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Cache-caches et (re)découvertes

Dimanche 7/10/12

Le jugement de non-conciliation

images (2).jpgCela fait plus d'une semaine que je suis à la recherche du jugement de non-conciliation. J'en ai besoin pour prouver que je suis séparée, afin de bénéficier de mon SFT et pour remettre ma ligne de téléphone portable à mon nom et qui s'est bizarrement et subitement mise au nom de PN, ce qui signifie que je ne peux même pas changer de forfait.

En déballlant les cartons au retour de Rennes en juillet, j'avais entre les main le courrier de non-conciliation. je me vois encore dans le bureau me demander où j'allais le ranger, sachant que j'ignorais si PN avait conservé les clés de la maison. Après, c'est le flou total. J'ai un vrai problème de mémoire. Je ne sais pas où je mets les choses. Longtemps, j'ai cherché un sachet de bijoux que j'avais trop bien caché quand nous étions partis en vacances. Ma mémoire a la grande faculté d'occulter un grand nombre de choses. J'ai aussi un gros problème de rangement et de classement. C'est fâcheux pour une secrétaire ! Mais je ne m'en suis jamais caché, et heureusement que j'ai d'autres qualités.

J'ai prié toute la nuit pour retrouver ce courrier et j'ai remis la main dessus ce matin au réveil. En fait, il était resté dans le carton, comme je ne savais pas où le ranger ! Je l'ai eu entre les mains maintes fois en cherchant, mais comme j'avais en tête une enveloppe Kraft, je n'ai jamais ouvert cette lettre blanche expédiée par mon avocate. Quelle idiote je suis !

Les (re)découvertes

L'avantage d'avoir retourné ma maison depuis une semaine est d'avoir trouvé ou retrouvé des choses surprenantes.

La République Dominicaine

images (1).jpgPar exemple, j'ai retrouvé une pochette de photos argentiques. Ils 'agissait des vacances de PN et moi en République Dominicaine, sans les enfants en 2005. En effet, mes parents sachant que les disputes entre PN et moi n'en finissaient pas, avaient proposé de garder nos 3 enfants en bas âge pour nous partions en vacances nous retrouver. L'Aînée avait 7 ans  et 1/2 et les jumeaux 4 ans et 1/2 ans. J'avais arrêté de travailler depuis 5 ans. On ne s'est jamais retrouvés. Sur les photos, PN ne souriait jamais, comme à son habitude. Il a sur les photos toujours un visage dur, fermé et crispé. Pourtant j'en ai trouvé une seule où il souriait en me regardant, cela fait vraiment illusion.

Cela me fait penser aux photos étalées sur les murs de Faicebouq : combien de vies tristes ou désespérées cachées derrière des sourires, des visages radieux de personnes qui font la fête, qui trinquent avec des amis, qui embrassent leur épouse ou leurs enfants, qui affichent une vie sociale et familiale enviable, etc.

Le dossier bleu de PN

images.jpgJ'ai aussi ressorti un dossier appartenant à PN. PN est un individu qui n'a pas de tête. Lorsque nous nous sommes mis en ménage à partir de 1995 et que nous avons acheté notre premier appartement, la mère de PN lui avait fabriqué un dossier bleu avec tous ses papiers : un CV, ses documents de mutuelle, ses relevés de banque, notre crédit-maison, etc.

En page 2 de ce dossier se trouvait une photocopie d'une coupure du quotidien Ouest-France datant de janvier 1999. Elle portait sur une interview d'une psychalalyste.

En chapeau : "Christiane Olivier, psychanalyste, auteur de"l'Ogre intérieur."

En titre : "La violence est en nous, éduquons-là"

La mère de PN est morte en janvier 2000. J'ai découvert ce dossier dans nos affaires quelques années plus tard. Je m'étais dit que cette femme savait. Cette femme que j'aimais tant et avec laquelle je m'entendais si bien savait. Mais elle ne m'en avait jamais parlée.

La dernière question de l'interview était la suivante :

- "Que faut-il faire face à la violence de l'autre, quelle attitude adopter quand l'ogre se déchaîne ?"

- "Rien, il ne faut rien faire. Il vaut mieux partir en courant. Le violent a toujours raison. La victime n'y peut rien. Il ne sert à rien de parler. Les mots font monter la tension. On ne calme pas la violence avec la douceur."

Ma belle-mère voulait-elle éduquer son fils ? Voulait-elle d'une certaine manière me mettre en garde ? Leur relation était difficile. Lui aimant passionnément sa mère (il en parlait encore dans ses mails à sa maîtresse) mais souffrant de jalousie vis-à-vis de ses frères L. et Yuku ; et elle, l'aimant certainement, mais perdue face à la violence de son fils.

La semaine dernière, lorsque j'étais retournée une semaine à Rennes pour ma préparation intensive aux oraux, j'ai eu le temps de revoir Yuku, mon beau-frère. Nous avons pris une bière vers 23h place Ste-Anne. Nous ne nous étions pas revus depuis début juillet et avons parlé des vacances de cet été de PN et les enfants chez le père de PN dans la maison familiale bretonne. Yuku les y avait rejoints quelques jours. Entre d'autres sujets, nous avons évoqué la relation entre PN et moi et son attitude instable et violente. Yuku m'a dit :

Yuku : "Rappelle-toi, Lola. Je t'ai toujours dit de divorcer au plus vite. De t'offrir une nouvelle vie à toi et aux enfants."

Moi : "Oui, je me souviens. Mais j'avais peur. Peur de ne pas pouvoir m'en sortir."

 

Ce week-end les enfants sont chez PN, mais comme toujours ils viennent à la maison passer un peu de temps ou pour chercher des affaires oubliées. Ce samedi midi, l'Aînée déjeune en tête-à-tête avec moi. C'est assez rare. Elle me dit que son père lui a fait des réfelxions désobligeantes :

PN : "T'es nulle, pourquoi tu fabriques un carton pour l'anniversaire de ta copine ? C'est n'importe quoi !"

L'Aînée s'était chargée pour tout leur groupe d'amis d'organiser la fête d'anniversaire surprise de sa meilleure amie L. avec la complicité de sa mère. Elle a fait une quête, acheté les cadeaux et gâteaux et fabrique un carton décoré de photos des amis et signé par eux. C'est un projet qui lui tient à coeur et surlequel elle est depuis longtemps.

PN : "T'es grosse et t'es petite. Comme ta mère."

J'ai expliqué à l'Aînée que cette manière d'agir avec elle est la même qu'il avait fait avec moi durant des années. Je lui explique que cela risque de la déstabiliser et lui faire perdre sa confiance en elle. Et qu'il ne faut pas l'écouter. Elle me répond que heureusement qu'elle a des échos positifs de ses amis qui la félicitent sur sa beauté, sur sa gentillesse, etc.

Je rappelle à l'Aînée les raisons pour lesquelles j'ai divorcé. Et j'en profite pour lui raconter l'histoire du dossier ble de PN avec la fiche incrustée par sa mère. L'Aînée a parcouru l'article. Je crois qu'elle comprend un peu plus.

 

Les relevés de banque

ima.jpgEn recherchant ma lettre, j'ai découvert, posés au-dessus d'une armoire, les relevés bancaires de PN. Ils dataient de février 2012, ils avait été édités avec le papier à entête de la banque en Bretagne car il avait opté pour des relévés numériques. Étaient entourés furieusement les sommes débitées par des commerces à Rennes. PN avait inscrit en grand de part et d'autre :

"Sommes prélévées librement par Madame pour subvenir aux besoins des enfants sur le "compte-joint" alimenté uniquement par moi-même."

J'imagine que ce courrier était destiné à son avocate. Il y avait même entouré des sommes de 4 euros correspondant à ses frais de parking quand il déposait les enfants à la gare tous les 15 jours.

L'argent mettait PN dans une colère noire. Il avait inscrit dans son cerveau que j'étais radine et il me l'a fait payer, au sens propre et comme au figuré. Il m'ordonnait de lui rembourser la moitié des impôts, mais face à ma révolte il acceptait que je le rembourse au prorata de mon salaire ou de mes allocation familiales lorsque je ne travaillais pas. Je signale qe nous étions mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts par défaut de contrat de mariage. Quand il avait sa maîtresse, il voulait que je lui fasse un chèque de 600 euros, correspondant aux impôts, cela lui permettait ensuite de donner à ses 2 assistantes 300 euros chacune, car "les pauvres, elles avaient fait tant d'heures supplémentaires et ne recevaient rien de la boîte." PN voulait faire un geste pour elles en tant que collègue ! L'une d'elle était sa maîtresse et l'autre la meilleure amie de celle-ci. A cette époque, fin 2011, PN me vantait ouvertement toutes les qualité de son amante et que je possédais pas, notamment la jeunesse ! (Elle a 18 ans de moins que PN). Je me souviens que j'avais regardé PN droit dans les yeux et que je lui ai fait un doigt d'honneur. PN avait eu l'air offusqué, il ne se rendait même pas compte de l'énormité de son discours.

Sur les relevés, j'ai vu que PN s'était abonné à Meetoc. Cela correspond à la femme noire qu'il avait fréquentée et dont il avait ouvertement parlé aux enfants, c'était l'Aînée et sa copine qui me l'avaient rapporté. Par jeu et par curiosité, je me suis créée un compte fictif en dix secondes, pour voir la fiche de PN. Depuis deux jours, je me connecte et je suis affligée par ces rayons et ces étalages d'hommes à consommer, avec des systèmes de "flash", de "favoris" et de "tchat". J'imagine tous les mensonges qui sont échangés de la part des hommes comme des femmes.

 

Conclusion

Toutes ces recherches ont fait ressurgir pas mal de choses. Je risque d'être répétitive, mais j'interprète cela comme un signe de la vie. La perte du courrier m'a fait redécourvir des objets porteurs de sens. Je n'y vois pas d'autres significations sinon celle d'ancrer mes convictions sur ce qu'est PN. Ce pauvre diable. Il y a aussi l'histoire de Meetoc avec ma fiche fictive. je ne crois pas cependant que j'en ferai quelquechose. Je connais pourtant des personnes qui ont fait de belles rencontres sur Internet. Moi, je trouve le procédé trop cynique.

 

Commentaires

  • Étonnant que PN ait gardé cette coupure à propos de la violence !

  • Je me souviens, après l'avoir découvert, en avoir parlé avec PN il y a très longtemps. Je ne me souviens pas ce qu'il m'a répondu ni sa réaction. Pas de refus cependant mais une sorte d'indifférence.

    Je ne savais pas que je pointais du doigt, un phénomène dont je serai au centre et qui donnera un tournant à toute ma vie et à mon être.

  • Tout à fait d'accord avec toi en ce qui concerne les "signes" de la vie...
    Par contre, je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi on a besoin d'aller voir leurs fiches sur les sites de rencontre... Ça ne nous apporte rien pourtant on le fait quand même...

  • :-)
    "Cela ne nous apporte rien, pourtant on le fait quand même..."

    Tu ne crois pas si bien dire ! Une sorte de volonté de contrôler la situation.

    J'ai fait une grande découverte à ce sujet, cela fera l'objet d'une note dès que j'en aurai le temps : PN et Meetoc !

  • Je découvre que tu subis un PN comme moi. J'ai vécu avec lui quinze ans. La procédure de divorce est en cours...
    Je tiens aussi un blog à ce propos :
    http://mavieavecunperversnarcissique.hautetfort.com/
    Bon courage à toi !

  • Bonjour Psyché et bienvenue sur mon blog.

    Je n'ai pas eu du tout le temps de te répondre, mais je visite ton blog depuis ses débuts.

    Nous vivons la même chose, je retrouve le même comportement et les mêmes phrases, c'est ce qui me surprendra toujours. Cela pousse à croire que c'est une véritable pathologie. Au moins cela permet aux victimes de PN et qui ont ouvert les yeux, de savoir à l'avance par quoi elles vont passer.

    Actuellement tu es dans la phase de réveil et surtout de colère. Tu as beaucoup de violences psychologiques subies à évacuer, sans parler du sentiment d'injustice (le fameux "pourquoi moi ?"). Et si tu restes ferme et de marbre face à PN, il te laissera tranquille car il ne trouvera plus de substance (gentillesse, amour, admiration, etc) pour se nourrir. Ensuite, tu retrouveras la paix. Et tu verras comme c'est bon.

    Courage, soeur de peine.

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