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Le concours - suite

Suite à la réussite à mon concours, je m'y attendais, je n'ai pas pu dormir. Je n'avais dormi que 4 heures la veille, le jour-J des résultats du 2ème concours, j'en passais un 3ème (2X3 heures). J'étais donc réveillée à 5h30, après le 3ème concours je filai pour un RDV d'information sur la colonie de vacances de l'Aînée. Je suis arrivée à la maison à 20h30. Sur les rotules. Mais excitée, hyper énergique, pas fatiguée du tout, le soir, les yeux comme des billes.

Le soir, dans mon lit, j'ai découvert les mails de félicitations des collègues, relu les SMS, riant toute seule. Reçue à un "pré-concours" national !

Puis vers 1 heure du matin, j'ai craqué. J'ai pleuré tout mon soûl. Certainement l'accumulation de fatigue, de nervosité, mais aussi et surtout, ma peur de l'inconnu. La peur de pas savoir faire, de ne pas y arriver. En viêt, il a le verbe "ganh", qui signifie porter, comme les porteuses d'eau qui balancent leurs paniers (je ne me rappelle plus le nom de l'objet ni en français ni en viêt), ce terme porte un acception de labeur, de dureté, de trimmer. Ganh, c'est le juste terme. J'ai pleuré en hoquetant. Et je me suis endormie.

J'ai mis les enfants au courant un à un. Quelques amis m'ont demandé les résultats, j'ai répondu à certains, je suis restée vague avec d'autres. Ce soir, je voulais en fait l'annocner à la famille au complet, dont PN. Jer voulais me garder un peu de temps, pour réfléchir à tout ça et garder une longueur d'avance sur PN. Mais en même temps, il devait le savoir, car cela le concernait aussi. Il reste le père de mes enfants.

Sauf, qu'en rentrant ce soir, vers 20 heures, j'ai disputé l'Aînée, qui venait de me parler avec arrogance. PN ricanait. L'Aînée lui dit : "c'est bon, ce n'est pas la peine de rigoler comme ça !". PN lui répond : "Ce n'est pas toi qui me fais rire, c'est l'autre-là !". Ca m'a énervée. je n'ai rien dit. Quelques minutes plus tard, PN, passant à côté de moi me dit :

"Ta nièce, si elle mange comme elle est maquillée, on a intérêt à avoir le frigo plein !".

Moi : "C'était tellement attendu ! Je savais que tu allais dire ça."

Effectivement, ma nièce dînait et dormait chez nous. PN a l'habitude de dénigrer tout le monde et  de répéter toujours la même chose. J'avais songé auparavant à dire à ma nièce de se démaquiller avant, mais je me suis dit que nous n'avions surtout pas à nous comporter en prévision de ce que PN allait dire ou pas. Et que si quelquechose le gênait, c'était SON PROBLEME.

J'ai contre-attaqué en demandant à PN comment sa maîtresse se maquillait, ironisant sur ses cheveux de Russe teints en noir. PN ne supporte que je parle d'elle. Il sort de la pièce et crie depuis l'autre côté : "Salope ! Poufiasse ! Pol Pot !". Je ne lâche pas le morceau, je l'appelle "Hitler" et lui demande de se taire. Je lui dis que dans ces conditions il était hors de question qu'il, mange avec nous. Il obéit.

Du coup, je ne lui parlerai pas de ma réussite au concours ni du déménagement.

PN cherche sa mère

J'avais remarqué cela à plusieurs reprises. PN me harcèle moralement, mais les rares fois où je me rebelle et que je crie plus fort que lui, que je hurle plus fort que lui, que je deviens plus méchante que lui, alors il bat en retraite. Je l'ai vu littéralement se ratatiner. Comme un chien qui se couche en baissant sa queue et en couinant. Et qui a trouvé son maître. PN diminuait physiquement. Cela m'avait vraiment surprise.

De temps en temps, je sors de mes gonds. Mais j'évite de le faire à cause des enfants. Parfois, ils disent que c'est moi la méchante. Il faudrait que je leur parle et que je leur explique. Je leur avais déjà dit une fois, que c'était le seul moyen pour que leur père arrête de crier et se calme. Il faudra, je pense, expliquer à nouveau.

Je sais que PN adore sa mère en même temps qu'il lui en veut. Son frère L. m'avait rapporté une fois qu'enfant, PN avait des relations très difficiles avec leur mère qui pouvait être extrêmement dure. Je sais aussi que PN est terriblement jaloux de son frère L. - le chouchou d'après PN - et un peu de son frère D. Parfois, j'ai l'impresion que PN me prend pour sa mère. Il me déteste moi, pour ne pas la détester elle. Il fait un transfert. Car c'est impossible à un fils de détester sa mère. Ceci d'autant plus que je m'entendais très bien avec elle jusqu'à sa mort en 2000, l'année où PN a montré son vrai visage et de façon de plus en plus virulente. C'était pourtant une femme intelligente, sensible, prenant la vie avec recul. Elle était très gentille avec moi, elle m'estimait beaucoup, je l'estimais en retour. Je ne cerne pas bien le sentiment de PN face à cette très bonne relation belle-mère/belle-fille. Il en était flatté, mais il y avait autre chose aussi.

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