s'est détourné vers moi. J'en ai déjà parlé des mes anciens posts. "Lève-toi, t'es en train de marcher sur les genoux. Ah, bon, t'es debout ? Ha ha ha ! Bah quoi, je rigole ! T'as vraiment pas d'humour ! Pff ! Les nanas, toutes les mêmes, elles n'ont aucun humour."
Les attaques de PN ne sont jamais frontales. Il passe par le prétexte de l'humour. Ou bien il attaque les proches. Si bien que la victime n'osera plus mentionner telle ou telle personne. Ou même ne plus inviter cette/ces personnes ou encore ne plus la voir. C'est ce qui s'est passé avec moi et désormais avec l'entourage amical de notre aînée. Toutes ses copines sont descendues une à une, aucune ne trouve grâce à ses yeux. L'une est boutonneuse, l'autre est pétasse, une autre a deux de Q.I., etc
Voilà comment tirer sur qulqu'un sans même le toucher physiquement et sans laisser de trace physique apparente.