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J+53 DIVORCER (3)

Pendant le débriefing avec mon avocate, je lui fais part de mes inquiétudes mais elle me dit d'attendre le jugement et que nous pourrons agir ensuite. Je lui fais confiance. L'émotion contenue jusqu'à maintenant est en train de surgir, mes yeux s'embrument mais je ne pleure pas. Une fois mon avocate repartie, je souffle un grand coup et reste un instant seule assise.

Puis je me dirige vers la sortie, je passe aux toilettes et me rassois à l'intérieur du tribunal. Pendant presque une demi-heure, j'envoie des SMS à la famille et aux amis pour dire que, ça y est, l'audience de conciliation est passée ! Nous n'aurons pas besoin de retourner au tribunal pour la suite, cela se fera par avocates interposées.

SMS_femme.jpg

Je me décide enfin à quitter le tribunal de grande instance, je marche un peu et regagne ma voiture, je refais la route inverse sans problème. J'arrive à la maison vers 11h30-12h. J'explique aux enfants que le divorce a débuté. Puis nous déjeûnons en prenant notre temps. Je passe ensuite voir ma voisine Sama et lui apporter des fleurs car elle vient de subir une opération, mais je ne reste pas longtemps car son mari est rentré déjeuner avec elle à la maison. L'après-midi je fais une sieste, tout cela m'a bien remuée.

Vers 17h30, ma copine Inge m'appelle, elle nous invite à dîner chinois chez elle. Jumelle voulait aller au centre commercial et ça tombe bien, Inge y va aussi se faire faire des soins esthétiques. Je pars avec les jumeaux, nous nous baladons au centre culturel et Inge nous y rejoint après sa séance. Tout en bavardant, nous regardons les livres. Je ressors avec "Brida", de Paulo Coelho. Ensuite nous allons prendre un café gourmand tous les quatre, nous prenons notre temps, discutons et savourons ce moment. Vers 19h, il nous faut faire des courses pour le soir, je prends de quoi faire deux pique-niques pour Jumeaux qui ira à ses stages de foot durant 2 jours. Je rentre chercher des nems dans mon congélo ainsi que l'Aînée. Je suis soulagée que nous dînions dehors et pas avec PN !!!

Top-Chef.jpg

Grâce à l'hospitalité d'Inge je passe une bonne soirée à manger chinois devant Top Chef, son émission favorite. Durant cette soirée, Inge me pousse à relativiser le rôle de IR dans ma relation aevc PN. Elle dit qu'elle a en quelque sorte servi de tampon, que si PN ne l'avait pas et ne s'était pas investi dans une relation (amicale) avec IR (et Pa), il se serait déchaîné encore plus fort contre moi. Et que grâce à elle, les enfants avaient à manger correctement durant les week-end chez leur père (puisque les repas se font soit chez moi (ou chez PN, c'est encore notre maison) ou bien chez IR). J'ai du mal à prendre cela sous cette facette. le sentiment de trahison est encore trop fort.

Nous partons de chez Inge vers 1h du matin. Voilà racontée cette autre journée à marquer d'une pierre blanche : le lundi 20/02/2012.

 

Commentaires

  • Coucou Lola,

    Mais oui, relativise ce qui se passe avec IR. Tu es bien placée pour savoir qu'elle s'est faite avoir par le côté séducteur de pn. ( oui, pn, en minuscules... j'insiste ! ). Peut-être s'en rendra-t-elle compte un jour... à ses dépends !!

    Ça me fait penser à une soirée que j'ai passée un jour chez un jeune couple qui venait d'acheter une maison. Une ancienne amie avait repris contact avec le jeune homme et lui faisait de la drague, au grand désespoir de sa compagne. Le jeune homme avait clairement exprimé qu'il ne savait pas trop quoi faire. Il était prêt à tout remettre en question.

    Ce soir-là, c'était un anniversaire, et ayant bu plus que de raison, il s'est rendu malade. J'ai conseillé à la jeune femme de le prendre en photo, tandis qu'il vomissait lamentablement dans les toilettes, et d'envoyer les photos à la fauteuse de trouble, en lui disant "je te le laisse". La soirée s'est terminée avec des rires.

    J'avoue que je n'ai pas eu connaissance de la suite de l'histoire, mais j'ai le même sentiment à propos de ton ancienne amie.

    Puisqu'elle apprécie tant pn, laisse-le lui, c'est son problème dorénavant.

    Tu ne peux même pas lui en vouloir. Va savoir ce qui pousse les gens à agir de telle ou telle autre façon. Toi-même, tu as été mariée durant des années à ce personnage qui te martyrisait. Et tu as accepté des choses qui feraient bondir la plupart d'entre nous !! Va savoir ce qui se passe dans la tête d'IR. Sans doute des choses que tu n'imagines même pas. Des choses auxquelles tu n'as pas accès.

    Laisse tomber tout ça, tu as une nouvelle vie maintenant !! Et de nouveaux amis !!

    J'imagine que tu n'as pas encore eu le temps de digérer tout ça, mais je me demande quand même : ça te fait quoi de ne plus te faire insulter quotidiennement ??

    Je me rappelle de certains moments où tu avais peur que pn ne s'en prenne à toi, physiquement, où tu craignais pour ta vie. Cela ne semble plus à l'ordre du jour.

    C'est plutôt positif, non ?

    Moi, de mon regard extérieur, je suis très contente de la façon dont se passe le divorce.

    Courage, des gros bisous,

  • Chère Stef,

    Petit à petit, ma colère contre IR s'amenuise. J'imagine qu'elle doit jouer son rôle de sauveur par rapport à PN qu'elle voit comme un petit enfant perdu. PN était mon mari, IR était mon amie, ils ne le sont plus ni l'un ni l'autre.

    Désormais ils font ce qu'ils veulent ensemble, c'est leur affaire. Je crois que IR et Pa sont les 2 personnes désormais les plus proches de PN. Je sais aussi qu'il les a toujours vus de haut, traitant l'un de pochetronne et l'autre de taré. Ils se construisent leur relation à eux.

    Sinon, ce que cela me fait de ne plus me faire insulter quotidiennement ? Je n'ai pas ressenti quelquechose de tranché. Effectivement, je n'ai plus cette peur (accompagnée de la douleur aux cervicales) en mettant la clef dans ma porte le soir en rentrant. Au contraire, je sais que mes enfants m'attendent et vont me faire des câlins !

    J'ai l'impression d'être retournée imperceptiblement dans la normalité. Sans fanfare. Comme un glissement. Je suis retournée dans une normalité. Mais quelle normalité ?

    J'ai grandi avec une grand-mère hystérique et maltraitante, qui criait du matin jusqu'au soir. Entre 18 et 23 ans, 5 petites années, (j'étais étudiante puis active) j'ai vécu au sein de la famille nucléaire, puis j'ai rencontré PN !

    Je suis en train de me rendre compte en écrivant cela, qu'aujourd'hui, précisément, je sors d'un cycle de violence avec PN et j'entre à nouveau dans une vie d'étudiante ?!?

    A moi alors de faire en sorte que cette nouvelle vie porte les graines d'un avenir plus prometteur.

    Mais je n'arrive toujours pas à te répondre, à Elisa et toi, sur mon ressenti : JE NE SAIS PAS. C'est bizarre quand même. Il faudrait que je me remémore ce que j'ai vécu et ressenti durant ces 5 petites années sans violence.

    Je te remercie - toi et les autres lecteurs - de me poser ces questions qui me font avancer.

    Grosses bises

  • bonjour
    je vous ai laissé un com et hier un mail perso
    je pensais qu entre victimes de pn ont pourrait s aider
    mais apparemment non
    dommage et merci
    vive la solidarité!!!!!!!!

  • Bonsoir Aurel,

    J'ai pris connaissance de votre message et il m'a beaucoup touchée.

    Je ne sais pas ce qui vous fait dire que je ne souhaite pas que l'on s'entraide.

    Pour ma part, j'ai une vie qui est HYPER prenante avec des cours de 8h du matin jusqu'à 20h parfois, des dossiers à préparer, des polycopiés à lire, des leçons à apprendre, des enfants à m'occuper, des courses à faire, des repas à préparer, etc. Bref, pas trop le temps, quoi.

    Je ne peux pas répondre dans la minute. Soyez un peu patiente.

    Solidairement,
    Lola

  • Coucou Lola, te lire, dans la mesure où le temps le permet, est un plaisir. De tout ceci, quoique tu dises et penses, se dégage que du positif. Après l'inquiétude... de l'apaisement. Merci encore pour ton blog vraiment... comment dire... aussi intéressant qu'attachant.
    Amicalement,
    S.

  • Bonjour Stéphane,

    C'est très gentil !

    Effectivement, j'ai fait beaucoup, beaucoup de chemin. Je me rends compte que c'est énorme. Et aussi très positif. J'ai parfois perdu espoir, mais pas longtemps.

    Je suis enfin sortie de la tempête. Il peut y avoir encore des coups de tonnerre, mais ce ne sera plus aussi terrible qu'avant. Plus jamais.

    Le Chocolat pyrénéen est un chocolat fin.
    Bien amicalement,
    Lola

  • Lola,

    Te voilà rentrée "chez toi" jusqu'aux prochaines vacances..
    Je te remercie encore de mettre en ligne tout ce que tu vis. Cela demande du courage et même de l'audace mais les choses prennent sens ainsi. Tu crées de "l'histoire significative" et cela donne du courage aux autres de voir comment tu t'en sors, passant bravement tous les caps. Celui de la conciliation en était un très important.
    Te sens-tu toujours anesthésiée ou commences-tu à retrouver des sensations, des émotions? qu'est ce qui prédomine : le soulagement ou la lassitude (ou la tristesse)?

    Tu me demandais il y a quelques semaines si j'avais pu parler ouvertement à ma fille ( dont le compagnon est probablement p.n). Non, je n'ai pas réussi, elle est trop inaccessible d'autant qu'il est dans une période où il se montre agréable ( il a tout avantage pour l'instant à être comme ça). Je ne perds aucune occasion cpdt de montrer ce qui ne va pas dans ses paroles ou ses comportements. Mon mari et moi sommes au taquet, très présents très disponibles.
    Ce qui m'étonne et me fait (un peu ) douter et tu pourras peut-être me dire ce que tu en penses ainsi que les internautes, c'est que 2 ou 3 fois il l'a comme prévenue, "je suis dangereux", "je suis un bâtard, il vaut mieux que tu t'éloignes". Ca veut dire quoi? Qu'ils ont parfois des éclairs de lucidité, envie d'épargner l'autre? ou bien est-ce une menace?

    Je te souhaite une bonne reprise. J'ai vraiment confiance pour toi en un avenir heureux.
    Amicalement.
    Elisa

  • Bonjour Elisa,

    Pour répondre à ta question, je ressens quelques instants furtifs de joie. Mais généralement, je me sens encore anesthésiée. Je profite des moments de bonheurs comme regarder mes enfants dormir ou parler entre eux et ressentir une sérénité et un bien-être immense. Le temps s'arrête et je les regarde. Je profite des moments de partage avec mes camarades de classe. Je profite de la simplicité de faire le marché et puis cuisiner de bons produits.

    Pour ce qui est de ta fille et de son compagnon, je redoute que les paroles de ce dernier ne soient le cadre qu'il pose avant de mettre en application ses mises en garde. Il faut rester TRES prudent.

    Je pense qu'en période de séduction de son PN - s'il l'est - ta fille ne sera pas en mesure de t'écouter. Mais l'élément positif est qu'elle t'a. Qu'elle n'est pas seule et qu'elle n'aura pas besoin de te convaincre de ce qu'elle vit si jamais elle devait être sous emprise et qu'elle devait en sortir.

    Dans un deuxième temps, je pense aussi qu'elle ne t'écoutera pas car elle a besoin de faire l'expérience du sentiment d'humiliation et de dénigrement, pour pouvoir te comprendre. Je ne sais pas si je suis claire, mais je crois qu'elle doit passer par ce ressenti, cette expérience. Actuellement elle ne peut pas encore distinguer le danger de sa situation.

    Quoiqu'il arrive, tu es là qui veilles sur elle et l'aideras le moment venu.

    Bien à toi

  • Pour donner mon avis en ce qui concerne la question d'Elisa, il y a, selon moi, 2 possibilités. Il se peut que ce soient des éclairs de lucidité et de compassion envers ta fille. Mais ce pourrait être une manipulation de plus pour apitoyer ta fille et obtenir le contraire (sous-entendu : ma vie, mon pénible vécu d'enfant m'ont rendu ainsi, ce n'est pas ma faute, je suis une pauvre victime)

  • Merci beaucoup de ta réponse.Je lis tes commentaires et les apprécie.
    Effectivement le fait de se faire passer pour une victime lui permet .. de tout se permettre!
    et il annonce la couleur pour le futur. On ne pourra pas lui dire qu'il n'avait pas prévenu.. Tout un art!

  • Juste quelques mots en passant...

    Pour la question d'Elisa, je n'ai pas de meilleur élément de réponse... Malheureusement, ces phrases ont l'inconvénient de "préparer" la victime aux phases "désagréables". Ca me semble vraiment positif que vous soyez présents pour votre fille, pour qu'elle ai plus d'interlocuteurs hors de cette relation pn (allons-y pour les minuscules ;-) ).

    Pour toi Lola, même si je ne connais rien aux procédures que tu es en train de suivre, ça a effectivement l'air d'avancer dans le bon sens. Que de chemin parcouru déjà, 2 mois et demi après le déménagement ! Tu évoquais récemment que les relations avec tes enfants semblaient s'apaiser, cela fait plaisir à lire, et j'espère que ça continue à s'améliorer.

    De mon côté ma mère a bien déménagé, et elle est contente de l'avoir fait. Elle (et moi) gardons le contact avec mon père pn, qui n'est pas capable (âge, handicap) de tout gérer seul.

    Bonne continuation à tou(te)s

    S tout court (parce qu'apparemment on est plusieurs...)

  • Merci de prendre du temps pour me donner ton avis.
    Habituer la victime à l'idée de la violence en ayant l'air de l'en protéger!
    Je trouve les p.n. assez frustes mais en matière de stratégie, ils font preuve d'une grande intelligence ou disons d'un instinct très sûr leur permettant de jouer sur plusieurs tableaux. Ca ne me rassure pas.
    Bon courage pour toi aussi.

  • Merci de ton commentaire, S.

    J'espère que ta mère a retrouvé un peu de calme et de sérénité. Et qu'elle réapprend l'"être soi".

    Sais-tu ce que devient ton père concrètement ? Dans la vie quotidienne ? Sur qui pose-t-il sa colère ? Comment se passent vos visites ?

    C'est encourageant de lire des personnes qui s'en sortent. Elle s'en sortent blessées et épuisées, mais elles sont du bon côté de la pente ! Elles en sortent avec une plus grande volonté de vivre.

    Bonne continuation à toi.
    Lola

  • Coucou !
    J'ai lu les (1) , (2) , (3)
    Ton avocate a raison en disant de rester confiante.. Les premiers faits et les premières demandes sont posées.. Après, si besoin, je pense qu'il y a des recours, etc.. Ton avocate a l'air très bien :o) professionnellement et humainement..
    Au jour le jour, pour le divorce, pas de stress, d'angoisse avant l'heure.. Car à l'heure, ben y aura ptêt que du bon, avec quelques combats à mener, ça je me doute mais tu es forte !
    Gros bisous

  • Chère Moua,

    Nous sommes le 8/03 et je n'ai toujours pas contacté mon avocate pour connaître le jugement qui a été rendu le 5 !

    J'ai juste rêvé la veille que le juge m'avait accordé la pension alimentaire selon les desiderata de PN !

    Gros bisous

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