Le cousin et l'oncle de PN, les révélations
Dimanche 18/11/12
Le cousin
Le 23/09, alors que j'étais dans le train qui m'emmenait à Rennes pour une semaine, Syl le cousin breton de PN m'avait téléphoné pour prendre de mes nouvelles. Il avait eu mon numéro par l'Aînée qu'il avait vue pendant les vacances d'été. Cet été, PN avait emmené les enfants une semaine chez son père dans la maison familiale, habituellement, il va faire la tournée de la famille dans la région. Comme j'étais en grande conversation avec Caro, je n'avais pas pris son appel. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas pris le temps de le rappeler, je lui ai envoyé 2 SMS lui signifiant que je le remerciais et que je pensais bien à lui et sa famille.
Syl est le fils du frère aîné de la mère de PN, nous avons 5 jours d'écart. Depuis 1993, je le voyais chaque année quand PN et moi étions en vacances l'été ou à Noël en Bretagne. Nous nous entendons bien, sans plus.
L'oncle
Le samedi 17/11/12 au soir, le téléphone fixe a sonné. C'était le père de Syl qui cherchait à parler à PN, son filleul. PN aime bien son oncle, il avait l'habitude de l'appeler régulièrement et très longuement tous les 15 jours. L'oncle est un homme droit, un peu bourru, un homme de la terre avec des principes, parfois borné mais juste. J'ai le même rapport avec lui qu'avec son fils. Et je suis assez proche de sa femme et de sa fille également.
L'oncle me demande de mes nouvelles, je lui explique que PN n'habite plus là. L'oncle me dit que cela lui donne l'occasion d'avoir de mes nouvelles, qu'il n'avait pas eues depuis si longtemps, si ce n'est par PN cet été. Il m'a demandé pourquoi je ne les avais pas contactés depuis longtemps, j'ai répondu que je n'avais pas osé car je ne voulais pas qu'on me reproche, comme mon beau-père le fait, de mettre la pagaille dans la belle-famille. L'oncle m'a répété qu'il conservait de la considérartion pour moi et que j'étais toujours la bienvenue chez eux.
J'avais dit à l'oncle que je ne voulais pas dénigrer PN et j'étais restée floue sur les circonstances de notre rupture et de notre divorce. Mais de fil en aiguille - nous sommes quand même restés 1h30 au téléphone - je dis finalement ce qu'il s'est passé, la tromperie suivie des violences psychologiques extrêmes, le départ pour Rennes, etc.
Les révélations
De son côté, l'oncle me fait pas mal de révélations, tues jusqu'à présent par lui et leur famille.
L'oncle : "Ma femme et moi avons toujours remarqué que PN était rude avec toi quand vous veniez à la maison. Cela n'avait pas échappé non plus à Mémé. Elle voyait bien qu'il te rudoyait, qu'il te parlait mal. Et aussi les coups de pied qu'il te donnait sous la table (? Je n'ai pas le souvenir ?). Mémé nous a toujours dit que vous ne resteriez pas ensemble."
Cette révélation me fait tomber de ma chaise. Mémé était une femme très vive et lucide, une femme extraordinaire respectée par toute la famille. Sa fille, la mère de PN lui ressemblait. PN adorait sa grand-mère et sa mère, décédées l'une en 2011 et l'autre en 2000. Je n'avais jamais laissé rien paraître devant les grand-parents. Jamais je n'aurais pensé que la grand-mère voyait tout.
Ainsi donc, ils parlaient de moi et de ma relation à PN. En revanche, la famille de l'oncle n'a jamais été dupe de la personnalité de PN. Bien sûr, l'oncle et PN ont toujours été affables lorsqu'ils se retrouvaient. L'oncle sortait ses meilleures bouteilles. La famille est agricultrice, hormis la cousine de PN qui travaille dans un ESAT. A chacune de ses visites, PN aimait à parler de son travail international, de ses voitures de fonction puissantes et rutilantes. Je suppose que PN avait besoin de les impressionner, et je me demande dans quelle mesure la famille était impressionnable. Mais je ne le crois pas, leurs valeurs sont ailleurs, bien loin du clinquant.
L'oncle m'a reparlé de la fois où je lui avais téléphoné, un appel au secours face à la violence de PN qui cassait les chaises à la maison de colère. Personne ne pouvait le raisonner. Impossible de parler à son père qui est très "spécial". L'oncle, son parrain, lui avait téléphoné le lendemain pour lui parler de manière paternelle et le "remettre sur le droit chemin". C'était il y a très longtemps, vers 2002-2003, je ne m'en souviens plus. La chaise dont le pied est cassé est toujours là dans le salon. Le lendemain des faits, PN et moi recevions ses amis à déjeûner. PN a tenté de leur dire qu'il s'était énervé jusqu'à en casser les chaises, j'étais surprise, mais il était resté flou, du coup les amis - choqués - n'ont pas renchéri et le sujet à fait plouf. Les mois qui ont suivi, la soeur du meilleur ami de PN nous avait invités une semaine à Bordeaux, afin que PN et moi décompressions et que nous nous retrouvions. Elle nous gardait les 3 enfants et nous poussait à nous promener seuls. La seule sortie dans la ville girondine en travaux a fini en eau de boudin, puisque suite à une énième dispute j'ai quitté la voiture profitant d'un feu rouge et j'ai erré dans Bordeaux seule et en larmes. PN m'avait retrouvée une heure plus tard. Cela allait déjà très mal vers 2003.
Le père
Ensuite, l'oncle m'a parlé du père de PN lorsque j'avais évoqué l'alcoolisme de ce dernier. L'oncle et sa famille n'ont jamais été dupes de l'alcoolisme du père qui venait leur rendre visite sentant l'alcool à plein nez. C'est aussi pour cela que j'avais peur quand PN a commencé à partir en vacances chez son père avec les enfants sans moi. Il n'y avait pas une fois sans que le père et le fils ne se disputent ou même en viennent aux mains (note déjà parue).
L'oncle se pose la question de la violence du père en vers la mère. Il raconte comment, à 25 ans déjà, le père était colérique et avait quitté un repas de famille avec femme et enfant (le bébé, c'était PN) à cause d'une réflexion anodine de Mémé. La mère de PN n'avait pas pipé un mot, c'ets étrange car lorsque j'ai fait sa connaissance - elle avait 50 ans -, j'avais l'impression que c'était elle qui portait la culotte et que le père était plutôt effacé. Comme qui les impressions sont trompeuses. L'oncle et la tante m'avaient il y a quelques temps révélé que le père confisquait le salaire de la mère, pourtant j'ai toujours vu la mère avec un chéquier et faire ses achats librement. Bref !
A suivre
Commentaires
C'est énorme. En effet, ce sont des histoires familiales... Un PN a souvent été victime lui aussi dans son enfance. J'ai lu plein de livres à ce sujet. Mais c'est chouette que tu trouves du soutien dans sa propre famille. C'est ce qui m'arrive en ce moment aussi...
Bon courage.
Je communique avec eux avec prudence et parcimonie, bien que nos liens soient tout à faits amicaux et sincères.
Car ils resteront toujours la famille de PN. Ceci étant dit, le propre frère de PN m'avait dit que s'il était amené à témoigner contre son frère, il le ferait sans états d'âme.