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Mes week-ends rennais

Dimanche 25/03/12 . 2hOO du matin, heure d'été

 

Il faut que je raconte mes week-ends rennais, car autant je fais de mon mieux pour réussir ce p* de concours, autant je reste ancrée dans la vraie vie.

Week-end du 10 mars

allemand apprendre.jpgCette fin de semaine-là, les enfants vont chez PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), leur père. Dans l'après-midi, je venais de m'incrire sur le site OVS qui organise des sorties dans les grandes villes de France. J'ai découvert OVS grâce à une blogueuse d'ici ;-) ! J'avais besoin d'améliorer très vite et bien mon allemand vu que je le prends en langue obligatoire aux concours, alors j'ai trouvé une sortie où le principe était de passer une soirée à parler allemand en ramenant de quoi grignoter.

A 18h00, je mets les enfants dans le train et je rentre vite pour aller à mon rendez-vous. Je m'arrête dans un supermarché pour faire des achats et rencontre un camarade de promo à qui je demande de m'accompagner jusqu'au pied de l'immeuble, puisque la soirée se passe chez la personne, une femme d'une cinquantaine d'année. J'ai aussi pris soin de donner les coordonnées à Elie et Lys, au cas où... Elles m'ont demandé de leur envoyer un SMS quand je serai rentrée à la maison.

J'arrive à 19h30 dans un HLM chez une ancienne prof d'allemand. C'est une situation un peu bizarre au début (Mais elle met des bâtons d'encens et je remarque plusieurs posters du Dalai-Lama, bon, ça me rassure !) Nous entamons la conversation en français puis en allemand. Plusieurs personnes nous rejoignent pour la soirée, des personnes germanophones et germanophiles. Passé les premières appréhensions, nous passons une très bonne soirée. Les mots allemands me reviennent peu à peu. Je les quitte vers 22h30, rejoins ma voiture et rentre en pleine forme.

Cambodge danse.jpgLe samedi matin, vers 10h je prends le bus pour me rendre à l'inauguration d'un centre bouddhique, encore une sortie OVS, avec la présence du maire de Rennes. Des danses ethniques sont prévues. Quand je pénètre dans le centre, j'aperçois pleins de personnes issues du Viêtnam, du Cambodge et du Laos, il y a en effet une importante communauté asiatique à Rennes. Dès que les danses débutent, je me mets à pleurer silencieusement à chaudes larmes. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive quand je pénètre dans un lieu saint, il doit y avoir quelquechose à explorer de ce côté-là.

L'inauguration se termine par un buffet. Je n'y connais personne et n'ai pas forcément envie d'aller vers les gens et faire connaissance, bien que je le fasse assez facilement par ailleurs. Je quitte le centre vers 14h et me rends au centre-ville. Je vais dans une grande librairie et ressors avec 2 "Que sais-je ?" sur mes sujets de concours et m'installe sur un banc sur la place face à l'opéra de Bretagne pour en lire un. Il fait beau et chaud au soleil, j'avance bien dans le livre.

Ensuite je me promène un peu sur le marché des livres anciens et m'arrête dans une librairie mystique. Dans les rayons, je lis la tranche d'un livre la tête penchée et, à la manière de la méthode globale d'apprentissage de la lecture, je lis le mot "divorce" alors qu'il s'agit de  __ (il faut que je retrouve le papier où j'ai noté le titre). Je ressors avec un livre sur les rencontres qui ne se font jamais par hasard, mais qui à la lecture ne s'est pas révélé aussi intéressant que le laissait promettre le titre.

Je rentre laminée, en croisant sur le chemin du retour à plusieurs reprises des camarades qui sortaient en ville après avoir passé la journée à travailler ! Je passe la soirée seule. Le dimanche midi, Lys m'envoie un message disant que le camarade qui m'avait accompagnée l'avant-veille faisait un repas égyptien. J'ai déjà pris un sandwich mais je m'invite à leur table quand même, ce jeune garçon cuisine comme un chef !

 

Week-end du 17 mars

bretagne météo.jpgIl fait moche. Il pleut. Temps breton, quoi ! ;-) On tourne en rond dans l'appartement. Les enfants voudraient bien aller en ville flâner mais il fait vraiment trop moche, alors je me résouds en milieu d'après-midi à les emmener au centre commercial où ils pourront faire du lèche-vitrine. Après les courses, nous faisons une halte au Pain doré pour prendre une viennoiserie, des sodas et un café pour moi. C'est un moment calme et simple. Le temps est suspendu. Nous sommes bien entre nous. Le soir à la maison, nous mangerons l'énorme crabe déjà cuit et les lasagnes, un menu qui plaît à tous.

Vers 20h Jul frappe à  ma porte pour m'emprunter un tire-bouchon, les deux exemplaires communs à la résidence ayant filé à l'anglaise. Quelques minutes plus tard je lui envoie un SMS pour lui dire qu'il était scandaleux de boire du vin à la Saint-Patrick (qui est honorablement fêté en Bretagne !). Après notre repas, j'attrape une bière et descends le rejoindre et nous passons une bonne soirée avec les ingénieurs en formation à l'école.

salle sport.jpgLe dimanche, j'avais prévu avec les enfants de nous rendre à la salle de sport avec la carte d'accès de Nad2 qui n'en avait pas besoin. Nous avons la salle avec tous les agrès pour nous tout seuls. Les enfants s'éclatent sur les tapis de course, les rameurs, les vélos d'intérieur et autres instruments de torture. Nous y restons une bonne heure.

 

 

Week-end du 24 mars

zazen 2.jpgSamedi 24/03, j'ai RDV à 14h au centre culturel pour une initiation à la méditation. Nous sommes 7 en plus du moine. Il nous enseigne à faire zazen, de l'école de Taisen Deshimaru, ce maître zen dont j'ai lu un livre d'enseignement. En 2007, mon père, atteint d'un cancer, vivait ses dernières semaines, il était très fatigué et dormait dans la chambre d'amis au rez-de-chaussée car il n'avait plus la force de monter les escaliers. Je suis venue lui rendre visite, je le regardais dormir paisiblement et j'avais voulu le laisser tranquille. Mais il a émis un son et m'a dit qu'il se reposait juste. Je lui parle de méditation, je vais à l'essentiel sur les sujets qui me tiennent à coeur et dont je voulais discuter avec lui. Tout à coup, dans un élan de forces, mon père se lève comme s'il n'avait jamais été malade, se dirige vers la bibliothèque et revient avec un livre qu'il me tend. Ce livre m'a beaucoup appris. J'ai fait zazen. J'ai fait la méditation marchée, et il s'était produit quelquechose.

Au centre culturel, sous la direction du moine, je fais zazen. En semi-position du lotus sur un zafu face au mur. Inspire. Expire. Puis son du gong. Méditation marchée en cercle. Et à nouveau zazen. Je fais quelquechose pour moi. Je ne suis ni la fille de, ni la femme de, ni la mère de. Je suis. Je ne cherche rien. Je ne rejette rien. Je suis. Poussière d'étoile appartenant à l'Univers ;-).

A la fin du cours, je vois avec le moine pour revenir le lendemain car il y a une séance à 10h, il me demande de venir à celle de 8h30.

parlement.jpgJe me change et repars vers le centre-ville, je me balade dans les rues bondées, il faut beau et chaud, les terrasses de café sont pleines et les jeunes filles ont sorti leurs robes. Je découvre plein de boutiques intéressantes et imagine un mini-parcours touristique pour la prochaine visite de mes frère et soeur. Puis je trouve un banc dans le jardin fleuri du Parlement. Je me pose une heure pour potasser mes cours, assise en tailleur, les pieds nus. A 19h je rejoins mes copains pour dîner dans un restaurant japonais. C'est le groupe avec lequel j'avais pris un apéro en bord de Seine pour fêter nos réussites aux pré-concours. Nous passons un excellente soirée à rire encore et encore, le japonais est très bon (des plats fins, des glaces au sésame et au thé vert très goûteuses et un thé diablement parfumé), je me promets de revenir avec les enfants et mes frère et soeur. Nous poursuivons notre soirée dans notre bar gay favoris où nous jouons à Time's up ! Rigolades assurées. Nous rentrons vers 1h30 en autobus.

zazen groupe.jpgCette nuit, nous perdons une heure. Du coup, le lendemain je ne parviens pas à me lever quand le réveil sonne à 7h. Quand je me réveille une deuxième fois, il est 9h30, j'ai juste le temps de me préparer et arriver au centre culturel. Le GPS me conseille de prendre la rocade sur un bon tiers, ce qui me fait arriver au centre en moins de 15 minutes, à 10h pile. Il y a des voitures sur le parking, mais la porte de l'établissement est fermée. Je fais le tour et aperçois par la fenêtre un moine et des personnes en kimono noir en pleine méditation. Le moine avait pourtant bien précisé d'arriver avec un quart d'heure d'avance pour se préparer. Je suis arrivée trop tard. Je rejoins ma voiture et au lieu de refaire la route en sens inverse, me mets à méditer dans ma voiture. Je rentre une heure plus tard. Je déjeûne seule et descend sur la terrasse de l'école avec mes bouquins. Je travaille avec une camarade, Jo, qui est seule avec deux enfants sur le campus. Nous bossons, silencieuses, en plein soleil, il fait bon. Une autre camarade, qui a aussi deux filles, arrive pour fêter l'anniversaire de l'une d'elles avec toute sa famille et nous invite à partager le gâteau.

produits asiatiques.jpgVers 17 heures, je pars chercher les enfants à la gare. Ils ont chaud, sont fatigués et affamés. Je leur prends un goûter à la gare et une fois qu'ils sont rassasiés, nous nous arrêtons chez un commerçant chinois nous ravitailler en produits exotiques. Je prends des nêms et des raviolis aux crevettes que nous mangerons le soir-même, des "cha lua", "nêm chua", "mi goi", etc. J'en profite pour téléphoner à ma copine Nad2 qui rafole de produits asiatiques et prendre sa commande.

Quand nous arrivons à l'appartement vers 19h, la fille de Jo veut accompagner mes enfants à la salle de sport car ils lui en avaient beaucoup parlé. Je les laisse y aller une demi-heure qui évidemment est doublée. Pendant ce temps je prépare le dîner.

J'ai passé un week-end très simple et en même temps très heureux.

 

Commentaires

  • "je me mets à pleurer silencieusement à chaudes larmes."
    Beaucoup de remue-ménage depuis fin décembre, prise de liberté, gérer les cours, les enfants, les rapports tellements empreints de mauvaise foi de pn, et puis plus rien, seule sans enfants, la tension retombe . . .
    Et là, les racines qui reviennent, qui émergent, ton enfance qui remonte à la surface, tu sais qui tu es... émotion . . .
    Je me demande si cet événement qui te ramène à ta culture n'est pas, de beaucoup, bien plus important qu'il n'y paraît. Fondateur peut-être ? Sans doute le sauras-tu mieux dans quelques temps. Peut-être nous le diras -tu ?


    Bon, là, je vais parler de moi. J'espère que tu ne m'en voudras pas d'être un peu égoïste chez toi ?  :o))
    Ca fait des siècles que j'aimerais mieux connaître (doux euphémisme, je n'en connais RIEN en fait) le fond de culture du sud-est asiatique. Mais ça ne s'apprend pas en frappant à la porte du restaurant chinois du coin. Oui, je sais, c'est pas la même culture, c'est bien pour ça que je l'écris comme ça...  :o)
    Il y a quelques années, un adorable retraité cambodgien avait ouvert un restau dans mon patelin de campagne, cuisine traditionnelle préparée sur place, tout en nuances, d'une grande finesse. On commençait à briser un peu la glace. Et cet animal a prétexté qu'il avait mal aux genoux pour fermer son restau et se faire opérer ! Quel manque tact !
    Dommage...
    Du coup, ton evènement bouddhique me rappelle que j'ai toujours à apprendre par là...
    Ca viendra bien un jour.

    Mézaufait, et si ça n'est pas indiscret, en dehors de Lola et Cécile, aurais-tu un prénom Vietnamien ?

     ;o))

  • Je reste vigilante et je ne laisserai personne faire intrusion dans ma vie. Me parler de moi est sans effet car je n'ai aucun égo.

    Certaines personnalités sont peut-être à la recherche d'une reconnaissance, ont peut-être un profil de sauveur (dans le cercle bourreau/victime/sauveur où parfois les rôles sont fluctuants).

    Par ailleurs une petite voix me dit que certains possèdent d'autres visages sur d'autres blogs.

  • Ne pas avoir d'ego, un sujet sur lequel ma pensée me ramène souvent. Je laisse faire, je laisse aller...

    C'est d'autant plus facile pour moi, du fait que je n'ai aucune responsabilité à assumer, sinon ma propre survie.

    Siddharta Gautama lui-même a abandonné son enfant et sa famille pour se consacrer à sa quête spirituelle. Et il est devenu Le Bouddha.

    N'avoir aucun égo, cela donne à réfléchir...

  • Aucun ego ? Est-ce (humainement) possible ?

    "Par ailleurs une petite voix me dit que certains possèdent d'autres visages sur d'autres blogs."

    Là, tu en dis trop ou pas assez. Sois claire: qui fait quoi, où et quand ?


    :o)

    Candide

  • "J'ai passé un week-end très simple et en même temps très heureux."
    "Très simple" est très compatible avec "Très heureux".
    En fait, ils s'entendent à merveille.
    Ce qui est très heureux aussi, c'est que le sigle "PN" se raréfie ici dans tes notes... Hmmm...
    Encore merci pour tes écrits.
    Veuillez agréer, etc... etc..............................

  • Sourire.
    Merci de ton mot.

    J'ai un minimum de contact avec PN et je m'en porte le mieux possible.

    J'ai fait un bond incroyable dans ma vie. Je ne regrette pas d'avoir ouvert ce blog en forme de témoignage. Et encore, je regrette de n'avoir pas écrit régulièrement dès 2008.

    Bises

  • J'ai été privée d'internet pendant plusieurs jours et je regrettai de ne pouvoir te lire. On sent de la tristesse dans ton dernier commentaire. Je suis étonnée de cette phrase "je n'ai aucun ego"! Lola on dirait que ce n'est pas toi qui parle..
    En revanche je suis contente de lire que tu as passé un très heureux week-end et que tu n'as aucun mal à te créer un réseau d'amis.
    A très bientôt.

  • Bonsoir Elisa,

    C'est en fait une réponse à des commentaires qui ont été effacés et je n'ai pas envie de donner mon identité sur le blog.

    Sinon je vais bien. Le quotidien est difficile avec les cours mais il est doux sans PN. Parfois je regarde mes notes des mois passés à la recherche d'une information, mais je ne les lis pas. Je vois en diagonale les phrases en gras qui représentent les paroles de PN. C'était violent. Vraiment. Mais c'est derrière moi et j'en suis reconnaissante à la vie.

    Concernant les amis, désormais je distingue les relations et les véritables amis. Je suis assez sociable et je me fais facilement des relations, en revanche je crois que les amis se découvrent sur le long terme.

    Bien à toi

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