J-12
Vendredi 16/12/11
L'image est ironique, évidemment.
On l'aura compris depuis un bout de temps, les fins de semaines sont difficiles pour moi. En raison de l'alcool que PN (mon mari appelé Pervers narcissique) s'enfile.
La journée
Ce matin, pas d'attaque particulière de PN. C'est rare.
Au boulot, je vide mes tiroirs, termine mes dossiers. Je rencontre un gros problème, mais qui, comparé à ma vie actuelle, ne prend pas tant d'ampleur pour moi. En effet, j'ai été reçue première à mon concours, mais je ne peux pas être nommée car cela empêcherait mon détachement, donc mon départ pour la formation à Rennes. La nomination risque d'être reportée. Ca veut dire aussi que je ne toucherai pas tout de suite le salaire attaché à ce grade !
Je rentre tôt du boulot pour emmener l'Aînée chez l'orthodontiste. Ensuite elle me demande de la déposer chez sa copine chez qui elle a déjà passé une heure. Je le fais à contre-coeur car j'aimerais qu'elle ne sorte pas autant.
Le soir - Le restaurant
Ce soir j'avais prévu un dîner "d'au revoir" au restaurant marocain avec mes copines de la clique, c'est-à-dire les parents des copains des jumeaux. Nous nous sommes liés d'amitié au fil du temps et faisions plus ou moins régulièrement des apéro/repas tous ensemble. Mes copines, c'est Ca., CP, VP, ID, SD.
Je n'ai pas averti PN ,mais il doit le savoir. Jumeau passe pour la première fois l'après-midi chez un copain sans m'avoir demandé la permission (il n'avait pas cours). Je ne dis rien, il grandit ce n'est pas la même situation que pour l'Aînée). Jumeau m'apprend qu'en rentrant à 17h30, il a reconnu la voiture de son père garée non loin de chez son copain. A côté se trouve le fameux bistro où PN déjeune tous les vendredi avec IR et Pa., le mari de Ca. Il me dit qu'il a aussi vu la voiture de Pa. (immatriculation belge). Je n'ai plus de doute à avoir, les deux compères sont en train de s'enfiler des bières.e moquer de mon dîner qui tombe à l'eau.
Entretemps, mon dîner doit être reporté car une copine n'est pas dispo, deux autres nous rejoignent pour le dessert et une autre a fait un malaise dans la journée ! Il ne reste que Ca., qui me propose de repousser le repas. Je suis contrariée. Je sais que sa suggestion est sensée, mais je me faisais une joie de sortir. Et en plus, je sais que PN, qui l'aura su pas Pa., ne va pas se gêner pour se moquer de mon dîner qui tombe à l'eau. Je dis à Ca. que je risque d'être occupée après, alors elle me propose de venir m'aider à faire mes cartons ou d'aller pour moi auprès des administrations.
Je me rends compte alors que je réagis ENCORE vis-à-vis de PN, que j'anticipe ses paroles, ses moqueries, ses réactions. Ce n'est pas bon, ça. Allez, il faut que je me reprenne et que j'assure.
PN est sorti faire des courses à Intermarché (c'est le week-end, il lui faut ses bouteilles de vin), mais il rentre très vite. je dois téléphoner discrètement à au restaurant pour décommander et aux copines restantes pour annuler la soirée.
PN me dit : "Alors comme ça, tu va au restaurant ce soir !"
Je ne réponds pas.
Il semble de bonne humeur, parle beaucoup avec l'Aînée à propos de son stage dans son entreprise allemande, raconte des anecdotes sur ses collègues ou bien se tord de rire sur une assistante qui, à 34 ans, a 15 ans d'âge mental. puis il finit par se moquer de sa propre fille sur son immaturité et sa "dégénérescence". Dix fois, j'aurais pu ironiser sur ses rapports avec ses assistantes, mais je n'en ai rien fait. Je reste muette comme d'habitude.
Je suis dans le salon devant les infos avec les jumeaux. PN arrive et me demande d'augmenter le son.
PN : "Met plus fort, Lola."
Ô surprise ! Il parle normalement !!!!!!!!!!! Il prononce mon prénom avec une voix presque douce ! Tellement que j'en suis presque émue ! Normalité ! Ton neutre ! C'est rarissime !!! Ca doit faire un an !
Puis PN me voit bâiller et me le fait remarquer : "Tu bâilles ! Eh ben dis donc !"
Mais je ne perçois aps cette fois-ci l'ironie ni la méchanceté.
Mais je ne suis pas dupe et je sais bien que cela ne va pas durer. Surtout qu'après le bar, il ouvre une bouteille de vin rouge ! Et comme tous les vendredi soir, il fait le tour des popotes par téléphone. J'entends qu'il parle avec Moulp. Il lui raconte le stage de l'Aînée, le repas avec Jumeau sur la péniche de MDK, le déjeûner avec l'Aînée au restaurant de MDK, la mort de sa nièce, la politique, la prison pour Chirac, et il termine par "Va fourrer ta chatte !" avant de raccrocher.
Les enfants finissent par avoir faim. Je réchauffe les plats. PN demande : "Quand est-ce que tu te casses au resto ? Y a Ca. qui t'attend !" Je sers tout le monde, mais n'ai pas envie de m'attabler avec PN. Je prends un temps fou pour réchauffer les assiettes au micro-onde et fais mine de plier du linge pendant que tous mangent. Puis je me mets à table.
PN : Tu manges là ? Tu vas pas au resto ?
Moi : "Non, c'est annulé. CP ne se sentait pas bien."
PN : Ha ha ha ! Ô, c'est un boulet (son mari), mais CP, c'est encore pire.
CP est une bonne amie à moi, son fils un des meilleurs amis de Jumeau depuis 7 ans et sa fille une des meilleures amies de l'Aînée depuis 7 ans aussi.
Quelques attaques de PN. Je reste un peu à table, mais pars très vite dans ma chambre pour ne plus le subir.
La copine de l'Aînée
L'Aînée négociait vers 19 heures avec son père par SMS la venue de sa copine L. pour dormir à la maison, coyant que j'étais déjà au restaurant. PN l'avait rappelée devant moi en lui disant qu'il n'y avait aucun problème. PN était particulièrement gentil avec l'Aînée. Lacopine L. débarque vers 20h30 alors que nous avions déjà fini de dîner. Je demande à l'Aînée de réchauffer une assiette pour sa copine.
Je reste jusque 22 heures avec Jumelle dans ma chambre et suis étonnée que les filles ne nous aient toujours pas rejointes car elles prenaient ma chambre. J'avais entendu PN adresser la parole à L., il doit faire son numéro de gentil Papa.
Quand je sors de ma chambre pour aller voir ce que font les filles, elles sont dans le bureau devant faicebouk tandis que PN est dans la cuisine à téléphoner aux amis allemands. Une bouteille de vin blanc est débouchée. La musique est à fond. Je rejoins les filles.
PN m'agresse. Il est bourré. Il me suit et ouvre très grand leur porte en me disant : "Tu voulais faire un effet théâtral, eh bien voilà, tu es servie !"
Moi : Laissse-moi, je vais leur parler, c'est tout.
Il me suit en m'agressant. Je lui dis de nous lâcher.
L'Aînée crie à son père : "Mais sors ! Laisse-nous ! Fous-lui la paix !" La copine se tait.
Il sort et revient aussitôt :
"Dis-donc Lola, tu connais Taxi Girl ? Ca passe à la radio, là ! Comment , tu connais pas ? Avec Daniel Darc ! Mais c'est ton époque !"
Il vient me donner des tapes fortes dans le dos : "Alors ? On ne connaît pas ses classiques ?"
Moi : "Ne me tape pas dans le dos comme ça ! Il y a des témoins, là !"
PN : "Va téléphoner à la police !"
PN sait très bien que tant qu'il n'y a pas de coups, je ne peux rien faire contre lui !
PN : "Tu ne trouves pas ça drôle, Lola ? Lu vas aller vivre en Bretgane ! Dans ma région ! La boucle est bouclée. Tu vas rencontrer un Breton et vivre avec lui."
PN sort enfin. Je questionne l'Aïnée sur ce qu'ils ont fait pendant que je n'étais pas là. L'Aïnée ne veut pas me répondre, dit qu'elle n'a pas à être au mileu et à répéter ce que dit l'un sur l'autre. Elle agit comme ça depuis les conseils de la brigadier-chef lors de la confrontation au commissariat en septembre dernier.
Elle finit par me dire que PN les a collées. Qu'il lui a demandé pourquoi mon diner était annulé. Qu'en fait Ca. et les autres copines ne voulaient pas me voir. Puis qu'il m'a traitée de niaqwé, en imitant l'accent chin'toc. Alors L. la copine me révèle :
L. : Oh ! Et il vous a aussi traîtée de ... Oh non, ça me gêne. Je n'ose pas le dire !
Après de longues tergiversations, elle dit : "Je ne me souviens plus. C'était connasse je crois."
PN revient encore. Dit encore des inepties aggressives. Il a le regard flou. Les paroles molles mais menaçantes et méchantes. Il se tient en titubant de façon juste perceptible. Quelle décadence.
Je monte dans la salle de bains. L'Aînée et sa copine montent. J'ai des échanges houleux avec ma fille qui se montre arrogante et insolente. Devant ses copines, elle aime montrer qu'elle me /nous tient tête. Je lui demande de ne pas crier pour me parler. Peu après elle vient quand même s'excuser.
La perversion
En bas, PN a mis la musique encore plus fort. Il est 23 heures. Il s'engueule avec Jumeau. Je ne sais aps ce quil lui reproche, mais en même temps, c'est comme un jeu entre eux. Jumeau crie contre son père mais en rigolant une fois sur deux. Je trouve ça assez malsain. Depuis longtemps, PN joue ainsi avec Jumeai qui est trop jeune pour s'en rendre compte. Il le gronde pour de rire. Il lui dit : "t'es un p'tit con. t'es nul. t'es qu'une lopette !" tout cela sur le ton de la plaisanterie. Mais on sait bien que les paroles - et leurs SENS - sont transmises quand même !!! Même insconcienmment.
Les enfants le week-end
Cela me fait très peur. D'autant plus qu'à table, PN a dit qu'il allait être à Rennes pour son boulot le 6 janvier 2012. Il m'a demandé notre adresse.
PN : "C'est b-combien de mètres carrés déj, votre studio ? 17 m2 ? 20 m2 ?"
Moi : "5 m2."
PN : "J'irai vous vois les enfants. Et puis les 13 janvier, 27 janvier et ainsi de suite, votre mère vous mettra au train et je vous récupérerai à Roissy pour le week-end."
Cela me fait très peur. Je ne veux pas cela ! PN va les détruire. Le week-end, PN va se saoûler, et comment va-t-il traiter ses enfants ? Non, ce n'est pas possible ! Ils ne seront pas en sécurité.
Commentaires
Tes enfants ne sont quand même pas obligés d'aller tous les W.E. chez leur père ?! Y a-t-il un jugement ? Le désirent-ils ? De toute façon, ne te focalise pas là-dessus. Une chose à la fois...
Il n'y a encore aucun jugement.
Une chose à la fois. D'abord partir. Oui. Tu as raison.
Je dois garder le cap et ne pas m'encombrer l'esprit avec des choses qui ne sont pas encore là. ;-)