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J-26 (hurlements)

Vendredi 2/12/11

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Le matin a débuté par de insultes de PN a mon égard concernant je ne sais plus quel sujet, mais cela a fini pas des cris de PN : "Bla bla... Tu es à chier ! T'es à chier !" Huuum ! Commencer sa journée comme ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Surtout tous les jours !

Au travail, j'ai rattappé mon retard et je peux rentrer à l'heure. Mais franchement, j'e n'ai vraiment pas envie de partir pour retrouver l'autre fou à la maison, c'est-à-dire PN (mon mari appelé Pervers narcissique). Mais je rentre car j'ai aussi mes enfants d'amour.

Je me gare devant la maison, derrière la voiture de PN. Pfff ! Il est à la maison ! Je sors des sacs de courses. Je vois un homme arriver du bout de l'allée, c'est PN. Je pose un sac par terre et quand il arrive à ma hauteur, je lui demande de le porter dans la maison. PN passe devant moi sans mot dire. Qu'à cela ne tienne, je porte tout toute seule.Je sonne pour les enfants sortent m'aider, mais c'est PN qui ressort et attrape le sac resté à terre en marmonnant des choses.

 

Toujours et encore la problématique des AMIS

Mes amies

Quand je rentre il commence à me dire en criant

T'es qu'une poufiasse ! Ca. t'en veut à mort ! T'arrête de faire ton manège avec Ca., à pleurnicher. A te plaindre auprès de tes copines ! De tes ex-copines, de tes futures ex-copine et de tes copines qui te restent. Et aussi ton laïus hier soir sur tes copines !

Moi : De quoi parles-tu ? Pourquoi Ca. m'en voudrait ?

PN : T'es nulle ! Ton attitude est pitoyable ! Lamentable !

Moi : Que s'est passé encore ? Tu as vu Ca. aujourd'hui ? C'est plutôt TON attitude qui est pitoyable, tu ne crois pas ?

PN : Quoi ? Moi ? Ha ha ha ! Ca ne se fait pas, ce que tu fais, à aller pleurer chez les autres ! Oui, tu m'as très bien compris ! C'est pas la peine de froncer les sourcils quand tu me parles ! Regarde-toi, ça te fait des rides ! T'es vieille ! Et aussi rentre ton ventre ! Il est énorme !

Je gonfle mon ventre et le lui montre en me le tapotant. Il arrête.

 

Ses amis

S'ensuit quelques instants après une 2ème salve que je ne relate pas car c'est du même accabit. Bon, je rapporte quand même une partie.

PN : "Nous dimanche, on sera pas là, hein, Jumeau ! L'autre, elle restera à la maison avec Jumelle.

Moi : Et vous serez où dimanche ?

PN : Mais je fais ce que je veux. J'ai une vie sociale, môa ! J'ai des amis, môa !

Moi : Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas d'amis !?! Tu le penses tellement fort que tu crois que je t'ai dit ça !

Moi : Tu vas chez Pa. ? Je croyais que l'anniversaire, c'était samedi ?

PN : Non, je vais chez MLG. Eh oui, j'ai encore des amis, môa.

Moi : Ah oui ! C'est son anniversaire demain." (MLG est un copain de la clique de Moulp, que l'on connaît depuis 20ans.)

 

Les HURLEMENTS

Puis, je monte au grenier car demain, avec Jumelle, nous ferons une brocante de jouets, tandis que Jumeau sera à l'anniversaire de son copain, l'enfant de Ca. (ma copine) et de Pa.(le copain de PN, lui aussi adultérin) - un de ceux dont j'ai fait le portrait. L'Aînée sera probablement avec ses copines.

Du grenier, j'entends PN qui demande à Jumelle : "Elle est où la radine ? Elle est où la radine ?"

Je garde le silence, il continue. Puis je dis : "Je suis là, qu'est-ce que tu me veux ?"

PN : "T'es es où de tes virements sur le compte-joint ? Il y a l'eau à payer, pourquoi tu as cessé tes versement de 150€ ? Ha ha ha ! Elle a fait des versements juste pour voir mes mouvements d'argent ! Pourquoi t'as arrêté ? Et puis d'abord, pourquoi tu décidé de verser de l'argent sur le compte ?"

Moi : "Parce que tu avais exigé que je verse de l'argent dessus et j'ai arrêté car j'ai des dépenses à prévoir à Rennes, un loyer et des charges à payer."

Sur le conseil express de la brigadier-chef même et de mon avocate, j'ai suspendu les versements en septembre.

PN HUUUUURLE, sa voix s'étrangle, il est au maximum de son timbre !

"CONNAAAAAAAAAAASSE ! T'es qu'une radiiiiiiiiiiiiiine ! T'as tout calculé ! T'es qu'une manipulatriiiiiiiiiiice ! Tu ne veux que mon argeeeeeeeeeent ! Tu vas le payeeeeeeeeeeeer ! Tu vaaaas voir !" Une manipulatriiiiiiice, je vais te montrer le mot dans le dictionnaire, tu vas voir ! ..."

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Et je suis en haut, dans le grenier, je l'enregistre mais encore une fois, mon puta..n de téléphone s'arrête alors que j'ai appuyé sur play !!! J'enrage !!! Je pense que comme je le mets dans la poche devant de mon jean, j'appuie dessus et cela l'arrête ! Le médaillon enregistreur de son et d'image commandé sur Internet sur un site américainn'arrive toujours pas ! Je pense que c'est trop tard maintenant pour en acheter un autre. Je serai déjà loin dans quelques semaines. A quoi bon ?

Les enfants entendent leur père hurler à la mort. Ils ne réagissent même pas ! Ils ne semblent même aps avoir peur, c'est cette absence de réaction qui m'inquiète le plus. Je crois qu'ils se blindent, se protègent inconsciemment en faisant du déni de la violence à la maison. Cela va être à prendre en charge plus tard, sur le divan d'un psy ! Mes pauvres enfants !

PN dit à Jumeau : "Viens, on s'en va ! On se casse d'ici !"

J'essaie de garder mon calme, je vais vers PN qui met son blouson et lui demande où il va avec Jumeau. Il me répond : "J'ai encore le droit d'aller où je veux, non ?" J'insiste. Il me répond : "Chez Pa. et Ca. Pa. a ramené des produits de Belgique (Pa. est belge), et je lui en ai commandé."

Je tape cette note en direct dans la cuisine, sous son nez. Mes doigts tremblent encore sur le clavier. PN est revenu 30 mn plus tard.

PN range la nourriture belge dans le frigo, sort quelques trucs à tartiner en me disant de "ne pas y toucher car ce sont des produits pour méchants."

PN à Jumelle : "Non, tu n'as pas le droit d'y toucher ! T'es une gentille ! C'est que pour les méchants."

Complètement débile ! PN se fait des tartines avec du pain de mie. Puis, comme il n'y en a plus, il prend les baguettes que j'ai ramenées, se fait ses toasts et pose la demi-baguette restante sur mon clavier d'ordinateur. Je la dépose à côté de moi. Il la remet sur mon clavier. Je lui demande d'arrêter. Il me répond une bafouille (je ne m'en souviens plus) et va dans la salon.

 

Ce que j'en pense

Je l'avais déjà dit, les élucubrations de PN et les raisons qui le motivent, lui appartiennent totalement. C'est fini, le temps où je cherchais à saisir le SENS de ses reproches. Car j'ai bien compris que PN et moi ne raisonnons absolument pas sur les mêmes bases psychiques.


En effet, chercher à le comprendre, c'est-à-dire à penser comme lui, ne me sert à rien sinon à me prendre de l'énergie et du temps et à m'éloigner de mes propres préoccupations et de mes propres envies. Je n'ai pas à rentrer dans SON monde. Cependant, cela ne m'empêche pas juste d'analyser son fonctionnement pour afin de pouvoir me défendre. En identifiant ses schémas, je peux ensuite accorder mon attitude et mes réparties.

Quelle est la raison de sa colère aujourd'hui ? J'imagine que, comme nous sommes vendredi, PN a déjeûné avec Pa. et IR.  Même si je me trompe, cela n'a aucune importance. Deuxièmement, Pa. a dû dire à PN que j'avais livré les portraits, ce qui signifie de j'ai rencontré mon amie Ca. Et cela, PN ne peut le supporter, car je crois que PN veut m'isoler de mes amis, c'est pourquoi il parle en termes" d'affidés" et de "rénégats". Comme s'il y a avait forcément 2 camps, les bons et les méchants. J'avais lu que le monde des PN était binaire. Si Ca n'est pas pour lui alors elle sera contre lui. PN doit avoir très peur que je révèle à Ca. le vrai visage de PN. Il craint avant tout d'être démasqué. Il tente autant que possible de maintenir le vernis de gentil garçon, bon père de famille, voire de bon mari (c'est sa femme la méchante qui déconne avec son divorce et qui brise l'unité familiale). Chaque personne qu'il peut rallier à sa cause est une personne de gagnée contre moi.

Quand PN me reproche de ne plus voir mes amis, de ne plus aller au restaurant comme avant (c'est plus difficile, j'ai pas forcément envie de rigoler avec mes copines, je n'ai plus cette légèreté, pour reprendre un mot à la mode), je pense qu'iol prêche le faux pour savoir le vrai et qu'en même temps, c'est comme une phrase magique pour se convaincre que c'est la vérité.

C'est pour cela aussi qu'il me rapporte des prétendues phrases de mes ami(e)s (ex : de Ca., elle te pisse à la raie, elle te déteste ; de SD, elle ne te dit pas bonjour ; de DR le mari de IR, il a dit que t'étais une tordue, que ta collègue, c'est une folle), certaines déclarations sont tellement surréalistes qu'elles en perdent immédiatement toute crédibilité. A petites doses, les procédés de PN auraient pu marcher, mais il est en train de perdre pied, alors il part dans une certaine folie.

PN sait que je vois clair en lui, que plus je rencontre de personnes, plus je risque de parler et plus son masque risque de s'effriter. Le vernis est en train de craquer. PN n'a plus aucun rôle à jouer vis-à-vis de moi, c'est pourquoi il se lâche et il se montre tel qu'il est en réalité.

harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

 

 

Commentaires

  • Bonsoir,

    Je découvre votre blog, et je dois vous avouer que je suis fascinée par votre démarche ! Consigner, EN TEMPS REEL, tous les discours, les agissements du PN avec lequel vous êtes contrainte de cohabiter (plus pour longtemps !), c'est une sacrée gageure ! Et une grande arme : écrire, retranscrire, analyser, ne pas se laisser bâillonner par un quotidien anxiogène, c'est déjà se libérer.

    Il faut avoir vécu cela pour comprendre ce que c'est que de vivre dans la peur, de partager sa vie avec un ennemi. Ce fut mon cas, et c'est pourquoi la lecture de ces pages provoque un tel écho en moi !

    L'impression qui domine, et vous me permettrez l'expression, c'est que vous êtes une sacrée gonzesse ! Drôle, brillante, courageuse, en béton armé ! Pour un peu, je le plaindrais, le PN : devoir déployer autant d'énergie et de pathétiques tentatives pour vous atteindre, et vous voir vous échapper, inexorablement ...

    Enfin trêve de rigolade : je crois que vous savez tout ce qu'il y a à savoir sur les PN, mais je me permets de vous mettre en garde : SURVEILLEZ VOS ARRIERES.

    Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que vous partez vers un avenir plein de promesses, que vous allez démarrer une nouvelle vie, libérée du carcan, et avec beaucoup d'atouts dans votre manche. "Votre" PN le voit mieux que tout le monde, et cela lui est insupportable. Ne croyez pas qu'il va vous laisser vous en tirer à si bon compte sans rien tenter.

    Veillez à tout : photos, écrits, affaires personnelles, tout ce à quoi vous tenez, documents compromettants ou simplement intimes. Le moment de la séparation est un moment critique.

    Voilà 2 ans que j'ai réussi à quitter "mon" PN ... et la vie s'ouvre à peine devant moi !

    Allez, J-26 !

    Carmilla

  • Bonsoir Carmilla,

    Votre message m'a vraiment touchée, à plusieurs niveaux.

    Ecrire me permet de me dire que CELA est bien arrivé, que PN m'a vraiment dit CELA. Que je n'ai pas rêvé, que je ne suis pas folle. Puis lorsque j'ai eu davantage de temps (après les concours), j'ai écrit le plus souvent possible. C'est vite devenu une nécessité. TEMOIGNER. Quand PN me lance ses tirades d'insultes, de menaces et de dénigrements, je m'efforce de tout retenir et de rédiger très vite ma note.

    Les personnes qui sont passées par là comprennent tout de suite les effets destructeurs et toute la perversité des manipulateurs.

    Combien de temps avez vous cohabité avec votre PN, une fois le harcèlement moral décelé ? Qu'a-t-il continué de faire durant ces 2 ans. Evidemment, ne répondez que si vous le souhaitez.

    Je suis en train de mettre à l'abri ce qui doit l'être. Je communique au minimum avec PN, ne lui donnant aucune substance qui pourrait être utilisée contre moi.

    Bien à vous

  • Désolée, j'ai mis le temps à répondre, mais j'ai l'impression de n'avoir le temps de rien, et c'est justement pourquoi j'admire votre régularité !

    Comme je comprends votre désir de noter, dans le détail, ses agissements et ses propos, pour avoir une trace que c'est bien arrivé, qu'il a bien dit ça, jour après jour. En relisant ce torrent d'insultes, de tentatives d'humiliation, impossible de rester dans le doute : c'est lui le malade !

    En ce qui me concerne, je n'ai pas été obligée de cohabiter avec mon PN après la séparation, mais il m'a imposé pire que ça : l'enlèvement de ma fille de 20 mois ... Sachant qu'étant le père, il en avait parfaitement le droit, en attendant l'audience devant le Juge aux affaires familiales, prévue 5 mois après ... En fait, il m'imposait une garde alternée, à sa convenance, en tablant sur le fait que les Juges allaient entériner une situation établie.

    Je n'aime pas revenir sur cette période car elle a été terrible : ma fille était petite, c'est moi qui m'occupais d'elle. Son père est alcoolique, il est incapable de se gérer lui-même, et je n'ai rien pu faire pour empêcher ça. La Loi est la Loi, et je ne voulais surtout pas risquer de me mettre en tort, et de perdre toute chance d'obtenir la résidence de l'enfant. Heureusement, mon avocat a obtenu une audience en référé (2 mois quand même).

    Le PN jouait les pères privés de sa progéniture, alors que son but était avoué : "Je vais te prendre ta fille, comme ça tu vas bien souffrir, ta vie va s'effondrer".

    S'en sont suivis 2 ans de procédure où il s'est acharné, tentant de me faire passer pour "fragile psychologiquement", "souffrant de graves troubles alimentaires", etc ...

    Enfin au moment-même de la séparation, j'étais encore bien naïve, et j'ignorais de quoi était capable ce type de personnages : il avait volé mon disque dur, et m'envoyait des flopées de textos détaillant ce qu'il était en train de lire ; il avait bidouillé mon ordi pour enregistrer mes conversations msn, et les avait imprimées (il les a fièrement exhibées à mon père).
    Il m'a menacée de rentrer dans ma maison (alors en travaux), et j'ai effectivement été cambriolée 2 fois !

    Un an après la séparation, il alternait toujours messages d'insultes, menaces, et par-ci par-là une petite supplication pour se remettre ensemble (tout en montant des dossiers pour me faire retirer la garde de l'enfant !).

    Je reviens à votre question, qui parlait de "harcèlement moral décelé". C'est étrange, mais quand j'ai réussi à le quitter (après 2 1ères tentatives), j'étais dans un tel brouillard que je ne mettais même pas de mots sur ce qui se passait. Je n'en pouvais plus, le quotidien était tout simplement ingérable.

    C'est seulement une fois la séparation "actée", que j'ai pris la mesure du personnage ! Là, il a révélé son vrai visage, il s'est déchaîné, et là seulement j'ai relu notre histoire à la bonne lumière ! C'est seulement là que j'ai réalisé que le scénario de cette relation était trait pour trait dans le mode opératoire du PN.

    Ce qui me fascine dans votre blog, c'est que vous arrivez, bien que vivant (plus pour longtemps !!!) à ses côtés, à le mettre à distance, à le ridiculiser, à l'observer s'agiter comme s'il était dans un bocal comme une grenouille de laboratoire ! Alors que bon sang, il est LA, avec vos enfants au milieu, et que tous les soirs vous rentrez dans la même maison que lui ... Encaisser ça tous les soirs, attendre le prochain coup tordu, le prochain hurlement, la prochaine insulte ... Ca me rappelle des souvenirs et j'en ai mal au ventre.

    Et comme c'est bientôt fini, imaginez la violence que ça va être pour lui, la perte de sa proie ... C'est ce qui me fait dire qu'il ne va pas se laisser quitter ainsi : enfants, argent, nouvelle vie, il va forcément attaquer quelque part.

    Allez, je finis ce long message : COURAGE, COURAGE et COURAGE (et à vous lire, c'est pas ce qui manque !). L'humour est une arme redoutable.

    Tenez bon, ça vaut le coup !


    Carmilla

  • Savoir que son (ses) enfant(s) sont élevés par PN est plus que difficile. Je n'ose pas imaginer vivre la même chose que vous. Heureusement mes enfants sont grands et peuvent plus ou moins se défendre.

    Même après la séparation, les PN ne lâchent pas le morceau et multiplient les procédures. Il faudrait qu'ils se trouvent une autre victime.

    J'ai encore 10 jours à tenir. Merci de vos encouragements. Je me sens moins seule.

    Bien à vous

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