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Paris-Rennes

Le Jeudi 23/02/12

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Moi, l'autophobe je vais conduire sur 350 km en toute autonomie. Je compte partir vers 9h30 de ma ville pour rentrer à Rennes. La veille, tous les sacs sont prêts et j'ai regardé la route et programmé le GPS. Le matin , je réveille les enfants. Je stresse un peu mais ils me rappellent qu'il ne faut pas partir avant 10h pour éviter les bouchons. Nous quittons la maison vers 10h, je n'ai même pas le temps de saluer ma voisine Sama, je lui enverrai un SMS sur la route.

La halte chez ma mère

Je route dans la banlieue, n'écoutant pas le GPS, je prends la route que je connais déjà. Puis je passe juste à côté de la rue de la mère, je ne l'avais vue qu'une fois, alors je m'arrête. Par chance elle est présente, il y a même la voiture de mon oncle et ma tante de province, mon cousin est là aussi. La petite halte s'éternise. Mon cousin me copie plein de films sur mon ordinateur et cela prend du temps.  Finalement, comme chez nous l'amour se manifeste par la nourriture, les anciens n'arrêtent pas de nous donner des choses à grignoter, ils craignent que nous mourrions de faim, vers 11h nous mangeons des knackis, des manchons de poulet, de la soupe, des fruits... Ma mère me donne des doggy bags.

La sortie de Paris

Je reprends la voiture à midi. Je me dirige vers l'autoroute et rejoins le périphérique, alors que le GPS m'indique les quais de Seine. Je téléphone une dernière fois à mon beau-frère pour qu'il m'indique à quelle porte je dois sortir : Porte je ne sais plus quoi, rejoindre la N118, direction Nantes et suivre la route jusqu'à ce que je voie Rennes. Le stress que je ressens est faible, anormalement faible. Alors que je vais rouler 350 km pour la première fois de ma vie seule avec en charge mes 3 enfants. Dernièrement, avec les violences et le harcèlement que j'ai vécus, j'ai tellement appris à me maîtriser et à me blinder que je n'ai plus peur de rien, je n'ai plus d'angoisse.

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Je me trompe de route et finalement, au lieu du pont de Sèvres, je reprends le périf' et suis embarquée vers la porte d'Italie ! vers l'A6. Et en plus je suis dans les bouchons depuis l'Autoroute avant le périf', deux heures pour sortir de Paris !!! Avant, quand je roulais avec PN (mon mari appelé pervers narcissique), il criait dans la voiture, injuriait les autres conducteurs, c'était insupportable. Mais là, ça va sauf que je me trompe souvent, alors je râle pour que les enfants m'aident à regarder les panneaux ! Lamentable ! Quand nous sortons enfin de Paris, je respire, de toutes façons nous ne sommes pas attendus, nous pouvons arriver à n'importe quelle heure.

L'autoroute

Je me sens bien dans la voiture, j'ai mis mes baskets pour conduire, les enfants sont calmes. je le leur avais demandé, leur expliquant à nouveau mon autophobie. Ils ont de quoi s'occuper dans la voiture. Je suis hyper prudente, mais tout va bien. Nous arrivons rapidement à Chartres, super ! Dans une note précédente, je parlais du plaisir à conduire, je le ressens presque. Je ne m'arrête pas, malgré la fatigue qui m'avait prise depuis le périf' : une énorme envie de dormir ! Je dépasse les camions et des voitures plus lentes que moi (oui, ça existe !). Je roule à 130 km/h, et souvent le GPS sonne car je dépasse la limite ! La nécessité d'une pause vers 15h nous mène par hasard vers la même aire de repos au Mans que pour mon premier Paris-Rennes avec mes deux beaux-frères. Souvenirs. Nous mangeons nos sandwiches, je prends un café et les enfants des sodas.

L'arrivée à Rennes

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La route vers Laval puis enfin la dernière portion pour Rennes se déroule très bien. Je suis contente d'arriver en terre bretonne ! Chez moi. Sortie N°11 et nous arrivons devant l'école, je me gare sur le parking. Je sors hagarde et épuisée. Envoi de SMS à tout le monde pour dire que je suis arrivée à bon port. Nous montons les bagages. Je m'affale sur le lit. Bois un peu d'eau. Vide les sacs. Et m'endors très vite. Je ne me souviens plus ce que nous avons fait le soir, pas grand chose je suppose. Ma mère m'a appelée pour demander comment s'est passé le voyage.

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