Rêves et réalité
Mercredi 17/10/12
J'ai fait quelques rêves.
- Je suis dans mon jardin, j'ai fait plein de boutures de rosiers et qui ont bien pris. Cela me rend heureuse.
En fait, j'adore les roses et les bouturer. En août, j'avais une irrépressible envie de les multiplier, j'avais pris des boutures chez ma mère (la moitié de ses roses ont été entées par moi avec les rosiers de mon lycée quand j'avais 18 ans), mais cela n'avait pas pris bien sûr car ce n'était pas la saison. Je viens d'en refaire avec les miennes, cela a l'air de marcher. J'avais hésité à en replanter car je ne savais pas si j'allais rester dans cette maison ou repartir pour Rennes. Cela n'en valait pas le coup. Et puis j'avais décidé quand même d'assurer la continuité des mon jardin, même si c'est au bénéfice d'autres habitants. C'est comme une dichotomie entre le présent instantanné et le futur à construire.
- Je suis dans une rue et soudain je me mêle à un groupe d'écoliers qui avance en rang. La file se coupe en deux sous un tunnel, je prends la rangée de droite, mais finalement nous nous rejoignons après et nous retrouvons tous dans la cour d'école. Je suis écolière.
Comment j'interprète ? Que je vais réussir un des 2 concours et que de toutes façons la formation a lieu au même endroit.
- Je passe mon oral. Je tire le sujet et découvre le thème sur le papier (on doit faire 10 minutes sur le sujet, avec intro structurée en 3 ou 5 parties, et plan en 2 parties, problématisé et conclusion avec perspectives). Mon sujet ? "L'amour"
Les sujets sont souvent par exemple : les instances européennes, la contractualisation des établissements de santé, la bioéthique, le développement durable, les instances décisionnaires et consultatives, la laïcité, etc. Là, je rigole et je ne sais pas interpréter !
Sinon, il y a 2 semaines, j'ai aussi rêvé de PN, BERK ! En général, il se trouve dans la maison et je lui demande de partir car ce n'est pas sa place. Récemment, je l'ai visualisé en détail dans mon rêve, comme s'il était devant moi. Pourtant je ne l'ai recroisé en vrai que 2 fois depuis mon retour de Rennes.
Réalités - bis
Je ne me sens pas bien à cause des révisions et de l'incertitude de ma vie, et aussi de la solitude (sentimentale). J'ai beau lire mes cours, des fiches de droit, l'actualité, etc. Je ne retiens RIEN. C'est toujours le même problème. Je suis de plus en plus mal. Difficile d'avoir la foi. C'est plus facile d'écrire des âneries sur une copie de concours et de partir, on reçoit sa note à la maison et basta ! C'est plus dur à vivre devant un jury de 9 personnes, composé de grands pontes de la santé. Là, on est face à ses lacunes et à sa vacuité. Pas de stylo ou de feuille derrière laquelle se cacher.
Hier, j'ai eu mon amie Vémar en SMS, elle qui était enthousiaste et à fond motivée dans les révisions, vient de faire un burn out. J'ai essayé de la réconforter. Aujourd'hui j'ai repris contacts avec mes amis (Elie, Faou, Jean-Phi, Nad, Tal, Caro, etc) par texto pour leur raconter mon rêve avec l'amour comme sujet. Puis on échange un peu. Nad et Faou sont dans le même état que moi, on a toutes craqué. Des jours à pleurer, à se demander ce qu'on a été faire dans cette galère... Nous sommes épuisées par le manque de sommeil et l'activité cérébrale. Trop de choses à savoir. Épuisement.
Ce matin, je ne travaille pas, entre deux lectures sur le financement des établissements de santé, tout d'un coup j'ai eu envie de faire la poussière chez moi. Puis j'ai craqué, j'ai pleuré. J'ai parlé à voix haute.
"J'en ai marre de ce concours. Je n'en peux plus d'apprendre. je ne retiens rien. Ça fait un an que je suis dans ce stress, que je ne vis plus, que je fais plus rien. Je n'ai eu qu'une semaine de vacances sur 12 mois. Je ne sors plus, je ne dors plus, je ne jardine plus, je ne couds plus, je ne peins plus, je ne vois même plus ma mère. Je porte trop de choses sur les épaules, avec l'éducation et la scolarité des enfants, le quotidien à gérer (ménage, courses, repas, etc). Pourquoi ma vie est comme ça, j'assume et je supporte trop de choses depuis des années. Pourquoi tant d'épreuves."
Si je rate les concours, je ne recommencerai pas. Pourquoi n'ai-je pas pas raté directement les concours écrits ? Comme ça, j'aurais su à quoi m'en tenir. Je me serais réinvestie dans ma maison. Aurais peut-être vu pour la vendre, que PN récupère sa part, et que je prenne un logement plus petit. Je serais dans la certitude au moins.
On dit Carpe diem, vivre le moment présent, etc. Comment jouir de l'instant quand tu es dans le brouillard ? Le pas de la foi n'est franchement pas aisé.
Commentaires
Je me demande si le rêve où le sujet d'examen est l'amour n'est pas simplement le reflet de ton angoisse et des questions que tu te poses à propos de ta vie sentimentale.
Quant à vivre le moment présent, ton dernier § m'a fait penser à une émission que j'ai vue récemment. Il s'agissait d'un jeune homme qui s'était fait renverser par une voiture. Il avait par la suite développé une phobie de la circulation, doublée de problèmes relationnels importants. Un coach lui a bandé les yeux. Il était donc comme toi, dans le brouillard, et même pire. Il a dû traverser la route en faisant confiance au coach qui l'aidait à se concentrer sur ses ressentis. Dans ton cas, tu es ton propre coach. J'ai l'impression que tu en as les capacités, même si c'est extrêmement pénible...
Bonsoir Quantique,
Le questionnement sentimental est là, même si j'ai tellement d'autres préoccupations.
Pour l'histoire du coach et de la confiance à retrouver, et bien je dirais que la sensation est désagréable. Avancer dans la vie comme ça les yeux fermés, ça me donne des sensations de picotements sur tout le corps, un manque d'air et un poids diffus sur le coeur.
La confiance est vraiment un beau mot, mais difficile à atteindre. J'aimerais me faire confiance, faire confiance à la vie et aussi faire confiance à quelqu'un. Encore une fois, on en revient au lâcher prise, n'est-ce pas ? ;-)
Bien sûr, le lâcher-prise et "vivre le moment présent". Mais je le sais d'expérience, c'est tellement facile à dire ! ...
En théorie, je sais comment il faut faire. Mais je n'arrive toujours pas à l'appliquer...
Je continue à lire tous tes messages mais je n'ai pas assez de temps en ce moment pour faire des commentaires un peu réfléchis et appropriés.
Je me contente de prendre acte de ta souffrance, de tous les problèmes auxquels tu te heurtes et des difficultés de la phase après-pn.
Heureusement Quantique, elle, est d'une fidélité à toute épreuve!
Le sentiment qui domine quand je pense à toi sans te connaître reste en tous cas toujours la CONFIANCE!
Merci Elisa de ton passage,
Ne t'inquiète pas si tu n'as pas le temps. Je ne tiens pas rigueur de cela !
C'est intéressant de disserter sur la confiance. C'est à la fois la relation à l'autre et à soi. Tu as confiance en moi ? En mon avenir ? En ma capacité à affronter les épreuves ? Ou est-ce autre chose ? Cela me fait plaisir en tous cas.
Je crois que j'inspire la confiance. Pas à PN bien sûr, il se méfie de moi, dit que je suis perfide, parano, que j'en veux à son argent. Mon père a toujours eu confiance en moi, me l'avait partagé, cela m'a construite. Un autre oncle aussi. Mon chef actuel aussi, une confiance très forte, il me laisse beaucoup d'autonomie dans mes missions, il sait qu'avec moi le travail sera fait, moins en ce moment où je suis noyée et fatiguée. Ma mère a une certaine confiance, pas dans mon avenir mais dans mon honnêteté, elle a voulu me donner des choses que j'ai refusées, car pas avide, pas besoin, je lui dis de donner plutôt à ma petite soeur, car cela lui fera plus plaisir.
Moi, ma confiance en moi est instable.
Parfois, je me sens comme un gnome trapu avec des énormes pieds bien plantés dans la terre, fiable, concret, résistant. Je porte mes enfants, je porte notre avenir.
D'autres fois, je me sens comme un petit caillou, emporté à droite et à gauche par le vent, qui se prend des obstacles et des coups. Alors j'ai juste envie de me recroqueviller et d'être entourée de bras.
Bien à toi
Ne t'inquiète pas et merci pour ce gentil commentaire. La confiance, c'est un très beau mot. :o)