La mémoire
Le premier concours débutera le 6/06/12. Je ne vais pas décrire le programme de mes 3 concours, il y aurait de quoi se mettre une balle dans la tête ! (c'est juste une expression !)
Jusqu'à il y a quelques jours, il m'était impossible d'apprendre et de retenir quoi que ce fût. Bon, je sais que je ne suis plus toute jeune, mais je suis quand même dans le processus de bachotage depuis deux ans. Mais ici, en prépa, je sens bien que c'est mon cerveau qui refuse d'apprendre. Aussitôt lu, aussitôt envolé. Je ne retiens rien du tout ! Même pas les éléments les plus simples. Cela m'inquiète.
Et puis, il y a eu l'échange avec Rosy. Et le recul pris. Une sorte de lâcher prise. Je n'ai quand mêle pas fait tout ce chemin là pour rien ? Gravi toutes ces montagnes pour en arriver à un échec ? Et je me suis dit aussi, quand bien même j'échouerai aux concours, je me chercherai une autre voie. Il y a toujours une solution, une sortie possible.
Alors je me suis dit que j'allais simplement faire de mon mieux. Arriver au concours avec les connaissances de base et me débrouiller avec. Faire de mon mieux de sorte que je n'aie pas de remords, faire ma part de miracle. Avec Tal, on plaisante et on se dit que le dernier mois avant le concours - c'est-à-dire maintenant ! - on n'avait plus qu'à brûler un cierge touts les jours.
Quand je travaille seule dans ma chambre, souvent je suis si fatiguée que je m'effondre de sommeil sur mes polycopiés. Ce n'est pas très productif. Alors j'ai fait quelques séances de révisions avec Rosy. On se prend un polycopié, on discute sur le sujet, on le commente, on en fait une fiche. Cela prend beaucoup de temps. Mon frère qui a l'habitude d'apprendre beaucoup m'avait conseillé d'alterner les phases de révision et les phases de repos. Depuis un bout de temps, je m'endors vers 1h-2h et je me réveille à 6h30 tous les jours. Je commence à être physiquement crevée. je dois faire attention.
Par exemple, hier, vendredi 11/05/12, j'ai séché le cours de droit hospitalier qui durait toute la journée. Je ne le prends qu'à l'oral en octobre si je suis admissible. J'aurais du temps pour m'y mettre à fond. J'ai travaillé toute la journée avec Rosy sur les réformes du système de santé. Nous avons stoppé le midi pour déjeûner à la cantine avec d'autres camarades, dont Tal et JPhi. Puis nous avons repris. Une fois le bouquin terminé, nous nous sommes octroyées un café avec des petits gâteaux. Ensuite, je suis retournée à ma chambre regarder un film, et j'ai joué une heure au ping-pong avec Jumeau. Jumeau est très demandeur de jeux avec moi. Depuis une semaine, après les cours, je passe une heure à faire du ping-pong avec Jumeau pour me changer les idées et me bouger un peu physiquement. (On est assis toute la journée en cours) Parfois les camarades passent et échangent quelques balles avec nous. Je prends beaucoup de plaisir )à préserver du temps avec mes enfants. Je joue même si le repas n'est pas prêt, tant pis, on mangera plus simplement et plus tard. Cela surprend et amuse quelques camarades, qui sont tout le temps dans leurs bouquins.
Pour terminer, le déclic est venu de manière imperceptible. Je ne le situe même pas dans le temps. Je ne retiens pas tout mais un peu plus qu'avant où c'était le niveau zéro.
Commentaires
Ce déclic, en fait, ne s'est probablement pas fait d'un coup. On aimerait bien parfois, on le sentirait mieux. Mais c'est comme si tes deux mains étaient accrochées à quelque chose, si crispées qu'elles empêchent tout mouvement. Et puis, au fur et à mesure des remarques autour de toi, ajoutées à tes réflexions personnelles, le relâchement de tes doigts s'est produit, pas tous les 10 d'un coup, mais progressivement, un à un jusqu'au ... lâcher-prise. Quelle chance que tu y sois arrivée. Et quand je dis quelle chance, ce n'est pas pour minimiser, bien sûr.
Malgré tout ce que j'ai pu dire, je continue de te lire. Sur ton autre blog aussi. Je constate que tout va bien pour toi, et c'est l'essentiel. J'espère que tu réalises la chance que tu as.
Je suis contente que tu arrives à mieux retenir :o) et puis le fait d'être dans le détachement un peu plus par rapport aux éventuels résultats, ben ptêt que ça t'a aidé aussi :o)
Bon courage pour les révisions et bon repos pour les pauses ;o)
Bisous
Chère Lola,
Je t'imagine en plein travail et je trouve super que tu aies pu accepter l'idée que faire son possible est suffisant.
Cette idée va à l'encontre de ce dont un pn voudrait persuader sa victime : elle n'en fait jamais assez, elle se trompe toujours, elle aurait pu faire plus d'efforts pour que la relation réussisse,etc,etc..
Bonne semaine.
Je me disais justement avant de te lire que PN me reprochait toujours d'être fatiguée !
Je tenais la maison, les enfants, le boulot, les concours, la résistance à PN, et lui me reprochait ma fatigue.
C'est comme si j'étais maçon et qu'il me reprochait mes mains abîmées, si j'étais cuisiner alors d'être constamment dans la nourriture ou encore si j'étais acheteur international de voyager tout le temps... Ou pire, à un Africain sa peau noire.
ou à un cul-de-jatte d'être handicapé ! (Drôle d'expression quand même !)