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PN et la haine

J'ai beau me pincer, je n'arrive toujours pas à réaliser ce que je vis.

J'ai beau lire  tout ce qui concerne les pervers narcissiques dans les bouquins, sur le net, discuter avec des ami(e)s réelles et virtuelles sur les PN, lire et relire les causes de la perversion narcissique apparue chez les PN, les souffrances qu'ils ont dû endurer étant enfant et ce comportement qu'ils ont mis en place afin de ne pas eux-mêmes souffrir, etc., je ne parviens pas à comprendre intellectuellement pourquoi cela existe.

Je ne comprends pas comment j'ai pu aimer cet homme, partager 18 ans de ma vie avec lui pour en arriver là ! Depuis que j'ai ouvert les yeux sur l'emprise qu'il a installée autour de moi, je revois le passé défiler et je me rends bien compte qu'il ne m'a jamais aimée. Au début, j'ai eu du mal à m'en rendre compte, aujourd'hui ça glisse sur moi.

Ce qui me sidère au plus haut point, c'est vraiment la haine que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) déploie envers moi.

C'est tout le temps des reproches, des accusations et des dénigrements. C'est sans arrêt. C'est volontaire. Mais c'est en même temps irraisonné. Je n'arrive pas à comprendre d'où il puise la force de sa haine et l'énergie qu'il mobilise pour m'écraser chaque jour quand il rentre du travail.

Il m'avait dit une fois, il y a deux mois environ, alors que je lui demandais "pourquoi tant de haine ?": "En semaine je travaille, le week-end, j'ai tout le loisir de penser à toi." Evidemment, je ne laisse pas de côté les trop nombreuses fois où il me hurle : "Je vais passer les 10 prochaines années de ma vie à te faire payer humainement."


La haine de PN et moi

C'est un constat, je vis quotidiennement dans l'adversité. Mais je constate aussi que je ne déteste même plus PN. Parfois, je me fais violence pour ressentir de la haine envers lui, mais même pas ! Bien sûr, j'ai été en colère, puis exaspérée. Puis je l'ai vraiment détesté. Je ne pouvais même plus le regarder. Mon corps souffrait quand PN était présent. Quand il avait ses crises de violence, je ne pensais qu'à une chose : qu'il disparaisse à jamais. Mais les PN sont comme les mauvaises herbes, ils ne crèvent jamais !

Aujourd'hui, maintenant que j'ai signé ma demande de divorce et que je sais que je vais partir dans 4 mois, mon esprit est déjà ailleurs. Je recommence à respirer un peu. Le fait de lui tenir tête après les 15 jours de répit chez ma soeur a certainement contribué à me fortifier un peu. Bien sûr, je ressens encore parfois des moments d'angoisse inexplicables et incontrôlables. Quand PN me fait son "caca nerveux" (une expression que j'ai apprise de lui) je ressens de l'énervement ou de l'agacement. Comme si un chien s'agrippait à ma jambe et dont je n'arrive pas à me débarrasser.

 

Ce mercredi 10/08/11

C'est la veille de mon départ en vacances avec les enfants, nous partons une semaine à l'étranger. PN connaît la destination et les dates de notre voyage en questionnant les enfants. On ne se parle pas. Je pourrais l'informer par correction , mais il suffit que j'ouvre la bouche pour qu'il me balance une méchanceté ou une horreur. J'ai demandé à une amie de me déposer à la gare la plus proche, nous nous rendrions avec les enfants jusqu'à Orly en transports en commun.

 

Un instant de normalité

PN rentre à la maison en disant joyeusement : "Qui c'est qui va boire un bon pinault ?" Il se frotte les mains. Il dit que c'est un cadeau de son travail. Il me raconte des histoires de boulot, que le client de la femme de son collègue s'est suicidé aujourd'hui en sautant  de la terrasse du restaurant. D'habitude, je me tais et ne porte aucune attention à ses propos, mais comme je n'avais pas bien entendu et que l'histoire était surprenante, j'ai communiqué avec lui et l'ai fait répéter. Je me sers un verre de pinault et vais regarder un jeu télévisé. PN change de chaîne sans rien me demander, je ne dis rien afin de ne pas faire d'histoires. J'arrive même à commenter avec PN les dires d'un journaliste. Cela fait des mois, on va dire 8 mois environ, que nous n'avons pas communiqué comme ça. Je me surprends par mon humeur légère, mon ouverture. c'est peut-être parce que je pars demain. Je lui demande même de regarder sur Internet les monnaies utilisées en Otherland. Mais à ce furtif instant de normalité suivra une bonne claque.

PN m'informe qu'il va nous conduire à l'aéroport. Je lui dis que j'ai tout organisé. Il me demande quand est prévu le retour. "à 22h40".

PN : "Pas question, je te propose de vous emmener mais je n'irai sûrement pas vous chercher."

Moi : "C'est dommage, parce que c'est au retour que tu nous rendrais service."

En fait, j'avais prévu de prendre le taxi pour la nuit du retour.

Il s'ensuit une mini-dispute. PN me dit que je n'ai qu'à rester sur mes certitudes. C'est drôle comme il peut apposer sur moi SES PROPRES DEFAUTS ! J'ai passé mon temps à me demander quand je n'ai pas été à la hauteur, à quel moment j'ai raté quelquechose, à me dire que j'étais nulle. Ceci dit, il me parle de certitudes sans expliciter quoi que ce soit, il dit des choses vagues, comme le font les PN. Je lui lance que ça doit le faire ch..er que je parte en Otherland avec les enfants. Il s'arrête net et me fixe :"Quoi ? Répète ce que tu viens de dire !!! Tu dis que ça me fait ch..r ? C'est ça que tu dis ? Mais t'es vraiment folle !" Je m'écrase.

Je retourne à la cuisine. La bouteille de pinault est vide ! C'est quand même 20° d'alcool ! 5 verres avalés en 30 minutes ! Aïe ! Ca veut dire que je vais encore déguster !

On mange. Je fais des galettes de blé noir rapportées de Bretagne par ma soeur. Les enfants me demandent d'où elles viennent. Je dis que je ne sais plus, je n'ai pas envie de donner le bâton pour me faire battre puisque je sais que PN va encore ironiser sur ma soeur, son mari, etc. PN et les enfants mangent l'entrée pendant que je chauffe la poêle, le dos tourné à eux. PN leur parle de Otherland, le berceau de la civilisation occidentale, de la religion, de l'immigration de son peuple. C'était une conversation constructive et agréable. Pendant une nanoseconde, j'ai eu envie de dire : "Tu vois, c'est quand même plus agréable quand tu es comme ça !". PN a des moments de "normalité" comme cela, disons 5 minutes par mois, sans aucune exagération !

Heureusement que j'ai fermé ma gu..le ! J'entends tout à coup : "Quelle productivité, votre mère ! Vous avez vu à quelle vitesse elle fait les galettes ? Mieux que dans une crêperie !" Je ne dis rien. Quand je m'assoie enfin, presque tout le monde a fini. Ce qui est difficile avec les PN et le harcèlement moral qu'il font subir à leur victime, c'est que, racontant le coup des galettes à un tiers, on ne voit pas où est le harcèlement moral. Mais pour la victime qui est au coeur de cette manipulation perverse, le coup est un coup supplémentaire dans le harcèlement. Il s'agit pour le PN de maintenir la pression et faire bien monter la mayonnaise, et pour la victime d'etre en constant stress.

PN me ressort les vieux dossiers encore une fois :

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A suivre

  • Aînée, Parc Atérix, sorties à 23 ans. Soirées de l'ambassadeur.

 (Ces témoignanges seront plus tard transcrits dans une note à part)

 

 

Commentaires

  • Hello !

    Je te fais un p'tit coucou en passant ( Stef, en plein déménagement ! ). Bien sûr, j'ai lu tout ce que tu as écrit.

    J'espère que tu vas aussi bien que possible, et les enfants aussi.

    Allez, on va s'en sortir !!

    Des gros bisous,

  • Coucou Stef,

    Je vois que cela bouge beaucoup pour toi aussi. Allez ! On se serre les coudes, sans crainte de l'avenir !

    Bisous

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