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Etre soi-même

Dimanche 18/09/11

Zen 2.jpg

Il est 8h45. La maisonnée dort encore. L'Aînée et ses 2 copines roupillent dans le clic-clac, elles ont investi ma chambre. Les Jumeaux dorment encore à poings fermés. PN n'est pas là (!) Il fait un peu frais, j'ai enfilé par dessus ma robe de nuit un poncho en laine. Je bois le café de la veille et qui a cramé car j'avais oublié d'éteindre la cafetière. Je suis attablée devant mon ordinateur dans la salle à manger. Le soleil est juste en train d'éblouir mes yeux, il se lève de derrière la maison voisine, les feuilles des arbres s'agitent. Dehors, les couleurs sont claires et délavées. Je me lève pour me mettre un CD (en sourdine) : Grégory Lemarchal.

Hum ! Je jouis de l'instant présent. Je respire profondément. J'ancre en moi ce moment. Encore un. Je vais me faire un collier de perles de ces moments simples, légers et précieux. Je vais les porter à mon cou, narquoise.

Depuis combien de temps n'ai-ja pas profité d'un tel instant ?

Sans que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) n'arrive en trombe, me provoquant une crispation au niveau des cervicales, imitant le bruit d'un crachat en passant à côté de moi ou détournant ostensiblement la tête en me voyant.

Je viens de parcourir un blog parlant de la vie ici-bas, de la mascarade qu'elle peut représenter, des habiletés humaines en société et de la difficulté d'être soi.

 

Je suis moi

Je peux dire que je suis moi actuellement. Ces difficultés m'ont terriblement fait grandir. Je n'ai jamais été autant moi-même.

Je suis moi en ce sens que je ne joue aucun jeu. J'exprime clairement mes pensées. Je me connais, j'essaie d'ôter tous les voiles que l'on a déposés sur moi ou dont j'aurais pu moi-même me couvrir. Si j'ai des qualités, je les reconnais sans minauderie ou sans fausse modestie. Si j'ai des défauts, j'essaie de les reconnaître aussi. Une amie versée dans le développement personnel (ce n'est pas péjoratif !) m'a récemment dit que le conjoint était LA personne qui pourvait pointer nos défauts et nous aider à les corriger.

Avec les autres, je reste également moi. Je suis ouverte à eux et bienveillante. En allemand, on dit "hilfreich" et en anglais "helpfull", prête à aider, j'aime beaucoup ces mots. Aider l'autre fait autant de bien à eux qu'à moi. Cependant je reste moi dans le sens où je ne me retiendrai pas de dire les choses, mais sans esprit malveillant, dans une position constructive et d'amélioration. Je sais aussi dire non. Car en disant non, je me respecte autant que je respecte l'autre en le considérant comme une personne adulte, sans vouloir le surprotéger comme un enfant.

 

La maisonnée se réveille lentement. Une copine de l'Aînée est venue déposer un baiser sur ma joue. Calme, douceur et tendresse. Tout ce à quoi j'aspire.

Commentaires

  • Calme, douceur et tendresse. Tout ce que je te souhaite.
    Bises.

  • Bonsoir S,

    Je te remercie de ton message. Je n'avais pas répondu à ton message précédent, par oubli certainement.

    Tu as un proche que tu as reconnu comme PN. Je me pose une question. Penses-tu être la victime de ce PN ? Ou as-tu décelé ce comportement PN envers quelqu'un d'autre ?

    Cela m'aiderait à découvrir si une tierce personne peut reconnaître un PN dan la mesure où les PN agissent de façon "confidentielle", à huis clos.

    Bises

  • Je suis très touchée par votre témoignage d'où ressort tant de vérité.C'est d'autant plus évident que le pn en face est l'instrument du mensonge et de la déformation.
    Dans l'ensemble tous les témoignages des victimes sont bouleversants à cause de leur recherche de vérité et de l'isolement dans lequel elles se trouvent. Personne ne voit rien...
    Cette lutte terrible, la résistance qu'il faut opposer est sans doute l'un des signes d'un combat plus large et éternel entre vérité et fausseté, amour et haine.

    Sans vous connaître, je pense bien à vous.

  • Merci, Elisa, de votre passage ici.

    Je me pose toujours la question du SENS de ce combat...
    Ce tsunami dans ma vie, c'en est trop ! Pourquoi cela ?...

  • jOli cOllier en perspective oui.. perle après perle..
    Bises

  • Je te le prêterai si tu veux ;-)

  • Coucou Lola, je ne suis pas le "S" qui a un proche qui est PN. Je n'aurais pas dû signer "S" déjà pris par another one....
    Je ne suis qu'un lecteur lambda qui ne peut t'apporter que sa sympathie... et non son expérience.
    Biz.
    Stéphane.

  • Bonsoir, Stéphane (Stef est aussi déjà pris ;-)

    Pas de problème, je prends tes souhaits à pleins bras et te remercie bien sincèrement.

  • Sourires.. merci ;°)

  • Bonsoir Lola,

    Je viens seulement de voir ta réaction à mon message, désolée du délai de réponse.

    En fait je suis fille d'un père PN. Il se montre PN envers ma mère et moi (je suis fille unique), ça a donc été "facile" de le déceler. Bon, il a d'abord fallu réaliser l'ampleur du problème (vers mes 28 ans ! j'en ai 31), car j'étais très longtemps à la fois inconsciente de l'anormalité de tout ça et de l'autre ignorante de ce qu'était la manipulation et les PN...

    Par contre depuis, j'ai lu la plupart de ce qu'il y sur internet sur le sujet, et j'ai parfois l'impression d'avoir développé des "antennes" vis-à-vis de certains PN potentiels, que j'ai rencontré en privé, du côté pro, ou des personnalités publiques. Mais il se peut aussi que mon jugement soit biaisé à cause de mon environnement familial PN, et que je me mette en alerte légèrement trop vite, dès qu'un comportement me parait suspect ou désagréable:
    Un certain cynisme, un regard froid ou insensible, une tendance à dénigrer les autres ou répéter les mêmes idées...

    Et toi, penses-tu pouvoir reconnaitre un PN en dehors de son cadre d'action à huis clos? Je pense que quelques professionnels du type policier ou médecin sont capables de détecter certaines choses, même si les recoupements avec les témoignages des proches sont importants. Qu'en penses-tu?

    S

  • Bonjour S,

    Je reste persuadée que seules les personnes ayant croisé un PN dans leur vie ont la capacité de reconnaître un PN, car elles ont été marquées dans leur tête et dans leur chair.

    Les autres ne voient que le masque charmant et charmeur des PN.

    Quant aux antennes, pour ma part, je les ai développées aussi. Je ne saurais pas te dire comment, c'est assez imperceptible. Je suis devenue plus à l'écoute de mon corps, lorsque je discute avec une personne de sujets qui me tiennent à coeur (amour du prochain, entraide, foi en quelquechose, etc) ou bien de thèmes qui réveillent mes peurs, des frissons me parcourent les bras et parfois les jambes. En revanche, avec d'autres, mon corps se crispe et se contracte : cela signifie attention, danger.

    Je connais dans mon entourage une femme très peu sûre d'elle et très émotive, elle peut se mettre à bégayer parfois, elle essaie de donner le change. Son mari est très agréable. Je me suis posée des questions sur leur relation personnelle... Je ne saurai jamais.

    Autrement, je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer des gens qui me feraient penser à un PN.

    Alors, les tiers ... j'en doute fort.

    Il faudrait que je pose la question à la policière qui nous a entendus.

    Je pense à ta mère, sait-elle comment se protéger de PN ? Tu vis avec PN ? Tu as la chance de pouvoir t'éloigner géographiquement de ton père PN.

    Bon courage
    Bises

  • Bonjour Lola,

    Ma mère vit toujours avec PN, elle est consciente de ce qui se passe et prend au maximum soin d'elle. La situation va surement en rester là encore longtemps, puisque qu'ils sont dépendants l'un de l'autre, lui physiquement depuis quelques années, elle financièrement.

    Mais les habitudes ont la vie dure, et j'ai l'impression qu'elle accepte encore trop de choses. Surement une manière de "survivre" sur le long terme. Parfois elle essaie encore de le raisonner, (moi aussi ça m'arrive encore!), mais on dépense de moins en moins d'énergie pour ça.

    C'est vrai que de l'extérieur il est difficile de comprendre ce qui se passe, puisque moi-même, avant de revenir vivre chez eux quelques mois en 2008, je pensais que les torts étaient partagés, tandis que mon père se faisait passer pour une victime au téléphone.

    Tu penses à ma mère, de mon côté je pense à tes enfants... D'après ce que tu écris, j'ai l'impression qu'ils te soutiennent, qu'ils ont à peu près compris la situation. S'ils ont déjà réalisé que leur père est "englué" dans un comportement anormal mais qui ne changera pas, et que pour autant ils ne sont pas contre lui, mais veulent juste être respectés, c'est déjà beaucoup.
    Je leur souhaite de profiter des moments agréables/normaux avec lui s'il y en a (peut-être pas en ce moment, mais peut-être plus tard?) (enfin pour moi c'est 5 ou 6 par an, lol) et de prendre le reste avec beaucoup de recul. Et de ne pas rencontrer d'autres PN; à toi non plus d'ailleurs!

    Prends soin de toi et courage!
    Bises

    S

  • Bonsoir S,

    Tant que PN croira avoir toujours de l'emprise, il continuera d'alterner les périodes de "lune de miel" avec les périodes de harcèlement. Cela sera un peu "vivable" pour ta mère.

    Pour moi, c'est trop tard. Je ne me rappelle même plus ma dernière période calme ? Vers octobre 2010 ? Cela va faire un an.

    Bon courage à toi aussi
    Bises

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