J+44 - PN est à Rennes
Vendredi 10/02/12
Le matin, je ne suis pas allée en cours de droit hospi pour finaliser les pièces à envoyer à mon avocate. L'après-midi, pour la première fois, j'ai réussi à m'accrocher au cours de droit et à bien intégrer les infos par rapport aux cours précédents. C'était tellement intéressant que je n'ai pas regardé ma montre.
Du coup, je n'ai pas stressé en pensant à l'arrivée de PN (mon mari appelé pervers narcissique) à Rennes. Quand je rejoins mon studio, les enfants n'étaient pas encore rentrés de l'école. J'ai l'image mentale de PN franchissant mon appartement, mais je me calme et n'entre pas dans le jeu des conjectures. Un SMS de l'Aînée vers 17h m'informe qu'elle est dans la voiture avec son père et qu'ils arrivent. Je suis totalement calme. J'agirai en fonction des événements. Il a dû aller la chercher à l'école.
Quelques minutes plus tard, j'entends des pas dans les couloirs. La porte s'ouvre. Les enfants arrivent avec les joues rougies par le froid.
Moi : "Où est papa ?
L'Aînée : "En bas, il attend dans la voiture. Il voulait monter mais je lui ai dit : 'Ne viens pas parce que tu vas encore critiquer'. Alors est est resté dans la voiture."
Les enfants terminent leurs valises. L'Aînée m'apprend qu'ils ne vont finalement pas chez le grand-père en Bretagne. PN va rentrer avec eux à Paris. Je leur donne des biscuits pour la route et leur dis bien de demander à leur père à manger (la dernière fois, j'étais contrariée car il n'avait pas veillé à les nourrir avant le retour en train à Rennes), je dis leur dis de prendre soin de leur sécurité, de veiller sur chacun de la fratrie. Je dis à l'Aînée de me répondre quand je lui envoie un SMS. Je les serre chacun très fort dans mes bras. Nous nous embrassons à plusieurs reprises. Je leur dis plusieurs fois que je les aime.
Je les accompagne jusqu'aux escaliers. Je n'ai aucune envie de rencontrer PN. Les enfants descendent et je les vois, une fois à l'extérieur de l'immeuble, lever la tête et me chercher à la fenêtre de mon appartements, puis ils me voient enfin dans l'escalier vitré. Nous nous faisons des signes et des bisous de la main. Je rejoins ma chambre et me penche par la fenêtre. Je vois les enfants, la voiture de PN et enfin sa longue silhouette mettant les bagages dans le coffre. Puis la voiture quitte le parking.
Je souffle un grand coup. Ça va. Je suis sereine. Je prends sur moi. Je mets un peu d'ordre dans mes cours. Dans la journée j'avais croisé ma camarade Dège puis un peu plus tard Jul. Ils avaient envie qu'on se voie avant que Dège prenne son train pour Paris à 21h. Je les SMS ainsi que Caro pour un apéro dînatoire chez moi et leur propose de faire le taxi pour faire quelques courses en ville. Caro est assez casanière, mais j'ai réussi à la convaincre de rester. Nous faisons donc nos emplettes au supermarché, chacun prend des trucs à boire et à manger (j'ai enfin trouvé des fiches bristol pour rédiger mes révisions). J'ai fait des grosses courses avec du lait, des brioches pour le petit-déj, etc. mais Caro s'étonne car je n'ai pas les enfants pendant une semaine. En fait, j'avais compètement oublié et croyais les récupérer lundi !
Nous arrivons la maison, Dège et Lys nous rejoignent peu après. Nous posons toutes les victuailles et les boissons sur la table, et tandis que l'un fait des toasts, l'autre m'aide à ranger les achats. Puis je fais des feuilletés à la tapenade et aux tomates séchées pendant qu'on parle et qu'on rigole ! Je passe une vraie bonne soirée. Avec des personnes sympathiques, calmes, intelligentes, pleines d'humour... A un moment, une voisine frappe à ma porte, elle nous emprunte un tire-bouchon avec un grand sourire. Le vendredi soir, c'est souvent relâche sur le campus !
Nous discutons d'autorisations d'implantations d'hôpitaux / d'activités médicales, de prestations sociales et de taux moyens et marginaux d'imposition, comme de vrais pros. Mais nous parlons surtout des relations homme-femme, si compliquées, si décalées et si hypocrites. Mais Jul qui est en couple depuis un an, voit le verre à moitié plein et rappelle qu'il existe des couples qui fonctionnent et qui durent, même ! Nous concluons après des heures de discussions et d'éclats de rire que malgré tout on n'empêchera jamais que les hommes et les femmes veuillent vivre une histoire, et se marient avec des petits coeurs pleins les yeux au début.
Entretemps, j'ai des nouvelles des enfants, ils sont arrivés à 21h. J'apprendrai le lendemain matin qu'ils ont passé la soirée directement chez IR. Cela m'affecte de moins en moins. Il n'en reste pas mois que cette ex-amie me trahit de façon éhontée et durable.
Commentaires
En prolongement de mon dernier com', il y avait l'appréhension de ce moment d'"échange" des enfants, me disant "et pourquoi pas il ne resterait pas en retrait pour les récupérer..."
Mais non. Il va vouloir fourrer son nez dans ta nouvelle vie, la railler, se moquer de toi et de ton nombre de mètres-carré de logement pour vous tous. Et puis d'autres détails qu'il est impossible de deviner....
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Procès d'intention que tout ceci.
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Bonne et heureuse surprise.
Cela se passe comme il était à priori peu probable que cela se passe dans ma petite tête.
OUF ! de soulagement.
;-)
Stéphane.
Heureusement, la non-rencontre s'est très bien passée !!! Ouf, c'est une bonne surprise.
Je souhaite que cela continue !
Bises
Très intelligente ton Aînée..
Ben dis donc je commence à t'envier de passer d'aussi bons moments avec des gens chouettes hihi, je suis raviiiie pour toi :o)
Bisous
Ca fait vraiment du bien ! I did enjoy this moment !
Bises
Hé bien, je vois que ce que tu appréhendais s'est bien passé finalement. Comme quoi, on stresse parfois (sinon toujours) pour rien !
Tiens, tu as changé la couleur de ton blog ? C'est symbolique ?
Coucou quantique,
Je voulais essayer les nouvelles présentations de Hautetfort, et j'ai trouvé cette couleur plus douce. ce doit être symbolique ! ;-)
Ah ces conjectures ! Cela nous bouffe ! Mais d'un autre côté je suis encore obligée d'anticiper sur les événements afin de pouvoir me protéger. Je n'ai aucune confiance en PN.