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"PN a la vie devant lui"

pyjama.jpgSamedi 14/01/12, je m'éveille toute seule à 6h32 ! Je me rendors et ne quitte le lit qu'à 9h30, le petit-déjeûner à la cantine est terminé, tant pis pour moi, je le prendrai seule dans ma chambre. Une douche, le grand ménage, nettoyage des sols, rangement de la chambre des enfants. Un peu de télé. Un peu d'ordi. Je discute via la webcam avec ma petite soeur. Je n'arrive pas du tout à me mettre à travailler. Toujours tourmentée par la motivation à ce concours de directeur. Puis heureusement ma camarade Caro m'appelle pour venir travailler sur une revue de presse médicale avec moi. On bosse un peu. Elle me quitte, puis je cuisine. Je ne l'invite pas à déjeûner avec moi car j'ai vraiment envie de rester seule. Vers 14h, Lys arrive chez moi pour déposer des aliments dans mon frigo (elle vit dans une chambre sur le campus), elle me dit qu'elle va aller à la cuisine commune de la cantine pour cuire ses pâtes, je sens un appel du pied mais je ne l'invite pas non plus.

Je culpabilise atrocement de ne pas pouvoir ouvrir un livre ou un site médical pour mes devoirs. Je pourrais sortir faire les soldes ou me promener en centre-ville, ou encore faire des courses pour remplir le frigo avant le retour des enfants demain, mais je n'y arrive pas. Alors je décide de me calfeutrer. Je regarde un film sur mon ordinateur, je m'endors. Un appel de l'Aînée me réveille. Elle cherche la machine à barbapapas car elle organise une fête à la maison avec 10 amis. J'apprends que Jumelle a passé la nuit dernière chez IR, ça m'énerve un peu, mais sans plus. IR a aussi prêté à l'Aînée un chargeur de batterie.

Je reste ainsi assise dans mon lit toute la journée. Je vois la lumière décliner. La nuit tombe, je me réchauffe le reste de pâtes de la veille. Si j'avais eu l'énergie de sortir, je me serais bien fait un plateau de fruits de mer avec un vin blanc frais ! Mais ce sera des spaghettis et de l'eau !

Je me sens vraiment mal. Puis, la culpabilité passe petit à petit, grâce à ma soeur aînée qui me conseille de profiter de ma solitude pour me reposer. Je reçois des tas de SMS durant la journée. On ne m'oublie pas.

 

Sama

Soudain, mon portable sonne, c'est Momo, le petit voisin et copain de Jumeau. Il me demande où je suis car, de sa fenêtre, il a vu l'Aînée avec des amies. Il n'a pas vu son copain Jumeau. Je ne sais absolument pas où ont dormi les enfants ; selon l'Aînée, PN prévoyait d'envoyer Jumeau chez Pa. et Ca. Momo me passe sa mère pendant qu'il va voir dans ma maison. Puis Jumeau me rappelle au téléphone de chez Sama, la maman de Momo. Je suis si contente d'entendre sa voix. Il me raconte que le voyage s'est bien passé, que le midi PN a acheté des pizzas, qu'il est allé chez son copain Toto (le fils de Pa. et de Ca.) manger la galette des rois avec 2 autres copains (dont les mamans sont aussi mes copines) et qu'il vient tout juste de rentrer. Je lui demande aussi si des choses ont changé dans la maison, si PN a jeté des affaires dans ma chambre. Je n'avais pas voulu la fermer à clefs pour ne pas montrer mes craintes à PN qui ne se serait pas empêché de me faire passer pour une paranoïaque !

Ensuite je discute longuement avec Sama ma voisine. Elle me confie que les enfants et moi leur manquons beaucoup, que notre rue est devenue triste. Que de sa fenêtre elle voit les volets de la maison toujours fermés, le soir elle voit la voiture de PN. Elle me dit qu'elle a vu une fois Pa. et un collègue travailler dans notre jardin (Pa. est jardinier-paysagiste). Elle a aussi rencontré une fois PN qui rentrait de manger un couscous du bistro du coin (le fameux repas du vendredi avec IR et Pa. au bistro) et me relate leur conversation.

PN : "T'es au courant pour Lola et moi ?"

Sama : "Je suis au courant mais c'est votre affaire privée et je ne souhaite pas en parler."

PN : "Cette situation, pour moi, c'est tout bénéf. La maison est payée et j'ai la vie devant moi. Alors que pour Lola, elle va bien galérer avec les enfants ! C'est bien fait pour elle !"

Je suis ahurie qu'il tienne ce discours à notre voisine. C'est celui qu'il me tient en privé. Je me rends compte alors qu'il commence à se lâcher, qu'il ne se contrôle plus, qu'il ne tient plus son rôle de gentil et de victime face aux tiers et notamment mes amies d'enfance Fati et Pati, et maintenant Sama la voisine. Je me demande s'il perd les pédales ou si c'est le comportement habituel d'un PN qui est quitté par sa victime. Est-ce que c'est décrit dans les livres de M-F HIRIGOYEN ?

Non seulement il m'a fait du mal, mais en plus il me souhaite du mal. Ca me désole. Je me dis que s'il y a un Dieu, PN devrait être puni un jour ou l'autre !

foudroyé.jpg

Je discute longuement avec Sama, qui me soutient et qui me réconforte. Je pleure.

 

Commentaires

  • "Arfff ! Loool..."

    Bonjour Lola,

    Des onomatopées pour réagir aux dires de ton PN à sa voisine... Me rappelle des souvenirs...

    Ayant quitté mon ex PN, le jour de noël (ma petite vengeance, j'avoue, pour le choix du jour, vu les liens qu'il entretenait avec sa famille), partie donc, la tête haute, sans prévenir à l'avance, et bien sur, sans retour possible. Ça lui a foutu un sacré coup (bien qu'il s'efforçait de ne pas le montrer).

    Il a tenté de m'amadouer, me suppliant presque de rester "au moins pour le repas de famille, je te laisserais partir après, promis" Haha, eh bien non. Je ne sais comment ce repas s'est déroulé pour lui mais étant restée en bon terme avec son cousin, j'ai appris qu'après mon départ, sa vie est devenue, à mes yeux, bien pathétique.

    Il s'est enfermé chez lui, travaillant de nuit, il est devenu "no life" sur un jeu en ligne ridicule, plus aucun ami, il a coupé les ponts avec sa famille (2 ans que son cousin et le reste ne l'ont pas vu), et j'ai appris qu'il ne répondait plus au téléphone à sa maman (qui était pourtant si "chère" à ses yeux).

    Sachant qu'il m'avait certainement salie après mon départ, je m'étais fait une raison sur les relations "amicales" que j'entretenais alors que nous étions ensemble. (J'avais, comme toi Lola, mon propre noyau dont il ne connaissait pas l'existence).

    A mon retour dans la ville (il ne sait pas que je suis là, d'ailleurs, me fait plus peur, et l'affronter, vu qu'il fait son ermite, ne risque pas d'arriver, bref), j'ai croisé une ancienne connaissance, et comme toi, j'en ai entendu des vertes et des pas mures ! C'est lui qui m'avait quitté parce que j'étais folle... Enfin, c'est pour résumer lol.

    Au fil de la discussion, je lui ai appris la vérité et, apparemment, il n'a pas eu de mal à me croire, j'ai appris que d'autres personnes qui m'appréciaient, malgré mon départ, l'avaient rejeté, car ils nous côtoyaient pour ma compagnie et pas la sienne. Je n'en étais que plus fière.

    Tout ce témoignage pour dire, que oui, selon les circonstances, les PN peuvent se retrouver déstabilisés et faire n'importe quoi. Ce n'est pas le cas de tous bien sur.

    J'ai pu lire au cours de mes recherches, que ceux qui acceptent le fait qu'un PN peut "changer", est du au fait qu'il se rend compte que tout ce qui fait sa vision de la vie a été faussé, ne fonctionne plus. En gros.

    Pour ma part, je dirais que suivant leur parcours, leur vice, leur âge, il peut changer oui, mais pas forcément en redevenant quelqu'un de bien grâce à une prise de conscience, il y a, à mes yeux, d'autres formes d'évolutions.

    Le déni de leurs actes et de leur mode de vie peut aussi les entraîner dans un cercle d'autodestruction (comme mon PN), par exemple.

    L'alcool, puisque c'est le "péché mignon" de ton PN, pourrait peut être révéler au grand jour sa méchanceté, il s'enfoncerait, sans chercher à garder sa bonne image en public. (Ce qui a l'air d'être déjà un peu le cas). Je ne sais pas, je ne le connais qu'à travers tes écrits.

    Tout ceci n'est qu'une théorie d'après ma propre expérience ainsi que les nombreuses lectures et analyses que j'ai pu faire en côtoyant et apprenant des PN, peut être d'autres intervenants nous donnerons leur avis. =)

    Bonne journée à Toi Lola, tu mérites toutes les bonnes choses qui t'arrivent et t'arriveront encore, jusqu'à la construction de ton bonheur. Un baiser à tes enfants aussi.

    A bientôt !

  • Tu parles de punition, mais ne crois-tu pas que sa punition, il la vit déjà ? Je pense en effet qu'un PN souffre terriblement. C'est impossible autrement. Quelqu'un qui est à ce point attaché à l'image qu'il veut donner ne peut jamais avoir la paix intérieure. Et maintenant, en l'occurrence, il perd son souffre-douleur, son faire-valoir, toi !

    Si ta précédente commentatrice, Adi, lit mon commentaire, j'aurais aimé lui demander quelques explications sur sa façon de voir l'évolution possible d'un PN.

    Bises.

  • Bonjour quantique,

    Je serais ravie de partager mon point de vue avec vous afin pourquoi pas, de l'étoffer, peut être en modifier des éléments dans le but de le parfaire. (Il n'y a encore que trop peu, à mon goût, de... "connaissance psychologique profonde" de la pathologie du pervers narcissique. On voit leur comportement mais on ne le comprend pas vraiment, du moins pour en trouver peut être un "traitement").

    Jusqu'à il y a peu, je ne pensais pas du tout ainsi, encore ancrée dans la rancœur, je manquais de distance, et donc d'objectivité. PN = monstre = ne changera jamais !

    Reconstruction en cours, je fais de l'introspection. Comprendre comment et pourquoi j'en suis arrivée là. Les évènements qui ont motivé mes choix, mes actes etc... Donc, retour dans le passé, analyse des souvenirs.

    (Un père PN très intelligent, je quitte la famille car j'étais en souffrance et me voilà victime directe d'un PN, première relation de couple. J'ai pris connaissance de l'existence des PN bien après ma rupture.)

    Du coup, j'ai fait le parallèle. Notre intelligence (lucidité, sensibilité), vécu, environnement, choix influencent celui que nous devenons. Qu'est ce qui fait que je suis devenue ainsi ? Qu'est ce qui fait qu'un être humain devienne un PN ?

    Pour savoir quelle sera l'évolution possible d'un PN, mon avis est que nous devons nous pencher sur ce qui l'a fait devenir ainsi. (Phénomène cause => conséquence).

    Nous savons, d'après les recherches de certains spécialistes, qu'une mauvaise construction psychologique pendant l'enfance induit un comportement PN. Oui... Mais lesquelles ? Pourquoi certains traumatismes rendent des personnes PN et d'autres pas ? Il y a d'autres facteurs à prendre en compte. Et là, ça devient moins précis.

    Un parent PN dont le comportement serait reproduit par l'enfant ? Une sensibilité exacerbée qui, lors d'un trauma, déclencherait un "électrochoc" qui le ferait basculer ?
    Les possibilités sont nombreuses.

    Oserais-je tenter l'approche du "cas par cas" ? Mission impossible car nos chers PN sont dans le déni et le mensonge. Une thérapie serait inefficace. Ce serait pourtant, à mes yeux, la meilleure démarche pour obtenir nos réponses.

    Aux vues de toutes ces théories (oui, oui "théories" car tout ce que je viens d'exposer sort de ma petite tête, n'a pas été validé par qui que ce soit et que mon objectivité reste malgré tout aussi subjective que mon humanité le permet), et pour répondre enfin à la question, l'évolution dépendra aussi de tous ces facteurs. (Haha, tout ça pour ça !)

    Si l'on arrive à percer les mystères du "pourquoi Ce PN a t-il un comportement de PN ?", on débloquera peut être les mécanismes de défenses qu'ils se sont imposés.

    Pour rester dans les hypothèses, on pourrait en déduire que, suivant les caractères, vécus, vices, on aurait plusieurs types d'évolution. Quelques exemples au hasard :
    - il reste dans le déni et ne change pas (celui là, on y revient plus)
    - il "prend conscience" que son comportement est biaisé, pas sain, on lui "montre l'exemple" et il essaye de revenir dans le droit chemin et se remplissant (mais tout seul cette fois, sans vider les autres). (L'idéal n'est ce pas?)
    - il "prend conscience" mais n'accepte pas, le déni reste présent, et il "sombre", se renferme (culpabilité ?), voire s'autodétruit.
    - il ne prend pas conscience mais son "charme" n'opère plus, il bascule dans le "juste" mauvais. (Je pense que des vices comme l'alcool, les drogues, peuvent y contribuer)
    - ... et surement d'autres... (Complexité oblige, d'où le "cas par cas").

    Bien, je vais m'arrêter là pour le moment, c'est déjà assez long (et il y en aurait encore beaucoup à dire). De plus, je ne voudrais pas abuser de l'hospitalité de la partie "commentaires" du blog de Mamzelle Lola =).

    En espérant que ce que j'ai dit corresponde à la demande de quantique, (mes pensées partent souvent dans tous les sens et en me relisant, je m'aperçois que j'ai plus de questions que de réponses ^^), je vous souhaite donc une agréable journée.

    Bien à vous.

  • Pour Adi :

    Merci pour ce long commentaire en réponse à ma question. Je vais le mettre sur mon blog pour ne pas surcharger celui de Lola et le donner en lecture sur mon espace à d'autres blogueurs éventuels.

  • Juste en passant en coup de vent,
    cet espace est ouvert, pas de problème. La question posée par quantique m'intéresse aussi. Et si d'autres personnes veulent témoigner, cela permettra de nous enrichir de leurs expériences.

  • Je ne savais pas qu'un PN pouvait prendre conscience et s'amender. Lola, si tu veux des témoignages, il y a le blog de Sylvain qui ne parle que de son expérience avec un PN (ce sont des homosexuels). Il l'analyse en long et en large. C'est presque une encyclopédie. Je ne le lis plus depuis longtemps. Il y a quelque chose dans sa personnalité qui me dérange. Il me fait un peu peur. Mais ce qu'il raconte est fouillé et très instructif : http://blogs.psychologies.com/syletlesprincescharmants/pervers-narcissique-1314/

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