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Je suis flippée

Aujourd'hui, j'ai fêté mon anniversaire (passage d'une dizaine, donc qui me tenait à coeur) en famille. J'étais contente d'avoir ma famille autour de moi. C'est important pour moi. J'ai la chance d'avoir une famille soudée. Ca ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais disons que les difficultés traversées, les moments forts de notre vie, notamment le décès de mon père, nous a beaucoup rapprochés. En plus, on a en chacun de nous une bonté, une bienveillance envers l'autre qui est devenue de plus en plus forte. Ce sentiment de savoir que l'on peut compter sur quelqu'un est inestimable. Et heureusement que je ne suis pas seule, car PN m'en fait voir de toutes les couleurs.

Ma journée est finie et je suis complètement flippée. J'ai décidé d'affronter cette peur et de ne pas prendre d'anxiolytique. PN m'a menacée depuis quelques jours de faire un scandale à mon anniversaire. J'avais choisi la date d'aujourd'hui car initialement PN ne devait pas être à la maison. Mais il était là. Il a passé la journée à me harceler. Des petites phrases ironiques glissées ça et là, des regards, des gestes violents et sans équivoque devant ma famille. Qui n'a pas bronché, car elle ne voulait pas faire de vagues, ou savait trop bien que PN est un malade mental. Puis le soir, une fois que tout le monde est parti et la porte fermée, comme d'habitude, le "débriefing" de dénigrement sur chaque membre de la famille. Cela a toujours été comme ça. Mais comme PN ne cache plus la violence de son emprise et l'ampleur de sa haine, les dénigrements sont "cash", sans demi-mesure.

Mais avant de relater cette journée, il faut que je parle de cette description du Pervers Narcissique, qui est l'une des plus justes et des plus fines que j'ai lues jusqu'à présent. Je l'ai trouvée dans ce blog ADCHM : Association de Défense contre le Harcèlement Moral. J'en fais un copié-collé, en soulignant les phrases qui me concernent le plus :

"Comment définir et identifier la personnalité à profil de pervers narcissique ?


 Faire d’autrui sa victime pour rehausser l’image déficiente qu’il a de lui-même, tel est, au masculin comme au féminin, le projet de ce sujet aux apparences trompeuses.

 

           En effet, le sujet dont la personnalité présente un profil pervers narcissique organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l’autre, tout incapable de respect de la personne humaine qu’il est, et inapte à aimer et à s’engager dans une relation constructive. Ses moyens sont ceux de la dévalorisation, de l’humiliation, du dénigrement, mais aussi de la brimade, du discours contradictoire et paradoxal, de la polémique systématique. Le recours à l’allusion, au non-dit et sous-entendu fréquent. Rabaisser les agissements du partenaire, nier ses accomplissements, et faire silence sur ses réussites, tout cela participe à ces techniques insidieuses.


            Aussi est- il difficile pour le harcelé de prendre conscience qu’il est manipulé où le « bourreau » s’arrange pour ne jamais être pris en flagrant délit et fait passer aussi l’autre pour coupable. Il lui fait perdre sa confiance en lui-même, en son jugement et son intuition. Harceler, c’est savoir renverser les situations, accuser le partenaire de tous les torts et de tous les maux, c’est s’arranger pour jouer le beau rôle.


            C’est vivre avec l’arme de la mauvaise foi pour parvenir à semer le doute dans la conscience de l’autre, pour faire vaciller ses certitudes, ses convictions, sa volonté. Il s’agit avant tout de sauver les apparences, d’offrir aux yeux de tous une image de papier glacé, irréprochable.

 

Comment comprendre ce mode de fonctionnement ?

 

            La logique du bourreau est en fait celle de la protection : souvent prisonnier d’une image négative de lui-même, caractérisée par un narcissisme pathologique qui compense le sentiment de détestation et le manque d’estime qu’il se voue, il a besoin de dominer, cherchant confusément à exploiter, tel un vampire de toutes les heures les qualités du partenaire.


            Ce qui explique ce mode de fonctionnement est la peur de n’être rien.

            Ce sujet s’offre comme une enveloppe vide de sens, d’humanité, d’affects. Ce n’est pas un hasard s’il s’en prend à des sujets dont la sensibilité, la richesse intérieure, les qualités intellectuelles l’attirent comme un aimant. Il s’agit de piller, de prendre chez l’autre ce qu’ils ne pense pas avoir développer lui même.


Au fond, la personne  qui harcèle est victime d’un sentiment d’auto dévalorisation dont les sources remontent à l’enfance, où l’ombre d’une mère omnipotente l’a empêché d’entrer dans la lumière, de croire en lui, de développer une autonomie et une image positive de lui- même pour se construire. Tout engagement affectif profond et durable est impossible pour être immature.


Par ailleurs, il est courant que ce type d’individu n’ait pas fait d’apprentissage des limites et qu’il reproduise dans sa vie d’adulte un modèle d’éducation où tout était dû à l’enfant qu’il était. Il peut envisager la relation avec autrui que sur le mode du besoin et non du désir et du respect ; le partenaire, dans quelque domaine que ce soit, devenant la « chose » qui doit satisfaire ses envies sans rien demander en échange.


Portrait du harceleur :            


            Sa partenaire va devenir victime de critiques systématiques, d’une campagne de dévalorisation permanente destinée à l’épuiser psychologiquement au point de lui faire douter de ses moindres jugements.


            Son travail de sape est soutenu par la volonté de maintenir sa victime dans l’isolement.

 

Incapable d’empathie, les souffrances des victimes sont le cadet de ses soucis. A l’extérieur, c’est un être qui privilégie l’apparence.

 

            Les harceleurs sont, au masculin comme au féminin, dénués d’émotion, très narcissiques, ce sont des coquilles, souvent superbes mais vides, qui travaillent toujours sur la dévalorisation. Ils veulent tout maîtriser, tout posséder, tout diriger. 


            Leur objectif : placer le partenaire amoureux sous haute dépendance ! Pas question qu’elle (il) ne s’essaye à égratigner son ego en présence d’amis. Les mesures de rétorsions seront à la hauteur de l’humiliation qu’il considère avoir subie, si vous osez seulement le contredire en public.

 

            Quand il vous sent mal, il a une forme de jouissance, quand vous pleurez, il est là, avec une jouissance non-dite. C’est de l’ordre de la jouissance car c’est un être qui ne vibre pas, quand il voit vibrer l’autre  négativement, alors pour lui c’est un summum. Et si il ne change jamais, c’est parce qu’il n’en a aucune envie et n’en ressent pas le besoin.

 

Portrait de la victime : 

 

            Douée, consciencieuse, c’est un être tourné vers l’extérieur, qui n’hésite pas à donner.


Intelligente, pleine de vie, gaie, elle manque cependant de confiance en elle et s’épuise à tenter de plaire à tous et surtout à lui. Généreuse, elle ne peut se résoudre à sa perversité et cherche souvent des excuses à son bourreau. En partie à cause de son sens de responsabilités, elle n’hésite pas à se remettre en question à chaque remarque, à chaque critique. Petit à petit, elle perd le peu de confiance en elle, qui lui restait et dépérit.

 

Lorsqu’elle comprend qu’elle n’est pas à l’origine de tous les problèmes, et qu’elle se résout enfin à réagir, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.

 

             La victime se remet constamment en question et ne comprend pas pourquoi elle est ainsi affublée de tous les maux de la terre. Amoureuse, elle se sent trahie, mais cherche néanmoins longtemps à sauver la situation, à retrouver un état d’amour. Jusqu’à l’ultime prise de conscience qui la conduit à rompre. Mais à la différence de son bourreau, une prise de conscience (parfois aidée d’une psychothérapie) peut lui permettre de sortir de ce cercle vicieux.

 

            Il y a deux sortes de victime : les victimes déprimées et en même temps agressives. Heureusement, car l’agressivité leur permet de rester « vivantes », et les victimes complètement broyées et qu’il faut alors porter."

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