J-11/J-10 (Violences improuvables)
Samedi 17/12/11 J-11
Joyce et Cedes
Samedi, je me lève tard, prend ma douche, avale un truc et vais chercher des chocolats que j'avais commandés il y a deux semaines au marché des Créateurs de Noël. Cela se trouve à l'association culturelle où je faisais de la gym les années passées. Le samedi matin, je sais que je vais y rencontrer Cedes, qui y donne des cours de dessin et Joce, qui y prend des cours et qui est secrétaire assistante sociale. Cedes a divorcé il y a quelques années dans des conditions difficiles, son mari l'avait dépouillée durant son absence (argent, meubles, etc). Elles me demandent des nouvelles de mon départ et du divorce. Je leur raconte brièvement la situation.
Joce est assez sceptique quant à la Justice, les victimes n'obtiennent pas la reconnaissance et encore moins les réparations des violences subies, et les violences morales sont encore plus difficiles à prouver. Je vois que Cedes est touchée de ce qu'il m'arrive, elle me propose d'être co-pilote avec moi pour le trajet à Rennes, à cause de mon auto-phobie. Je lui dis que je la garde en plan B au cas où mon bea-frère aurait un contre-temps.
La copine de l'Aînée
Vers 14 heures, L. la copine de l'Aînée me demande de la déposer chez elle. Ma fille, encore en pyjama, ne nous accompagne pas. je profite du court trajet pour demander à L. si elle pense que l'Aînée viendra à Rennes avec moi finalement, si elle n'a pas changé d'avis.
L. : "Si, elle viendra avec vous à Rennes. On a des copains qui lui conseillent de rester à "Ville", car elle pourra continuer de les voir. Mais moi, je trouve que c'est mieux pour elle si elle s'en va avec vous, même si c'est dur pour nous et pour elle de ne plus se voir. Et H. et L (les 2 autres copines de la bande qui viennent parfois dormir à la maison), elles connaissent votre mari et elles lui ont aussi dit que c'était mieux qu'elle parte."
Je suis plus que soulagée !
Au moins, la vérité remonte !
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Dimanche 18/12/11 J-10
Dimanche matin
Je reviens de courses, PN (mon mari appelé Pervers naecissique) revient de course à pieds.
PN, comme tous les week-end : "Putain, vous ne vous barrez pas aujourd'hui ?"
Moi, doucement ! : "Tu n'as qu'à te barrer, toi !"
PN, irrité : "Ferme ta gueule. Je t'ai rien demandé, toi !"
Moi : "IR ne t'a pas invité aujourd'hui ?"
PN : ...
Dimanche fin de matinée
Je suis dans ma chambre. PN débarque et me dit avec un ton normal :
"J'ai pris des billets de train pour les enfants. 3 billets A-R Paris-Rennes pour le venredi à 18 heures et dimanche soir, les 13 et 27 janvier. Tu les mettras au train et je les récupérerai ici. T'en penses quoi ? c'est bien, non ?"
Je suis interdite, je prends sur moi.
Moi : "Oui, pourquoi pas ?"
PN : "Bah oui, j'ai le droit de les voir, t'es d'accord ! Et en plus, ils veulent faire ça, venir me voir et ils ont envie de revoir leurs copains. Leurs copains pleurent parce qu'ils parte,-nt. Ils ont leur vie ici ! t'es d'accord avec moi ?"
Moi : "Attention, je ne sais pas à quelle heure ils sortiront de cours et à quelle heure je sors moi-même de cours."
PN : "Tu peux manquer tes cours quand même !" (étant rémunérée durant ma formation, je suis tenue d'assister à tous mes cours)
Moi : "On verra !"
PN sort en claquant la porte. Il hurle des choses que je n'entends pas.
Dimanche midi
Je prépare le déjeûner vers 13h30, nous avons petit-déjeuné tard.
PN commence à ironiser sur les plats que j'ai achetés, indirectement, en parlant aux enfants.
PN : "Hé, les enfants, venez manger les tomates farcies industrielles que votre mère a achetées, elles viennent du Ch'Nord, préparées pour Auchan."
Je le laisse pérorer, j'ouvre les huîtres. Je prépare mon assiette (il fera la sienne, ... s'il y arrive, car PN ne sait pas ouvrir les huîtres, ça fait mal à ses petits doigts !)
Oléron avec IR l'année dernière
Il y a un an exactement, les 18 et 19/12/10, je partais deux jours avec IR chez sa mère sur l'Ile d'Oléron pour remonter cette dernière et pour ramener des huîtres. A l'époque IR était encore mon amie. Ce week-end là, PN gardait les enfants et en avait profité pour téléphoner la nuit deux fois une heure à sa maîtresse, son assistante russo-allemande, qui était rentrée au bercail pour fêter Noël avec ses parents. J'ai su qu'il l'avait appelée en vérifiant les relevés de téléphone.
PN : "L'année dernière, quand t'étais à Oléron, t'as fait que pleurer ! T'as fait chier tout le monde ! T''es vraiment bonne qu'à pleurnicher !"
Moi : Ah oui, au même moment tu passais la nuit au téléphone avec ta petite maîtresse.
PN : "T'emmerdais tout le monde avec tes pleurnicheries ! Bouhouhouh ! Mon marie me trompe ! Mais je l'aime encore ! Pauvre petite victime, va !"
Moi : "C'est qui "tout le monde" ? Parce qu'il n'y avait que IR et sa mère. ET je 'nai pas embêté sa mère avec ça. Donc, premier mensonge ! Je n'ai pas non plus emmerdé IR avec ça. On en a parlé et IR avait passé son temps à retrouver la maison d'un de ses premiers amours sur l'île. Deuxième mensonge."
Moi : "Et puis, qu'est-ce que ça peut te faire ! Moi je m'en fous. Arrête de dépenser inutilement ton énergie. "
PN : "C'est toi qui devrais dépenser ton énergie, regarde-toi ! Moi, je cours, môa ! Petit personnage, va !"
Moi : "Je note, dénigrement et attaques sur le physique."
PN : "Tu peux toujours noter. Essaie de prouver ! Je te défie de prouver que 'petit personnage' c'est du dénigrement. Ca ne passera jamais, tu peux toujours courir !"
Je me tais, sur ce point, il a gagné. Il sait que je ne pourrai jamais prouver les violences psychologiques qu'il me fait subir.
PN : "Tu te crois dans ton bon droit ! Tu fais du déni ! Je me ferai un malin plaisir de démontrer durant l'audience de quelle maladie mentale tu souffres."
Jipé et Anne
Puis PN rempile avec quelqu'un d'autre. Il court tous les week-end avec Jipé, le diretceur de banque, il a encore couru avec lui ce matin. Je n'ai jamais évoqué avec Jipé mes problèmes avec PN, c'est son copain. Anne sa femme est au courant de difficultés depuis 2008. Ell-même avait divorcé d'un mari violent dont elle avait deux enfants. Elle m'avait raconté comment elle avait fait pour se sauver. Travaillant à Paris et habitant en banlieue, elle a suggéré à son mari de prendre un deuxième appartement à Paris, ce qui faciliterait les trajets. Je ne sais pas où elle habitait exactement, mais elle avait profité d'un énième épisode violent pour le mettre à la porte et se séparer. Jipé est le directeur de la banque qui avait financé cet achat.
La dernière fois que j'avais rencontré Anne, c'était le 29/06/11 à la journée portes ouvertes du collège. Je lui avais annoncé que j'allais partir, que PN était trop violent, que ce n'était plus supportable.
PN : "Et qu'est-ce que t'es allée raconter à Jipé et Anne ? Parce que t'as parlé à Jipé et Anne, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce que tu leur as dit ?"
Moi : "Oui j'ai parlé à Anne. Et il m'arrive de parler à Jipé. Qu'est-ce que ça peut te faire ?"
PN : "Tu leur as dit quoi ? Parce que Jipé m'a tout répété. Tu dois assumer ce que tu leur as dit."
Moi : "Si tu sais tout, alors je n'ai pas besoin de rapporter !"
PN : "Je veux juste que tu assumes ce que tu as dit ! Je veux l'entendre de ta bouche ! Tu leur as dit quoi ?"
Moi : "..."
PN : "T'as raconté quoi à Anne et Jipé ? hein ! Répond ! Répond-moi ! Pleurnicheuse ! Tu vas me répéter ce que tu leur as dit, devant eux !"
Moi : "OK, eh bien, on va les appeler. Allez, convoque-les ! Qu'ils viennenet tout de suite ! On va parler à quatre. Je répèterai exactement ce que j'ai dit."
PN : "Elle est même pas capable d'assumer ce qu'elle a dit ! Hein ? je me souviens parfaitement ; tu es rentrée et tu m'as dit :j'ai parlé à Jipé et à Anne, je leur ai tout raconté. Qu'est-ce que tu as dit ?"
Moi : "Tu m'emmerdes. T'as peur de quoi ?"
PN : Ahhhhhh ! Ben voilà ! Dès qu'on passe aux choses sérieuses,elle se dédit ! Elle est fuyante ! Tu vas voir, je vais pas te rater. Ils vont venir avec moi au tribunal ! Puisque tu ne veux pas me parler, on va parler devant qui de droit !
PN : "Ils vont venir avec moi au tribunal ! Et puis il y aura pleins d'autre monde aussi ! Ils seront tous derrière moi. Et toi, t'auraus que ta famille, tes affidés ! ha ha ha !"
Moi : "Ah bon ? Mais je divorce de qui ? D'anne et Jipé ? Qu'est-ce qu'ils viendront faire au tribunal ?"
La conversation s'éternise sur Anne et Jipé. Je décide de contre-attaquer.
Moi : "Mais, ne t'inquiète pas, je n'ai pas parlé qu'à Anne et Jipé. J'ai parlé à beaucoup d'autres personnes. Mais toi aussi, tu as parlé à mes amies, hein ? Inge ? Tu l'as vue à Intermarché, elle m'a tout raconté, t'ar pleurniché ? Et ma copien d'enfance, Pati aussi ! Tu lui a téléphoné et tu as pleurniché !"
Je vois que PN est interdit.
PN : "Oui, mais Pati, elle est intelligente, elle ! Elle sait prendre du recul ! Elle ne prend pas parti !"
Moi : "Et tu te souviens comment tu l'as reçue quand elle est venu à la maison la semaine denrière ? Tu ne l'as même pas saluée. Tu lui as dit :'Il ne manquait plus que ça !"
Après PN me couvre d'insultes. J'en ai enregistré une partie.
"Tu es un petit personnage ! Petit personnage va ! Tu est paranoïaque ! Tu sens les égoûts, les enfants, le fond de votre mère sent les égoûts, la catacombe de Paris ! Tu es un petit personnage, mais tu es nocive ! Oui, tu es nocive !"
Je lui réponds, comme le psy m'avait conseillé.
Moi : C'est toi qui es paranoïaque. Mais je ne te veux rien."
Sur ce, PN s'esclaffe d'un bruit de tonnerre. Il ouvre ses deux bras et tape dans le dos des Jumeaux qui sont en train de manger : "QUOOOOOOI ? Ha ha ha ! Vous entendez, les enfants ? Ha ha ha ! C'est la meilleure, ça !"
(A suivre)