Allemand, encouragements et causerie diverse
Vendredi 30/11/12
Encouragements
Mercredi 28/11, les résultats -négatifs- sont tombés pour le concours N°2 et Jeudi 29/11 j'avais mon oral d'allemand pour le concours N°3. J'avais moins de 24H pour digérer la nouvelle et rebondir avec de la motivation pour mon oral d'allemand. Entre ces 2 jours, les encouragements des amis de concours ont afflué. Des mots gentils, sages ou drôles. Des mots chaleureux. En réussissant j'allais pouvoir retourner à Rennes faire la formation en parallèle avec les amis qui ont eu le concours N°1 ou N°2, mais pas avec eux.
Elie m'a arraché de larges sourires : "Qui va venir me consoler en buvant des bières quand je me disputerai avec mon doudou ?", ou encore "si tu ne réussis pas , je t'étrangle !", "tu as intérêt à être à Rennes pour les soirées Séquo (private joke) !"
Faou m'a soutenue à son tour, comme je l'avais "portée" durant ses angoisses d'attentes de résultats avec un échange de dizaines de SMS par jour. "Lola, tu va déchirer en allemand !", "Fonce !", 'A donf !" C'était plutôt un style sportif !
JPhi m'a répété à plusieurs reprises qu'il croyait en moi et qu'il penserait très fort à moi. Les 2 Jul m'ont aussi encouragée.
Caro m'a téléphoné dans la journée et Tal le soir. Tal a plein de projets culinaires avec moi sur le campus de Rennes, on a plein de recettes à tester ensemble ! J'ai intérêt à réussir.
Rosy m'a bien sûr appelée des Antilles tard le soir, deux soirs de suite ; nous avons longuement discuté, évaluant mathématiquement nos chances de réussite au concours N°3.
Nad
Ce soir, un SMS m'a profondément touchée. Nad passait l'anglais aujourd'hui, elle pense avoir foiré ! Je connnais Nad depuis 2 ans, depuis la pré-prépa. Nos styles sont à l'opposé mais nous nous entendons très bien, sans pour autant être souvent en relation. Nad a environ 37 ans, elle est belle et sportive, célibataire et indépendante, à la recherche de la belle histoire d'amour durable. Elle est aussi très intelligente, toujours placée en tête dans les pré-concours les plus prestigieux. Cependant, elle comme moi, sommes passées par un refus d'apprendre. Nous passions nos concours à reculons, surtout les oraux. Un fort rejet incompréhensible, alors même que nous nous étions engagées dans ces années d'études et qui impliquaient des sacrifices dans la vie personnelle. Toutes les deux, nous avons tiré des sujets de m*rde avec lesquelles nous ne nous en sommes pas sorties. Si moi j'ai eu "Jacques Brel", Nad a eu "l'ONDAM" en culture générale !!!
Ce soir, Nad m'a envoyé ce SMS :
"Hello, Lola, j'ai une pensée pour toi ce soir. C'est fini, moi j'ai eu une dernière épreuve catastrophique. J'ai pensé à toi hier, j'espère que ça s'est mieux passé. En tous les cas, il va falloir rebondir et continuer. J'espère te voir bientôt. Tu es une fille extra. Et rien que pour t'avoir rencontrée, je suis contente d'avoir fait cette formation. A bientôt. Bises"
Son message m'a beaucoup touchée.
Sur le campus de Rennes et avec mes quelques amies en général, je ne suis pas le genre à faire plein de sorties ni genre amitié fusionnelle. J'ai ma propre vie et je suis plutôt Ourse solitaire mais sociable. Je n'ai pas besoin d'être constamment entourée. Je me contente d'être là pour les autres, et de leur offrir mon amitié en toutes circonstances. Parfois, certaines ont fait des sorties en m'oubliant (j'avais une vie avec mes enfants), je ne leur en ai jamais voulu et leur parlais le lendemain comme si de rien n'était. Pas d'égo, donc pas de colère.
Par exemple, Elie est une jeune femme avec à peu près le même profil que Nad. Elle est très entourée, une "leader" par son charisme et sa grande gentillesse. Les gens s'amalgamaient spontanément autour d'elle. Mais quand elle s'est sentie très maheureuse un soir, c'est moi seule qu'elle avait appelée alors qu'elle avait dîné avec ses autres amies. J'avais répondu présente et suis venue la réconforter dans ce bar.
De la même façon, je suis surprise et émue ce soir par les mots délicats de Nad à mon encontre. A Rennes, je savais Nad dans des moments difficiles quasi dépressifs. Je l'avais invitée à dîner un soir dans mon studio avec les enfants, j'avais promis de lui cuisiner des chinoiseries. Elle était souvent seule dans sa chambre de 9 m2 à grignoter des trucs en guise de dîner. Quand il y avait les très fameuses soirées du mercredi, je passais la chercher pour aller danser avec les autres copains et souvent, elle rentrait en même temps que moi vers 1H du matin.
En tous cas, jamais je n'aurais pensé qu'elle m'accorderait une telle estime.
Une réflexion sur l'amitié, l'amour
Durant mes années collège, lycée et jusqu'à la fac, je n'ai quasiment jamais eu ma "bande". J'avais parfois des amies fixes, mais la plupart du temps, j'allais de groupe en groupe, travaillant avec les uns, mangeant avec les autres.
Longtemps, cela a été ma problématique. Cela avait un rapport avec l'estime de soi. Je me suis demandée si je n'intéressais pas les autres ou si les autres ne m'intéressaient pas. Je pense que les gens m'aimaient bien car je suis plutôt sympa. Par ailleurs, j'ai toujours eu un peu de mal avec la notion de "bande" qui s'apparente pour moi à une meute ou à une cour du roi. Même en milieu professionnel, le midi à la cantine, je suis plutôt un électron libre.
Je pense que le repas à la cantine est éloquent en terme de sociologie, sans développer le sujet. Dans mon travail actuel, j'ai commencé par manger seule à la cantine, car d'une part je ne connaissais personne, et d'autre part, par ma fonction, je ne souhaitais pas intégrer un service en particulier mais rester indépendante. Travaillant sans binôme, je n'avais pas de collègue attitré. Petit à petit, j'ai intégré des groupes différents, mangeant un jour avec les diététiciens, un autre avec les informaticiens ou encore les assistantes sociales, parfois avec les médecins, etc. J'ai toujours été très bien accueillie.
Mine de rien , cela m'a permis jour après jour à découvrir qui j'étais vraiment - tout simplement moi - et à prendre confiance en moi. Cela allait de pair avec ma conception de la vie, que de toute manière on est toujours tout seul. Nous naissons seul même si des bras maternels nous attendent, dans la vie nous pouvons être très entourés mais si seul au fond de soi, et puis dans les derniers instants, même accompagnés, nous mourons seul.
Je peux dire aujourd'hui que j'ai fait un gros travail sur mon entièreté en tant qu'individu. Un individu plein et entier qui ne recherche pas sa "moitié" pour combler un manque et pour être heureuse, je ne suis pas une moitié d'orange qui recherche son autre partie, comme disait Platon. Une névrose qui recherche une autre névrose, un sadique qui recherche un masochiste, une femme-enfant qui recherche son père à travers l'homme mûr. Aujourd'hui je crois que je suis à peu près entière et j'espère rencontrer un individu entier et sain.
Du coup, je peux dire que l'amour, je ne le place pas dans le sentiment amoureux de la recherche de l'autre. Mais plutôt dans l'amour inconditionnel de l'autre quel qu'il soit. J'éprouve un sentiment d'amour envers ma famille et mes amis, quelle que soit la manière dont ils se comportent avec moi. Car je n'ai pas d'attentes, donc pas de colère. Est-ce que je suis sans coeur ? un robot froid ? Je ne le crois pas. Parfois, j'ai l'impression d'être un roc, un gros bouddha rieur posé là, et qui envoie de l'amour vers les autres. Un amour universel et sans contrepartie. Il m'est arrivé de regarder des inconnus dans la rue ou le métro, leur dérobant un instant de leur quotidien, et de leur donner des ondes d'amour ou de faire une prière pour eux. Non, non, ne me prenez pas pour une folle ! :-D ou Une hippie des années 70 ! Ou une mystique échapée de sa secte ! Je fais l'expérience de l'amour universel !
Je vais seulement vers plus de sérénité et de joie.
Au fait, mon oral d'allemand s'est très bien passé.
Commentaires
C'est vrai qu'il est réaliste et généreux d'accepter les gens (normaux) tels qu'ils sont mais il est important aussi de leur montrer que le changement est possible; important aussi de fixer des limites à ne pas dépasser. C'est peut-être le problème des partenaires de pn : ne pas se respecter suffisamment pour fixer des limites.
J'ai ri moi aussi en voyant ton lapsus "droit hosputalier"; tu en avais vraiment raz le bol ou bien tu as été influencée par le blog de Psyché et son FDP..
Bonne semaine.
Je ne crois pas être influencée par le blog de Psyché en quoi que ce soit, c'est un lapsus, je suis souvent dyslexique du clavier. ;-) On peut dire que le droit hospi ne m'inspirait pas beaucoup !
Pour ce qui est des gens, j'ai l'impression que je me suis désintéressée d'eux. Je ne cherche pas à me lier. En revanche, les personnes qui viennent vers moi spontanément, je peux développer une amitié avec elles et leur porter une grande estime et une profonde affection.
Coucou c'est RE Daisy, je sais que l 'on te l' a souvent dit mais je trouve ,je pense , que tu as beaucoup de courage,endurer tout cela c'est beaucoup pour une seule femme . .......... Les pervers narcissiques sont des êtres tellement mesquins,vils, maléfiques, perfides,tellement beaucoup de choses à la fois que l'on peut se demander si l'on en guéri vraiment,totalement un jour . ........ ! En ce qui me concerne mon PN était mon père et à été celui de ma mère pendant de longues années par la même occasion, elle cela fait des années qu'elle l' a quitté et a gardé pour lui une haine parfois féroce,je dis était . ..... Car cela fait sept mois qu' il est décédé et que j'ai une peine, atroce, il me manque infiniment . ......... Cherchez l' erreur ? ! Nous avons toujours été relativement proches sauf par périodes où je lui en voulait de tout ce qu'il nous avait fait à ma mère et moi surtout à ma mère,maintenant je m'en veux d' avoir été si dure . ...... C' était justifié mais quand même . ....... Quels ravages un PN peut faire dans une vie . ...... Voilà un peu longue même si pourtant j' ai fait très court . ..... Il y aurait tellement de choses à dire . .... .... .. Mon père qui a été tellement méchant étrange avec nous a pourtant été un grand-père formidable,merveilleux avec ma fille à qui il manque atrocement tout comme à moi, c'est à n' y rien comprendre bien à toi, Daisy
Le PN se montre manipulateur et cruel envers sa victime mais charmant envers les autres, donc il peut tout à fait être formidable envers les autres membres de la famille. Heureusement ! Car sinon, j'aurais eu très peur pour mes enfants.
Ceci étant dit, je reste méfiante (l'habitude ... désormais) et je surveille la réaction de chaque enfant envers lui, et je sais qu'il n'aime pas chacun de ses enfants de la même mesure.
Par contre je ne connais pas le sentiment de manque que tu peux avoir suite au décès de ton père PN.
Indiscutablement, le PN fait des ravages dans la vie d'une personne. Moi, il m'a détruite, mise en morceaux. Mais du coup cela m'a donné l'occasion de me reconstruire à partir des débris laissés, mais de manière beaucoup plus solide, avec une fondation bien stable. Ma jeune soeur m'avait offert un tableau réprésentant un phénix, l'oiseau qui renaît de ses cendres....
Bien à toi
Bonsoir,oui cruel et manipulateur envers sa ou ses victimes et charmant envers les autres c'est exactement cela ! Il est tout à fait normal que tu restes méfiante,l' habitude comme tu dis ! Ne pas aimer ses enfants de la même mesure il y a beaucoup de gens comme cela je pense, mon père m ' a déjà dit qu' il aimait mieux ma fille que moi, à ça j ' ai répondu : tant mieux j' en suis très heureuse, oui contente que l' on aime autant ma fille, je lui ai également dit : je ne suis pas jalouse de ma propre fille, en revenant sur le sujet( exuse moi) je saute du coq à l'âne et bien ma belle mère la maman du papa de ma fille et bien elle; elle n' aime que sa dernière fille( elle en a eu 6 , dont un qui s'est donné la mort ) pareil pour les petits enfants les enfants de sa dernière, notre fille elle a dû la voir 20 fois < en criant fort ! > alors qu ' elle a 22 ans ! Le monde est fait de personnes tellement différentes étranges ...... Les P N n' aiment pas lorsque l ' on se reconstruit ou,essaye, je suis contente pour toi cerne ce qui me concerne, je ne pense pas que je saurais me reconstruire voir même me construire un jour . ..... Tellement j' ai souffert et souffre encore de tout cela l' amour des animaux m ' aide malgré tout, des gens dans ma famille m ' ont dit : comment peux t- on aimer autant les animaux ? ! C' est comme ça une seconde nature chez moi ...... Très joli ce que tu dis > merçi pour ton joli commentaire, merçi beaucoup . ..... Bien à toi, Daisy
Pardon,pour l' erreur en ce qui me concerne
Bine sûr que si, tu vas te reconstruire. L'important, c'est de ne pas rester à terre, toujours se relever, quelles que soient ses forces. C'est le premier mouvement qui compte.
Autre point, l'amour des animaux est tout aussi respectable.
Bien à toi
Merci ...... . Daisy qui était d'ailleurs le prénom de ma chère chienne décédée