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L'apatheia

Lundi 28/01/13

mer_d_huile.jpgCette note, j'aurais dû la rédiger il y a deux semaines, mais je n'en ai pas eu le temps car je devais réviser pour des tests de validation de ma formation.

Il y a deux semaines, ma vie semblait s'apaiser enfin. Elle ronronnait tout doucement, dans la chaleur de notre foyer rennais. Entre mes cours, l'école des enfants, l'intendance quotidienne, les sorties le week-end, les rigolades avec les camarades, etc.

J'étais en train de lire le bouquin de Frédéric LENOIR et qui m'apportait enfin une réponse partielle sur le sens de la vie. de la Vie. Alors j'avais envie d'écrire un note sur ce sentiment qui m'habitait : l'apatheia.

Souvent, et je l'ai décrit dans mes précédentes billets en 2011, je me suis sentie vide, robotisée, sans sentiments, sans passion ni haine, avec un coeur qui bat juste pour vivoter, pour maintenir la machine mais qui ne vivait aucunement. Je venais de passer sous un rouleau-compresseur : celui de mon futur ex-mari appelé PN. Le Pervers Narcissique. Le vampire. Le diable personnifié. Celui qui m'a tuée. (Et qui m'a donné ainsi l'occassion de renaître.)

J'étais devenue insensible à tout. Insensible aux joies. Insensibles aux peines. Je ne m'en plaignais pas. je constatais. Puis j'ai trouvé dans le livre la définition, enfin !, de ce que je ressentais : L'apatheia, mot grec signifiant absence de pathos, ne doit pas être traduit par apathie. LENOIR le définit comme la "tranquillité de l'âme, l'absence de toute agitation extérieure" (page 28 du livre de poche). On pourrait dire la sérénité. Cette mer d'huile qui devrait caractériser notre esprit, selon les bouddhistes.

De fait, j'ai atteint cette sorte de sérénité. Les épreuves continuent de m'assaillir, je vais en parler sous peu, mais les coups durs ne m'angoissent plus comme avant. Je prends les choses comme elles viennent. Néanmoins, ce qui me chagrine, c'est que je ne ressens plus de joie. En portant mon attention je reussis actuellement à trouver de la joie dans les petites choses. Mais je ne vibre plus. Je ne cherche pas non plus à vibrer, j'accepte les choses.

Est-ce que c'est triste ? Est-ce que c'est heureux ? Je ne le sais pas. Et je ne cherche pas à le savoir.

Commentaires

  • Bonsoir Lola,
    C'est fou, cet état que tu décris me caractérise aussi... moi, je ne m'inquiète pas, mais mes amis ne me reconnaissent plus...

  • Bonsoir Psyché,

    Je ne sais pas si c'est positif ou négatif que tu en passes par là aussi. Avons-nous été bouffées, sucées par PN le vampire au point de perdre toute notre joie de vivre ? Cette joie-même qui faisait notre substantifique moëlle ? OU sommes-nous devenues tellement prudentes, tellement désabusées que plus rien ne nous émeut ? Ni en bien ni en mal.

    Bon courage

  • je suis passée, je passe encore par là.. et effectivement parfois il faut se concentrer sur le moment présent pour ressentir ces petites joies.. Pour ce qui est de vibrer, ça revient certainement mais plus tard c'est ce que je me dis ; tu as raison, il faut accepter cet état de fait car cela ouvre la porte ;o) gros bisous

  • Vibrer ou ne pas vibre, telle est la question ! ;-)

    Moi je sais que je ne cherche forcément à vibrer. Mais j'ai quand même envie par exemple de ressentir le sentiment amoureux. Qui ne vient plus du tout... :-(

    En revanche j'essaie de "carpe-diemer" au quotidien.

  • Je crois qu'on peut considérer que ce sont des protections que nous avons développées pour en sortir vivantes ( un livre que j'ai lu parle de "dépersonnalisation"). Mais, de fait, j'ai souvent l'impression de me voir me débattre et de planer au-dessus de moi très loin de là... C'est grave, docteur ?

  • J'ai lu des articles sur la dépersonnalisation, c'est assez complexe. Je n'ai pas tout compris. En revanche l'idée de la protection déployée face au danger me parle.

    Ma dernière peur, cela a été l'histoire des huissiers avec PN. J'en avais pleuré. A part cela, malgré l'instabilité de ma situation, son lot d'inconnues et d'incertitudes, je n'ai pas peur.

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