Dernière minute
Mardi 29/10/13
Le samedi 27/10/13, j'ai emmené les enfants à la gare, ils rejoignent leur père pour quelques jours de vacances. PN est invité chez un vieux couple d'amis (ce sont initialement ses amis à lui) et aussi chez un couple qu"il a rencontrés durant les vacances d'été en Tunisie, alors il veut avoir les enfants avec lui.
Leur train est parti vers 18h, cela me laissait un peu de temps pour vadrouiller en ville. Je me suis rendue aux Galeries Falayette pour regarder les sacs à main, je m'étais promis de m'en payer un beau pour la réussite de mon concours, mais je n'ai pas eu l'occasion de le faire encore. Puis je me suis demandée ce que je pouvais bien faire après la fermeture des boutiques. Je n'avais pas spécialement envie d'appeler mes amies au dernier moment pour sortir, je suis en froid avec Rosy qui vient d'atterrir ce matin, et Raine est avec sa fille. Je consulte un site de sorties conviviales mais ne vois pas de sortie au restaurant, alors je me pose dans un fast-food.
Je suis assise seule à une table. Il y a quelques années je n'aurais jamais mangé seule. Deux sorties m'intéressent, l'une dans un bistro vers 20h30 avec seulement 2 hommes et aussi Mira, la dame qui m'a donné un livre sur Dieu en allemand l'année dernière, Mais Mira a un caractère assez spécial, difficile parfois, je n'ai pas très envie d'être en sa présence toute une soirée, je l'évite un peu. Puis il y a cette 2ème sortie pour un spectacle comique avec déjà plus de 10 personnes inscrites. Je me dis que j'ai envie de rencontrer de nouvelles personnes et de rire. Mais je ne m'inscris pas encore, j'hésite jusqu'à la dernière minute. Je sors avec ma glace à la main et rejoins le lieu pile avant l'heure. Je passe une excellente soirée avec 12 inconnus, dont une psy, une relaxologue et un sophrologue, les joies du hasard, mais il y a aussi une podologue-pédicure et une responsable administrative et financière !
Depuis quelques temps je n'arrive plus à programmer des choses. Je ne peux plus dire : "Dimanche prochain, nous irons au cinéma voir le film de 17h." Récemment, j'ai toujours pris mes billets de trains à la dernière minute, dont une fois 7 minutes avant le départ du TGV, j'avais dû courir comme une malade. Je n'invite plus mes amis à manger chez moi à l'avance, c'est toujours improvisé.
Ma vie chamboulée complètement par la haine et les malfaisances de PN, les incertitudes en tous genres qui ont suivi, notamment de vie et professionnelles, ont fait que j'ai toujours dû guider ma voile pour garder une direction en fonction des vents. J'ai appris à naviguer. Rien n'est figé. Rien stable. Tout est mouvant. Tout est changement. J'ai développé de très bonnes capacités d'adaptation. Je suis capable d'affronter toutes les situations. Je fonctionne par étapes. Mais il faut avouer que c'est assez épuisant. L'habitude est bien plus confortable.
Je ne sais pas ce qui signifie réellement ce comportement, mais j'ai l'impression d'être encore toujours sur le qui-vive. C'est le propre des personnes en danger ou qui ont connu le danger. Je ne dors plus jamais sur mes 2 oreilles. J'ai une vigilance constante. Toujours en alerte. Avec un cerveau qui analyse les paramètres, envisage les possibles alternatives, anticipe les difficultés, etc. Quand je rencontre une nouvelle personne c'est pareil. J'ai l'impression d'être comme un robot Terminator qui va scanner chaque être humain qu'il rencontre. Et évaluer son degré de dangerosité.
Je fais un (contre) parallèle avec PN, qui a lui l'habitude de tout programmer des mois à l'avance, en particulier les vacances, c'est assez remarquable. Moi l'année dernière, j'ai pris mon billet au dernier moment pour l'Italie, et cet été encore au dernier moment j'ai décidé de rester à Rennes. PN a un contrôle sur le temps, alors que moi non. (Je suis plus bohème que lui aussi.) Peut-être qu'un jour j'y parviendrai à nouveau.
A suivre ?
Commentaires
J'espère que tu n'as pas évalué un fort degré de dangerosité chez moi quand on s'est rencontré ;o)
En lisant ta note, je me disais que que tu fais des corrélations ptêt un peu trop rapides avec ton passif avec PN.. Qu'en penses-tu ? Je te pose la question car cela m'esta rrivé parfois et du coup, mes interrogations ne partaient pas dans la bonne direction ;o)
Bisous
Non, je ne t'ai pas "évaluée", lol, car je te connaissais déjà (virtuellement).
C'est possible qu'il n'y ait pas de corrélation et que j'ai été trop hâtive dans les liens. Mais je me dis qu'avant PN, je n'étais pas comme ça, je faisais encore des projets, même petits.
Avec PN au summum de sa violence, "demain" n'existait plus pour moi. Le soir après le travail, je ne savais pas s'il allait m'attaquer ou s'il allait se tenir tranquille car il avait eu une bonne journée. Il ne m'était pas possible de prévoir quoi que ce soit alors j'ai arrêté.
Il faudrait que je ré-apprenne à faire de projets, en les notant sur une feuille ou dans mon agenda.
Bonjour,
Je suis une lectrice assidue du blog, et si je pose un commentaire aujourd'hui, c'est en tant que victime d'un PN. Un projet de loi, dont la proposition a été ratifiée au Sénat le 18 Septembre, va être débattu à l'Assemblée Nationale en décembre prochain. Il s'agit tout simplement d'imposer la résidence alternée même en cas de conflit parental, ce qui est le rêve absolu de tout PN dont la proie a eu l'audace de s'échapper. Imaginons un seul instant la vie de nos enfants dans ces conditions, quand l'un des ex conjoints est un(e) PN ...
Voici le lien : http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/ne-votez-pas-l-amendement-masculiniste-dans-la-loi-egalit%C3%A9fh
Pardon de ce petit "hors-sujet" ...
Noette
Bonjour Noette,
Je réponds bien tardivement.
Je n'ai pas une position claire et tranchée concernant la garde alternée. Bien que je sois victime d'un PN.
Je trouve que la garde alternée est épuisante et déstabilisante pour l'enfant. A contrario, je suis pour l'égalité entre les sexes et les pères, lorsqu'ils ne sont pas ... défaillants ... ont le droit d'éduquer leurs enfants.
Dans mon cas particulier, les enfants souhaitaient continuer à voir leur père. De plus, comme je suis partie, je ne voulais pas qu'il se braque contre moi en demandant la garde exclusive des enfants (en me reprochant mon faible salaire pour les élever, l'inconfort de nos conditions de logement, etc.). C'était une stratégie que de le laisser voir ses enfants, afin de ne pas lui donner prise sur ce point.
Dans les faits, PN n'a jamais autant eu l'occasion de s'occuper de ses enfants, puisqu'il les ignorait quand nous habitions ensemble. Désormais, il doit cuisiner, faire le ménage chez lui, les emmener au restaurant, etc. Tout ça c'est nouveau. Il les voit moins, mais au moins il les regarde.
PN ne semble pas être manipulateur à leur égard. Mais je ne peux pas m'en assurer complètement.
Bonjour,
Ce que vous dites me rassure, je me sens moins seule.
En tant qu'ancienne victime d'une mère PN, je ne parviens plus à accorder ma confiance aux gens, à part quelques rares personnes.
Je suis en permanence sur mes gardes, je me sens même parfois trop paranoiaque...
Mais c'est humain de vouloir se protéger. C'est dommage dans le sens où il est difficile d'avoir des relations profondes avec les autres, mais cela évite des désillusions à venir.
Par contre à présent, je repère très rapidement les manipulateurs, alors qu'auparavant, j'étais trop naive.
Si seulement on ne pouvait être entourées que de gens "biens", mais c'est impossible, alors il faut avancer, en faisant le tri au fur et à mesure.
C'est exactement ça, Libertad, moi aussi je trie mes relations.
C'est comme si j'étais plus sensible qu'avant, je repère davantage les personnes néfastes, je ressens alors comme un malaise. Ces personnes sont trop mielleuses pour être honnêtes, elles ont aussi tendance à beaucoup demander de vous.
Merci de votre passage ici. J'espère que vous avez recouvré votre liberté ! ou plutôt libération.