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Semaine 1 at home - La cousine

Dimanche 8/07/12

C'est un peu flou dans mes souvenirs mais je crois que je suis passée le dimanche 08/07/12 matin chez ma soeur pour récupérer des choses laissées en catimini de PN en décembre dernier. J'en ai profité pour regarder avec beau-frère N°1 un frigo d'occasion sur Internet. Un RDV est pris avec le vendeur le soir-même. Nous irons avec le mari de ma cousine qui viendra dîner chez moi le soir. Le bon plan s'avérera être une arnaque, nous repartons bredouilles (c'étaient des enfants-ados qui avaient géré la vente, se faisant passer pour des adultes et inventant une histoire à dormir debout pour ne plus le vendre. Grrr !)

Ma cousine, son mari et une de leurs filles sont venus dans l'après-midi avec tout ce qu'il faut pour manger. Je croyais qu'elle m'avait organisé ce dîner car elle était au courant pour mon problème de dos, mais en fait c'était un pur hasard. Elle avait juste envie de me faire palisir pour mon retour de Rennes. Je suis toujours aussi handicapée mais j'ai moins mal avec les médicaments. Nous mangeons jusque tard, cela ne fait rien même si je travaille lendemain, car j'ai eu l'habitude de dormir si peu durant ces 6 derniers mois.

A table, ma cousine et son mari me relatent que PN les avait contactés une fois. "Comme ça, juste pour discuter un peu." Il était tombé sur ma cousine, qui lui avait passé son mari. Nous nous voyions souvent à une époque le week-end. nous avions fait des pique-niques ensemble et étions même partis une fois en vacances ensemble à Bayonne. Là-bas, j'avais eu un accident de voiture avec la voiture de fonction de PN avec ma cousine en passager. Nous n'avions rien eu mais le moteur était cassé. PN m'en a voulu durant les 2 semaines de vacances. Il me disait des paroles blessantes devant ma cousine et son mari. C'était au début des années 2000. Moi, je ne disais rien, j'étais gênée devant ma falille. Je ne voulais pas faire d'histoires, je prenais sur moi et me laissais humilier. PN me regardait de travers en silence. C'était terrible, son regard fixe avec la bouche pincée me glaçait le sang. Je m'en souviens encore.

PN avait l'habitude plus tard de se confier au mari de ma cousine. Ce soir, le mari m'a raconté la teneur de leur conversation.

"Lola m'a ruiné. Elle a brisé notre famille. Tout ça parce que je l'ai trompée avec ma secrétaire."

Puis PN a aussi mentionné au mari une convocation au commissariat de police pour attouchements sur ses enfants, juste avant le passage en audience de non-conciliation au tribunal. Je suis surprise par cette révélation. Mais très vite, je remets en place les pièces du puzzle dans ma tête. L'Aînée m'avait rapporté à Rennes des paroles que lui avait dites son père :

"A cause de ta mère, je suis convoqué à la police."

C'était donc pour cela que PN était si nerveux en février 2012 lors de l'audience devant le juge des affaires familiales. Son visage était tout rouge, crispé et fermé. Je n'étais pas au courant de cette convocation à ce moment-là. Mon avocate ne m'en avait pas parlé non plus. Le savait-elle elle-même ? Je suppose que le brigadier-chef avait poussé plus loin son enquête.

En effet, fin juin 2011, PN buvait beaucoup d'alcool et tenait des propos sexuels devant nos enfants à table. Un jour qu'il était allé trop loin, après avoir passé l'après-midi chez IR, il avait dit aux enfants qu'il avait "trifouillé la chatte de IR", IR était mon amie à l'époque et la mère de la meilleure amie de Jumelle. Le lendemain, j'avais contacté les services sociaux de ma commune. La responsable des assistantes sociales avait voulu intervenir et venir à la maison pour parler à PN. Mais à l'époque, PN se déchaînait en violences psychologiques envers moi. J'avais fondu en larmes, leur expliquant mes craintes des représailles. A leur question, j'avais refusé qu'elles fassent un signalement. Nous en étions restés là. J'en avais ensuite parlé à la conseillère-relais du commissariat au mois de septembre 2011. Le brigadier avait donc fait les rapprochements sans que je lui en parle.

Ce soir-là j'ai tout raconté à ma cousine et son mari. Ils étaient atterrés. Ma cousine me révèle avoir bien remarqué que PN me manquait de respect devant la famille et qu'il me disait des paroles très dures. J'avais l'impression que son mari était plutôt du côté de PN, minimisant mes propos. Mais ce soir-là, il a réagi à une de mes anecdotes, celle où PN me collait à la figure le gros dictionnaire Larousse en m'ordonnant de lire à voix haute la définition du mot "imposture". Il m'a raconté que son propre frère avait des troubles du comportement et avait agi exactement de la même façon. Je pense qu'il me croit désormais.

Peu à peu je rétablis la vérité. Je sais que ce n'est pas facile à croire ou bien à entendre. Tant de haine et de violence, de manipulation et de perversion, ça dépasse l'entendement ! Finalement, le nombre des anecdotes joue en ma faveur. Comment aurai-je pu inventer tout cela ! Seuls ceux qui ont touché de près ou de loin la violence psychologique et les troubles de la personnalité peuvent me croire. Pour les autres, tant pis !

Nous finissons le repas vers minuit. Je me couche vite car je dois aller travailler le lendemain, soit deux jours après mon déménagement de Rennes et mon dos cassé. En effet, je n'étais plus en position de détachement au 30/06/12 et je n'avais pas encore réintégré mon établissement. J'étais physiquement épuisée et je craignais de me trouver sans statut, dans un no man's land, et donc sans droit à arrêt-maladie.

 

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