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  • C'est plus que la dépression...

    ... ce sont des interrogations existentielles.

    Mardi 14 mai 2013

    Les moments up

    Mes semaines sont entrecoupées de beaux moments et de journées sombres.

    Je suis beaucoup sortie pour m'étourdir. Avec Nad, nous avons fait des soirées dans l'espoir de rencontrer un éventuel chéri, mais nous avons été déçues par la gente masculine croisée, à chaque fois nous nous sommes plus fait des copines avec qui nous avons beaucoup rigolé. Les hommes avaient - parfois - une attitude consommatrice. Alors j'ai décidé d'arrêter ce genre de sortie, Nad aussi.

    Quatre jours pour moi

    turner watercol.jpgPuis j'ai fait d'autres sorties qui me correspondaient davantage. J'ai regardé de beaux films (une Vie Simple, admirable), fait de belles promenades, rencontrés des femmes très sympathiques, etc. de beaux moments simples et d'élan vers l'autre. J'ai fait de la méditation, une séance d'EFT, du chant. J'ai fait plusieurs sorties ayant trait à l'art, j'en ai même organisé une. Au salon de l'aquarelle, j'ai pu discuter et me faire prendre en photo avec deux grandes pointures de l'aquarelle, un Vendéen et un Chinois. Ils étaient très abordables. J'ai même craqué pour le Vendéen avec ses yeux jaunes, nous nous sommes très vite tutoyés. Nous avons une amie commune.

    J'avais fait une sortie par jour durant le pont de l'ascension, durant lequel les enfants étaient partis en vacances avec PN chez leur grand-père. J'ai fait beaucoup d'aquarelle. Je l'avais déjà écrit, je crois, c'est une des choses qui me font sentir exister. J'ai même annulé une sortie en boîte, car cela ne correspondait plus du tout à mes aspirations.

    Parenthèses heureuses

    Bonheur.jpegTous ces beaux moments, en comptant le dernier repas avec la famille et le jardinage ainsi que les discussions avec mes amies de ma Ville, sont des instants que j'ai su savourer pleinement, en me coupant du cadre continu un peu difficile de ma vie actuelle. Je suis contente d'avoir développé cette capacité à profiter du moment présent, à "seize the day". Sauf que quand c'est fini, alors je retrouve le quotidien difficile.

    Si j'ai bien retenu tout ce que j'ai appris des lectures de mes maîtres, Bouddha, Sénèque, Eckart Tollé, etc. je saurais que CHAQUE moment est une partie de la vie et qu'il ne faut pas les nier. Mais les accepter. Accepter ce qui est. J'ai encore du mal. Pas assez sage.


    Les moments down

    Le contexte

    • Incertitudes de ma vie professionnelle et donc personnelle l'année prochaine
    • Repasser le concours (tout le programme à apprendre dans chaque matière, il reste moins d'un mois)
    • Examen de Ressources humaines : je n'ai encore rien appris
    • Dossier commun (MIP pour les "connoysseurs") à élaborer
    • Procrastination (Je m'étais laissé le dimanche pour rédiger ma part de travail collégial, mais je n'ai pas pu aligner un seul mot, tandis que j'aurais pu faire biend 'autres choses)
    • les enfants sont partis pour 10 jours avec PN

    lune.jpgLa mélancolie parfois évoquée est devenue dépression. Je discutais avec ma camarade dernièrement durant mon co-voiturage pour Paris, elle me parlait subrepticement de son état dépressif, vivant à l'école avec son fils et laissant à Paris son mari et sa plus grande fille. Elle prend des anti-dépresseurs, le médecin de ville tout proche de l'école lui avait confié que beaucoup de ses patients provenaient de notre école.

    Soudain, c'est comme si je me suis enfin autorisée à laisser sortir tout cela. Car je ne sais même pas nommer cette "cela". "Cela" est une grande tristesse. Un certain désintérêt. Ajouté à une réelle fatigue physique. Je dors peu, je me couche tard. Je suis toujours fatiguée. Le midi, quand je peux, je fais une sieste de 10 à 15 minutes dans ma chambre, puis je me réveille en sursaut pour retourner en cours. Ou alors je m'effondre vers les 18-19 heures.

    Le désintérêt

    Je me désintéresse complètement de ma formation. Pourtant, par exemple, j'adore les ressources humaines, mais là, je trouve cela totalement compliqué, complexe et inefficace, toutes ce feuilleté de statuts et de règles qui régissent la gestion des RH dans la fonction publique ! Parfois, je me lasse du "système", des rapports sociaux que je trouve à la fois formidables et si hypocrites.

    Cela fait longtemps que je me désintéresse des objets. désormais je me détache de l'organisaiton sociale, professionnelle. Plus grave encore, je suis en train de me désintéresser des gens. C'est étrange, car j'aime foncièrement l'Autre. Et encore plus mes enfants. Ce sont les seuls êtres sur Terre pour qui je vis. Mais bizarrement, je pourrais même ne plus penser à eux, car j'ai confiance en leur avenir. Pas en le mien.

    La vérité est que je suis lasse. Je suis lasse de vivre. Je suis lassée de vivre. Je pleure la nuit dans mon lit. Je ne vois pas à quoi ça sert de vivre. J'ai acheté des livres à ce sujet mais qui ne m'ont pas plus convaincue. Ma vie est dense, mon réseau social riche, mais je ne vois pas pourquoi (pour quoi) je m'agite comme une fourmi.

    Pourtant, j'admire la beauté complexe et ingénieuse du monde, de la Terre, du cosmos, etc. Tout cela est si intelligent et si beau dans son ensemble. La Nature, les Hommes, nos organisations sociales, nos maîtrises technologiques, etc. Mais soyons sérieux, vivre, à quoi ça sert ?

    vivre-a-quoi-ca-sert-.jpgS'accomplir ? Accomplir une mission ? Surmonter des épreuves ? pour avoir le droit de pénétrer dans le Royaume de Dieu ? Ou alors suivre son karma ? Accomplir son samsara, le cycle des vies ? Recevoir et rendre ? Bénéficier et payer ? Vivre des réincarnations successives ? Pour atteindre enfin le nirvana ?

    A quoi cela me sert-il d'avoir la conscience de mon existence ? De penser ? D'être si intelligent ? De conceptualiser tellement d'idées complexes ? Alors que mon corps est détériorable ?  Naître, vivre et mourir. Qu'est censée me faire comprendre / découvrir ma finitude ?

    L'idée de la mort doit-elle me faire comprendre je dois réaliser des choses durant la vie ? Je ne me pose pas la question du début (naissance). Je ne me pose pas forcément la question de la fin. Mais qu'est-on censé faire entre les deux extrêmités ? Je pourrais très bien vivre comme ça durant 80 ans puisque c'est l'espérance de vie actuelle d'une femme en France. Seulement, j'ai un cerveau avec une conscience et qui carbure - trop ? Je pourrais être un animal et me préoccuper seulement de manger et me reproduire. Mais apparemment, ce n'est pas ma vocation vitale. Que suis-je donc censée faire dans cette vie ?

    harmonieuse-solitude.jpgJe peux mourir aujourd'hui, je n'ai rien à regretter. Je peux partir proprement. Je ne pense pas avoir fait de tort à personne, du moins je l'espère. J'ai ma bonne conscience pour moi. Quand aux regrets, j'ai bien une liste de choses à faire avant de mourir, c'est très prosaïque : savoir danser le rock et ce foutu Madison, savoir parler espagnol pour pouvoir voyager, rencontrer vraiment l'amour, pas l'amour destructeur et la manipulation de PN, cuisiner plein de plats, etc. Mais tout cela, je peux partir sans les faire. J'ai de moins en moins d'attachements.

    Je n'ai rien à faire ici. Vivre ne m'apporte rien. Si Dieu - puisqu'il faut l'appeler ainsi - a une mission pour moi , une mission qui donnerait éventuellement un sens à ma vie, qu'il me le fasse savoir. Parce que là, je m'emmerde grave. Je me lève, je vais en cours, je mange, je retourne en cours, je m'occupe des enfants, je fais les courses, je mange, je fais le ménage, la lessive, je fais mes devoirs (ou pas), je dors. Chaque jour j'attends avec hâte le soir pour dormir et ne penser à rien. Sauf que le lendemain, tout recommence pareil. Et ça m'emmerde grave.

    Quand bien même je serais en poste et je m'éclaterais professionnellement comme cela a été le cas jusqu'à présent, quand bien même je passerais de bons moments avec mes amis et ma famille, quand bien même je ferais tout ce que j'aime, peindre, jardiner, cuisiner, créer, etc. Et bien avec du recul je ne vois pas à quoi ça sert. Ce que cela m'apporte.

    Ego-isme, altruisme

    aider.jpegOu alors faut-il inverser le point de vue et arrêter de me regarder moi et mon égo : est-ce que j'apporte quelquechose à quelqu'un ? C'est-à-dire qu'il faut que je m'oublie et que regarde ma vie du point de vue de l'Autre. Est-ce que ma vie aurait plus de sens si j'apportais quelquechose à l'Autre ? C'est quoi le but ultime de la vie ?

    Evidemment je ne le saurai jamais. Je peux lire tous les philosophes et les chefs religieux, je ne suis pas sûre d'avoir la réponse. Pour autant, je ne vais pas mettre moi-même un terme à ma vie. Je vais continuer de vivoter. Telle la fourmi qui court dans tous les sens. Cette perspective me paraît assez désespérante.

    amour.jpg

    Et puis je me suis dit que peut-être, le sens de la vie c'était l'Amour ? Ce "truc" que je n'ai pas connu jusqu'à présent. Mais je suis injuste d'écrire cela car je reçois chaque jour l'amour éperdu de mes enfants (je parle des Jumeaux, l'Aînée ... hum ... on ne peut pas en dire autant, sa crise d'adolescence s'éternise).

    Je me suis dit ça car les gens amoureux trouvent une raison de vivre, un sens à leur vie. Ils ne vont plus se poser des questions existentielles. Tout va alors de soi. Tout devient une évidence. Pour moi, rien n'est évident. Je me traîne dans ma vie. Je rampe avec mes coudes.

    Pour autant, je ne me plains pas car j'ai bien connu des moments de vie simple, mais c'était à l'époque où sans le savoir, je tombais dans l'emprise de PN. PN commençait à me dire des choses méchantes, mais je me disais que c'était de la maladresse, de la bêtise ou de la colère qui passerait. Durant les premières années, j'ai été heureuse, je crois.

    Aujourd'hui je suis seule avec moi-même, avec mes doutes et mes incertitudes, et ma solitude.

    images (4).jpegLundi soir, j'ai beaucoup pleuré dans la nuit. Je n'ai pas dormi avant 3 heures. J'ai parlé à Dieu.

    Moi : "Il y a 2 ans, au coeur de la tempête, j'étais bien plus forte. Puis vous m'avez fait signe à plusieurs reprises (oui, je vouvoie Dieu !).

    Lui : Oui, je t'ai montré que j'étais là.

    Moi : Et aujourd'hui que le temps est calmé, pourquoi suis-je perdue ? 

    Lui :  ...

    Moi : Qu'attendez-vous ? Qu'attendez-vous de moi ?

    Lui :  ...

    Moi : Si j'ai une mission à accomplir sur cette terre, alors donnez-moi ma feuille de route !

    Lui :  ...

    Moi : Ne me dites-pas que c'est à moi de trouver mon propre chemin ? Que c'est à moi d'agir ? Parce là je ne sais pas du tout vers où me diriger, je n'en ai aucune idée ! A moins que je n'ai pas fini de payer ma dette ? Ah, j'ai fait autant de mal que ça dans ma vie antérieure ? (oui, là c'est plutôt le Dieu bouddhiste). 18 ans avec PN n'étaient qu'un avant-goût ? Et je continue de payer ? Si oui, j'obéis, car je en vais pas mourir et passer encore une autre vie à recommencer à payer ma dette à PN sous une autre forme.

    Lui : ...

    Moi : Alors c'est ça, je vais continuer de vivre ? Sans savoir pourquoi ? Que puis-je faire d'autre sinon accepter ma vie actuelle. Bien sûr je me pose la question du libre-arbitre de l'homme face à Dieu. Mais je vois bien que je ne décide de pas grand-chose puisque mes voeux ne se rélasient pas et que mes tentatives tombent à l'eau (mon oral de D3S) comme si de toutes façons tout était déjà joué.

    OK, je vais essayer d'accepter ce qui est. De faire confiance. D'avancer à l'aveugle. Ce n'est pas aisé. Cela me panique."

     

    Ma conversation avec Dieu se termine tout doucement quand je sombre dans le sommeil.

    « Recommande ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance, et il agira. » (Psaume 37:5) 

     Je fais tenter de faire le pas de la foi.

     

  • Le gazon maudit

    Un titre pour rigoler, mais le gazon n'était pas du tout maudit.

    grass.jpg

    PN m'avait menacée par SMS d'utiliser les services d'une entreprise pour tondre la pelouse de notre maison commune et de m'en imputer les frais par voie d'avocat. (Mon beau-frère me dira par la suite que PN n'avait pas les clefs pour rentrer dans le maison et qu'il n'avait aucun moyen de m'imposer l'entretien du jardin)

    PN avait aussi décidé de prendre les enfants durant les vacances de Pâques pendant presque 10 jours. Il se rattrapait des week-end où il ne les avait pas pris depuis janvier "en raison du coût des billets de train". Je n'ai pas cherché à aller contre lui étant donné que les enfants sont contents de rentrer dans (notre Ville) et que cela me faisait des vacances aussi.

    Ceci étant dit, l'absence programmée des enfants pour une période aussi longue avait fortement contribué à m'accabler les semaines précédentes (note spleen). Cela me fait toujours aussi mal de les voir partir loin de moi et pour être avec PN. Je sais qu'il est largement défaillant quant à leur prise en charge, car il ne s'en était jamais occupé lorsque nous étions encore ensemble. Heureusement que les enfants ont grandi. Je prends de leurs nouvelles, mais pas tous les jours. En semaine, PN travaille et laisse les enfants seuls. Il doivent se faire à manger tout seuls aussi. Les Jumeaux avaient fait cuire des pâtes, mais comme ils n'avaient pas réussi à ouvrir la boîte de sauce tomates, alors ils ont mangé des pâtes au beurre. Parfois, il leur laisse une boîte de raviolis. En général l'Aînée ne reste pas à la maison avec ses frère et soeur, elle "court les rues", cela m'énerve aussi. Cependant, les enfants me disent que quand PN est à la maison, il leur prépare à manger, des trucs tout prêts à réchauffer. C'est déjà ça !

    raviol.jpg

     

    Les enfants partaient donc du vendredi 19/04 au soir jusqu'au 1er ou 2/05. Le soir-même je suis sortie dîner avec des camarades de promo dans un restaurant japonais. Pour être entourée. Pour ne pas être trop triste. Toute la semaine, j'avais mes cours et une de mes camarades rentrait le week-end du 27-28/04 à Paris. J'ai décidé de faire du co-voiturage avec elle afin d'une part de rentrer voir les enfants et d'autre part de voir un peu si tout se passait bien dans ma maison (si elle n'était pas investie par 3 familles manouches, je plaisante) et enfin, par l'occasion, de tondre cette foutue pelouse.

    tonte1.jpg

    La photo est ironique : mon jardin est tout petit !

    Finalement, bien m'en a pris, puisque j'ai pu ainsi revoir toute ma famille. Ma jeune soeur avait proposé que tout le monde se retrouve chez moi pour manger le samedi 27/04 au soir. Moi j'étais lessivée car j'avais profité d'être seule pour sortir. J'ai fait beaucoup de soirées, dont une qui m'a pris 2 jours pour m'en remettre. C'était la soirée de mon école, la première organisée par notre promo. Je suis restée jusqu'à la fin pour aider à nettoyer la salle. Eponges et balais en main, nous avons continué la fête avec la poignée de camarades encore présents. Je n'ai pas réussi à me lever le lendemain pour aller en cours, c'était la première fois que cela m'arrivait ! J'étais en train de vivre la vie d'étudiante que je n'avais pas eue. Le mienne était beaucoup plus sage il y a 20 ans !

    Le vendredi 26/04, dans la voiture de ma copine, je n'ai fait que de dormir, cela m'a beaucoup reposée. Elle m'a déposée à ma porte, comme nous n'habitons pas très loin l'une de l'autre. Comme j'e n'avais pas les clefs, c'est Jumelle qui a traversé la route qui sépare de chez son père pour m'ouvrir. Je l'ai serrée très fort dans mes bras, elle était contente aussi de me revoir. Il avait fait très beau et chaud les 2 jours précédents, la maison était encore bien chaude à l'intérieur. J'avoue que cela ne m'a pas fait plus plaisir que ça de revoir la maison après 4 mois. Tout était en place, hormis le courrier qui débordait. Mon cousin Bob et mes voisins ne sont pas passés vider ma boîte à lettres. Il n'y avait que de la publicité.

    Le soir, une de mes voisines s'est arrêtée en voiture pour me parler, je l'ai invitée à prendre l'apéro. Jumeau et l'Aînée sont arrivés. Puis, tandis que nous discutions devant la maison, Momo le fils de Sama la voisine et copain des enfants est arrivé en courant :

    "Dès que je vous ai aperçus par la fenêtre j'ai mis mes chaussures pour venir vous voir !"

    enfa.jpg

    Au bout d'un moment les enfants sont tous repartis chez Momo et sont revenus le soir avec des sauces mayonnaise et ketchup car on allait manger des frites retrouvées dans le congélateur. Il y avait beaucoup d'ambiance à la maison. Après le dîner, les enfants ont préféré rentrer dormir chez leur père car Jumeau avait un match de foot assez tôt le lendemain et les filles ont préféré le suivre. Je les ai laissés partir pour ne pas contrarier PN.

    Jardinage

    Le lendemain, après le petit déjeuner, je me mets à jardiner tout de suite. Comme ça cela serait fait. PN pensait me forcer à entretenir la maison et m'embêter. En réalité, j'ai pris un plaisir fou à jardiner. Cela fait partie des choses que j'aime faire dans la vie. Avoir les mains dans la terre, soigner mes fleurs, tailler mes arbustes, etc. Cela me relie avec le Monde, avec la Vie. J'ai posé sur chacune de mes plantes un regard maternel. J'ai tondu. J'ai désherbé mon allée.

    J'ai croisé le mari de Sama qui jardinait aussi. Nous avons discuté, il est au chômage et en dépression, c'est difficile pour lui. C'est un ancien directeur surinvesti. Puis je vais rendre visite à Sama :

    "Lola, tu ne vas jamais me croire. Hier ton ceriser venait tout juste de fleurir. Et je me disais que tu n'étais même pas là pour voir cela. Et te voilà aujourd'hui !"

    N'est-ce pas merveilleux ce genre de conversation ? Parfois j'ai des échanges très précieux avec mon entourage et je reconnais que j'ai beaucoup de chance.

    ceri.jpeg

    Plus tard une autre voisine est venue discuter avec moi. Elle est plus âgée que moi, nous avons des relations justes cordiales, mais c'est une des seules à m'envoyer des textos et à m'appeler de temps en temps à Rennes.

    Ensuite, Inge est venue prendre le café avec moi alors que j'ai pris mon déjeûner à 16h, j'avais jardiné sans discontinuer. Elle m'a raconté les problèmes qu'ele rencontrait actuellement et ensuite m'a beaucoup conseillé sur le fait de retenter mon concours. Puis, comme je n'avais pas de voiture, elle m'a emmenée faire quelques courses pour la fête du soir-même. La belle Inge, tout comme moi, aimerait enfin manger son pain blanc.

    La fête de famille

    PN ignore le cadeau qu'il me faisait en me poussant à rentrer. De ce fait, j'ai pu revoir toute ma famille - ou presque car il manquait mon frère. Auparavant j'étais contrariée car ma jeune soeur m'avait presque imposée que tout le monde vienne chez moi, alors que j'étais physiquement très fatiguée. Heureusement, j'avais bien récupéré dans la voiture de ma camarade et dans la nuit.

    Ma mère est arrivée la première avec Bob. Ils avaient fait de grosses courses et avaient apporté tout ce qu'il fallait pour se régaler de sandwiches viets (une pure merveille). Mes enfants étaient là aussi. L'Aînée m'avait dit qu'elle avait prévu d'aller au restaurant pour l'anniversaire d'une copine. Je lui ai expliqué que le repas de famille était plus important car plus rare, sans conviction qu'elle m'écoute. Mais j'ai eu la surprise qu'elle annule auprès de sa copine ! Mes soeurs sont arrivées avec leurs familles. Mes 2 beaux-frères qui avaient fait mes déménagements à / de Rennes étaient là. Nous avons fait un buffet de mets délicieux et avons fêté l'anniversaire de ma soeur aînée. Le dernier bébé de la famile était trop chou, il a amusé tout le monde. Je lui avais offert des livres, et aussi une très bonne bouteille de whiskey à mon beau-frère ainé. Il y avait une douce chaleur dans ma maison.

    fami.jpg

    Puis le soir, tout le monde est reparti. Les 3 enfants sont restés dormir avec moi. PN leur avait bien dit qu'il découcherait le samedi soir. PN continue certainement ses rencontres sur Meetoc avec des femmes noires. Sincèrement cela ne me fait ni chaud ni froid.

    Dimanche 28/04, j'ai rangé la maison. Les jumeaux sont restés avec moi jusqu'à ce que ma camarade vienne me chercher en co-voiturage pour rentrer à Rennes. Nous nous sommes embrassés dans la rue, les enfants ont femré la maison car ils avaient encore des choses à récupérer. Je suis arrivée à Rennes le soir vers 21 heures avec l'impression de rentrer dans mon home sweet home de 32 m2 alors que je quittais une belle maison dans une ville bourgeoise. Les enfants rentreraient le 1er mai seulement.

    Le soir Sama m'a téléphonée :

    "Momo vous a vus vous dire au revoir par la fenêtre. Il a dit : "PN est méchant. A cause de lui, Lola et ses enfants ne sont dans leur maison et en plus elle n'est pas avec ses enfants."

    Momo aime tendrement ses parents et il est déchiré à l'idée qu'une famille soit cassée.