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Le moral est bon - J+191

Jeudi 5/07/12  -  J+191

Aujourd'hui est mon avant-dernier jour à Rennes.

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Kénavo (au revoir) la Bretagne

Je n'avais jusqu'ici pas le temps d'écrire, ni même ressenti l'envie ou le besoin. Ce matin, je me suis réveillée avec l'idée qu'il fallait rattraper ce retard.

Je viens de faire le calcul, cela fait 191 jours que je vis loin de PN. C'est énorme. Au moment où je pose cet adjectif, je me souviens que quelques temps après avoir rencontré PN, celui-ci me disait déjà que j'avais un tic linguistique dans l'utilisation du mot "énormément". Je ne l'avais jamais remarqué. De fait, PN m'avait déjà cernée, il était capable de déceler toutes mes caractéristiques dès les premiers jours.

Ensuite, je viens de me relire (j'écris vraiment au fil de mes pensées.) Je me souviens que dans une de mes premières notes, un lecteur faisait un jeu de mot sur Rennes

  • reine : la reine de la Bretagne, ou quelquechose comme ça. Mais je dirais aussi
  • rênes : prendre enfin les rênes de ma vie, mais aussi
  • rennais = renais (renaître) : renaître à la vie, avoir une seconde chance, vivre une nouvelle vie.

 Troisième idée qui me survient en direct live : 191ème jour loin de PN. 1-9-1, on pourrait aussi écrire

  • 911 : le numéro d'appel d'urgence aux Etats-Unis. J'ai appelé au secours et parmi toutes les personnes qui ont répondu à mon appel, je pense à mon frère qui m'a donné le N° de téléphone pour les violences faites aux femmes : le 39 19. Cet appel a représenté une des premières pierres posées dans ma reconstruction. Une personne au bout du fil m'avait écoutée pendant 45 mn, j'avais pu déposer toute ma souffrance. Peut-être une autre grosse pierre avait déjà été mise avec la rencontre avec ma première psychothérapeute en 2007. Pour les personnes qui me lisent, la route est parfois très longue, néanmoins c'est la route !
  • 11/9 : c'est la date d'un acte de TERRORISME. Les piliers de ma vie se sont écroulés et je me suis retrouvée au "Ground Zero". Ma vie avait explosé, était complètement détruite, en ruine. Mais le bon côté, c'est que cela me permet de tout recommencer, de me reconstruire. Il existe plusieurs définitions du terrorisme. Selon Wikipédia, c'est l'utilisation de la terreur le plus souvent à des fins politiques. Selon l'université de Sherbrooke (Canada), il s'agit d'un ensemble d'actes violents et illégaux commis avec l'objectif de provoquer un climat de terreur .

Au bout de 191 jours, je dois dire que le moral est bon. Entre-temps, je suis passée par des phases difficiles, en particulier au mois de janvier puis au mois d'avril. Je me suis ressaisie par la force des choses puisqu'il fallait tenir à tout prix pour pouvoir passer les concours dans de bonnes conditions. A cette fin, la Vie m'a envoyé une personne, Rosy. Elle a été une personne-pilier dans  mon lâcher-prise, dans ma confiance en la Vie et dans la construction de ma Foi.

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Pour le concours, je passe des "épreuves". Ce terme est éloquent. Ma confiance a été ébranlée à chaque épreuve. Et j'ai dû, si je voulais réussir, renforcer chaque fois ma confiance. Aujourd'hui j'entrevois de la lumière dans ma vie. Je n'ai plus peur. Face à la vie, aux épreuves et aux choix difficile qui se présentent à moi, je ressens encore des sentiments qui ne sont plus des angoisses, mais juste des craintes ou encore des soucis ou des préoccupations. Car désormais, j'ai confiance en moi, j'ai confiance en la vie, j'ai confiance en mes décisions. Je raisonne par  la formule "si problème, alors solution", devant une question je conçois un plan A mais j'élabore toujours un plan B. Je ne me prends plus la tête face aux problèmes.

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C'est une avancée ... "énorme". J'aborde la vie de manière plus sereine. Ce progrès s'est fait au fil des jours, subrepticement, la joie a remplacé un peu plus la tristesse de façon imperceptible. J'ignore si moins de Tristesse a mécaniquement laissé plus de place à Joie ou si c'est Joie qui, me remplissant davantage, a laissé moins de place à Tristesse.

Chaque jour, des questions se sont posées à moi :

  • Où travaillerai-je entre juillet et décembre 2012 ? Dois-je trouver un travail à Rennes ou accepter ce poste dans Paris intra-muros ou reprendre mon ancien poste ?
  • Comment vais-je m'organiser pour la surveillance des enfants pendant mes concours début juin où je serai à Paris ?
  • Où vais loger durant les concours ?
  • Comment vais-je faire pour mon déménagement de retour à Paris ?
  • Comment vont se passer les relations avec PN ? Comment dois-je réagir / agir pour les questions matérielles et d'argent avec lui ?
  • Comment vont se dérouler les 6 mois en RP ?
  • Comment puis-je faire pour réussir les admisssibilités et surtout les oraux d'admission ?
  • Comment vais-je faire pour la maison pendant que je retournerais à Rennes ?
  • Comment vais-je soutenir la scolarité sans cesse perturbée des enfants ?
  • Quand vais-je enfin rencontrer quelqu'un de bien ?

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Il ne s'agit pas de qestions anodines, telles que : fraise ou vanille, vais-je mettre une robe bleue ou rouge, où vais-je partir le week-end prochain, je sors avec Paul ou Pierre, ou encore nouvelle véranda ou nouvelle chéminée, etc. Ce sont des questions fondamentales qui touchent à la base de l'identité sociale et aux conditions de vie sociale et matérielle. En effet, lorsqu'on rencontre quelqu'un, on lui demande son nom bine sûr, mais ensuite ce qu'il fait dans la vie, s'il est marié, s'il a des enfants, où il habite, etc. On lui demande rarement "Qui es-tu ?". Mes questionnements actuels portent sur mon travail, mon toit, mon avenir, ma vie affective, etc. Rien n'est certain, rien n'est stable, rein n'est posé. Mais de toutes façons, tout est impermanent, non ?
 
Pour toutes ces questions essentielles,  je fais confiance en la Vie et en moi-même. Je prévois un plan A assorti d'un plan B. Et si je n'ai pas immédiatement de plan B, alors je sais que de toute manière je recevrai de l'aide extérieure ou bien je trouverai les ressources en moi-même. Rosy appelle cela le lâcher-prise. Elle m'a enseigné cela. Je lui en suis reconnaissante.

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Connaître le vrai "lâcher prise", c'est tout simplement génial ! Énorme, si tu veux. ;o)

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