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Des larmes résiduelles

Jeudi 26/07/12

J'ai encore beaucoup de choses à raconter sur ce blog, mais je dispose de peu de temps.

images (1).jpegHier, mercredi, je ne travaillais pas. J'avais prévu d'aller à la piscine avec les enfants comme il fait très chaud. La veille, PN m'a envoyé un SMS désagréable, d'habitude je ne réponds pas, mais parfois, il faut savoir mordre aussi. Je lui réponds : "Gros débile, on a des choses prévues mercredi." (Je raconterai l'anecdocte dans un autre billet). Mon téléphone étant saturé de ses SMS que je n'efface pas, je n'ai pas reçu de réponse et je pensais qu'il en était resté là (en fait, j'ai reçu ses multiples réponses vers 2 heures du matin).

Le fait est que dans la journée du mercredi, je ne me sentais pas bien dans ma tête, une sensation de faire du sur place. Pourtant, dans ma vie, beaucoup de choses ont bougé, en bien, en très bien même. Maintenant il faut être patient et laisser le temps faire les choses. Nous ne sommes finalement pas allés à la piscine car nous étions prêts trop tard et elle est bondée l'après-midi. Du coup, j'avais besoin de m'occuper. Je devrais être en train de réviser mes cours pour les oraux en septembre (si je suis admissible bien sûr), mais je n'y arrive toujours pas. Alors j'entreprends de réparer ma machine à coudre et de nettoyer la terrasse et les meubles de jardin.

Toute la journée, je me sens vide. Je suis devenue apathique (sans pathos), insensible. Sans joie, sans colère. Rien ne me touche (à quelques exceptions). Deux mots me viennent à l'esprit : Solitude et Incertitude. J'ai l'impression de me traîner dans la vie sans but, alors que je suis sur mon chemin. Ce chemin que j'ai tracé (ou que l'on m'a tracé) et que je suis. Quand je suis au travail, parfois, j'ai envie de rentrer chez moi, de me coucher dans mon lit, recroquevillée et ne penser à rien.

Le soir, je regarde une série policère française en deuxième partie de soirée, une histoire de braquage de banque avec prise d'otages. Une jeune policière se fait passer pour la banquière pour pénétrer dans la banque et agir de l'intérieur, elle est découverte et battue. Elle est enceinte. Cela me tire de violentes larmes.

Je connais cela, ce n'ets pas la première fois que je pleure en regardant la télé. Elle n'est qu'un prétexte à me soulager de mes peines et de mes traumatismes. J'ai compris comment je fonctionne désormais. Je n'ai pas besoin de savoir pourquoi je pleure. Je n'ai qu'à me vider et cela va mieux. Alors je laisse remonter les larmes. Pourtant je croyais avoir déjà tout sorti ! Je ne fais rien de plus, je constate, c'est tout.

La nuit, je peine à trouver le sommeil. Et c'est à 2 heures du matin que les SMS de la journée arrivent, dont ceux de PN. Des SMS toujours aussi incompréhensibles, pleins de haine et de sarcasme. Je les lis avec lassitude. Quand me lâchera-t-il enfin ? Je me balade sur les sites relatifs aux PN : il faut vraiement qu'il se trouve une autre victime à harceler !

Commentaires

  • C'est malheureusement souvent ça: dès qu'ils ont une nouvelle proie, ils laissent tomber l'ancienne. J'avais vécu cela avec mon exPN à l'époque. Il était moins agressif que le tien, mais il a cherché à me récupérer par tous les moyens et un jour, pfuit! plus rien. Même pas bonjour si l'on se rencontrait dans la rue. J'ai appris plus tard que ça coïncidait avec le moment où il avait retrouvé une proie.

  • Coucou Plumes,

    Leur comportement est vraiment très bizarre. Ils agissent exactement de la même façon. Pour moi cette perversion s'apparente à une maladie mentale, avec les mêmes symptômes, les mêmes effets. Hélas, il semblerait qu'il n'existe pas de remède étant donné qu'ils sont incapables de se remettre en cause et que ce sera toujours l'autre le fautif.

    Contente que tu t'en sois sortie, Plumes.

    Je viens aujourd'hui de comprendre pourquoi mon PN n'est pas aussi virulent que je le craignais. Il est à nouveau en contact avec sa maîtresse. Je crois que c'est une bonne chose pour moi.

    Bises

  • Solitude et incertitude... Je comprends parfaitement ce que tu veux dire car c'est aussi l'impression de le vivre actuellement, de ne plus rien ressentir, de ne plus être "vivante"...
    En ce qui me concerne, j'ai remarqué que lorsque je n'ai pas de nouvelles de machiavel, je me sens plutôt bien. Je me sens seule mais je le vis bien. Par contre, dès que j'ai un SMS ou que je l'ai en ligne (même sans agression de sa part), je me sens mal... seule, salie...
    Donc, je ne réponds plus à rien le concernant et surtout je ne l'attaque pas, d'une part parce que ça lui laisse penser qu'il arrive encore à me "toucher", et d'autre part parce qu'il est bien plus fort que moi à ce jeu là... J'applique la règle suivante : pour gagner face à un PN, il faut savoir perdre un peu... Ceci étant, ma situation est différente de la tienne et ce qui est valable pour moi ne l'est sans doute pas pour toi (enfants en commun).
    En attendant, tiens bon. C'est un "passage". Bon courage quand même.

  • Patou,

    Je suis de tout coeur avec toi.

    C'est difficile à vivre, la période post-PN. Cette apathie, cette tristesse amère et sourde. Ce traumatisme persistant. Ces souvenirs douloureux.

    Que nous faut-il ? Du temps, certes. Du soutien ? Une aide psychologique professionnelle ? Une réaffirmation de l'estime de soi ? De l'amour ? Un vrai sentiment sincère et non pas le pseudo-amour que les PN ont l'art de nous faire miroiter.

    Ceci dit, il n'existe pas de livre sur la vie après PN. Peut-être faire des recherches sur les survivants de catastrophes ou de prises d'otage. Car effectivement, les dommages sont tout aussi importants , car insidieux et perpétrés durant des années voire des décennies.

    Courage !

  • C'est ptêt une sorte de lâcher prise de décompression que tu vis en ce moment d'où cette solitude - incertitude..

    je comprends ton besoin de parfois li répondre pour mordre comme tu dis, je l'ai fait également.. Puis après je me suis dit, faut qiue je me lâche en écriture et ne pas lui répondre (sauf pour impératif enfants par ex) ..
    ça les énerve car ils se sentent pas intéressants -ben ouais on ne leur porte pas d'intérêt vu qu'on ne répond pas
    et puis ils se lassent car ils voient que leurs mots et ou actions n'ont plus d'impact sur nous (même si c'est faux pour nous un certain temps),
    Bisous

  • Mlle KTS,

    C'est exactement cela : ça les énerve quand on ne leur porte pas d'intérêt. Puisqu'ils se repaissent de notre peur, de notre perte d'estime de soi, de nos dépressions. Ce n'est pas pour rien si on les appelle des vampires. Ils sont des être vides et ils choisissent des proies pleines de vitalité et d'optimisme.

    Il faut qu'on prennent sur nous et jouer comme eux : ne rien leur donner à manger. Etre impassible. factuel. Lisse.

    C'est fou d'en arriver à se contrôler pour ne plus les subir. Nous perdons de notre spontanéité.

    Allez, courage dans ta transformation actuelle !
    Bises

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