Lundi 21/11/11
Jusqu'à présent PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) s'en prenait essentiellement à moi. Depuis quelques jours il s'en prend aux enfants. L'Aînée subit les foudres de PN depuis qu'elle est adolescente et rebelle. Il réprimande maintenant les Jumeaux en hurlant. Jusqu'ici il se désintéressait de leurs devoirs, c'est moi qui les fais travailler depuis toujours.
Ce soir il a engueulé Jumeau puis Jumelle à tour de rôle en leur reprochant de ne pas faire leurs devoirs, de toujours regarder la télé ou de faire de la DS. En tant que père détenant l'autorité parentale, PN a tout à fait le droit de gronder ses enfants, mais pas en hurlant et sans expliquer en quoi leur attitude est "mauvaise".
Lorsque PN rentre, je me trouve sur le canapé devant la télévision. Cela fait des mois que je ne regarde plus la télé dans le salon puis que PN se l'accapare à regarder le foot avec Jumeau ou bien ses émissions préférées. Moi, je vais dans ma chambre. Là, cela doit faire la 2ème fois de l'année que je suis devant la télé le soir après le travail.
PN éteint subitement la TV : "Tu vas regarder la télé dans ta chambre !"
Je ne réagis pas, je me contente de le fixer dans les yeux.
PN : "Quoi ? Tu t'enfermes depuis des mois dans ta chambre, alors vas-y ! T'as décidé d'aller là-bas ! Alors va regarder la télé là-bas !"
Moi : "Ah ! Alors maintenant tu m'interdis de regarder la TV dans le salon."
PN : "Cours le dire à ton avocat, il a que ça à faire."
Moi : "Exactement, je prends note et je vais signaler à mon avocat que tu m'empêches de regarder la TV."
PN : "Ouais, il a vraiment que ça à faire ! Il doit pas avoir beaucoup de travail.
Moi : "Mon avocat a du travail. Je le paie pour ça, ne t'inquiète pas pour lui."
PN change totalement de sujet : "Va marcher, va courir va faire du sport T'es en train de faire du gras, là ! tu ne peux même plus te croiser les bras.
Je me lève et vais rallumer le poste de télévision. Je reste assise dans le salon aussi longtemps que je peux le supporter.
Lundi, j'ai contacté mon avocate qui m'avait informée que non, il n'y avait pas de plainte courant contre moi. Je me posais cette question comme PN ne cesse de me menacer. Elle m'informe que son avocate à lui parle de divorce à l'amiable. J'en suis pour le moins surprise. Je me demande ce que PN prépare.
Mardi 22/11/11 : Soirée tranquille
Moulp
Mardi matin, je me gare sur le parking à mon travail quand mon portable sonne. C'est Moulp, le meilleur ami de PN. Je lui avais téléphoné il y a une semaine afin d'avoir le téléphone d'un de ses amis d'enfance - une gars très sympathique et cool que je connais depuis je frayais avec PN - et qui s'est installé à Rennes. Moulp s'était enquis (conjugaison ???) de la scolarité de mes enfants et m'avait dit qu'il allait se renseigner sur les collèges de Rennes pour moi.
Moulp me souhaite ma fête et je lui souhaite en retour son anniversaire. C'est le même jour et depuis presque deux décennies, on ne s'oublie jamais. Il me demande si cela va aller dans mon organisation, mon déménagement, etc. Il demande aussi si PN va m'aider financièrement durant ma vie là-bas.
Moi : "Je ne lui demanderai rien. J'ai ma fierté. C'est une fuite, une délivrance !
Moulp : Je sais bien qu'après le divorce, les enfants et toi recevrez une pension alimentaire, mais en attendant, tu auras besoin d'argent !
Moi : Je taperai dans mes économies.
Moulp : Mais non, Lola ! Il doit participer ! Ce sont ses enfants quand même. Bon, je vais l'appeler un de ces jours et je lui demanderai, l'air de rien, comment il voit votre installation, et s'il va soutenir financièrement ses enfants."
Quoiqu'en dit PN, je suis rassurée et reconnaissante de l'amitié que les gens me portent. Hélas pour lui, je suis loin d'être isolée.
Soirée tranquille
Ce mardi, j'avais une journée de travail très importante, avec le N°1, N°2, N°3, etc. de mon établissement (je ne leur mets pas mon cerveau à disposition, pas encore, mais je me contente de dactylographier en direct la réunion !). Mais qu'à cela ne tienne, je suis partie plus tôt, j'avais ma séance chez le psy à 17h30. Je me sens de plus en plus confiante. J'en ressors satisfaite, nous avons discuté de choses importantes voire surprenantes.
J'arrive assez tôt à la maison, vers 18h15. Les filles sont à la maison, Jumeau est au foot. Je commence à préparer le dîner. Vers 20h, PN n'est toujours pas rentré. Je n'ai pas stressé ce soir en anticipant son retour, j'ai profité de l'instant présent, sans lui. C'était cool. Puis je suis allée chercher Jumeau au foot qui m'a appris que son père ne rentrait pas, qu'il était à Bordeaux en clientèle. Zut, j'en aurais encore plus profité si je l'avais su plus tôt... On dîne tous ensemble. Tranquilles. Paisibles. Même si je me crêpe un peu le chignon avec l'Aînée qui fait des choses derrière mon dos, avec ses copines, ses sorties.
Chaque fois que PN tarde à rentrer à la maison, une pensée me traverse constamment l'esprit : Et s'il avait eu un accident ! Je serais débarassée de cette situation ! Je sais, ce n'est pas bien du tout de penser cela ! Mais quand je n'en peux vraiment plus, j'y pense. C'est comme ça.
Le soir, comme PN est absent, je téléphone enfin à mon autre amie d'enfance Fati. (je téléphone du fixe dans le salon, car je n'ai pas de forfait très intéressant avec mon portable) Cela fait si longtemps que je culpabilisais de ne pas l'appeler ! Nous sommes très différentes de tempérament, mais nous avons la même situation familiale, mariée-3 enfants, et professionnelle. Attention, ça se passe bien avec son mari, hein. Nous passons 1h30 au téléphone. Elle m'apprend entre autres que PN n'a pas cherché à la contacter, ne connaissant pas son nom de femme mariée. Il avait appelé mon amie Pat sur son fixe, elle est dans l'annuaire. Fati est atterrée par ce que je lui apprends de ma vie conjugale, elle n'aurait jamais imaginé qu'il y avait des histoires entre PN et moi, elle me dit que cette cruauté ne transperçait pas du tout en sa présence, bien au contraire, PN était plutôt agréable, de bon commerce et même un peu timide, ce qui attendrit pas mal de mes copines. Fati me demande ce qu'elle doit faire s'il l'appelait. Je rigole et lui dis : Dis ce que tu veux, mais ne rentre pas dans son jeu.
Le soir, j'avais ramené l'ordinateur portable du boulot pour continuer mon travail, mais je me suis endormie très tard, préférant me balader sur quelques blogs.
Mercredi 23/11/11
Aujourd'hui, les Jumeaux vont manquer deux cours car je les emmène au cirque par le biais de mon comité d'entreprise. Je bosse le matin à la maison, envoie mon travail par mail aux chefs, puis vais chercher les petits au collège. L'Aînée, trop âgée pour bénéficier des billets, aura le droit de déjeûner à l'extérieur avec ses copines.
Nous rentrons vers 17h30. J'ai un peu de temps avant de préparer le repas. Je surfe sur Internet dans ma chambre. Lorsque j'en ressors, je traverse le garage avant d'atteindre la cuisine, mais je m'immobilise aussitôt car j'entends la voix de PN dans la cuisine en train d'abreuver l'Aînée de réprimandes. IL HURLE !!!
PN : "Y en a marre ! T'es toujours sur Faicebouq ! Tu fais tes devoirs quand ? Tu vas faire quoi de ta vie ? Tu veux aller faire du gras avec ta mère qui est très fatiguée après avoir marché dans Paris ? La pauvre, elle a foulé la pelouse de Reuilly* et elle est exténuée."
* PN a l'habitude, quand il me harcèle, d'intégrer dans ses phrases de sarcasmes ou de reproches, deséléments très concrets ou personnels. Cela fait partie intégrante de sa façon de parler et d'agir. Il garde en mémoire tout ce qui peut conerner sa victime et ressort des éléments lors des rabaissements.
Je citerai d'autres exemples si je m'en souviens. C'est assez particulier.
Je décide d'entrer dans la cuisine. Je ne dis rien. PN poursuit ses sarcasmes. Le ton est TRES VIOLENT.
PN : "Ah ! Te voilà ! T'as fait quelques kilomètres dans Paris et t'en peux plus ? Elle est allée voir les chinois faire leurs acrobaties !"
Je ne parle toujours pas. Je n'ai pas envie de perdre mon temps ni mon énergie à me confronter à PN. Je ne suis plus dans la période où j'avais besoin de lui répondre afin de m'affirmer et lui montrer qu'il ne me faisait pas peur (même si c'était le contraire). A ce moment, je l'entends, je l'écoute de façon évasive, mais je suis d'un calme froid à l'intérieur. D'une sérénité sans faille.
PN a fini une assiette de restes de raviolis frais que je destinais aux enfants, je vais devoir re-cuisiner. Mais cela ne me fait rien. Je le signale juste à PN qui me répond : "Oui, c'est ça, va te plaindre ! A cause de moi les enfants vont mourir de faim ! Hein, les enfants ? Ça va vous manquer les raviolis de ce soir ?"
PN continue, il est TRES ENERVE. Il me parle, pour la centième fois, de ma famille.
PN : "Elle n'a que ses affidés ! Ce sont les seuls encore à croire en elle, et c'est logique. Mais les autres ! C'est fini ! Elle ne les trompera plus ! Ils ne sont pas aveugles."
Bla bla bla, PN continue. Il me menace notamment encore de devoir bientôt m'expliquer devant qui de droit, que je vais le payer.
Pendant que je mange avec Jumeau (les filles tardent à se mettre à table), PN dit à Jumeau :
"Elle manipule d'une ... (pas entendu) extrême ... Ouh la la ! Ouh la la la la ! Elle a du crétinisme, ta mère, Riche Femme** ! Je pense, Jumeau, qu'elle est foncièrement - fondamentalement et foncièrement ... BETE (ton appuyé) ! Un concentré de bêtise ! Vous jugerez plus tard. Sans aucune mesure !"
** c'est le surnom mutuel de Jumeau et de PN depuis quelques années (contraire de Pauvre Mec)
J'ai enregistré cette phrase.
Je le laisse me couvrir d'insultes devant les enfants. A quoi bon lui répondre. Dans une poignée de semaines, ce sera fini.
Ensuite, après avoir avalé sa soupe en 2 minutes, PN va dans le salon et se met à parler tout seul en imitant l'accent chin'toc. Il m'insulte comme ça, puis il imite ma mère en train de parler, il parle du cirque de cet après midi avec les Chinois, et il se met à se marrer tout seul, il s'étouffe même de rire. Je n'ai pas réussi à enregistrer, il avait fermé la porte.
Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi il en crise.
PN lance à l'Aînée : Alors, la révoltée du Bounty ! Je t'ai vue te dandiner du cul avec ses copines devant le collège ! Vraiment, c'était n'importe quoi, tu balançais ton cul en marchant !"
L'Aînée : "J'm'en fous."
Moi : T'étais devant le collège ?
C'est mercredi, l'Aînée a fini à 12h30 et elle avait mon autorisation pour manger dehors avec ses amis, donc PN ne pouvait pas la voir au collège, sauf s'il y était à cette heure-là. J'ai téléphoné à l'Aînée vers 18h, elle était dans l'autobus et est arrivée à la maison vers 18h10. Or, PN est rentré vers 19h30.
PN : "Nan, j'étais pas devant le collège mais à côté, avenue MauBer !"
Je souris.
L'avenue MauBer est la route qui conduit chez IR, à 1 km du collège. PN n'a pu voir sa fille que vers 18h, il a donc passé 1h30 chez IR, à son retour de Bordeaux, ou bien même l'après-midi. Voilà qui explique qu'il soit remonté à ce point contre les enfants et moi. A mon avis, mon ex-copine et lui ont dû parler de notre départ autour de quelques verres d'alcool (IR ne boit pas une goutte d'eau depuis que je la connais) et cette conversation a énervé PN.
PN m'imite en train de sourire, il défigure son visage en recroquevillant ses bras comme un handicapé.
PN : "Je te conseille d'arrêter tes obsessions. Toi, tu te contentes d'imaginer et moi je fais. J'agis, moi."
C'est une phrase bizarre. Je ne dis rien. Les rares fois où j'ironise à propos de la relation (amicale, amoureuse ou sexuelle, je ne sais pas) entre PN et mon ex-amie IR, PN me dit que ça tourne à l'obsession. Or, j'avoue que cela m'agace, mais ne m'obsède nullement. Je suis davantage touchée pas la trahison de IR à mon égard que la fréquentation assidue de PN avec IR.