Petits arrangements entre amis
Révisions
La semaine avant mon départ pour Rennes, ma chef m'interroge sur l'avancée de mes révisions. Je lui dis que je suis complètement à la ramasse et que je me couche tous les soirs à 2h du matin. Et qu'en revanche, certains de mes collègues disposent de quelques heures pour réviser au bureau. Elle me répond que lorsqu'elle était étidiante en médecine, elle passait quasiment ses partiels avec ses enfants sur les genoux. J'ai pensé que cette femme en avait bavé et que peu lui importait les difficultés des autres. Je connais ma chef, c'est une personne assez égoïste et qui a traversé un cancer récemment. Je n'avais pas senti qu'elle avait changé sa façon de voir la vie.
Mon rapport aec elle est assez distant mais en même temps empathique. Elle m'a embauché en me tirant un balle dans le pied par rapport à mon évolution, tout en préntendant le contraire. Je ne suis pas dupe mais je la laisse parler tout en étant très correcte avec elle. Mais au final, je ne lui en veux pas du tout, car sans ses freins, je ne serais pas en train de faire ce que je fais pour évoluer.
L'après-midi, elle me convoque dans son bureau avec mon autre chef. Ils m'autorisent à m'isoler deux heures par jour pour réviser. Je n'aurais jamais pensé qu'elle eût pu faire cela. Gratitude.
L'orthodontiste
Samedi 24 septembre, j'ai emmené l'Aînée à son RDV chez l'orthodontiste. Il prend 960 euros par semestre. Jusqu'ici, c'était PN qui payait, c'est-à-dire les 2 premiers semestres. Puis, à Rennes, j'avais passé un RDV et oublié un autre en juillet. L'orhodontiste a envoyé des lettres de relance. Je pensais qu'en ne venant pas, je ne paierais pas. Cependant, il m'explique, contrat à l'appui, qu'il s'agissait d'un forfait pour deux années, ce qui porte les soins d'orthodontie à environ 4000 euros, et qu'à ce jour, je lui devais 3000 euros. Je manque de m'évanouir.
Depuis que je suis rentrée à Paris, les enfants et moi avons eu des dépenses de santé que j'ai avancées, mais c'est PN qui est remboursé, étant donné que ni lui ni moi n'avons entamé des modifications auprès de la sécurité sociale et de la mutuelle. Je ne lui ai rien encore réclamé comme je rechigne à avoir tout contact avec lui.
Le dentiste me demande de lui régler tout de suite les 960 euros. C'est une somme énorme, les larmes me montent aux yeux. Je lui explique que je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un forfait, quand bien même nous avions raté des RDV. Je lui avoue que j'ai divorcé récemment et que j'élevais seule 3 enfants. Je sors mon chéquier, lui demande s'il veut bien échelonner. Il me demande de commencer par faire deux chèques de 480 euros qu'il encaissera à mois d'intervalle. Je m'exécute avec des larmes aux yeux. Alors, il propose de réduire les soins à 18 mois au lieu de 24 mois, puis quelques minutes plus tard il supprime un post-soin mi-facultatif mi-obligatoire (une gouttière) de 380 euros. Je le remercie, mais j'avais passé une semaine très difficile précédemment, j'avais le moral dans les chaussettes, je continuais de pleurer en écrivant mes chèques. Plus tard encore, il revient et supprime encore un trimestre. Re-gratitude.
J'ai côtoyé durant des années un salaud (PN) et aujourd'hui mon avenir est on ne peut plus incertain, j'avance sur un chemin au bord du vide. J'aurais pu être désespérée. Mais je suis constamment surprise de trouver des personnes prêtes à m'aider. Remerciements.
Commentaires
Une personne qui en aide une autre dans une période de difficulté ne sait pas à quel point elle fait du bien..Même un geste minime peut avoir une portée exponentielle.
J'ai lu dernièrement le livre de Jacques Lecomte "la bonté humaine" qui avance que "le fond de bonté est davantage constitutif de notre être que la tendance à la violence et à l'égoïsme, qu'il existe en nous une potentialité innée à l'empathie, que la possibilité de la violence existe également bien sûr mais qu'il s'agit d'une possibilité par défaut..."
Bien à toi.