Der Weg ist das Ziel
Dimanche 3/06/12
Le chemin est le but.
Il se passe des choses dans ma vie. Des choses qui me dépassent. Comme j'ai appris à ouvrir les yeux, je vois. Je ne comprends pas forcément mais je vois. Et comme je suis bien entourée, alors on me guide.
Et je vois en ce moment que lorsque je m'obstine à ne pas lâcher prise, on (?) m'oblige à lâcher prise.
Je reprendrai ma note quand j'en aurai le temps, c'est-à-dire après le 14/06/12....................
Finalement, je reprends ma note pour quelques précisions.
Apprendre ? Non, dormir
J'ai un cerveau qui avait l'habitude d'apprendre, cependant force est de constater que je fais toujours un refus d'apprendre.
A une semaine du concours, je commence enfin à pouvoir apprendre, à ne plus être bloquée par le manque de mémoire, mais dès le samedi 2/06/12, il fait très chaud, très lourd et j'ai une allergie due aux pollens. Les yeux qui piquent et qui se ferment tout le temps. En fait, je passe tout le samedi à dormir. Je me suis levée à 6h, j'ai petit-déjeuné et me suis rendormie. Le midi j'essaie de faire un peu de sociologie, puis j'accompagne Rosy pour ses courses-internet puisqu'elle va me déposer pour aller dans un magasin Apple juste à côté. En rentrant, à 14h30, je lui garde sa petite que je mets à la sieste, je lis à côté d'elle et m'endors après deux pages sur Bourdieu et Durut-Bella sur l'éducation. Je me réveille vers 17h. Je rendors encore une heure. Prépare le repas vers 19h (des patates nouvelles de l'Ile de Ré et du magret de canard du sud-ouest) et sombre dans le sommeil juste après le dîner !
A chaque fois que j'arrête de m'activer, je dors. Le soir je m'endors après le repas alors que je sais que ma copine Véro va passer à 21h15 pour prendre une tisane. Elle toque à la porte et je me réveille en sursaut pour lui ouvrir, la tête toute enfarinée.
Ce dimanche aussi, je ne fais que dormir ! Les seuls moments calmes dont je dispose pour réviser, eh bien, je dors. Mes yeux ne tiennent pas ouverts. Je suis maudite, je ne peux pas réviser.
Le livre de Mira
Mira est la prof d'allemand qui me reçoit presque tous les jeudi soir. Elle s'intéresse à la spiritualité et m'a offert récemment un livre en allemand sur Dieu, en me disant qu'il m'attendait (le livre) depuis un an. C'est un livre composé de plusieurs histoires relatives à Dieu. Comme je le fais souvent, j'ouvre le livre et lis une histoire au hasard. A plusieurs reprises, le thème était précisément celui qui me concernait à l'instant T.
Depuis plusieurs jours, je lis l'histoire d'une femme qui n'a pas reçu d'amour dans son enfance, qui le recherche sans cesse et qui est freinée dans sa vie, notamment par la maladie. L'histoire est longue. Samedi, comme je n'arrivais à rien, j'ai entrepris de lire la suite. Voici une traduction de deux passages qui m'ont interpelée :
"Ainsi est le chemin vers ce Dieu : Tant que nous sommes sur le chemin, nous pouvons nous égarer, nous pouvons perdre du temps. Mais si nous parvenons à Dieu, alors soudain tout a un sens, tout a une signification, rien n'est arrivé par hasard. Cela exprime aussi la phrase biblique : Les derniers seront les premiers."
...
"Lorsque tu mets ta vie consciemment entre les mains de Dieu, tu es arrivé à Dieu. C'est la signification la plus profonde de la phrase Le chemin est le but. Cela veut dire que lorsque tu mets ton destin en conscience entre les mains de Dieu, alors tu es parvenu au but. Alors Il prend soin de toi. Il te montre le chemin. Tu dois alors porter ton attention exclusivement sur Lui et Il te conduira vers ton chemin."
L'interprétation de Rosy
J'avais très envie de parler de ma lecture à Rosy, qui est croyante et dont la parole m'apaise. Le Dimanche, après mon petit-déjeûner, je lui lis les 2 passages alors qu'elle est encore en pyjama dans son lit. Rosy m'avoue que durant les courses le samedi elle m'avait sentie très culpabilisée de sortir et qu'elle voulait justement m'en parler. Rosy connaît un peu mon histoire et voila ce qu'elle en pense : Dieu m'a permis de grandes choses (réussites aux concours et préconcours, classement exceptionnel, quelques bonnes notes sans avoir rien révisé, fuite à l'abri de PN, aide de la famille, etc) et à la fois des épreuves très dures (vie avec un PN, vie bouleversée, oraux cassants, pas de mémoire pour apprendre, empêchements jusqu'au dernier jour). En cela, Dieu me montre sa toute-puissance. Comme avec mon esprit cartésien, je refuse de Lui faire confiance, bien que je prétende avoir la foi, alors Il me force à lâcher prise. Quoi que je fasse, je ne parviens jamais à apprendre mes cours et à les retenir. C'est ce que pense Rosy.
Je me demande où vont me mener ces 6 mois à Rennes ? Assurément, ils étaient indispensables à ma reconstruction après PN, l'éloignement géographique m'assurait que PN n'allait pas se pointer tous les quatre matins pour continuer à me manipuler ou pour se venger. Par ailleurs, ces 6 mois, c'est aussi pour me préparer à passer le concours de direction. D'un autre côté, dans mes ambitions professionnelles, je n'avais jamais imaginé passer ce genre de concours ! Je voulais simplement passer celui de secrétaire médicale ou d'adjoint des cadres, mais les choses se sont faites ainsi je j'atterrisse dans une prépa pour un concours de direction.
Bien sûr, il n'est pas dit que je réussisse, surtout avec ce niveau quasi nul de révision alors que les autres candidats sont à fond depuis des mois voire des années. Certains préparent ce concours depuis 6 ans ! Néanmoins, je garde dans un infime coin de mon cerveau ces "fulgurances", au cours desquelles je m'en sors sans avoir étudié. Pas plus tard que vendredi, j'ai obtenu un 13/20 en sécurité sociale, c'est une assez bonne note même s'il y en a eu de bien meilleures. Avec quelques amis nous discutons avec le professeur, l'un d'eux lui dit pour plaisanter qu'il n'était pas juste que j'aie eu 13 alors que je n'avais pas révisé, le prof répond en riant que si j'avais travaillé, alors j'aurais eu 18 !
Je me sens un peu coupable de prendre du temps à rédiger ma note alors que je devrais être en train de travailler, mais comme je n'ingère aucune information de toutes façons, alors ...
Je confie mon chemin entre les mains de Dieu.
Une précision, je n'ai pas envie que mon blog sur l'expérience avec un pervers narcissique prenne une tournure mystique. Néanmoins, je suis arrivée à la conclusion que les épreuves que j'ai traversées jusqu'ici ont pour conséquence ma rencontre avec Dieu. Je ne peux pas le nier.
Commentaires
C'est une bonne chose, je trouve, qu'il t'arrive..
Bon courage à toi, ne te décourage pas (ça dessert plutôt que l'nverse), accorde-toi des pauses (des fois 5 minutes de rien aide à être pluss productive), à bientôt.. Bisous
Merci, je suis sur mon chemin. J'avance.
Je te souhaite bon courage aussi, et de la sérénité dans ton coeur.
Gros bisous
Lâcher prise, s'en remettre à Dieu, faire confiance à l'univers, se faire confiance à soi-même. Tout ça, c'est la même chose, selon moi. C'est aussi "aimer ce qui est", comme le disait je ne sais plus quel philosophe. Ce ne sont que des filtres différents pour observer une même réalité. Et des images différentes pour l'expliquer...
"Accepter ce qui est. Aimer ce qui existe." c'est le philosophe Alain qui le disait. Notre contemporaine, Katie Byron, a aussi développé cette idée : aimer ce qui est.
Merci Quantique
En effet, lorsqu'on vit de telles épreuves, il paraît qu'on arrive à la rencontre avec Dieu. Ce que tu dis ne m'étonnes en rien, on en entend tellement parler, sans y croire, avant que cela ne nous arrive!
Moi non plus, je n'ai pas une foi naturelle, je ne suis pas tellement chrétienne, et surtout pas pieuse... mais je crois, comme Quantique, que lorsqu'on apprend à lâcher prise, c'est là qu'on se situe, dans une confiance face à la Vie avec un grand V, face à l'Univers... et si ce n'est pas ce qu'on appelle Dieu, ça... c'est quoi alors?
Lorsqu'on Y arrive par "l'expérience" et non par la croyance, la Foi est encore plus forte. Car c'est comme une évidence.